Architecture remarquable

L’appartement Magellan, style, sensibilité et plus si affinités

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Par Sipane Hoh, le 3 juin 2024.
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© Francis Amiand

À Paris, dans le quartier des Champs-Élysées, non loin de la fameuse avenue Montaigne et de plusieurs musées singuliers, l’architecte d’intérieur Fabrice Juan a réaménagé un appartement qui occupe un étage entier d’un immeuble en pierre de taille. Les différentes pièces mettent en évidence des matières nobles ainsi qu’un univers qui respire l’élégance.

C’est un projet remarquable que Fabrice Juan a réalisé dans la capitale française. Un appartement d’une superficie de 280 m² entièrement repensé offrant aux propriétaires un lieu de vie à la fois fonctionnel et esthétique. « C’était un appartement qui était occupé par des bureaux.

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    Fabrice Juan

    350, rue Saint-Honoré

    75001 Paris

    Tél : +33 (0)1 42 33 02 28

    www.fabricejuan.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 55
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    Architecture un lieu

    Le 13 Paix, l’écrin de l’Excellence

    Par Nat Lecuppre, le 23 octobre 2023
    Après deux ans de réhabilitation, le voile est levé sur le 13, rue de la Paix dans le second arrondissement de la capitale, adresse emblématique de la célèbre maison de la haute joaillerie, Cartier. Une myriade de talents a été mise à contribution, pour ce somptueux écrin qui voit sa superficie passer de 700 à 3 000 m2. L’adresse chargée d’histoire depuis 1899 est la mémoire de la maison de Louis Cartier et de son grand amour Jeanne Toussaint qu’il s’agissait de plonger dans le XXIe siècle sans trahir son ADN. Les défis étaient multiples. Pour Cyrille Vigneron, CEO et président de Cartier, il fallait que les lieux n’appartiennent à aucune période mais les respectent toutes, ne privilégiant aucun style tout en les célébrant tous. Le nouvel écrin du 13 Paix est le résultat d’une collaboration de trois agences d’architecture d’intérieur et de décoration. Les espaces des six niveaux ont été distribués à ces talentueux créateurs bâtisseurs qui collaborent avec Cartier depuis des années. Répartition des missions L’agence Moinard Bétaille a eu en charge le RDC, les premier et deuxième étages. Studioparisien s’est vu attribuer les espaces services du troisième étage, l’atelier haute joaillerie du quatrième et les archives situées au cinquième. Quant à l’architecte Laura Gonzalez, elle a dû imaginer la Résidence au R+5 afin de recevoir les invités de marque comme à la maison. Les enjeux Il s’agissait pour tous de concevoir la plus belle vitrine du savoir-faire à la française, de la créativité et du côté précurseur de la maison. Louis Cartier avait une vision avant-gardiste, il poussait ses dessinateurs à s’inspirer du monde, de l’architecture perse, des arts d’Extrême-Orient… et même de sa collection personnelle d’antiquités. Il fut le premier à utiliser du platine pour ses créations. Son style novateur perdure cent vingt ans après et le place toujours premier joaillier du monde. L’emblématique façade est conservée. Elle est telle qu’Alfred Cartier et son fils Louis l’avaient choisie, en portor, un marbre noir veiné d’or. Les sept vitrines de la rue restent la signature des lieux. Le concept Moinard-Bétaille À l’intérieur, les espaces ont été totalement transformés. L’escalier central, la succession de petites pièces en lambris sombres et le plafond en dôme de verre opaque ont laissé place à un grand espace ouvert et central. Avec leur projet, les architectes Bruno Moinard et Claire Bétaille ont ouvert les lieux pour permettre aux clients de flâner librement avec poésie et découvrir les créations. Les deux sous-sols sont devenus bureaux. Au RDC se découvrent les différents univers de Cartier. Un atrium au fond de la boutique, couronné d’un plafond de verre, laisse la lumière naturelle sublimer les espaces. Les salons historiques Jean Cocteau et Louis Cartier, aux célèbres boiseries, ont été restaurés et abritent des trésors de la maison. Dans le premier, on découvre l’épée de l’académicien Jean Cocteau et dans le deuxième, une collection de livres rares. Un escalier d’honneur aux garde-corps à motifs végétaux mène au salon Jeanne Toussaint. Un espace intime et ouvert sur la rue de la Paix. Il est entouré de deux autres
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    Architecture remarquable

