L'événement

France Design Week 2023

Par Nat Lecuppre, le 12 juillet 2023.
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Exposition, « Les Formes du Design » © isdaT

France Design Week est le rendez-vous incontournable pour les férus de design. Pendant trois semaines sur l’ensemble du territoire français, le design s’exprime sous toutes ses formes.

Cette initiative, née des Assises du Design en 2019, est soutenue par le ministère de la Culture. Les directions régionales des affaires culturelles (DRAC) aident financièrement chaque région pour ses initiatives locales. De nombreux partenaires accompagnent cet événement (La Région Île-de-France, JCDecaux, Bouygues Immobilier, la Fondation d’Entreprise Martell, Ynov Campus) ainsi que de nombreux médias comme Intramuros, IDEAT, Design Fax, Dezeen, Forbes, Libération, Goodmoods, Le Journal du Design, BED et Nda.

Un rendez-vous pour tous

Promouvoir le design sous toutes ses formes, tel est l’objectif premier de France Design Week. Les trois semaines insufflent une belle dynamique sur le territoire national, donnant de la visibilité et de la vitalité aux diverses pratiques du design français.

La programmation s’enrichit chaque année. En 2022, on a compté 1 805 contributeurs ayant mis en œuvre 410 évènements et une fréquentation totale de 264 580 visiteurs. Le festival est coordonné par l’APCI (Association nationale de promotion du design français).

Une trentaine d’experts du design connaissant parfaitement les divers acteurs régionaux (écoles, agences de design, association de promotion du design, entreprises, institutions…) organisent librement des événements selon leurs moyens financiers et humains. Responsables, autonomes et indépendants, ils soumettent les projets lors de l’appel à candidatures. Le Comité les accompagne en leur fournissant des outils et des ressources.

Vivant, Vivants

Pour que vivre reste un nécessaire plaisir, cette quatrième édition se déroulera autour du thème « Vivant, Vivants ».

La thématique répondra à diverses questions posées : comment le design peut-il modifier nos usages et besoins individuels et collectifs ? Comment ne pas négliger les ressources et la biodiversité devenant de plus en plus rares ? Comment l’humain peut-il résister et s’adapter à un environnement hostile ? Comment vivre ensemble et allier l’homme, la nature, le vivant et son environnement ? Comment mettre en valeur le « Ensemble » au lieu du « Je » en cohabitant, co-créant, co-construisant ?

La conception respectant notre environnement est une voie incontournable qui favorise une écologie sensorielle.

Le programme 2023 s’annonce riche en événements avec une inauguration le 5 septembre à ARCADE Design à la campagne (région Bourgogne Franche-Comté) qui organisera une série de conférences sur des thématiques de design rural et une performance culinaire de Marc Brétillot dans le cadre du projet International Design Expedition.

Pour découvrir tous les événements, rendez-vous sur le site web :

www.francedesignweek.fr et bien entendu, Nda vous y attend en septembre.

