Architecture un lieu

L’art de Rénow..er !

Par Nat Lecuppre, le 13 mars 2024.
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L’agence d’architecture lyonnaise Rénow aborde tous ses projets avec philosophie. Emmanuelle Houel, sa créatrice et architecte, aime que chacune de ses réalisations se démarque par sa pertinence et son rendu final.

Le travail de l’agence se fait toujours à quatre mains avec le client. Pour elle, ce travail de co-conception est incontournable. Rénow conçoit des projets de rénovation et d’agrandissement dans divers secteurs (tertiaire, retail, etc.).

Projet CoreTechnologie

Tout récemment, l’agence a livré les bureaux de CoreTechnologie, un groupe franco-allemand, éditeur de solutions logicielles personnalisées pour l’optimisation des données CAO 3D (automobiles, aéronautique, médical, robotique…).

CoreTechnologie a pris un local de 500 m2, situés dans le 8e arrondissement de Lyon, pour y accueillir une trentaine de ses collaborateurs. Ses demandes étaient de faire des espaces à l’image de sa marque mais aussi des lieux conviviaux qui fidéliseraient les salariés.

La qualité de vie au travail

Depuis quelques années, il est difficile de recruter mais aussi de garder le personnel à longue échéance. Pour éviter un turn-over, il s’agit de porter une attention particulière à la QVT (qualité de vie au travail) qui est devenue une priorité. De nombreuses études confirment que 8 salariés sur 10 estiment que leur employeur doit prendre en compte leur bien-être mais aussi leurs conditions de travail. Il est donc important de concevoir des locaux répondant à leurs attentes. Pour Emmanuelle Houel, des ingrédients pour un succès sont la fluidité des circulations, l’apport de la lumière, optimiser les espaces et créer des lieux chaleureux avec leur propre identité.

Le fil rouge dans chacune des réalisations de Rénow est la qualité de vie au travail. Chaque projet est conçu sur mesure et répond aux attentes esthétiques et fonctionnelles du client. Une équipe d’artisans qualifiés travaille avec Rénow et garantie la qualité du travail effectué.

Le site

Les locaux sont les anciens bureaux du géant pharmaceutique Merck. Le bâtiment, des années 1990, était devenu inadapté aux modes de travail d’aujourd’hui avec ses nombreaux bureaux fermés, ses longs couloirs, son revêtement de sol souple et ses coloris d’une autre époque.

Rénow a imaginé des espaces contemporains qui favorisent les échanges, le travail informel. On trouve donc des open-space avec des postes de travail configurables selon les besoins et des bureaux fermés vitrés. Une attention particulière est portée à l’apport de luminosité. La lumière naturelle renforce la qualité de vie au travail.

Une grande zone de détente avec de confortables canapés est créée. Elle invite à la détente et aux échanges informels. De petites tables basses permettent de travailler. Les couleurs sont apaisantes et les éléments design renforcent cette atmosphère inspirante. Pour une meilleure qualité de l’air, des végétaux sont mis en place.

Des zones de rangement sont intégrées dans les espaces de travail afin de dégager les lieux.

Avant-projet sommaire

À l’origine, en APS, deux concepts d’aménagement sont proposés au client.

Le premier avec un plateau divisé en deux parties et avec une zone centrale de services offrant de petits espaces collaboratifs. Cette dernière servait d’articulation entre les espaces de travail nord et sud. Les zones de bureaux fermés et d’open-space sont distinctes. Dans l’open-space, les bureaux sont flexibles et peuvent être disposés selon les besoins des projets. À l’arrière de la zone centrale, étaient situés les espaces de détente et de direction donnant directement sur la terrasse extérieure.

Le second était un concept plus fluide avec une organisation plus organique. Une circulation plus libre et sinueuse remplace la zone centrale de la première version. Les cloisons vitrées arrondies procurent une sensation de promenade dans un univers tout en rondeur et en courbes.

Au final, le client a préféré mixer les deux propositions. Une logique plus classique de distribution des espaces est arrêtée avec toutefois des courbes et des parois vitrées pour plus de fluidité et de perspectives.

Ce projet est le résultat d’une parfaite communication entre le client et Rénow. C’est le fruit d’un travail à quatre mains.

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    CoreTechnologie

    37, rue Saint-Romain 69008 Lyon

    Rénow

    111, route de Vienne

    69008 Lyon

    Tél. : +33 (0)6 80 64 39 90

    www.renow.pro

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 54
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    Architecture un lieu

