Par Nat Lecuppre, le 13 mars 2025.
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La chaîne hôtelière B&B Hotels lance son nouveau concept B&B Home. Une version d’hospitality à long terme, engagée et communautaire. Ce concept marque la croissance du groupe.

Un tourisme vertueux.

La première adresse est située au cœur des Puces de Saint-Ouen à Paris. Plus exactement au 65, rue du Docteur-Bauer. L’établissement dispose de 139 chambres. Le style retenu est vintage et coloré. 31 chambres possèdent une kitchenette. Afin de proposer de longs séjours, tout est pensé pour que les hôtes se sentent comme à la maison. On trouve des espaces de travail et de détente avec une bibliothèque, une salle de jeu. Des services partagés, tels que cuisine, laverie, boutique, favorisent l’esprit de vie en communauté. On trouve également un bar et un café qui sont conviviaux et invitent aux échanges.

L’écoresponsabilité fait partie de l’ADN du groupe. Celle-ci est mise au cœur du concept. Les hôtes d’aujourd’hui recherchent des expériences d’accueil engagées alliant confort et responsabilité.

Un écosystème local.

L’expertise des habitants de Saint-Ouen a été mise à contribution. B&B Hotels a fait appel à l’agence de design Saguez & Partners pour concevoir cette nouvelle marque en cœur de ville comme chez soi.

Les trois axes de ce concept sont l’ancrage local, la durabilité et les services long stay dans un esprit créatif, joyeux et coloré. Il s’agissait de donner vie aux espaces en optimisant l’existant (bâtiments, communautés, relations).

Le positionnement environnemental du groupe se traduit par le choix de matériaux recyclés et du mobilier seconde main. Le plastique est banni. Dans les chambres, le lobby, au bar et au petit-déjeuner, les contenants recyclables ou réutilisables et les produits en vrac sont mis à disposition. Sophie Donabedlan, directrice du développement durable chez B&B Hotels précise que le groupe a appuyé un écosystème de partenaires locaux pour que leurs établissements soient connectés à leur territoire.

Une priorité : réinsertion et local.

Le savoir-faire local est favorisé. B&B Home privilégie les associations et entreprises qui permettent de réintégrer les personnes dans le monde du travail et de mettre en amont les produits locaux. On trouve des acteurs comme Meet My Mama, La Coopérative Bio Île-de-France, Le Café Joyeux, Confitures Re-Belles… qui contribuent au succès du nouveau concept B&B Home.

Meet My Mama, entreprise sociale solidaire, permet aux femmes du monde entier de vivre de leur passion, à savoir : la cuisine. Mais également aux personnes sans emploi d’apprendre et d’entreprendre dans ce secteur. La Coopérative Bio Île-de-France fournit des produits régionaux avec une démarche anti-gaspi. La Brasserie Saint-Ouen est une brasserie urbaine et distillerie éco-friendly. Le Café Joyeux emploie quant à lui des personnes en situation de handicap mental et cognitif. L’hôtel s’associe avec l’association Confitures Re-Belles, qui réinsère les personnes en difficulté en sélectionnant des fruits et légumes hors circuit. Un collectif d’artistes Graffart œuvre sur les façades de l’établissement. Les clients peuvent également participer à des animations avec des associations locales pour découvrir le quartier et se sensibiliser à l’inclusion et à la protection de l’environnement.

La sobriété et la circularité sont mises en avant. L’hôtel avait pour objectif de réduire son impact environnemental tout en offrant un cadre de vie chaleureux et joyeux. Un partenariat avec Luniwave, permet de réduire les ressources en eau. En travaillant avec Terre et Fourchette, une cuisine de saison zéro déchet avec des emballages consignés permet de sensibiliser aux attitudes plus vertueuses.

B&B Home répond aux attentes des voyageurs. Ils trouvent un chez-soi dont on prend soin ainsi que des personnes qu’on rencontre le temps d’un séjour. Ce premier établissement connaît un franc succès et il va sans nul doute faire des émules.

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    B&B Home

    65, rue du Docteur-Bauer

    93400 Saint-Ouen

    Tél. : 08 92 23 32 46

    www.hotel-bb.com

    Saguez & Partners

    Manufacture Design

    6, rue de l’Hippodrome

    93400 Saint-Ouen

    Tél. : +33 (0)1 41 66 64 00

    www.saguez-and-partners.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 59
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    Urbanisme