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    Savoir-Faire

    Okko Éco-Co-conception

    Par Lionel Blaisse, le 5 février 2025
    Au travers de « La Collab », l’Ameublement français et Okko Hotels expérimentent la co-conception pour promouvoir un design hôtelier plus durable et… patriote. Comment promouvoir et intégrer davantage de mobilier de fabrication française dans le secteur du contract, et plus particulièrement dans celui très dynamique de l’hôtellerie qu’il s’agisse de chaînes ou d’indépendants ? L’organisation professionnelle et l’enseigne Okko ont tenté, avec succès, l’expérience de la co-conception comme en témoigneront les deux chambres-témoins, conçues avec Laune Architecture et Eroz, exposées au prochain salon EquipHotel. Jouer collectif. « Depuis longtemps, je multiplie les échanges avec des architectes, des designers, des agenceurs, des journalistes… sur la volonté de faire mieux, de faire français et de faire en amont. À chaque fois, la seule solution qui s’impose, comme une évidence et un mode opératoire, c’est le travail en équipe et, donc, la co-conception », explique Max Flageollet, Président du Groupement Contract et Agencement de l’Ameublement français et dirigeant de Ligne Roset Contract. « Convaincus par la force du collectif, les fabricants et leurs équipes ont décidé d’impulser la création d’une méthode de collaboration qui s’adresse à tous les profils de donneurs d’ordres. » Facilitateur de projets d’aménagement intérieur, plus spécifiquement hôteliers, le cabinet HOLDON les a assistés dans la mise au point de trois scenarii de co-conception. « Cette méthode semble, a priori, efficace en termes de gain de temps, d’énergie et d’argent, commente Martin Bretécher, son fondateur. Elle s’avère optimale lorsqu’elle est accompagnée de cette denrée précaire qu’est la confiance, aussi laborieuse à gagner que facile à perdre, aussi longue à donner que brève à ôter. » Cultivant un esprit pionnier en matière de design, de durabilité et de bien-être au travail, Okko Hotels s’est facilement laissé séduire par la mise au point d’un projet pilote. Pour ce faire, l’hôtelier y a associé deux jeunes agences d’architecture d’intérieur, Laune Architecture, qui intervenait alors sur leur prochain hôtel parisien Rosa Parks, et Eroz, dont il appréciait le pragmatisme et la touche de fantaisie de son travail. Le dialogue de la méthode. La co-conception consiste à réunir, en amont d’un projet, tous les acteurs clés de celui-ci – l’hôtelier et son éventuel assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO), l’architecte d’intérieur, le BET HQE, les fabricants de mobilier… Leur mission étant de définir ensemble un objectif, avec un budget, des délais, des exigences techniques, esthétiques et environnementales. Cette démarche permet d’identifier, d’emblée, les sources d’économies potentielles en vue d’optimiser la production, tout en maintenant une logique d’éco-conception. C’est aussi le moment, pour les fabricants de mobilier, de pointer ce qui sera réalisable – ou pas – en termes techniques et économiques (durabilité, réparabilité, entretien, optimisation de la matière, recyclabilité…). Ralentissant certes quelque peu le démarrage du projet, cette phase d’identification des difficultés à résoudre, avant d’amorcer le chantier, va permettre de réduire, ensuite, les délais, de gagner en efficacité et en satisfaction tant pour le commanditaire que son maître d’œuvre et leurs entrepreneurs. Autre avantage, la co-conception facilite l’estimation précise des coûts dès cette phase préparatoire. Les deux agences reconnaissent avoir eu du temps pour réfléchir, échanger et dessiner, avoir disposé d’un cahier
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Un point de rencontre fédérateur dans le 17e

    Par Nat Lecuppre, le 17 septembre 2025
    Au 42, rue Legendre à Paris (17e), a été inauguré La Fondation, un lieu hybride où se retrouvent travailleurs, voyageurs, gourmets, passionnés d’art et sportifs. À l’initiative du Groupe Galia et avec des collaborations d’architectes, paysagistes, designers, ce lieu est un lieu de vie adapté aux nouveaux modes urbains. La Fondation. Galia est un groupe immobilier familial qui opère depuis plus de quarante ans. Ses projets sont variés (boutiques-hôtels, bureaux contemporains, opérations mixtes). Ses équipes pluridisciplinaires conçoivent des lieux ancrés dans leur environnement et au service des utilisateurs. La dernière réalisation est La Fondation. Ce projet de plus de 10 000 m2 a été imaginé pour répondre aux attentes des nouveaux modes de vie urbains. Constitué de trois bâtiments d’époques et de styles différents dont un ancien garage, La Fondation reprend toutes les valeurs de Galia dans ses rénovations. À savoir : son positionnement durable et ses critères esthétiques architecturaux respectueux du patrimoine. « La Fondation est un projet qui incarne notre vision d’une ville moderne plus ouverte et belle. Ce lieu est l’aboutissement de plus de dix ans de travail, et il témoigne de notre expertise en réhabilitation urbaine et en mixité d’usages. » Brice Errera, président du groupe Galia. La Fondation est gérée par Terlia, qui accompagne les investisseurs et propriétaires hôteliers indépendants pour leur proposer des stratégies sur mesure de l’acquisition à l’optimisation de l’exploitation de l’établissement. Spécialisée en hôtellerie et restauration, son expertise s’étend de plus en plus aux nouveaux concepts de bureaux, le fitness et les auberges de jeunesse. Un projet singulier. Pour cette architecture, Galia a fait appel à Philippe Chiambaretta et à son agence PCA-STREAM mais aussi au studio de design new-yorkais Roman and Williams, fondé par Robin Standefer et Stephen Alesch. Progressivement, au fil des années, le projet a évolué au rythme des nouveaux modes de vie et ceux qui s’entrevoient. En 2012, Galia rachète un ancien parking, rue Legendre, pour répondre aux besoins de l’arrondissement. Le projet a évolué avec le rachat de l’immeuble tertiaire voisin sur rue et d’un ancien studio photo mitoyen. En fusionnant ces trois bâtiments, le projet est devenu un lieu hybride qui conjugue travail, gastronomie, sport, détente et culture. Le nom de Fondation a été inspiré des reprises en sous-œuvre réalisées pour cet ensemble mais aussi de la place que tient l’art. Marier tradition et modernité. PCA-STREAM a réhabilité l’ancien parking et l’immeuble des années 1960. Philippe Chiambaretta a préservé des éléments marquants de l’histoire des lieux tout en leur donnant une touche contemporaine. La rampe hélicoïdale du parking est conservée. Elle relie les différents espaces de bureaux. L’architecture est fluide et ouverte. De grandes baies vitrées et l’ouverture des volumes rendent les lieux lumineux et lisibles. Des éléments industriels (ferronnerie, briques) et le béton brut font écho au quartier des Batignolles. « Plutôt que de démolir, nous avons choisi de reprogrammer un bâtiment existant pour y accueillir de nouveaux usages, plus ouverts, plus hybrides, plus en phase avec les mutations de la ville. » Philippe Chiambaretta, architecte et fondateur de PCA-STREAM Divers acteurs pour une multitude d’activités. Avec ce projet,
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Le spectaculaire réveil du Couvent des Minimes

