LES THERMES DE NANCYNaissance et Renaissance du Grand Nancy Thermal
Anne Démians, architecte urbaniste remporte le marché du projet d’extension et de restructuration des Thermes de Nancy.
Pour ce projet d’envergure, Anne Démians est associée à l’agence d’architecture Chabanne + Partenaires pour leur savoir-faire dans la réalisation de bassins aquatiques, Valvital Thermaliste et maître d’ouvrage, Linkcity Promoteur et Bouygues Bâtiment Nord-Est Constructeur.
Un projet historique La Naissance du projet commence en 1913. Louis Lanternier développe l’idée qu’on peut construire des thermes modernes autour du forage qui fait jaillir une eau à 36°C, à deux pas du Parc Sainte-Marie à Nancy. C’est le début d’une histoire thermale à Nancy, de l’Est de la France, qui s’inscrit alors dans le périmètre de l’Exposition universelle de 1909.
La Renaissance de ce lieu historique se réalise en 2018. La Métropole du Grand Nancy lance un concours d’envergure après le quatrième forage de 2010, réalisé à une profondeur de 850 m permettant à l’eau de la source d’alimenter les anciens bassins et de favoriser la réalisation de nouveaux bassins. L’avis favorable, donné en 2014 par l’Académie de Médecine, pour exploiter l’eau du quatrième forage à des fins thérapeutiques, autorise la renaissance thermale de Nancy (extension des thermes Lanternier) et le développement des activités aquatiques traditionnelles. Ce qui ferait de Grand Nancy Thermal le seul établissement de ce genre (et de cette dimension) installé au centre d’une grande agglomération française et sera à terme, avec ses 17 000 curistes annuels, la première station thermale du Grand Est.
Tels qu’ils se présentent aujourd’hui, les thermes de Nancy regroupent des activités thermales qui sont organisées autour du grand bassin circulaire, construit en 1909 par Louis Lanternier. Ce bassin de 18 m de diamètre est couronné par la grande coupole centrale. Il se positionne derrière une longue colonnade néo-classique qui reste calée sur une de ses extrémités par un ouvrage monumental, faisant office d’entrée majestueuse, et sur son autre extrémité par un petit pavillon de forme cylindrique, lui-même coiffé par une petite coupole.
L’extension par la connexion
La réplique ou l’hybridation ? Ce qui est sûr, c’est qu’il est toujours plus facile de reproduire ou décalquer une œuvre existante, à laquelle on s’est habitué, que d’assembler des époques différentes. La nostalgie d’une époque révolue étant toujours plus convaincante (à priori) que l’aventure incertaine d’une hybridation.
Les grandes dispositions du projet :
L’objectif est de définir un meilleur rapport des architectures entre elles. Ainsi, les perspectives sont libérées de tout obstacle entre la rue du Sergent Blandan et le parc Sainte-Marie. Il s’agit « de tirer le Parc Sainte-Marie » jusqu’à la nouvelle adresse des nouveaux thermes nancéens, située au droit de la rue du Sergent Blandan.
L’enchainement des plans d’eau extérieurs se situant sur une direction nord-sud, permet une meilleure mise en scène des thermes, en intégrant pleinement le parc Sainte-Marie dans la composition générale pour le plus grand confort des utilisateurs. Il s’agit d’imbriquer les jardins, les plans d’eau et les masses bâties dans un rapport fusionnel.
C’est donc à partir de la rencontre de l’eau et de la lumière, ces matières premières des thermes de Nancy, quel’ensemble d’un projet sera structuré. Il expose àla fois des pièces anciennes et des pièces modernes. L’hybridation et le rapprochement des styles renforcent la puissance de sa compacité et de son autonomie. Une image composite mais consonante apparaît avec cette immense tablette noire et blanche, posée sur le vert d’un jardin dessiné avec une grande simplicité.
Le plan des thermes, proprement dit, une fois recomposé (restructuration et proposition nouvelle) est de facture classique avec sa belle symétrie achevée et ses trois dômes qui l’étirent vers le haut. L’édifice est fermé par de grandes baies en verre coulissantes, glissant derrière de grands rideaux en aluminium dont l’onde de dépliement se réalise à l’horizontal (contrairement aux rideaux à chute verticale). Un Hôtel-Résidence de standing de 76 appartements pourra accueillir les curistes (cures de longue durée) et se situera sur les 2 étages hauts de l’extension. Le Hall placé, lui, au rez-de-chaussée de l’ouvrage neuf, présentera une adresse postale sur la rue du Sergent Blandan. Le grand bassin de natation Le grand bassin de natation prolonge sa grande nef demi-cylindrique vers l’Ouest de quelques mètres. Sa façade classique reste en place, tandis que l’extension bâtie présente le même profil que celui de la grande halle olympique. Son plan sera alors complétéavec tous les bassins extérieurs, nécessaires à son bon fonctionnement. On rejoint son accès principal, soit par l’extérieur depuis l’avenue du Maréchal Juin, soit depuis le hall d’accès des thermes et par le sous-sol équipé de toutes les fonctions de première proximité des plans d’eau.
Les jardins encadrent invariablement et géométriquement les constructions, les mettant à distance les unes des autres, de telle façon que les activités des uns (les plus remuantes) ne perturbent jamais celles des autres (les plus flegmatiques).
Ce projet d'envergure écrit une nouvelle page de Nancy et de sa région. Il verra le jour en 2022. -----------------------------
Architectures Anne Démians 15, rue de Chabrol 75010 Paris Tél. : +33 (0)1 42 47 95 90 www.annedemians.com
Intervenants Délégation de Service public : Métropole du Grand Nancy Maître d'Ouvrage : Valvital Architecte et Urbaniste : Anne Démians Architecte Spécialiste Thermes et Piscines : Chabanne & Partenaires Constructeur : Bouygues Bâtiment Nord-Est Promoteur : Linkcity Exploitant, Entretien et Maintenance : Valvital BET Fluides : KEO BET Structure : EGIS BET HQE : INE
SDP hors PIA : 16 000 m² SDP avec PIA : 20 000 m²
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