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Laune Architecture Un dialogue constant

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Par Sipane Hoh, le 14 octobre 2024.
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© Gaëlle Le Boulicaut

Après avoir forgé leur expérience chez l’architecte d’intérieur et designer François Champsaur, Laure Grabulos et Pauline Marcyniuk ont créé en novembre 2019 Laune Architecture. Depuis, l’agence signe des projets variés et se démarque par son dialogue constant avec tous ses commanditaires.

L’hôtellerie de luxe et les projets haut de gamme détenaient, dès le début de leur parcours, une part importante des conceptions de Laune Architecture. Aujourd’hui, une belle variété de réalisations comme les rénovations hôtelières, les projets résidentiels et commerciaux porte leur signature. Le duo, qui travaille ensemble aussi bien les projets d’appartements que les projets hôteliers, privilégie les matériaux nobles, les matières naturelles ainsi que les teintes sobres. Laure Grabulos et Pauline Marcyniuk aiment bien agrémenter leurs divers projets d’œuvres d’art ainsi, chacune de leurs réalisations devient unique, singulière et très caractéristique. Conscientes de l’importance de l’entente entre les diverses personnes concernées, les architectes d’intérieur soulignent que l’étude de projet se fait dans un dialogue constant avec leur clientèle et mène à des dessins préparatoires qu’elles réalisent à la main. Des figures qui prennent corps et s’accomplissent avec la plus grande attention. Laune Architecture vient de terminer la réalisation de plusieurs projets dont quelques intérieurs d’appartements, une boutique parisienne de souliers haut de gamme, ainsi qu’un hôtel.

OKKO Rosa Parks.

OKKO Hotels est un groupe familial français indépendant qui compte quatorze hôtels ouverts et deux cent cinquante collaborateurs. L’architecture des lieux a été réalisée par l’agence d’architecture TVK. Ainsi, Laune Architecture a été mandatée pour la conception intérieure de l’OKKO Rosa Parks, premier établissement OKKO d’envergure à Paris respectueux de son environnement. L’ensemble, situé dans le XIXe arrondissement parisien, au cœur de l’îlot fertile, a été mené avec dextérité et comprend un programme conséquent réparti sur six étages.

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    OKKO Hotels Paris Rosa Parks

    202, rue d’Aubervilliers

    75019 Paris

    Tél. : +33 (0)1 40 29 83 83

    www.okkohotels.com

    Laune Architecture

    16, rue de Navarin

    75009 Paris

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 56
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    Ateliers Berger, laissez parler les papiers

    Par Anne-Marie Fèvre, le 8 juillet 2024
    Avec leur volonté et intuitions têtues, les Grenoblois Martin et Ariane Berger ravivent les décors muraux en papier et toile de haute facture, de manière très contemporaine. Ils se donnent le luxe et la liberté de l’art. Un petit show-room coquet et discret, avenue Franklin-Roosevelt. Aux murs, deux œuvres carrées captent le regard, l’une vibrations de jaune, l’autre myriade de noir. Elles semblent décoller de tous leurs motifs et striures qui clignotent de lumière. C’est la série Flow, des pièces artistiques uniques, dernières créations de Martin Berger. Ces parures de murs représentent le geste abouti de tout un travail de décoration murale, inventé par cet artiste-artisan, qui a fondé les Ateliers Berger avec sa femme, Ariane. Elle, tournée vers le commerce, avait plutôt une « âme d’entrepreneur ». Lui, antiquaire, avait une sensibilité plus artistique. Tous deux originaires des Alpes, lui né en 1964, elle en 1968, vont se lancer dans la décoration intérieure. Qu’ils vont expérimenter d’abord aux États-Unis, à Phœnix. Échec. Échaudés, leur retour à Grenoble est difficile. Mais début 2003, Martin relance un projet d’habillage mural. « On va réaliser des transferts d’images sur du mobilier, explique Ariane, sur des murs, sur le béton. On décore des halls d’entrée d’entreprises, à la Défense, on a quelques commandes, fragiles. Puis on travaille pour Andrée Putman, à l’ambassade du Congo. Pour Philipe Starck, on crée des plateaux de tables. Cela nous donne confiance, du courage. Cela nous éclaire sur le marché. » Mais Martin a envie de créer autrement, de ne plus travailler sur site. Et bel hasard, une usine de papier dans le bassin grenoblois leur offre l’opportunité de travailler sur ce matériau. Ainsi en 2011, Martin va démarrer un travail sur papier tissé, souple, chercher une écriture avec cette matière captatrice de lumière, vers l’abstraction. Dont des entrelacs. « Un travail pour la maison Louis Vuitton va nous permettre une recherche, poursuit Ariane, et de créer un modèle texturé à la main. On installe aussi un mural dans chaque boutiques American Vintage, c’est une formidable collaboration pendant douze ans. » L’entreprise va se développer avec les modèles de papier texturé, avec récurrence. En 2015, MLM (Matière Lumière Mouvement), installation mécanique en 24 pièces, représente les mouvements de la terre, elle est remarquée au salon Révélations au Grand Palais, à Paris. Une autre création, Marenostrum, pour le restaurant de Christophe Baquié au Castelet, prend tout son sens au cœur du domaine et aura une belle visibilité. « Notre signature est reconnue, nos œuvres engagent le papier, la lumière, le geste ample comme une chorégraphie de la matière avec le corps. » En 2017, l’agence du décorateur et ensemblier Alberto Pinto (1943–2012) fait appel à eux pour un hôtel en Azerbaïdjan ; ils parent les murs de 28 chambres en marqueterie de papier déclinée dans toutes les couleurs. « C’était une prise de risque, confie Ariane, il était difficile d’acheminer tout le matériel par camions. Mais on a réussi, aucune réserve n’a été retenue. Nous étions sur le bon chemin. » Ainsi, les Ateliers Berger vont travailler pour des maisons d’exception, telles que Louis Vuitton, Van
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Cinna prend ses quartiers à Lyon

