Architecture, l'esprit du lieu

Ça « shake » pas mal à Lille !

Par Nat Lecuppre, le 11 mars 2025.
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© PCA Stream Salem

L’offre hôtelière se développe énormément à Lille. Dernièrement, un projet hybride d’envergure appelé Shake et signé de l’architecte Philippe Chiambaretta a vu le jour.

ShAKe est un écosystème réparti sur 33 500 m2. Il comprend des immeubles de bureaux, des espaces verts, de coworking, des commerces, une salle de sport, une crèche, des restaurants, un rooftop, mais également une offre hôtelière avec Edgar Suites. Ce projet est adapté à la vie urbaine actuelle et aux nouveaux modes de travail.

Edgar Suites est exploitant d’appart’hôtels haut de gamme. Mais en 2016, lors de sa création, c’est avant tout une histoire de trois amis, Xavier, Grégoire et Maxime. Ces derniers décident de réinventer l’offre de l’appart’hôtel vieillissante. Leur concept est de proposer des lieux urbains, engagés, conviviaux tout en favorisant le développement local.

En juillet, Edgar Suites a ouvert sa deuxième résidence à Lille. C’est au sein du quartier d’Euralille, dans l’ancien hôtel Faidherbe qu’elle se situe. Installée au quatrième étage du bâtiment, la résidence bénéficie de la mutualisation des espaces et des services. Edgar Suites dispose d’appartements de 30 à 75 m2 équivalant à 21 chambres d’hôtel.

La décoration intérieure des appartements est signée du co-fondateur et directeur artistique d’Edgar Suites, Maxime Benoît. Son choix décoratif est urbain, chaleureux et coloré. Il souhaitait retranscrire dans chaque détail les courbes et la dynamique du bâtiment. Des éléments comme les têtes de lits sont réalisés sur mesure et rappellent la forme arrondie du site. Des banquettes et des tables basses conçues par Ligne Roset complètent le décor.

Les appartements sont peints par l’artiste Flavien de Marigny, qui a choisi une palette lumineuse et colorée composée de nuances d’orange et de jaune pour animer les espaces. L’atmosphère est lumineuse et conviviale. La façade entièrement vitrée laisse entrer la lumière naturelle qui renforce le bien-être des résidents. Le site est labellisé BREEAM Excellent et Label Effinergie+.

Lille peut se réjouir d’une telle opportunité hôtelière, car elle est à l’image des attentes d’aujourd’hui et n’a pas fini de se développer.

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    Edgar Suites

    612, rue de la Chaude-Rivière

    59000 Lille

    www.edgarsuites.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 59
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    L'événement