    Les Nouvelles Galeries Annecy font peau neuve

    Par Nat Lecuppre, le 3 novembre 2023
    La ville d’Annecy se développe et entraîne de nombreux changements urbains. L’objectif premier étant de rendre le centre-ville plus dynamique et végétal. Parmi ces derniers, on compte le réaménagement des Haras qui rassembleront une Cité internationale du cinéma d’animation, une halle gourmande et un parc paysager. Mais le projet qui nous intéresse aujourd’hui est la rénovation et l’extension des Nouvelles Galeries. Trois acteurs pour la création d’un nouveau projet Manuelle Gautrand, architecte, s’est vu confier par Citynove-Groupe Galeries Lafayette, promoteur et investisseur, la mission d’extension du centre commercial (passant de 17 500 à 27 500 m²) avec la création d’un mall et de petites et grandes surfaces de commerce venant compléter le grand magasin existant. À sa charge également la restructuration du parking (vélos et voitures) et l’aménagement paysager. L’architecte designer David Thulstrup a été retenu pour imaginer la décoration intérieure du mall, des circulations verticales et des toilettes. La designer néerlandaise Sabine Marcelis quant à elle a été chargée de créer une partie du mobilier intérieur et quatre miroirs lumineux. Enfin, la construction a été confiée au Groupe Legendre. Le site Les Nouvelles Galeries Annecy sont un repère phare dans la ville depuis les années soixante-dix. Son architecture, qui fut audacieuse et démarquée de son environnement avoisinant, a marqué les esprits et l’édifice rond et volumineux s’est imposé au fil du temps jusqu’à devenir le symbole d’une époque, voire un bien patrimonial. Pour cette raison, il sera conservé dans son intégralité dans le projet. Lors de sa création en 1969, le bâtiment était enrubanné d’un double anneau de parking, qui donnait l’impression de suspendre sur pilotis le centre. À l’époque, l’arrivée en voiture était favorisée. L’entrée des clients à pied se faisait sous le parking, par un accès ni convivial ni valorisé. Un projet de centre-ville Le projet de la restructuration lourde et de l’extension a été imaginé dès 2011, mais les travaux n’ont démarré qu’en 2019. Les enjeux étaient pour Citynove d’en faire une destination à part entière avec toutes les valeurs du commerce de demain. Il fallait tenir compte également des services, des enjeux environnementaux naturels, culturels et sociaux. L’objectif pour Manuelle Gautrand était de conserver ce patrimoine mais aussi de lui redonner une jeunesse en symbiose avec une extension à l’architecture innovante, audacieuse et plus contextuelle. L’extension comprend quarante boutiques et restaurants qui complètent l’offre du grand magasin des Galeries Lafayette. Un positionnement environnemental L’existant a été préservé et rénové dans ce projet certifié Breeam Excellent. Les surfaces perméables ont été augmentées afin de récupérer les eaux de pluie pour l’arrosage des toitures végétalisées, tandis qu’une attention particulière a été portée à la lumière naturelle, optimisée afin de réduire au maximum l’éclairage indirect. Les formes circulaires originales du bâtiment de base ont été reprises pour l’extension, conférant à l’ensemble une totale harmonie architecturale, toute contemporaine. Le parking initial a été conservé et en sous-face ont été installés le mall de desserte des Nouvelles Galeries et la plupart des espaces communs. Le mall est constitué de diverses volumétries circulaires variables par-dessus et par-dessous les volumes existants du parking en anneau.
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Hôtel de Pourtalès, Paris

    Par Nat Lecuppre, le 31 janvier 2025
    Il existe dans Paris un lieu appelé Hôtel de Pourtalès dédié à une clientèle très haut de gamme qui souhaite séjourner dans l’anonymat total sans aller à l’hôtel et se sentir comme chez elle. Pour cette adresse secrète, située à proximité de la Madeleine au 7, rue Tronchet dans le 8e arrondissement, c’est le bouche-à-oreille qui fonctionne. Hôtel de Pourtalès. À l’origine, le comte James Alexander de Pourtalès, un diplomate et collectionneur d’art d’origine française, vit en Suisse. En 1815, il vient s’installer à Paris et demande à l’architecte Félix Duban de lui bâtir un écrin pour ses collections dans le style néo-Renaissance. C’est ainsi qu’est né l’Hôtel de Pourtalès avec son architecture caractérisée par ses arcades, pilastres, sa cour intérieure… rappelant les palais toscans. Depuis 2002, l’ensemble du site est classé aux Monuments Historiques. Les enjeux sont donc importants lorsqu’il s’agit de rénovation des lieux. En 2006, Anthony Béchy signe la première réhabilitation. Puis intervient le studio Labaye Sumi en 2019 et jusqu’à ce jour, en site occupé pour les réaménagements successifs et les évolutions des espaces (cuisines, salles de bains). Portrait du studio. Le Studio Labaye Sumi, avant tout un duo : Agathe Labaye, architecte, et Florian Sumi, artiste plasticien. Les deux trentenaires sont complémentaires. Ils ont une vision transversale. Ils trouvent un équilibre en alliant leurs expertises et savoir-faire et font de l’objet une architecture. À l’image de ses projets, le studio est discret mais multidisciplinaire et aux compétences sans limite. Il a signé depuis 2018 des pièces de collectible design représenté par la galerie Charles Burnand à Londres, le concept hôtelier pour la nouvelle marque du promoteur immobilier Réalité(s), l’architecture intérieure d’un ilot de sept immeubles à Juan-les-Pins, la création de la première boutique de la marque de joaillerie Statement ou encore BonParfumeur… et bien entendu l’Hôtel de Pourtalès. Le projet. Le client, représenté par Antoine Bidan, directeur général de l’établissement, et Kathlene Guerrache, sa directrice commerciale, avait juste donné comme impératif au Studio Labaye Sumi de concevoir des lieux empreints d’élégance, de clarté, de douceur où chacun peut se retrouver. Il fallait tout d’abord trouver un concept cohérent avec la configuration des lieux et leur attribuer une harmonie. Le site est constitué de deux bâtiments : un classé et un autre attenant, contemporain. Pour ce projet, le Studio Labaye Sumi a pris en compte l’ADN du site. Il a apporté une touche de design, de contemporanéité au côté classique et à l’histoire des lieux. Les volumes sont extraordinaires et les traces du passé sont conservées comme les voûtes et les charpentes pour créer des espaces mêlant luxe et sobriété. Les tonalités retenues sont chaudes, lumineuses, réhaussées de pointes de vert, de jaune, qui font écho à la végétation luxuriante des terrasses des suites. Les 1 200 m2 se répartissent sur sept étages. L’établissement dispose de deux chambres et 9 suites de 95 m2 à 367 m2. Le Studio Labaye Sumi joue sur l’intemporalité et choisit avec une attention particulière un mobilier sculptural. À savoir des pièces iconiques de Charlotte Perriand, Le Corbusier, Rietveld, Scarpa, mais aussi des œuvres de la nouvelle garde du design français comme Garnier
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Covivio conçoit sa nouvelle vitrine : L’Atelier