    Par Nat Lecuppre, le 19 février 2025
    La marque Cinna, filiale du groupe familial Roset, ouvre sa première boutique en propre dans le quartier de la Presqu’Île à Lyon, place Bellecour. Après Paris et Nantes, l’éditeur et fabricant français de mobilier haut de gamme s’installe dans l’arrondissement lyonnais où règnent les décorateurs, les galeristes et éditeurs de mobilier. Le showroom a été inauguré en juin dernier. On y découvre les collections de mobilier et de décoration de la marque qui brille depuis cinquante ans. Cinna est un acteur français incontournable. Ses collections et assises sont fabriquées dans ses usines implantées à Briord (01). La maison est connue pour son design contemporain. Une vitrine à son image. La maison est connue pour révéler les talents. Son esprit visionnaire réédite cette année des pièces majeures de Pierre Guariche et est également partenaire des plus grands festivals (les Nuits de la Fourvière, le Festival de Cannes…). Cinna a reçu en 2022 le label EPV (Entreprise du patrimoine vivant), qui atteste du haut degré d’excellence des savoir-faire artisanaux et industriels. Le showroom allie patrimoine et contemporanéité. Situé dans un bâtiment historique, la façade est dotée de grandes arches en pierre qui relient le niveau de la rue et le premier étage. La modénature de la structure de l’édifice est restaurée pour procurer une touche de sobriété intemporelle. La lumière naturelle pénètre dans les lieux par les deux grandes vitrines symétriques qui offrent une visibilité maximale. Les 200 m2 de la boutique se répartissent sur deux étages (RDC, R+1). La scénographie des espaces signée Marie C Dorner est imaginée pour évoluer. L’intérieur se décline avec poésie. Les carreaux anciens des sols sont conservés. Les grands murs lumineux contrastent avec des tons foncés intimistes. Les volumes sont hauts sous plafond. Les finitions des murs se marient avec les badigeons texturés de chaux naturelle et les surfaces rétro-éclairées. En parcourant la boutique, les clients sont plongés dans un univers onirique. Les lieux sont à l’image de Cinna. Une adresse incontournable !
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Poissons frais… sans glace, ni odeur !

    Par Lionel Blaisse, le 25 avril 2025
    Dans ce qui reste du marché Saint-Germain au cœur du désormais très huppé 6e arrondissement, un couple de poissonniers nouvelle vague révolutionne la profession en ayant fait disparaître la glace pilée du processus de conservation de leurs poissons ! Depuis les années 1970, le retour en grâce et la rénovation des halles et marchés couverts ont concouru à revaloriser les commerces de bouche et promouvoir la bistronomie. Avec ses étals ruisselants recouverts de glace pilée, ses effluves incommodantes, l’inconfort humide du personnel, la poissonnerie manque quelque peu d’appétence. Pour Arthur et Marie-Victoire Viot, toutes ces contraintes n’avaient rien d’une fatalité. Le goût du bon sens. Juriste en assurances passionné de plongée sous-marine, Arthur Viot s’interrogeait sur les techniques de conservation de toute cette faune aquatique dont l’eau fut bannie des siècles durant afin de l’assécher (salage, séchage, fumage…) pour mieux la préserver. Pourquoi « persiste-t-on à vouloir présenter le poisson après sa mort comme dans le milieu naturel où il évolue, d’autant que tout milieu humide favorise le développement de bactéries. Viandes et fromages sont toujours conservés bien au sec ; les mêmes lois biologiques s’appliquent au poisson : sa chair n’a aucunement besoin d’eau, qui nuit même à sa conservation optimale. En effet, le poisson perd ainsi de sa fermeté, ses saveurs s’atténuent et le développement des bactéries génère une dégradation des chairs, créant des odeurs désagréables ». Après s’être formé deux ans durant à la poissonnerie traditionnelle – notamment à l’Avant Comptoir de la Mer du chef Yves Camdeborde place de l’Odéon – Arthur Viot ouvre en 2021 sa poissonnerie au marché Saint-Germain avec son épouse – ex-ingénieure reconvertie à la cuisine – et Quentin Caro, ingénieur en halieutique passé par Terroirs d’Avenir. Pour leur échoppe, ils ont mis au point des armoires et vitrines réfrigérées permettant la conservation des poissons à sec, dans des conditions d’humidité régulées ayant fait l’objet de brevets, qui va de pair avec une minutieuse préparation préalable spécifique du poisson. Des impacts aussi économiques qu’environnementaux. « Travailler sans glace a bien d’autres impacts positifs : réduction de la consommation d’eau potable des boutiques (estimé à 2 m3 de glace par étalage, soit environ 1 834 litres d’eau, auquel il faut ajouter l’eau de rinçage des poissons, étals et sols souillés par la glace qui fond), abandon des machines à glace énergétivores, de la manutention pénible souvent à l’origine de risques professionnels pour les poissonniers… Préservés au sec, les poissons se conservent 2 à 3 fois plus longtemps que selon la méthode traditionnelle. Ce qui signifie moins de pertes pour le poissonnier 1 et une gestion quotidienne des achats plus responsable. » Pour rappel, la moyenne des pertes en marchandise varie de 5 à 15 % pour les poissonneries indépendantes et monte jusqu’à 25 à 40 % pour les rayons des grandes et moyennes surfaces (GMS).  

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