    WorkSpace, au bureau comme à l’hôtel

    Par Anne-Marie Fèvre, le 19 février 2024
    Le salon pour le mobilier et l’aménagement des espaces de travail se tiendra en mars 2024. Thème : « Authentique, durable et connecté ». Autour d’un bureau plus hospitalier, conversation avec le directeur, Laurent Botton. WorkSpace (Espace travail) a fêté son dixième anniversaire en 2023 sur le thème « 10 ans au vert ». La manifestation a attiré 19 000 visiteurs et quelques 300 exposants et marques à la Porte de Versailles. Soit une progression du visitorat de 5 % par rapport à 2019. Fort de ce résultat encourageant, le directeur Laurent Botton (pôle Weyou Group), qui avait repositionné cette manifestation en 2012 sur le thème « Le bureau comme à la maison », se réjouit : « Nous avions vu juste. » Il prépare donc la 11e édition assez confiant, elle se déroulera du 26 au 28 mars 2024 à la Porte de Versailles. « La France représente le deuxième marché européen. Le salon est devenu une référence européenne. Nous réunissons majoritairement les distributeurs de mobilier français (90 %) mais aussi francophones et européens, nous attirons des Italiens, des Espagnols, l’Europe de l’Est. Nous nous adressons aux prescripteurs, les architectes et les designers, ils représentent un quart des visiteurs. » WorkSpace s’organise en deux axes : WorkSpace Expo et Environnement de travail et des achats. Face aux immenses foires comme Orgatec à Cologne, ce « petit » salon cible les utilisateurs français qui ont peu de temps. « Il ne dure que trois jours, argumente Laurent Botton, on doit pouvoir le visiter en une demi-journée, sans se sentir écrasé. Sur WorkSpace Expo, on mise sur le stand avant tout, pas trop grand, mais efficace car les exposants jouent le jeu pour bien présenter leurs nouveautés, leurs icônes, leurs savoir-faire, il y a des stands magnifiques. » Le thème retenu en 2024 est « Authentique, durable et connecté », mis en espace par l’architecte Karl Petit (Studio K). « Ce thème est devenu évident, poursuit Laurent Botton. Avec la crise énergétique, le respect de l’environnement, la pénurie de matériaux, sont proposés des produits français ou européens. C’est une rencontre pour offrir des solutions. Comme des tissus écologiques. Ou le surcyclage pratiqué par de jeunes entreprises qui refabriquent de manière éco-responsable, et pas bas de gamme. » Le télétravail est aussi rentré dans les mœurs, il n’y aura pas de retour en arrière. Le salon offre donc des pistes pour le travail à la maison, le coworking, les Tiers Lieux. Quant aux bureaux mêmes de l’entreprise, où les collaborateurs ne viennent que trois jours par semaine, quels services proposer ? « D’abord, il faut être « connecté », complète Laurent Botton, pour communiquer entre les différents lieux. Et on doit faire plus attention aux espaces de travail, des bureaux mobiles aux petits espaces de rencontres. Il faut aujourd’hui penser l’ensemble de l’espace-bureau dans sa totalité, pour qu’il soit plus agréable. Le bien-être dans l’entreprise, l’hospitalité, le soin deviennent des valeurs qui aujourd’hui représentent l’ADN d’une entreprise, son identité. Nous donnons des pistes, mais nous sommes encore dans une période de transition. » Ainsi sont exposés tous les meubles de bureau possibles, mais aussi du mobilier extérieur pour terrasses, cafeterias, cuisines compactes,
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    Architecture un lieu

    RAMUN présente Louise, l’expérience lumineuse inédite

    Par Sipane Hoh, le 28 mai 2025
    Une petite série mais un grand effet, il s’agit de 7 STARS. Après Campanello et Amuletto d’Alessandro Mendini et Bella de Marcel Wanders, la dernière-née de la collection est baptisée Louise. Conçue par le designer Jean-Marie Massaud, elle offre une expérience lumineuse inédite. Fondée sous la direction créative d’Alessandro Mendini, RAMUN est reconnue pour ses chefs-d’œuvre intemporels. La marque qui a attiré l’attention avec Amuleto et Campanello, deux produits se distinguant par leur design aux qualités irréprochables, présente une nouvelle recrue au projet 7 STARS. Comme son nom l’indique, la série comprendra un total de sept lampes, des prouesses lumineuses qui vont impliquer des designers et architectes de renommée internationale ayant travaillé aux côtés de Mendini. Conçue par Jean-Marie Massaud, Louise est un condensé de romantisme. Avec sa flamme vacillante, elle crée telle une bougie une intimité captivante ainsi qu’une atmosphère chaleureuse. « J’aime les éclairages, où que je sois, à la maison ou quand je reçois, j’aime les bougies », raconte le créateur de Louise, qui a créé une « bougie qui ne se consume pas ». Le designer explique qu’on ne voit pas la source grâce à l’existence de la striure qui ressemble à une robe en organdi, l’ensemble s’apparente ainsi à « une petite lanterne romantique ». Aussi bien en lampe d’appoint ou de chevet, cette source de lumière incarne à elle seule le raffinement français. Croisant à merveille les philosophies de RAMUN et de Jean-Marie Massaud, à la fois portable et rechargeable, Louise constitue une pièce de design à part entière. Que ce soit dans une chambre, sur une table à manger, au comptoir d’un hôtel ou dans le hall d’un restaurant, elle apporte sa touche singulière, surprenante et subtile. Louise est pleine de surprises. En effet, outre ses qualités lumineuses, cette lampe énigmatique coiffée d’un ravissant anneau lui conférant des aires de lampe à huile, propose, à la manière d’une boîte à musique, dix mélodies classiques de Bizet, Bach, Chopin et Schubert, mais aussi d’autres airs comme « Happy Birthday » et « Silent Night ». Couplée avec la douce lueur, elle donne l’impression d’une berceuse. Une citation gravée en français de Jean-Marie Massaud prend place sous son socle, où l’on peut lire : « La vie est une aventure faite de rencontres comme autant de lumières. » Ces lumières trouvent sens dans le design polyvalent et éthéré de Louise.
    Un éclairage subtil, plus fidèle à celui de 1932.
    L'événement

