Architecture un lieu

Invitation à une pause chez Rose Bakery

Par Nat Lecuppre, le 7 mai 2024.
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© Romain Ricard

Rose Bakery est une institution connue par tous les Parisiens. Cette maison anglo-française propose des espaces pour une pause thé ou une cuisine qui incarne l’amour du bon.

Rose et Jean-Charles Carrarini ont fondé en 2002 leur premier salon de thé au 46, rue des Martyrs dans le 18e arrondissement de la capitale. Depuis, ils sont accueillis dans les lieux chargés d’histoire et prestigieux comme le Musée de la vie romantique, la Maison de Balzac, le Jeu de Paume aux Tuileries, au Bon Marché et à la BNF Richelieu.

Philosophie de la maison

Chez eux, le client est roi. Ils n’ont de cesse d’essayer de le contenter. Ils aiment les produits de qualité, purs et délicieux. Les recettes proposées peuvent convenir à tous les régimes alimentaires (des plats composés de légumes, des pâtisseries et gâteaux sans gluten ou lactose…).

Le couple a fait appel à l’architecte d’intérieur Émilie Bonaventure du Studio be-attitude, pour concevoir leurs espaces. Les intérieurs sont épurés, authentiques et sobres. Ils se fondent dans le décor historique où ils sont abrités.

La Maison de Balzac

À la Maison de Balzac, l’architecte a créé un décor dans un esprit wabi sabi. L’ambiance est chaleureuse. À l’extérieur, un jardin bucolique dans lequel on peut s’installer offre une vue imprenable sur la Tour Eiffel. L’établissement dispose de 24 couverts à l’intérieur et autant en terrasse. Les clients peuvent se restaurer à l’intérieur sur une des tables en bois clair. La cuisine apporte des notes colorées aux espaces qui sont silencieux.

Le Jeu de Paume

Quant au décor du Jeu de Paume, Émilie Bonaventure opte pour le noir et blanc en reprenant l’esprit de la photographie. La salle est décloisonnée et ouverte sur des comptoirs en inox. Les banquettes rayées noir et blanc, le mobilier noir… On retrouve l’ambiance Rose Bakery qui prend place dans les sites en toute discrétion. Le salon de thé offre 20 places et la terrasse du jardin des Tuileries 60 places. Celle-ci n’est ouverte que de mars à octobre. Les couleurs arrivent par l’assiette. Chez Rose Bakery Jeu de Paume, on peut profiter d’un afterwork de 17h à 19h.

Pour vivre un moment paisible dans un site somptueux et savourer un plat délicieux ou une pâtisserie, rendez-vous chez Rose Bakery.

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    Rose Bakery

    46, rue des Martyrs 75009 Paris

    Tél. : +33 (0)1 40 36 01 25

    www.rosebakery.fr

    Studio be-attitude

    22, rue Milton
    75009 Paris

    Tél. : +33 (0)1 71 97 51 91

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 55
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    Architecture un lieu

