Architecture, l'esprit du lieu

Korus Group emménage à Bordeaux

Par Nat Lecuppre, le 19 mai 2025.
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Korus Group, créateur d’espaces professionnels, profite de son expertise pour concevoir ses nouveaux bureaux à Bordeaux pour sa direction régionale Sud-Ouest.

Cet emménagement lui permet de mettre en application la méthodologie « Korus Group » qu’elle préconise lors de ses projets à ses clients.

Une adresse historique.

Les nouveaux espaces sont situés dans un immeuble emblématique de Bordeaux, l’hôtel Boyer-Fonfrède, situé au 1, place Jean-Jaurès, édifié par l’architecte Victor Louis en 1776. Il est inscrit aux Monuments historiques depuis 1963. Son majestueux escalier en spirale et sans appui a marqué son architecture. Il a suscité l’admiration de l’empereur germanique Joseph II lors de son passage dans la ville. Le légendaire escalier a marqué son époque. Du courrier pour Monsieur de Fonfrède était même libellé ainsi : « A M. de Fonfrède sur son bel escalier à Bordeaux ! ».

Korus Group a imaginé ses bureaux avec sa filiale Lbc by Korus Group, spécialisée en mobilier. Les deux entités ont pu concevoir une vitrine sur mesure de leur savoir-faire en mettant en exergue les valeurs de Korus. À savoir : audace, engagement et partage.

Le projet est le fruit d’un travail en atelier de co-conception. Les équipes ont participé à l’établissement du cahier des charges. Elles ont fait part de leurs besoins et souhaits, l’architecte de la Direction Régionale Sud-Ouest, Salvatore Costantino, les a ensuite retranscrits dans son concept d’aménagement. Une attention particulière est portée à la luminosité, au bien-être au travail et à l’accueil des visiteurs. Ces trois points étaient des impératifs.

Acteur engagé.

Korus Group a également œuvré pour minimiser son impact environnemental. Le réemploi in situ est privilégié. Des éléments architecturaux en bon état sont conservés (des revêtements muraux, des portes…). La mobilité douce est encouragée. Pour les cyclistes, des douches et des casiers sont mis à disposition. Mobilier éco-conçu

Pour le mobilier, Lbc by Korus Group opte pour l’éco-conception. On trouve par exemple dans l’Agora, l’espace de convivialité, deux fauteuils de chez Waste&Hope, une marque qui recycle les déchets plastiques issus du Sénégal. Afin de minimiser les coûts, le stockage et le gaspillage sont réduits. Une majeure partie de l’ancien mobilier de la Direction Régionale a été donnée à des associations de réinsertion professionnelle. Dans une démarche zéro papier, beaucoup de fournitures de bureau sont offertes au CROUS de Bordeaux pour les étudiants en difficulté.

Les nouveaux locaux constituent un espace immersif. Les lieux réalisés sont un showroom vivant, chaleureux et accueillant. Tous les jours, le mobilier et les solutions prescrites aux clients y sont testés. Le décloisonnement des espaces privilégie le travail collaboratif, la fluidité et les échanges.

Avec cette nouvelle adresse, Korus Group a réalisé une très belle vitrine. Ces bureaux incarnent son savoir-faire et son engagement. En ce début d’année, la nouvelle agence Lyonnaise est inaugurée. Ces deux agences reprennent l’ADN du groupe et sont une marque de qualité, de praticité et de durabilité.