    Son nom de Grand Rex en or

    Par Anne-Marie Fèvre, le 1 avril 2024
    Du blanc, du noir et du doré comme en 1932 ! Avec sa façade réinterprétée, le mythique cinéma Art déco parisien retrouve subtilité et luminosité. Visite éclairante avec l’architecte Grichka Martinetti. Pour les Parisiens de toutes générations, c’est une énorme madeleine en staff et étoiles où ils ont croqué films et spectacles enchanteurs. C’est le Grand Rex ! En flânant sur les Grands Boulevards, on a pu constater que ce palais du IIe arrondissement, tout dédié au cinéma depuis 1932, a été embelli en décembre 2022, il fêtait ses 90 ans. « Mon client, c’est le bâtiment », affirme l’architecte Grichka Martinetti 1, qui a été chargé avec Stéphane Thomasson 2 de la mue extérieure du temple Art déco. Bien sûr, il a œuvré pour Alexandre Hellmann, directeur général de ce complexe de cinéma-divertissement-culture et avec l’équipe du Rex. « Nous ne sommes intervenus que sur la façade, précise -t-il, et nous avons assuré l’étanchéité déficiente des toitures. » Au départ en 2020, il n’était question que d’un ravalement. Frustrant. Mais comme la façade a été inscrite aux Monuments historiques par Jack Lang en 1981, il a fallu jouer entre la Drac qui avait son petit mot à dire et un projet privé. Devant ce patrimoine du XXe siècle, un « syncrétisme » maintes fois retouché dans les années 50, 70, bien trahi dans les années 80, les architectes se sont d’abord interrogés. Est arrivé le Covid. « Nous avons profité de cet arrêt de notre travail pour faire un diagnostic, explique Grichka Martinetti, pour mener une étude patrimoniale. Nous avons consulté les nombreuses archives numériques des années 20 et 30, 50, en 70. Il y a beaucoup de photos du Rex, des documents noir et blanc, puis en couleur à partir de 1941. » Grichka, qui a vu là les films Disney dans son enfance, s’est plongé avec délectation dans une enquête. Dans l’histoire. Dans les Années folles de 1926, l’irrup­tion du cinéma sonore et parlant entraîne la construction ou la mutations de théâtres en cinémas, tel le Gaumont Palace à Paris (détruit en 1973). C’est alors que Jacques Haïk, ancien distributeur de Charlot dont il a inventé le nom, importateur de films américains, propriétaire du Colisée et de l’Olympia, envisage de créer l’un des cinémas les plus grands et les plus innovants d’Europe à Paris. Il en confie l’édification à l’architecte français Auguste Bluysen, un styliste Belle Époque, auteur des deux tours de la biscuiterie LU à Nantes en 1909 et du casino du Touquet. Et tourné vers l’Amérique, il fait aussi appel à l’Américain John Eberson, auteur du Majestic Theatre à Houston (1923) qui illustre en premier son concept de salle « atmosphérique ». Ils vont s’inspirer du Radio City Music Hall de New York. En construisant, ces deux bâtisseurs vont synthétiser une architecture à la fois rationnelle et très décorée, avec des éléments navals et médiévaux, en donnant une place prépondérante à la lumière. Structure en acier, charpente remplie de briques, éléments de béton coulé se mêlent aux fresques et aux ornementations. Ils inventent la modernité Art déco en France, le

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