Par Nat Lecuppre, le 30 janvier 2025.
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© Didier Delmas

L’architecte Camille Aryeh, d’origine italo-iranienne, née aux États-Unis où elle a vécu jusqu’à ses 8 ans pour ensuite s’installer à Monaco puis en Suisse, a une éducation multiculturelle.

Cette éducation se retrouve dans son savoir-faire et ses projets. Camille Aryeh est passionnée par l’art sous toutes ses formes. Un temps, elle se vouera au piano, à la peinture, avant de découvrir l’architecture d’intérieur. En suivant le chantier d’un de ses proches, elle se passionnera pour le design, la créativité et l’approche artistique.

L’architecte adore chiner, visiter les antiquaires et assister aux ventes aux enchères. Elle associe toujours du vintage dans ses réalisations pour mélanger le côté naturel, passé et contemporain.

En 2018, elle ouvre, en même temps que son agence, une boutique de décoration au cœur de la vieille-ville à Genève. On y trouve des pièces exclusives de mobilier, luminaires, papiers peints, art de la table, accessoires… signés de designers et éditeurs de renom.

Camille Aryeh réalise de très beaux projets résidentiels mais aussi des bars et boutiques-cafés.

Découverte d’une villa en Suisse.

Tout récemment, elle a livré une maison familiale dans la région de Genève. Elle a imaginé des lieux à la fois sophistiqués, élégants et sobres. Les espaces sont pensés pour les vivre en famille ou pour y recevoir les amis.

Tout est décliné dans des teintes douces et harmonieuses qui soulignent l’atmosphère apaisante.

La cuisine devient le cœur de la maison. Elle est en bois clair et en laiton. Le coin repas est constitué d’une table de couleur gris béton. La couleur aubergine procure de la chaleur aux espaces. On la retrouve avec la banquette cosy qui entoure la salle à manger et les chaises hautes de l’ilot central.

Le salon se voit attribué des coloris et motifs plus marqués en clin d’œil aux différentes villes du monde visitées par les propriétaires. Le salon s’ouvre sur la salle à manger. On y trouve un lustre de Lindsey Adelman qui apporte une touche ludique au lieu.

Un escalier mène aux chambres. Ce dernier est doté d’un lustre qui souligne la belle hauteur sous plafond avec une cascade lumineuse. Un papier peint fleuri accentue le côté cocooning et doux de l’espace.

Les chambres sont dans les tonalités pastel et poudrées. L’ambiance est à la détente et au repos. La chambre du bébé avec son papier peint décoré de montgolfières survolant le monde invite à l’éveil et la découverte. La salle de bains principale est le travail de quatre mains. Elle a été conçue avec Brigitte Diserens de l’agence DVK Architectes. Tout en marbre vert, la salle de bains est épurée, reposante et invite au bien-être.

La villa étant un lieu à vivre, le sous-sol offre de multiples possibilités pour partager des moments de convivialité. Il dispose d’une salle de sport, d’un sauna, d’une cave à vins et d’un home cinéma. Les extérieurs sont aussi pensés pour l’hospitalité avec une piscine, un salon, une cuisine-salle à manger.

Avec ce projet on découvre le talent de l’architecte Camille Aryeh. Ce havre de paix est une adresse qui répond à toutes les attentes de ses propriétaires et de ses convives.

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    Camille Aryeh

    7, place du Bourg-de-Four

    1204 Genève

    Suisse

    Tél. : +41 22 810 25 55

    www.aryeharchitecture.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 58
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    Quand architectes et clients partagent le même ADN