    Donner une âme avec la couleur

    Par Nat Lecuppre, le 28 janvier 2025
    Thibaut Picard a créé son agence d’architecture en 2019, après avoir appris auprès des plus grands comme DL2A, AW2 et Valode et Pistre, dans le domaine du luxe (hôtellerie et résidentiel). Thibaut Picard a beaucoup de cordes à son arc. Il a pris son envol dans l’architecture d’intérieur et le design de mobilier. Sa griffe est reconnaissable. Il aime comprendre un lieu, le rendre cohérent avec son architecture, ses intérieurs et son environnement. Sa signature est la couleur. Il a grandi dans des univers colorés et, pour lui, il est impensable de ne pas concevoir un projet sans une déclinaison de coloris. L’architecte a utilisé sa palette pour métamorphoser un appartement haussmanien avec contemporanéité. Situé dans le quartier du Marais à Paris, l’appartement de 105 m2 est un petit écrin de luxe discret et coloré. Le nouveau propriétaire, personnalité de la mode et du design, n’avait pas pris en compte le potentiel et le charme des lieux de la fin du XIXe avant cette rénovation. Thibaut Picard décide de conserver les traces d’un riche passé du patrimoine immobilier. À savoir : le parquet en point de Hongrie, les moulures et les cheminées. Le parti pris architectural est de mettre l’appartement aux normes et de répondre à toutes les exigences de confort. État des lieux avant travaux. On trouve trois pièces de réception se succédant côté rue, une grande chambre côté cour, une cuisine exigüe, une grande salle de bains et un petit cabinet de toilettes. Le tout est desservi par un profond couloir entrecoupé de portes. Métamorphose avec doigté. La cuisine est déplacée et mise dans l’une des trois pièces côté rue. À la place, deux salles de douche avec WC. Un bureau chambre d’ami prend place dans une des trois pièces. La chambre devient une suite indépendante. Le couloir est sublimé. Il est mis en lumière avec des plafonniers vintage et peint en prune laqué. Agrandi et avec moins de portes, le couloir devient un espace respirant qui mène aux différents lieux. Il est doté de rangements muraux menuisés et d’une bibliothèque USM. Les portes-fenêtres de la coursive sont habillées de panneaux laqués dans les teintes des pièces de réception. Une palette de couleurs. Au prune laqué de l’entrée et du couloir, on associe un marron glacé dans les pièces de réception, un kaki foncé dans la chambre, des beiges dans les salles de bains… Le tout s’accordant avec le mobilier du client et une note masculine. La particularité de cette réhabilitation est que tous les plafonds sont peints. Les moulures sont ainsi présentes et discrètes. La cuisine est moderne et constituée d’un linéaire bas comme une console épurée. Les lieux sont valorisés par des luminaires signés par de grands designers (applique Araignée de Serge Mouille (salon), suspension Diabolo d’Achille Castiglioni (salle à manger), lampes à poser Artémide et Flos (bureau chambre d’ami). On trouve des pièces iconiques du design comme les tables Tulipe d’Eero Saarinen (chambre d’ami) ou Compas de Jean Prouvé (salle à manger). L’architecte a su transposer avec brio et contemporanéité un appartement haussmannien dans son époque.
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Un impeccable « deux en un » signé Vincent Eschalier

    Par Sipane Hoh, le 16 septembre 2025
    Un emplacement prestigieux, un programme complexe et un projet majestueux. À Paris, le Studio Vincent Eschalier unifie deux bâtiments distincts pour réaliser un immeuble de bureaux aux lignes pures et aux intérieurs gracieux. Une exceptionnelle ambiance mise à disposition pour un bien-être au travail. Dans le 17e arrondissement parisien, l’avenue de Villiers comporte des édifices remarquables dont les deux immeubles que le Studio Vincent Eschalier a réhabilités avec une grande habileté pour un résultat exceptionnel. Le contexte était difficile : le bâtiment de six étages, datant des années 1800, d’un style néo-gothique habillé de pierres et de briques, a été intégralement réhabilité pour s’unir à un second bâtiment entièrement reconstruit. Réhabiliter l’ensemble tout en préservant l’âme du lieu et respecter le caractère patrimonial puis redonner vie au bâtiment sur cour demandent une expertise ainsi qu’un savoir-faire que le Studio Vincent Eschalier a acquis au fil de ses multiples réalisations. L’accès se fait à travers une cour pavée, en passant un portail monumental en pierre orné de ferronneries, un témoignage d’époque qu’il fallait, selon l’architecte, sauvegarder. Le second édifice, accessible via la cour, comporte une façade contemporaine qui contraste avec son voisinage historique. L’ensemble des deux entités, hétéroclite et dissemblable, a été adroitement remanié pour le plus grand bonheur des usagers. Outre les travaux de rénovation et de mise aux normes qui ont permis d’améliorer considérablement le confort des utilisateurs des lieux, les intérieurs comportant des moulures en bois, du parquet d’origine ainsi que des escaliers ont été entièrement revalorisés. Soulignons que, par ailleurs, les réseaux techniques ont été dissimulés dans les faux plafonds, les sols sont désormais habillés de moquette, et les murs arborent des peintures à la chaux. L’ascenseur existant, non fonctionnel, a été supprimé pour permettre la création d’un ascenseur neuf desservant tous les niveaux. Un étage partagé à double hauteur et son plafond voûté en briques vient se glisser entre le rez-de-chaussée et le sous-sol. Aménagé sur toute l’emprise du bâtiment, ce dernier accueille désormais l’entrée principale, plusieurs espaces de vie, une salle de sport ainsi que les locaux techniques. Quant au bâtiment sur cour, il se caractérise par son enveloppe en pierre claire massive de l’Oise, qui dialogue avec la pierre d’origine de l’édifice historique, tout en apportant une note d’audace. Les intérieurs sont lumineux grâce aux généreux vitrages répartis sur toute la façade. L’édifice est composé pour une grande pluralité des usages comme les plateaux ouverts, les espaces de coworking, les salles de réunion mais aussi les différents bureaux, le tout dans un univers favorisant les échanges au sein d’un cadre à la fois fonctionnel et confortable. Et bien qu’unifiés, les deux bâtis se démarquent par leurs usages. Tandis que l’édifice sur rue abritent des bureaux traditionnels, l’immeuble en fond de cour a permis la création de bureaux plus contemporains, propices à des espaces de coworking, un business center et des salles de réunion. Deux univers dissemblables sont ainsi réunis à travers une architecture intemporelle dont Studio Vincent Eschalier possède le secret. Un secret qui a fait sa renommée !
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    Archi Culture