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    New Age pour NAOS

    Par Nat Lecuppre, le 8 septembre 2025
    Parella, créé en 2009 par des directeurs associés, avait pour ambition de proposer des approches immobilières plus spécialisées comme la stratégie, la transaction et le conseil en AMO. Au fil des années, Parella a étendu ses compétences avec ses équipes pluridisciplinaires. Aujourd’hui, Parella honore les missions d’architecture d’intérieur, de conception- réalisation clé en main, d’évaluation immobilière, de bureau d’étude technique… Rien de surprenant à voir Parella accompagner l’entreprise NAOS pour l’aménagement de son nouveau siège à Lyon. NAOS est un groupe français créé en 1977 par Jean-Noël Thorel, pharmacien-biologiste. Cotée en Bourse, l’entreprise détient les trois marques Bioderma, Institut Esthederm et État Pur. Elle souhaitait regrouper ses équipes. Le projet était d’investir de nouveaux locaux et d’y accueillir ses collaborateurs lyonnais. Mandaté par NAOS, Parella a mis à son service ses multiples compétences. À savoir : identifier et négocier les bâtiments les plus adaptés et finaliser une signature à bail. Le site retenu est l’immeuble New Age à la Part-Dieu. L’immeuble est un bâtiment emblématique des années 1970 de l’architecte André Chatelin, Grand Prix de Rome. En 2024, l’agence lyonnaise AFAA Architecture a réalisé son extension et sa réhabilitation. New Age est un immeuble offrant beaucoup de bien-être pour les collaborateurs. Il dispose de services au rez-de-chaussée (restauration, conciergerie, accueil). Des espaces extérieurs renforcent le confort des usagers avec une terrasse privative (173 m2), un rooftop partagé (415 m2) et un jardin mis à disposition (716 m2). Concept architectural. Pour le fil rouge de son concept d’aménagement, Parella reprend l’ADN de NAOS, spécialisé dans le skincare. La santé, la préservation de l’épiderme et le bien-être sont donc au cœur du projet. Il s’agissait pour Parella de concevoir des bureaux à l’image de son client, de véhiculer ses valeurs et de fédérer les équipes. Comme un écrin protecteur, le concept s’inspire de l’approche unique de l’entreprise : l’écobiologie. Parella prend le parti de créer une atmosphère douce en jouant avec les formes arrondies et enveloppantes comme les soins de son client. Différentes essences de bois sont retenues pour définir les diverses zones. Les coloris sélectionnés font référence aux teintes poudrées de la peau auxquelles s’associent les couleurs phares de NAOS : le jaune lumineux et le bleu nuit en rappel du logo constellation. Tout au long du projet, trois mots d’ordre : humanité, équité et bien-être, Les finitions sont des clins d’œil au métier de NAOS. Comme les teintes prodiguées par les soins, les textures sont délicates et ouatées avec un grain naturel. Les matières utilisées sont des laines et des velours, des effets peaux de pêche, des feutrines, du chanvre, des fibres d’origines végétales et upcyclées. Les matériaux soulignent le côté sobre, naturel et harmonieux des lieux. Configuration des espaces. NAOS a pris deux plateaux et demi, soit 5 271 m2, pour accueillir 357 postes de travail. Afin de rythmer les espaces, Parella mixe les espaces fermés, les cloisonnements intermédiaires et les espaces ouverts. Une gradation de tonalités comme pour la peau, du plus clair au plus foncé, est créée pour les implantations du premier au second jour. Les architectes ont joué avec les sols pour définir les zones, les usages, les espaces collaboratifs,
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    PPX versus MBDS, un duo d’agences hors pair

    Par Lionel Blaisse, le 6 mai 2024
    En matière d’hôtellerie, il est hélas trop rare de confier la décoration à l’architecte ayant construit ou rénové l’établissement, quitte à le dépareiller, comme à l’Hôtel La Fantaisie. Pour son premier opus parisien, le petit groupe familial Leitmotiv a voulu muer l’hôtel eighties ringard sis 24, rue Cadet en un cinq étoiles « branché ». Si la subtile transfiguration opérée par Cédric Petitdidier et Vincent Prioux est une réussite architecturale, la presse lifestyle la tait pour (con)sacrer l’hyper décor imaginé par Martin Brudnizki, « électron libre du design »… qu’il serait temps, à mes yeux, de débrancher ! Florilège de (non)styles. Bien que suédois mais formé à Londres en architecture d’intérieur et design, Martin Brudnizki ne s’inscrit pas vraiment dans la veine minimaliste du design scandinave. Certains voit un « maximalisme irrévérencieux » dans son « amour de la superposition de différents matériaux, textures et styles ». Ses deux récentes livraisons hôtelières parisiennes, Le Grand Mazarin et La Fantaisie, doivent laisser pantois les historiens de l’architecture et du design – tout comme moi – quant au décryptage de leur décor (plutôt que décoration) respectif. L’hommage prétendu aux frères Cadet, maîtres jardiniers ayant à la Renaissance leur Clos dans le quartier, est lourdement tiré et tissé par les branches, et tapissé de fleurs et végétaux en tous genres. Presque tout ici est sur mesure et surtout dans la démesure. Personnellement, ces excès de fantaisie me dépassent et m’asphyxient. Voilà pourquoi je n’en dirai pas davantage ! Une aimable et singulière densité. Un mauvais pastiche d’hôtel particulier comme les années 1980 ont su hélas en produire dans un tronçon de rue du 11e arrondissement plutôt étroit et aux allures faubouriennes. D’inutiles redans complexifiant sa distribution et un parking en sous-sol inexploité. Ayant conservé la structure béton en bon état, l’agence Petitdidierprioux (PPX) s’est attachée à valoriser vertueusement le déjà-là en l’agrémentant des qualités urbaines, paysagères et fonctionnelles lui faisant défaut. Le rez-de-chaussée désormais traversant – dédié à l’accueil et à la restauration – révèle enfin depuis la rue le jardin recréé à l’arrière, une généreuse verrière à ossature acier d’esprit fin XIXe revisité XXIe s’y projetant lumineusement. Les menuiseries extérieures des chambres – vitrées sur toute leur largeur – empruntent leur modénature aux serres maraichères si nombreuses jadis dans ce quartier à moins que ce soit aux ateliers d’artistes. Côté rue, un petit balcon d’une cinquantaine de centimètres s’intercale à l’avant des baies vitrées à ossature acier anthracite dont le fin barreaudage vertical de l’étonnant garde-corps évoque un alignement de joncs. Tout est impeccablement dessiné, des fixations jusqu’au bardage en zinc pré-patiné gris-vert tantôt lisse, tantôt nervuré, qui rythme judicieusement la nouvelle façade. Trois niveaux en attique – dont deux en surélévation – ménagent des terrasses largement végétalisées d’où embrasser les toits et la skyline de Paris. Le paysagiste Christophe Gautrand a parsemé le jardin de bucoliques clairières ombragées où ont essaimé quelques tables et fauteuils écarlates. Bref, un vrai havre de paix dans un des quartiers les moins verts de la capitale, qui pouvait très bien se dispenser de toute cette indigeste « verdure » intestine !
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    Patrimoine et modernité un Tandem indissociable