    Mutations de l’Architecture et mutations économiques

    Par Nat Lecuppre, le 28 avril 2025
    L’architecte urbaniste Anne Démians est un être d’exception dont les compétences sont pluridisciplinaires voire sans limites. Anne Démians ne cesse de cumuler les prix, les médailles et les honneurs. Elle est entre autres, détentrice du Label IDI (immeuble à destination indéterminée), Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, Chevalier de la Légion d’Honneur, première femme à être élue à l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France. Tel un chevalier, elle brave les champs de bataille de l’architecture avec son fer de lance dressé. Elle trace un chemin à suivre… ou pas, selon vos convictions. Pour Nda, il était inimaginable de ne pas lui poser des questions sur sa vision de l’architecture d’aujourd’hui et son devenir. On parle beaucoup de réversibilité dans les projets mais tous les bâtiments en font-ils l’objet ? Vers quelle architecture allons-nous et quels efforts sont faits dans ce sens ? Que préconiser ce jour pour le futur proche ? Quels sont les changements fondamentaux qu’elle préconise ? Comment revitaliser les villes ? Levons le voile sur sa vision de notre société et les vertus qui l’animent dans sa démarche de vie et architecturale. Selon Anne Démians, l’architecture est un art d’usage mais aussi un art politique qui se dévoile à travers ses objectifs sociaux et environnementaux, c’est un art prospectif à travers l’imaginaire et les sciences, c’est enfin un art porteur de création de valeur économique. Pour elle, une pensée contemporaine et prospective pourrait se fixer comme objectif d’être une alternative à cette société du jetable, organisée exclusivement autour de tous les produits financiers à courte portée de l’immobilier dans lesquels s’inscrivent toutes les productions domestiques. C’est-à-dire les logements, les bureaux, les commerces et les services de proximité. Ce qui représente environ 80 % de la masse construite de nos villes. D’une durée de vie de quinze à vingt ans, ces ouvrages, mal pensés, sont souvent détruits et reconstruits, peu ou pas du tout adaptables aux grandes mutations urbaines et sociales en cours. C’est un véritable gâchis en matière de dépense énergétique et d’empreinte carbone. Mutation sociétale. Il s’agit de changer de paradigme, de la construction d’un bâtiment au profit de la ville, et d’intégrer la question du temps court et du temps long dans l’équation économique et sociétale. C’est pour cela qu’Anne Démians propose deux réversibilités pour les bâtiments à usage domestique, avec des approches différentes pour le neuf et l’existant. Le neuf. Pour les bâtiments neufs, elle propose de remettre en jeu les produits formatés des logements et des bureaux au profit de nouvelles constructions mieux dessinées et plus agiles présentant un profil géométrique simple, poreux, hybride et modifiable selon les spécificités climatiques des régions concernées et avec comme objectif prioritaire de pouvoir les faire évoluer en bureaux ou en logements, sans dégâts, au fur et à mesure que les données familiales ou économiques changent. Ces nouvelles constructions seront le résultat de cette addition de nouvelles qualités, plus de hauteur pour les logements, plus d’espaces extérieurs pour les lieux de travail, reprises pour rendre l’espace mieux adapté aux exigences physiques et climatiques actuelles et à venir,
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    Architecture, l'esprit du lieu

    L’habit en rose des Petits Parisiens

    Par Lionel Blaisse, le 29 juillet 2024
    « Entre ici Petit Parisien pour déjeuner & dîner du lundi au vendredi (…) Air frais et personnel agréable. » Telle est l’invite de Carpe Duhem à franchir la porte de son bistro gastronomique du XIVe arrondissement. Pas facile de réinvestir les murs où La Régalade ouverte en 1992 par Yves Camdeborde deviendra le temple de la bistronomie repris, à son tour, par Bruno Doucet de 2004 à 2017. C’est le défi relevé par le « restaurateur » Arnaud Duhem et le « rôtisseur » Remy Danthez, dont la table Les Petits Parisiens ambitionne, mais sans prétention, « d’assumer l’héritage de la joie de vivre de la ripaille chic ». Ni cliché, ni ostentation. On est ici bien loin de ces inconfortables troquets à la non-déco faite de bric et de broc où aiment à s’entasser une jeunesse (des)abusée après sa journée de travail, quand elle n’y est pas réduite à siroter debout à même le trottoir une bière ou un cocktail souvent bien ordinaire. Ce n’est pas plus une de ces adresses instagrammables dont les insolentes façades colorées croulent sous les fleurs en plastique et aux cartes coûteusement prétentieuses. Be Dandy, agence à l’origine du concept design, porte bien son nom. À l’arrière d’une sobre devanture en bow-window aux menuiseries noires, Pierre Berget revitalise en un dégradé de roses l’univers traditionnel du bistrot parisien. Sans tomber dans la néo-nostalgie, tout est pourtant bien là : les potelets en fonte, le coffre menuisé à colonnettes et moulures du bar coiffé de son zinc avec sa guirlande de perles, les bouteilles, verres et carafes alignés sur les étagères derrière le comptoir, les carreaux de ciment en insert dans le parquet bois, les banquettes adossées aux cimaises, les tables au piètement plaqué et barré de laiton, les chaises en bois cintré à l’étuve, le miroir longitudinal au cadre doré alambiqué… Pourtant, le mobilier chiné a été sablé, d’où sa blondeur boisée, la couleur « fauvette » du revêtement des banquettes amorce subtilement le pictural camaïeu de terracotta des murs des plus inhabituel qui s’empourpre au fur et à mesure qu’il gagne de la hauteur. On pense à la robe des vins, à la vie en rose si bien chantée par Piaf ou encore aux rouges-gorges. On ne peut que succomber au charme suave de ce nouveau dandysme parisien au raffinement si éloigné de l’ostentation d’influenceurs trop peu cultivés quand ils ne sont pas cupides ! Maintenant que vous avez l’eau à la bouche, bon appétit, vous ne serez pas déçus… pour une fois !

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