    Par Nat Lecuppre, le 20 octobre 2023
    La Maison Rouvenat a fait appel à l’agence d’architecture Atelier du Pont pour concevoir son showroom au 416, rue Saint-Honoré à Paris. Les architectes et la maison partagent les mêmes valeurs : la circularité, l’artisanat et le réemploi. Ces points communs font que les lieux réalisés sont uniques, en fond de cour de style Eiffel, derrière des vitrines d’époques. Les espaces intérieurs sont délimités par des tapis en soie végétale, fabriqués pour les lieux. Les choix de coloris et de matières sont chauds et naturels. On trouve du terracotta, du curry, du nude, se mariant parfaitement avec le bois, la laine et le laiton. Une mise en scène pour valoriser les lieux Les stèles exposent des bustes ou des vitrines réalisées sur-mesure. Les sculptures sont faites à la main. Moulées dans le plâtre, elles sont un clin d’œil à la renaissance de la marque. Les anciennes consoles et comptoirs d’exposition en chêne ont été rénovés et transformés pour présenter les bijoux. Une imposante porte vitrée sépare l’espace de vente et les bureaux. Pour la fabriquer, les architectes ont fait restaurer et assembler de vieilles portes-fenêtres de la Belle Époque en provenance du Sud-Ouest de la France. Le parti pris de l’Atelier du Pont est de laisser les murs blancs avec des cimaises d’accrochage. Il est à noter que les lieux peuvent accueillir des expositions et des événements.
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    La 16e édition du concours Cinna révélateurs de talents a sélectionné quatre jeunes designers. Sur le thème du télétravail dans un intérieur écologique, ont émergé quatre propositions. Astuces et poésie. Arthur Van-Poucke nous entraine « Ailleurs », Nicolas de Vismes monte sa « Caval », Juliette Collin allume une « Surface » chaude et Robin Thannberger nous branche avec « Kroc ». Ils sont les quatre lauréats du 16e concours Cinna révélateur de talents 2023. Le thème qui leur fut proposé était : « Le home office sous contrainte carbone ». Ou « Pourquoi faire du bureau sa 2e maison quand on peut faire de la maison son 2e bureau ? » Depuis vingt ans, le bureau ne cesse de se transformer, il est devenu à la fois ouvert et intime, offrant aux designers un terrain de jeu pour le recomposer, de l’espace au mobilier, de la lumière à l’acoustique. Mais la pandémie a imposé le télétravail, qui s’est improvisé dans les appartements et maisons. Comment rendre l’activité professionnelle plus compatible avec une vie familiale, dans des espaces exigus ? À cette commande se greffe un autre défi, l’approche écologique, exigée depuis 2019 par la compétition Cinna. Au beau, au fonctionnel s’ajoute la notion de bon. Le lauréat Robin Thannberger a bien saisi l’équation. Il s’adresse « à ceux qui n’ont pas de bureau à la maison ». Il a inventé « Kroc », une desserte compacte qui complète une table ou se place devant un canapé, un fauteuil. Avec sa multiprise intégrée, ce poste de travail en liège, silencieux, antichocs, se déplace facilement. Dans Kroc, qui délimite un petit espace, on range ses outils de travail, on débranche les outils électroniques en un seul geste, ce qui aide à maîtriser sa consommation d’énergie. Il a été conçu dans le Var, région productrice de liège, dans un circuit court. Où Robin Thannberger, diplomé de l’EnsAD Paris est installé, avec son studio Ento. Pour travailler chez soi, Nicolas de Vismes propose un projet minimal de tréteaux fonctionnels et esthétiques. Son nom de « Caval » indique qu’il est mobile, il se déploie et s’installe très simplement dans tout espace. Son style industriel et intemporel, sa conception robuste et durable, ses matériaux (chêne massif, teinté ou naturel, aluminium laqué, cuir végétal ou lin) lui permettent de s’adapter à différents intérieurs. Ce diplômé de l’Ecal de Lausanne a collaboré aussi bien avec Christophe Pillet qu’avec la marque Seb. Quand on travaille en position statique chez soi, on a souvent froid, un pull à col roulé ne suffit pas. Juliette Collin a alors imaginé le bureau « Surface » chauffant. Il s’appuie sur la technologie par infrarouge, consomme moins qu’un chauffage traditionnel. La chaleur émise par rayonnement est similaire à celle du soleil : elle traverse les parois de verre du bureau et réchauffe l’usager gelé. Juliette Collin est en soutenance de diplôme à l’ENSCI-Les Ateliers. Enfin, Arthur Van-Poucke permet d’être « Ailleurs ». Quand on conçoit chez soi, on a souvent besoin d’une petite pause. Il a imaginé un luminaire pour s’évader. Il est fabriqué à partir de chutes de PMMA colorées, récupérées dans une entreprise de distribution de
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Immersion totale en Colombie

    Par Nat Lecuppre, le 26 février 2025
    L’agence d’architecture Archipelles vous transporte en Colombie avec Bazurto, un restaurant colombien à Paris. Pour son concept architectural, Hélène Paoli, fondatrice de l’agence Archipelles, s’est inspirée d’un lieu mythique de Carthagène, le Bazurto, appelé par le chef Juan Arbelaez « El Mercado Loco », un marché populaire et complètement « fou » qui réunit toutes sortes de produits, d’odeurs et de musiques. Comme le marché, le restaurant présente cette ambiance festive et animée. La musique se marie à la cuisine, la danse, les fruits et légumes colorés, et incarne la personnalité pleine de vie du chef. Les lieux se répartissent sur deux niveaux. Au rez-de-chaussée, on se retrouve au cœur de la vieille ville où l’on mange sur le pouce et prend un cocktail au bar dans un cadre jovial et carnavalesque. À l’étage, on prend place autour d’une table en marbre rouge pour savourer une cuisine expérientielle au feu de bois. L’ambiance est chaleureuse et prend des airs d’hacienda. Fête et vins d’exception célèbrent la gastronomie colombienne. Pour la décoration intérieure, l’architecte a pris le parti de mettre la Colombie et ses traditions au cœur du projet. Le mobilier est créé en fil de scoubidou, les murs sont de couleur ocre et les tomettes en terre cuite. Un ciel de pompons colorés rappelle le pays et ses teintes chatoyantes. Geste caritatif sous l’égide d’Artefaktos, qui promeut l’artisanat et l’art colombien en France : chacun de ces pompons, fabriqués par la communauté colombienne de Paris, permet de reverser une somme à une association. Une fresque de l’artiste colombienne Alexandra Arango anime les lieux. Les murs sont signés de l’équipe de Caroline Perrin AC Matiers. Une attention particulière est portée à la lumière afin de créer différentes ambiances selon les heures de la journée. Le soir, au rez-de-chaussée, l’ambiance est à la fête. À l’étage, l’atmosphère est davantage celle d’un hôtel particulier du centre de Carthagène. On trouve au sol un damier vert et crème, de la fibre de bananier aux murs, des plantes et des tissus colorés… L’espace est chaleureux et élégant. Face à la cuisine, le chef Juan Arbelaez accueille à sa table les passionnés culinaires. Il leur propose une immersion sensorielle dans « son antre ». On découvre même ses souvenirs au travers de photos et de bibelots. Au Bazurto, le dépaysement est assuré. Adresse à retenir pour une belle soirée festive en perspective !

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