Architecture un lieu

L’expertise française s’exporte au Maroc

Par Nat Lecuppre, le 24 avril 2023.
Image
DR

Le groupe Marjane est le leader marocain de la grande distribution qui a révolutionné dans les années quatre-vingt le métier avec son concept « tout sous le même toit »

Le déploiement du groupe a impliqué une remise à niveau, un repositionnement et une révision de son modèle d’hypermarché. Marjane a fait appel à l’agence Lonsdale pour mener à bien ce projet.

L’agence de design et de branding a imaginé une nouvelle expérience client plus immersive tout en prenant en compte l’e-commerce et le click and collect. Les nouveaux magasins mettent plus en valeur le Made in Morocco.

Les deux nouvelles adresses de Casablanca abritent « la rue du commerce » lumineuse et dégagée avec des produits plus qualitatifs et accessibles. Le « comptoir du vrac » y présente une nouvelle offre d’épicerie fine. La nouvelle stratégie de Marjane révèle des corners encore méconnus au Maroc, où chaque univers créé possède sa propre ambiance et son identité marquée. Ainsi pour la culture, Lonsdale a promu l’expé­rience « Mille et une cultures » en clin d’œil au célèbre conte, avec une tente marocaine. Ici et là, des totems rappellent l’enga­gement historique du groupe (mieux consommer, mieux vivre, mieux manger).

Les matériaux durables sélectionnés rappellent l’attachement du groupe à ses racines. Les fabricants et les artisans locaux sont mis à contribution, comme en témoignent les lampes en rotin, la pierre de l’Atlas, la terre cuite, le laiton, les moucharabiehs, etc.

Avec ce nouveau concept, l’hypermarché Marjane est devenu un lieu de vie qui exprime la culture marocaine avec contemporanéité.

Galerie d'images (7)
    Partagez cet article autour de vous
    Facebook
    Twitter / X
    LinkedIn
    Pinterest
    E-mail

    Lonsdale

    8, rue Lavoisier

    75008 Paris

    Tél. : +33 (0)1 43 12 67 00

    www.lonsdale.fr

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 52
    Image

    Quartiers revisités, le renouveau

    Commander

    À découvrir
    Image
    Architecture, l'esprit du lieu

    Dernière ligne droite pour une distinction mondiale

    Par Nat Lecuppre, le 6 mars 2025
    Pour une agence d’architecture, la reconnaissance absolue est de voir son projet nominé pour le prestigieux Prix Versailles. Créé en 2015, ce prix célèbre l’excellence en architecture et en design intérieur. Il prime les plus belles réalisations du monde dans les catégories suivantes : commerces, hôtels et restaurants. Elle récompense les transformations par l’architecture et le design d’espaces culturels et commerciaux.  Le Studio Atra fondé par Alexander Diaz Anderson et l’architecte Grant Blakeslee ont réalisé le restaurant ILIS à Greenpoint, Brooklyn. Ce lieu gastronomique, sous l’égide du chef Mads Refslund, offre une expérience sensorielle où le design et la cuisine se marient. ILIS a été imaginé dans un ancien entrepôt de 418 m2 qui servait dans le passé à la fabrication de caoutchouc. Son architecture de style industriel est très prononcée avec des murs en briques et des chevrons en bois. Pour plus de luminosité, une lucarne d’angle à 5,20 m de haut surplombe le restaurant, le structure et laisse entrer la lumière naturelle. Les comptoirs d’accueils sculpturaux en métal oxydé et le mobilier choisi marquent la signature moderne et futuriste d’Atra. Qui est bien plus qu’un studio d’architecture, c’est aussi une marque de meubles haut de gamme qui les fabrique dans son usine à Mexico.  Diaz Anderson aime préciser qu’il crée des espaces visuellement impressionnants mais profondément fonctionnels et engageants pour tous. Les espaces sont dynamiques et répondent aux attentes du chef. Une cuisine témoin est le cœur du restaurant. Les cuisiniers et les serveurs sous le regard de chacun deviennent des acteurs. La pièce maîtresse des lieux est un nuage, un carré aux coins arrondis qui surplombe la cuisine. Il permet de définir les espaces et d’atténuer les bruits. Atra s’est engagé pour un design durable dans les moindres détails, de la verrerie sur mesure de William Couig aux uniformes créés par Camilia Staerk.  Avec ILIS, une nouvelle page des paysages culinaires et design s’écrit. Résultat du Prix Versailles : fin d’année. 
    Image
    Urbanisme