    Par Nat Lecuppre, le 13 novembre 2024
    En rénovant un immeuble de son patrimoine historique parisien, la foncière Covivio réalise sa nouvelle vitrine et en fait son siège européen. Le bâtiment en pierre et briques est situé en plein cœur du QCA (quartier central d’affaires) parisien. Une nouvelle page d’histoire. Le site est constitué de deux bâtiments. À savoir, un immeuble rue de Madrid des années 1920 et un autre des années 1930, rue d’Édimbourg dans le VIIIe arrondissement de la capitale. L’ensemble immobilier est chargé d’histoire. Le terrain a d’abord été occupé par un collège jésuite puis par le central téléphonique signé de l’architecte Charles Giroud. En 2004, Covivio acquiert ce bien immobilier en l’achetant à Orange qui en restera locataire jusqu’en 2021. Dès 2018, Covivio souhaite capitaliser sur le potentiel et les atouts de cet ensemble avec la volonté de magnifier son patrimoine historique et lance les études avec STUDIOS Architecture. Le chantier de cette restructuration ambitieuse démarre à l’été 2021 pour s’achever deux ans et demi plus tard. Au cours du projet, Covivio décide de faire de cet ensemble d’exception son siège européen et inaugure sa nouvelle adresse de 6 500 m2 en février 2024. Pour ce projet appelé L’Atelier, plusieurs acteurs : STUDIOS Architecture pour les travaux et la réalisation architecturale du site, et Maison Sarah Lavoine pour le concept et design intérieur des lieux. Si l’on devait résumer L’Atelier, je dirais que c’est un lieu unique qui reflète le savoir-faire et les convictions de Covivio. Christophe Kullmann, Directeur Général de Covivio Les demandes du maître d’ouvrage. L’objectif pour Covivio était de réaliser sa plus belle vitrine, qui valoriserait son savoir-faire, ses valeurs, son expertise et sa culture d’entreprise. Des sessions de travail avec les collaborateurs et les architectes ont permis de cibler les attentes de chacun. L’Atelier devait devenir un lieu pour créer, se concentrer, tester, produire… Il devait également démontrer l’engagement de Covivio dans sa démarche éco-responsable et du bien-être. Le site servirait de lieu témoin pour les clients de Covivio. « Nous magnifions notre patrimoine historique avec comme objectif d’illustrer l’ensemble de nos savoir-faire. » Aurélie Auterbe, Directrice de Projets Covivio Les enjeux étaient nombreux et pas des moindres pour les deux agences d’architecture. La restructuration de ces immeubles obsolètes était un véritable challenge. Parmi les enjeux à faire évoluer : le site n’était plus adapté à la vie au bureau, la communication était inexistante entre les deux bâtiments, les hauteurs de dalles différentes (entre 2,64 et 5,15 m), présence d’amiante et de plomb et absence de certifications environnementales, d’espaces verts et de végétalisation. L’Atelier possédait beaucoup d’atouts : sa position premium dans Paris, sa configuration et son architecture atypiques et sa possibilité de créer des espaces extérieurs, de concevoir des lieux singuliers en jouant avec les grandes hauteurs sous plafond des lieux. L’ensemble possédait cependant beaucoup d’atouts par sa position premium dans Paris, ses qualités patrimoniales, la possibilité de créer des espaces extérieurs, de concevoir des lieux singuliers grâce à des volumes intérieurs généreux et une structure très flexible. Approche de STUDIOS Architecture. Une restructuration menée par STUDIOS Architecture autour de plusieurs grands enjeux : En premier, créer un socle dynamique connecté à la rue reliant les

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