Architecture un lieu

L’expertise française s’exporte au Maroc

Par Nat Lecuppre, le 24 avril 2023.
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Le groupe Marjane est le leader marocain de la grande distribution qui a révolutionné dans les années quatre-vingt le métier avec son concept « tout sous le même toit »

Le déploiement du groupe a impliqué une remise à niveau, un repositionnement et une révision de son modèle d’hypermarché. Marjane a fait appel à l’agence Lonsdale pour mener à bien ce projet.

L’agence de design et de branding a imaginé une nouvelle expérience client plus immersive tout en prenant en compte l’e-commerce et le click and collect. Les nouveaux magasins mettent plus en valeur le Made in Morocco.

Les deux nouvelles adresses de Casablanca abritent « la rue du commerce » lumineuse et dégagée avec des produits plus qualitatifs et accessibles. Le « comptoir du vrac » y présente une nouvelle offre d’épicerie fine. La nouvelle stratégie de Marjane révèle des corners encore méconnus au Maroc, où chaque univers créé possède sa propre ambiance et son identité marquée. Ainsi pour la culture, Lonsdale a promu l’expé­rience « Mille et une cultures » en clin d’œil au célèbre conte, avec une tente marocaine. Ici et là, des totems rappellent l’enga­gement historique du groupe (mieux consommer, mieux vivre, mieux manger).

Les matériaux durables sélectionnés rappellent l’attachement du groupe à ses racines. Les fabricants et les artisans locaux sont mis à contribution, comme en témoignent les lampes en rotin, la pierre de l’Atlas, la terre cuite, le laiton, les moucharabiehs, etc.

Avec ce nouveau concept, l’hypermarché Marjane est devenu un lieu de vie qui exprime la culture marocaine avec contemporanéité.

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    Architecture remarquable

    Luxe et authenticité pour un intérieur empreint d’atemporalité

    Par Sipane Hoh, le 20 septembre 2024
    Spécialisée dans la création de résidences privées, d’hôtels, de boutiques de luxe et de scénographies d’exposition, l’architecte et designer Sophie Dries a apporté sa griffe à la rénovation de l’appartement d’un jeune collectionneur parisien. Entre élégance et grâce, les divers espaces révèlent l’indéniable talent de l’architecte. Dans le but de mettre en valeur la collection d’art de son jeune propriétaire, l’architecte HMNOP et designer Sophie Dries a rénové, à Paris, un logement haussmannien aux tons doux et traits épurés. L’ensemble de 90 m², qui résulte de la réunion de deux appartements occupant le dernier étage d’un immeuble, se compose d’un grand salon, une cuisine, une galerie, un petit salon, une grande suite ainsi qu’une autre consacrée aux invités. L’intérieur a été complètement remanié, chaque espace entièrement repensé, les portes superflues ont été supprimées et les accès et circulations simplifiés. Tout a été pensé pour fluidifier la circulation et composer un lieu parsemé d’une multitude de créations, à la fois confortable et singulier. Un univers riche de design vintage scandinave et contemporain, qui met en valeur la collection du jeune propriétaire et sa passion de l’art contemporain mais aussi les artistes qu’il connait souvent personnellement. Soulignons que le peintre scandinave Vilhelm Hammershøi constitue l’inspiration principale de cet intérieur où le camaïeu de gris se décline des diverses intonations jusqu’aux agencements sur mesure en passant par les nuances du parquet teinté dans la masse. Qu’il est bon de découvrir un monde où les œuvres d’art croisent des matières comme le lin, le tapis en laine, les luminaires en céramique, le plâtre des moulures ainsi que la cheminée en marbre. De même, certaines pièces dessinées par Sophies Dries comme la table et les céramiques viennent compléter le mobilier de Hans Olsen, Verner Panton, les vases d’Ettore Sottsass, celles de Julien Barrault, ou le tapis circulaire (édition Annie Pate). Il s’agit, comme pour chacune des réalisations de l’architecte, d’espaces créés à l’image de ses occupants. Un univers tout en contraste. En plus de son diplôme de l’ENSA Paris-Malaquais et de l’Université Aalto d’Helsinki, Sophie Dries a suivi une formation en art contemporain à l’École du Louvre. C’est donc en parfaite connaisseuse qu’elle a choisi chaque élément, favorisé chaque peinture et préféré chaque configuration. C’est ainsi qu’un canapé arrondi (Atelier 55) et son bout assorti prennent place dans le grand salon, tandis qu’une sculpture en plâtre de Daniel Arsham et un miroir minimaliste encadré d’acier patiné réalisé sur mesure, reflétant la suspension de Poulsen, trône sur la cheminée. En face, sur le mur des bibliothèques contenant une riche collection d’artistes, se trouve un autoportrait d’Orlan. L’architecte façonne ici un intérieur tout en contraste où, à l’instar d’un puzzle, chaque pièce raconte une histoire et complète l’ensemble. Par ailleurs, nous remarquons que la cuisine a été conçue de manière à ce que toutes les fonctions soient dissimulées dans des placards en noyer de teinte grise, sous le plan de travail et la crédence en zelliges marocaines noires. Une banquette sur mesure entoure la table trépied créée par la designer. Seule zone de circulation, la galerie se distingue par la présence du tabouret papillon
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    Architecture remarquable