    EXTRÊME TOPO, (sup)porter l’urbanité

    Par La Rédaction, le 24 juin 2024
    Extrême Topo est une agence de conseil en communication accompagnant ses clients dans les enjeux de la transformation des villes et des territoires, si souvent en manque(s) cruel(s) d’urbanité. La démultiplication des enjeux sociétaux – environnement, climat, économie, foncier, immobilier, mobilité, emploi, loisirs, solidarité, santé, séniors, handicap… – a incité l’agence à s’entourer d’un écosystème constitué de professionnels susceptibles de nourrir une indispensable réflexion collective. L’agence veille alors à la partager avec le plus grand nombre des concitoyens concernés au travers la création d’un récit. Anticiper la ville de demain. Si les maires gèrent effectivement le quotidien de leur commune, ils en sont aussi les urbanistes-en-chef et doivent à se titre en orienter le développement – y compris au-delà de l’échéance de leur(s) mandat(s). Mais ce travail prospectif engage presque toujours d’autres organismes qu’il s’agisse de collectivités, d’institutions, d’entreprises et d’associations ; c’est le propre de l’aménagement d’un territoire. Il importe dès lors de fédérer tous ces acteurs – parfois aux intérêts contradictoires – autour d’un même projet. Covéa, Apsys, Nuveen, Vinci, Sncf, La Poste Immo, Sadev 94, Plaine Commune, Ile-Saint-Denis, Villejuif … Extreme Topo imagine conçoit et produit les supports de communication qui font émerger les lieux qui transforment nos vies. StoryTelling, naming, identité visuelle, édition, branding, plateforme de marque, brand content … Extrême Topo et ses consultants spécialisés apportent alors leur savoir-faire pour nourrir ce dialogue de façon constructive – n’hésitant pas à amener cette communauté d’enjeux à opérer un pas de côté, à se départir des idées reçues et d’une normalisation parfois excessive, bref à innover. Ils en écrivent le storytelling pour stimuler un imaginaire permettant aux populations concernées d’avoir envie de changer, de s’approprier le projet élaboré en commun. Les sujets sont multiples. Quel devenir urbain pour les équipements olympiques – résidences comprises – une fois la manifestation terminée ? Comment créer des synergies entre des collectivités, un cluster scientifique, des aménageurs et promoteurs pour développer avec urbanité une commune désormais desservie par le métro francilien ? Comment faire de la ville en lieu et place des zones d’activités ayant trop longtemps phagocyté les entrées de ville ? Quelle métamorphose doivent impérativement opérer les métiers de l’aménagement, de la promotion et de l’immobilier pour s’extirper par le haut de la crise qu’ils traversent actuellement ? Dans ses prochains numéros, NDA vous fera partager plusieurs de ces études sous forme de… TOPOgraphies !
    Image
    Urbanisme

    TROYES, entre Vitrail et Bricorama

    Par Anne-Marie Fèvre, le 27 avril 2023
    La ville champenoise, longtemps endormie entre ses joyaux médiévaux et ses périphéries marchandes, se réveille avec l’inauguration de l’ESTP, grande école des travaux publics, et sa lumineuse Cité du vitrail. Quand on arrive à Troyes, ouf, le quartier de la gare est enfin en travaux ! Devraient surgir là vers 2023 un complexe immobilier avec un hôtel quatre étoiles, une résidence pour seniors, une autre destinée aux étudiants, des commerces… Car, pendant plus de dix ans, cette place a été tristement à l’abandon, des herbes folles poussaient sans gêne dans l’ex-brasserie Barboussat jadis si populaire. En plus, le TER qui relie Paris à Troyes est souvent imprévisible, ou supprimé. Ce n’est pas une bonne réclame pour la ville ! Des préaménagements de cet « îlot gare », futur « pôle d’échange multimodal », l’ont un peu amélioré. Un petit jardin-promenade plaisant, où l’eau court, avec de vrais bancs, de vrais arbres, entraîne mieux vers le centre de cette belle médiévale. Elle si vivante jadis, qui a longtemps été sacrée Capitale de la province et Comté de Champagne à partir de 1418, puis « reine de la maille » vers 1820, est une rescapée. Il a bien fallu la faire revivre, cette princesse ouvrière textile, quand elle est tombée en déclin dans les années soixante-dix. 25 000 ouvriers, surtout des ouvrières, travaillaient dans cette filière qui n’en compte aujourd’hui plus que 3 000, entraînant dans sa chute la métallurgie liée au textile. Entre chômage, usines ancestrales vides, elle a vécu une vertigineuse perte d’identité. Troyes s’est reconvertie en partie vers le commerce pour devenir la capitale européenne des centres de marques, exilés dans ses banlieues. Des usines ont été réhabilitées en logements telle Mauchauffée, rue Bégand. Le roi de la culotte Petit Bateau (groupe Rocher) a résisté, prône le bio et la vente en seconde main pour « changer demain ». Plus récemment, le tricoteur Bugis, France Teinture, les chaussettes Tismail se sont réimplantés. Les voici menacés par la hausse des prix de l’électricité et du gaz1. De cette crise profonde du textile, subsistent encore des abcès urbains. Jules-Guesde et Les Sénardes figurent parmi les 20 quartiers les plus déshérités de France, selon le dernier rapport de l’Observatoire des inégalités2. Une Vague à Rosières Mais ces derniers mois, il y a du réveil à Troyes, de ses rues pavées à ses confins. La ville – qui n’était guère universitaire – continue à rebondir avec l’enseignement supérieur. À Rosières, ancien village grignoté au sud par Troyes, dont la population augmente, a jailli une nouvelle pierre à ce développement universitaire : l’École spéciale des travaux publics du bâtiment et de l’industrie (l’ESTP), qui compte 330 étudiants. Cet équipement blanc, en forme de vague, percute ! « Cette vague, explique l’architecte Jean-Pierre Lott, un repère fort pour l’arrivée sur le campus, est aussi une prouesse. Tout le bâtiment se doit d’être un modèle d’architecture et d’ingénierie pour ces étudiants formés à l’excellence des travaux publics. » C’est un vaste hall blanc qui accueille et ouvre sur un atrium de 540 m2. Autour sont organisés 5 pôles : enseignement (sur trois niveaux), recherche, administration,

    Laisser un commentaire

    4 × un =