    Par Sipane Hoh, le 13 septembre 2024
    Comme la Belle au bois dormant, le Couvent des Minimes, longtemps en léthargie, vient de se réveiller sous l’impulsion de l’agence d’architecture suisse basée à Carouge, de Planta & Associés Architectes. Une revivification qui non seulement a redonné au lieu ses titres de noblesse, mais a engendré un établissement hôtelier hors pair parti pour durer. C’est dans les Alpes-de-Haute-Provence, à Mane, dans un écrin exceptionnel, que se trouve l’ancien couvent datant du XVIe siècle, qui, après quatre siècles, change d’allure tout en gardant l’esprit de départ. Une transformation de grande envergure pour un lieu qui accueillait jadis les religieuses, devenu un hôtel de grand standing avec quarante-neuf suites, un spa et deux restaurants. L’histoire de cette métamorphose est intéressante. Après plusieurs évolutions successives, L’Occitane en Provence, séduite par le site, a racheté l’ensemble dans le but de le transformer en un haut lieu de villégiature, de bien-être et de repos. Suite au choix de l’agence d’architecture de Planta & Associés Architectes et en menant un dialogue continu entre les diverses parties impliquées, le projet de départ a subi quelques changements majeurs. Les travaux comprenaient la redistribution des espaces, la création d’une nouvelle circulation, la modernisation de la partie historique, l’ouverture d’un centre de convention ainsi que la création d’un spa. Un programme conséquent, des travaux complexes pour un site remarquable. Dans ce projet de grande ampleur, architectes, archéologues mais aussi artisans ont mis leurs connaissances tout comme leurs compétences audiapason. La partie historique du couvent a subi une restauration minutieuse de longue haleine qui a permis la sauvegarde d’une multitude de vestiges comme une fresque religieuse trouvée par le plus grand des hasards, plusieurs dessins, sculptures ainsi que des portes anciennes. L’archéologue et restaurateur Erwan Dantec a travaillé pendant trois ans pour redonner vie, entre autres, à plusieurs portes de bois d’origine ; de même, il a redonné leur transparence aux dix-huit vitraux pour la plupart datant du XVIIe et a nettoyé la frise de pierre aux motifs floraux située tout autour du plafond de l’édifice. C’est un travail d’orfèvre qui mérite reconnaissance. L’artisanat à l’honneur. L’architecte Anthony Micoud, qui a suivi de près le chantier et que nous avons rencontré dans les impeccables locaux de l’agence genevoise, souligne que, tout au long de son histoire, le Couvent des Minimes a connu de nombreuses transformations. Il a fallu, selon l’homme de l’art, réhabiliter l’ensemble tout en gardant son histoire. Rétablir la typologie d’origine semblait une nécessité pour les architectes, qui ont veillé à donner aux différentes chambres une ouverture sur les environs. Parmi les divers points forts du projet, citons l’escalier monumental qui relie le cloître et la chapelle. Soulignons que la charpente de bois du cloître, construite lors de la dernière rénovation, a été conservée. Les architectes ont réservé une place importante au bar dont le revêtement extérieur a été confié à Salima Filali, reconnue pour ses décors d’exception en « zellige », une terre cuite travaillée à la main à Fès. À l’instar d’un grand salon, le cloître, baptisé « L’Alambic », est l’un des lieux privilégiés où le visiteur se repose sous un lustre composé de

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