    La Fondation Maeght se dote d’une extension sensible

    Par Sipane Hoh, le 11 juin 2025
    C’est l’écrin de l’une des plus grandes collections d’art moderne et contemporain du monde, nichée dans un environnement idyllique, la Fondation Maeght, qui fête son soixantième anniversaire cette année et vient de se doter d’une extension signée de l’architecte Silvio d’Ascia. En 1964, Marguerite et Aimé Maeght, sous l’impulsion de leurs amis Juan Miró, Alberto Giacometti, Georges Braque et Fernand Léger, fondent à Saint-Paul-de-Vence la première fondation privée dédiée à l’art contemporain en France, dont la réalisation a été confiée à l’architecte catalan Josep Lluis Sert. Le concept de la Fondation Maeght est une aventure humaine qui a donné naissance à une réussite architecturale où se croisent allégrement les formes, les matières ainsi que les couleurs dans un ensemble d’un parfait équilibre teinté d’une grande justesse. Aujourd’hui l’édifice, jadis inauguré par André Malraux, est classé « Architecture remarquable du XXe siècle », il continue à attirer les visiteurs de divers horizons, qui s’y rendent pour y découvrir des collections ainsi que des expositions. Cet incroyable lieu de créativité a été l’objet d’une subtile extension, indispensable pour montrer davantage d’œuvres plébiscitées par le grand public et les amateurs de l’art. Cependant, pour différentes raisons, les travaux ont mis longtemps à se concrétiser. « Les premiers croquis ont été faits en 2010, les consultations informelles datent d’il y a quinze ans », raconte Silvio d’Ascia, pour qui « le projet est iconique et possède un fort caractère, très apprécié par tous ». C’est donc pour la première fois de son histoire que l’édifice qui a vu défiler les plus grands artistes comme Kandinsky, Matisse, de Staël, Giacometti, Miró, Braque, Dubuffet, Chagall, Ubac, agrandit ses surfaces d’expositions pour contenir d’autres collections. Un pari relevé avec brio par Silvio d’Ascia, dont la proposition tranchait, dès le départ, avec celles des autres candidats. L’idée étant l’élaboration de quatre salles supplémentaires qui matérialisent l’avenir de ce lieu singulier conçu pour et avec les artistes. Proposer une architecture invisible n’est pas le fort de tous les architectes, cela demande un grand respect pour l’existant et, à l’inverse de ce que nous pouvons penser, une dextérité et un savoir-faire exceptionnels pour mener à bien ce type de projet. Silvio d’Ascia y est arrivé, non pas seul mais entouré d’artisans, d’entreprises compétentes et d’une équipe qui lui a donné de l’élan. Convaincu qu’à l’instar de sa ville natale, Naples, où la superposition de plusieurs époques ne peut être qu’une forme de richesse, l’homme de l’art souhaite révéler la beauté du lieu auquel il voue une grande considération. C’est donc avec beaucoup de décence que l’architecte entame l’extension de ce lieu magique entouré d’une végétation abondante qui fait rayonner l’art contemporain tant en France qu’à l’international. Malgré la simplicité du geste, les travaux sont titanesques. Il aura fallu creuser 4 000 m3 sous l’existant, reprendre en sous-œuvre les fondations périphériques du bâtiment d’origine, pour pouvoir y glisser les nouveaux volumes avec une infinie précaution et surtout sans causer de préjudice ni altérer ce qui était déjà là. Habitué à réaliser des gares et construire des entités entières en souterrain, le Napolitain réussit ce prodige : créer une architecture invisible qui met
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    Architecture un lieu