    Par Nat Lecuppre, le 27 novembre 2024
    Groupama Immobilier, propriétaire d’un ensemble situé au 16, avenue de Messine et au 45, rue de la Bienfaisance à Paris (VIIIe), a décidé en 2022 d’en confier la restructuration à STUDIOS Architecture. L’objectif était de rendre ces deux immeubles attractifs et conformes aux attentes des utilisateurs. Situés entre le Parc Monceau et l’église Saint-Augustin, ce projet est idéalement placé pour séduire les futurs utilisateurs. Groupama Immobilier a fait appel à l’agence d’architecture STUDIOS pour reconcevoir ces deux immeubles et créer un lieu à l’élégance toute parisienne où fluidité et transparence invitent à la découverte. Ce projet tertiaire de 4 300 m2 appelé Tandem revoit les codes et les standards de la QVT (Qualité de Vie au Travail). Le concept de STUDIOS a été de revaloriser le site, en révélant le patrimoine architectural grâce à un dialogue subtil entre histoire et touches contemporaines. Un patrimoine réinventé. STUDIOS a mené un recyclage du bâti existant à travers une démarche techniquement complexe pour inscrire le site dans la ville et les usages de demain. L’hôtel particulier de 1875 à la magnifique façade (avenue de Messine) et l’immeuble des années 1920 (rue de la Bienfaisance) sont métamorphosés grâce à des interventions ciblées pour en révéler tous les atouts et créer un ensemble contemporain. Les solutions apportées répondent à plusieurs enjeux : reconnecter les lieux à la ville, végétaliser, imaginer un socle actif, transformer les cours intérieures et penser les lieux de travail dans les étages. Le rez-de-chaussée devient un socle animé qui relie les deux bâtiments. Les flux sont ainsi simplifiés. Deux entrées sont conservées et permettent de découvrir des halls lumineux conviviaux. On y trouve des salles de réunion et de formation ainsi qu’un workcafé qui invite à la détente et aux échanges. Ce dernier relie visuellement la rue et la cour intérieure.Avenue de Messine, STUDIOS révèle le porche historique, auparavant dédié à l’accès véhicules, en redessinant la séquence d’entrée en double hauteur dans une écriture contemporaine qui dialogue avec les éléments patrimoniaux. Rue de la Bienfaisance, la façade est ouverte en partie basse pour relier le site à la rue.La cour centrale est transformée : reconnectée aux espaces intérieurs, végétalisée et allégée des poutres existantes, elle devient un havre de paix, prolongement du hall Bienfaisance.Au deuxième étage sur cour, une galerie, doublée au rez-de-chaussée, relie les deux bâtiments. Sa nouvelle façade vitrée ouvre les espaces et fait le lien entre l’intérieur et l’extérieur.Le patio Messine est libéré et ses façades entièrement ouvertes pour laisser la lumière naturelle inonder les lieux. Les étages sont transparents à tous les niveaux. Au premier étage, le puit de lumière est fermé par une nouvelle verrière qui procure de la luminosité au hall créé en double hauteur. Intervention majeure du projet : la transformation d’une partie de l’ancienne toiture en zinc de l’hôtel particulier en terrasse végétalisée (170 m2) accessible à tous. Une nouvelle liaison est réalisée pour rejoindre la terrasse du bâtiment de la Bienfaisance. Ce rooftop de 360 m2 offre une vue panoramique sur les toits et les monuments de Paris. « Tandem illustre la nouvelle génération de bureaux. Situé au cœur de Paris, ancré dans son histoire,

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