    Plus tout à fait la Terre, pas encore le Ciel…

    Par Lionel Blaisse, le 6 février 2025
    Le récent réaménagement du Terminal 2 de l’aéroport Changi de Singapour — à moins qu’il ne s’agisse plutôt de son « paysagement » — par Boiffils Architectures déstressera les plus angoissés des passagers aéroportés. Pour sa première intervention aéroportuaire, l’agence française – internationalement reconnue jusqu’à présent pour ses fascinants centres commerciaux, magasins et hôtels de luxe – métamorphose le parcours (souvent du combattant) du voyageur en une expérience sensuelle et confortable aux portes de la « Ville Jardin ». Un Petit Poucet. Architectes d’intérieur, Jacqueline et Henri Boiffils créent leur agence il y a quarante ans. Ils choisissent d’exercer leurs talents dans le secteur du commerce, que leurs confrères ignorent ou dénigrent. En 1991, ils relookent complètement l’espace beauté du Printemps, salué par la presse et plébiscité par les clients. Repéré par une des deux « tigresses du shopping-mall » thaïes, le couple entame dès lors une collaboration fructueuse enchaînant les centres commerciaux qu’inaugure en 1994 le Siam Paragon et que EmQuartier couronne en 2015.. Rejoints, onze ans plus tôt, par leur fils Bazile architecte, ils ont pu y concilier enfin architecture et aménagement intérieur. Ayant su conserver une taille « artisanale », l’entreprise familiale maîtrise néanmoins tout aussi bien les concepts architecturaux et merchandising que la technologie, que ce soit dans l’Hexagone ou à l’étranger, tout particulièrement en Asie. D’où très certainement son invitation à concourir pour la rénovation des 120 000 m2 du Terminal 2 de l’aéroport Changi de Singapour. Ouverte en 1991 et rénovée en 2003, cette aérogare n’était plus à la hauteur d’un hub accueillant désormais plus de 70 millions de passagers malgré la construction de deux terminaux supplémentaires. Livré en 2019 et conçu par Moshe Safdie, le spectaculaire centre de transit Changi Jewel concentre cinémas, galerie commerciale, espaces de relaxation et jardins dont la cascade de 40 mètres de haut constitue l’attraction exclusive. Dessiné par Thomas Heatherwick, un cinquième terminal (aussi vaste que les quatre autres réunis) est désormais en chantier. Finalement, c’est David qui l’emporte en 2018 face aux Goliath de l’architecture aéroportuaire ! Itinéraire d’un voyageur serein. Le cahier des charges du commanditaire suggérait la piste d’un resort, les Boiffils lui substituent un paysage naturel faisant écho à la luxuriante végétation de cette cité-État pourtant si dense ! Ce ne pouvait que faire la différence en faveur de leur projet. Malgré l’épisode Covid, leur concept a été mis en œuvre en moins de trois ans aux côtés d’une maîtrise d’ouvrage exceptionnellement compétente. À l’image du client du grand magasin ou d’un hôtel, le passager doit être au cœur de la conception d’une aérogare. Il faut répondre à ses besoins et anticiper ses appréhensions, voire ses phobies, tout en stimulant sa curiosité et son plaisir, quels que soient son âge, sa nationalité, son genre et ses goûts. Il est indispensable d’y gommer les contraintes et les obstacles ou tout du moins les réduire au minimum. Voyageurs – souvent en terre inconnue – et accompagnants redoutent le gigantisme au fonctionnalisme exacerbé – y compris sécuritaire – des aéroports. S’y repérer y est donc encore plus primordial que dans un shopping-mall. Pour ce faire, rien de tel qu’ouvrir leur champ visuel, créer des transparences, des repères, des stimuli. Et
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Une nouvelle jeunesse pour Nobilis

    Par Nat Lecuppre, le 15 juillet 2025
    En ce début d’année, lors de Paris Déco Off, les aficionados de tissus d’ameublement et de papiers peints ont pu découvrir le nouveau showroom de Nobilis. L’adresse mythique du 38, rue Bonaparte, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris, a bénéficié d’une rénovation totale. En 1928, Adolphe Halard a ouvert sa boutique de tissus d’ameublement, au numéro 29 de la rue Bonaparte. Très vite, en s’entourant d’artistes de renom, Nobilis est devenu éditeur de tissus et de papiers peints. La maison a ensuite développé la fabrication de tapis et de mobilier. L’entreprise familiale est l’un des ambassadeurs du savoir-faire français et de l’élégance. Une nouvelle vitrine d’un savoir-faire L’adresse reprend l’ADN et toutes les valeurs chères à Nobilis, à savoir l’excellence et le raffinement. Les lieux ont été revus par Coralie Halard, architecte d’intérieur, ancienne directrice de style de la maison et mère du président actuel, Norman Halard. Elle avait imaginé le showroom il y a trente ans. Aujourd’hui, elle les revoit avec harmonie en alliant la luminosité, les matériaux nobles et la courbe. La pièce maîtresse est un escalier central qui fluidifie l’espace et apporte une note contemporaine aux lieux. Au rez-de-chaussée, un travertin blond se retrouve jusqu’aux encadrements des portes. Les meubles de travail ainsi que la banque d’accueil sont en bois clairs. Cette tonalité confère douceur et un côté chaleureux. Une mezzanine est créée et permet d’exposer plus de créations. La lumière a été travaillée pour valoriser toutes les collections exposées. Les univers imaginés pour valoriser les produits de la maison sont signés Eric Valéro, directeur artistique de Nobilis. L’ambiance est élégante et intemporelle. Celle-ci est renforcée par des objets rares, les décors des vitrines, salons et étages. Les deux vitrines du 29, rue Bonaparte renforcent l’expérience immersive du showroom. Deux univers distincts sont créés. Le premier est celui d’un appartement d’un collectionneur, amateur d’art italien, où l’esprit seventies se marie au baroque. L’ambiance est éclectique et sophistiquée. Le second est un voyage avec le glamour et l’insouciance de la dolce vita, dans le Capri des années 1960. C’est un clin d’œil à l’élégance méditerranéenne et à l’art de vivre. Une nouvelle page vient de s’écrire et fait de ce lieu une adresse parisienne incontournable.

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