    Devenir Agile à L’Occitane

    Par Nat Lecuppre, le 17 novembre 2023
    La méthode Agile (approche itérative de la gestion de projets et du développement) fait de plus en plus partie de l’organisation d’une société. En mettant l’humain au cœur de celle-ci, elle permet de fixer avec performance et en équipe des objectifs. Une valeur ajoutée pour le client et pour les collaborateurs. Méthode Agile Les points fixés sont atteints via la technologie et des processus personnalisés. La participation des clients est intégrée pour participer au développement d’un produit tout au long de l’avancement du projet. La nouvelle organisation de travail de L’Occitane a adopté la méthode Agile. C’est pour cette raison que les nouveaux bureaux parisiens du groupe, réalisés par Quadrilatère, se devaient d’être conviviaux, attractifs. L’accent a été mis sur le travail en équipe, la communication interdisciplinaire, l’harmonie globale et la cohésion. Des bureaux ouverts et dynamiques L’Occitane s’est installée au 17, boulevard Morland à Paris IVe. Les nouveaux locaux sont partagés avec les autres marques du groupe (Erborian, Melvita et Elemis) et le déménagement a permis à la société d’adapter les espaces aux nouveaux modes de travail. Le fil rouge du concept de Quadrilatère est le bien-être et le respect des engagements éco-responsables de l’Occitane. La nature fait partie de l’ADN du groupe. Les 2 200 m2 se répartissent sur deux niveaux : R+4 et R+5 et comprennent des espaces de travail par « territoire » ouverts et en flex-office, des salles de réunion, des bulles de 3 personnes, 200 m2 ­d’­espaces collaboratifs dont une Coisina au 4e avec cuisine, espace déjeuner, espace de réception, forum et une tisanerie au 3e. La Coisina, cuisine en Occitan, permet aux collaborateurs de se retrouver autour de grandes tables familiales et des alcôves pour travailler au calme. Le design et le mobilier L’osier, l’ocre, le bois, des assiettes décoratives chinées, des claustras en tuiles de terres cuites et des arches renforcent le côté chaleureux, végétal et provençal des lieux. L’art a pris place avec une fresque de l’artiste Franck Lebraly, qui incarne un sud suranné rappelant Klein et Cocteau. Des inscriptions peintes véhiculent les valeurs de la marque : « bien-être de tous », « impact positif », « indépendance des femmes », etc. Le site est en parfaite adéquation avec les valeurs de L’Occitane. Le bâtiment doté de 70 m2 de panneaux photovoltaïques sur les toits, d’un système de phytoépuration des eaux grises… possède les meilleures certifications et labels environnementaux (Breeam). La nouvelle adresse de L’Occitane permet d’encourager l’esprit d’entreprenariat, de créer conjointement, d’atteindre les objectifs et de répondre au mieux à la complexité des enjeux actuels. Avec l’agilité mise en amont, une nouvelle ère est apparue.

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