    Mixité joyeuse à Gentilly

    Par Sipane Hoh, le 1 juillet 2024
    À Gentilly, l’agence d’architecture ALTA Architectes-Urbanistes (Le Trionnaire- Le Chapelain) vient de terminer la réalisation d’un projet mixte qui se distingue par ses intérieurs confortables et ses façades mordorées. Un ensemble où cohabitent avec tact des bureaux et des logements, et qui se soucie des gens qui y vivent et y travaillent. Situé dans le quartier de la Reine-Blanche, à l’extrémité est de la ville de Gentilly et faisant face à un arrêt de métro de la ligne 14 prochainement en service (gare du Grand Paris par l’architecte Edouard François), la parcelle est censée abriter 61 logements collectifs ainsi que des bureaux. Deux opérations en une qui participent à la requalification de la rue Gabriel-Péri. L’histoire de l’îlot installé en surplomb du vallon de la Bièvre est riche, c’est un site anciennement occupé par des entrepôts de stockage industriel et des bureaux attenants où les immeubles hauts de la reconstruction voisinent avec les pavillons d’anciennes maisons d’ouvriers, des enceintes hospitalières comme la Fondation Vallée, ainsi que d’autres opérations récentes de logements collectifs et des ensembles tertiaires. Le projet mené avec la plus grande adresse par les architectes d’ALTA vient se placer dans un contexte hétéroclite difficile à appréhender. Un site complexe où les architectes ont fait preuve de justesse. En effet, sans être ostentatoire, le projet vient s’installer confortablement sur le terrain et se distingue par sa masse travaillée mais aussi par ses façades qui dévoilent avec habileté chacun des programmes. Un exercice délicat auquel ALTA Architectes-Urbanistes octroie la plus grande importance, il en résulte une réalisation recherchée aussi bien par sa forme que par ses enveloppes. Tandis que la première enveloppe se distingue par ses altimétries ondulantes et son revêtement lumineux, la deuxième épaisseur, plus linéaire, se dévoile dans une seconde lecture en arrière-plan. Un assemblage habile qui se retourne sur la rue Benserade, s’harmonise avec le gabarit des constructions voisines et qui présente une atténuation progressive des hauteurs d’épannelage. De loin et à première vue, l’ensemble parait harmonieux, mais une fois que nous nous approchons, nous nous rendons compte du travail subtil de la façade où des modénatures métalliques habillent et composent des encadrements accentuant les dimensions généreuses des baies, et se déploient sous forme de brise-soleil verticaux sur les murs rideaux des bureaux engendrant un rythme différent. Les jardins d’hiver viennent enrichir la façade et permettent d’estomper davantage la frontière entre les deux programmes. Soulignons qu’un retrait conséquent entre les deux façades intérieures des logements et bureaux garantit un bon ensoleillement en cœur d’îlot et dégage des vues vers les environs. Par ailleurs, le socle qui comprend des bureaux s’ouvre généreusement, avec un large point de vue sur Paris, sur un jardin situé en cœur d’îlot et en pleine terre, pour que les usagers profitent pleinement des terrasses et des espaces plantés de plain-pied. Soulignons que les façades en cœur d’îlot présentent une architecture plus discrète et des ouvertures avec allège maçonnée de manière à respecter l’intimité de tous. Enfin, et comme à chaque fois, les architectes ont veillé à la qualité du confort des intérieurs, ainsi ces derniers sont généreux, lumineux et présentent

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