Architecture un lieu

Le chemin de l’Atelier Compostelle avec LHH

Par Nat Lecuppre, le 16 mai 2025.
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La société LHH a pour cœur de métier d’accompagner ses clients pour le recrutement de talents performants. Afin de mener à bien toutes ses missions de recherche de postes de direction à pourvoir, il fallait que ses nouveaux bureaux incarnent l’ADN du groupe.

Cette filiale du groupe Adecco a fait appel à l’Atelier Compostelle, agence d’architecture d’intérieur fondée en 2014 par Amandine Maroteaux, qui a eu en charge la réhabilitation d’espaces qu’elle avait aménagés pour un précédent locataire cinq ans auparavant.

LHH décide de s’installer dans un bâtiment historique au 41, avenue de la Liberté, à Luxembourg. La configuration est atypique en angle, sur deux rues, avec une façade arrière en demi-cercle intégralement vitrée. Ils devaient être pensés pour recevoir des clients, les candidats, les collaborateurs et le conseil d’administration. Cette typologie d’usage implique d’assurer une très forte confidentialité. De plus, ils devaient permettre de regrouper trois entités du groupe sur un seul site. Et bien sûr, les usages et l’esthétique se devaient de correspondre aux standards des agencements des entreprises qui confient leur recrutements et services à LHH.

Les 750 m2 se répartissent sur deux plateaux sur un même niveau mais bénéficiant de la configuration d’un immeuble en angle. Cela entraîne par conséquent la création de plusieurs demi-niveaux d’usages sur un même plan. Le plateau est scindé en deux parties connectées par la cafétéria et un espace bibliothèque & accueil. Les bureaux et les espaces de travail sont implantés côté rue. Au fond, à l’arrière du bâtiment, se trouvent les lieux dédiés aux clients.

Dans son concept, l’Atelier Compostelle reprend des matières et des couleurs qui s’inspirent de la charte du groupe. On les retrouve tout au long des aménagements intérieurs. Ils mettent en valeur les éléments architecturaux des lieux de cette adresse du XIXe siècle.

Les nouveaux bureaux de LHH sont élégants, esthétiques et sobres. Le chêne naturel se conjugue avec le violet « graine de capucine » qui se décline dans la collection créée par Amandine Maroteaux pour l’éditeur de peinture français Perrot & Cie. En plus des coloris, une certaine intimité et une ambiance chaleureuse sont renforcées par la mise en place de velours, de décors graphiques, ou encore de très nombreux « espaces dans l’espace ». L’atelier a collaboré avec le fabricant et agenceur Bureau Moderne pour personnaliser des assises et tables. Ces dernières favorisent les conversations privilégiées confidentielles.

Une attention particulière est portée à l’acoustique pour les bureaux cloisonnés. Ainsi la confidentialité est assurée pour le recrutement de dirigeants. On trouve beaucoup de salles de réunion, un lieu dédié aux candidats constitués de petits espaces pour 2 à 6 personnes, une board room et une cafétéria. Les espaces ouverts sont segmentés par des petites bibliothèques ou des claustras, laissant ainsi la lumière naturelle prendre place.

Les nouveaux bureaux conçus par l’Atelier Compostelle répondent aux attentes de LHH. Ils viennent compléter la liste des beaux projets de l’architecte, spécialisée dans les réhabilitations résidentielles, tertiaires, retail et hôtelières haut de gamme, où s’expérimentent grâce au design de nouveaux modes de vie et de nouvelles histoires d’intérieur.

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    Atelier Compostelle

    3, rue de Montmorency

    75003 Paris

    Tél. : +33 (0)6 16 43 89 86

    www.ateliercompostelle.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 60
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    Décidément, Carpentras est une ville d’exception(s) qui se distingue à plus d’un titre. Tout récemment inaugurée, sa bibliothèque-musée L’Inguimbertine n’y déroge pas. C’est bien plus qu’un équipement culturel atypique, c’est un concentré d’histoire(s) de cette ancienne cité pontificale finalement plutôt méconnue mais qui mérite largement de ramener… sa fraise dans la période de doute actuelle. En effet, c’est également un exemple d’urbanité politique réaffirmant les vertus de l’humanisme au service du plus grand nombre ! Il était une foi(s). Sans remonter à l’avènement de la cité latine en 120 avant J.C., Carpentras est devenu en 982 un évêché du Comtat Venaissin, possession des comtes de Toulouse. Le traité de Paris de 1229 concluant la croisade victorieuse du roi de France contre les Albigeois obligea le comte de Toulouse Raymond VII, qui soutenait les hérétiques, à céder le Comtat Venaissin au Saint-Siège tandis que son comté serait annexé à la France. Il fallut attendre 1274 et 1271 pour que ces dispositions deviennent respectivement effectives. Dès lors, les évêques du Comtat – promus recteurs – administrent cet État pontifical dont le territoire s’étend entre le Rhône et la Durance, les monts du Vaucluse et le Ventoux. Carpentras en devient la capitale en 1320. Avignon s’y ajouta en 1348 à la suite de son rachat par le pape Clément VI à Jeanne 1ère, reine de Naples et comtesse de Provence, sa vassale. Paradoxalement plus clément… à leur égard que le royaume de France, le tout nouvel État pontifical vit les juifs s’y réfugier. Ils investirent un quartier de Carpentras où une première synagogue fut construite dès 1276. Plusieurs fois démolie et reconstruite, celle qui subsiste encore aujourd’hui (la plus ancienne de France en activité) date de 1741. Le trappiste Dom Malachie d’Inguimbert devient en 1735 archevêque de la cité comtale après avoir séjourné à Rome au service du très influent cardinal Laurent Corsini – futur pape Clément XII – dont il devint le confesseur et le bibliothécaire. De retour dans sa ville natale, il rapporte dans ses bagages sa propre bibliothèque et sa collection d’œuvres d’art. Dès 1745, il ouvre à ses paroissiens la bibliothèque-musée qu’il s’est fait construire. En humaniste adepte d’un esprit sain(t) dans un corps sain, il confie, cinq ans plus tard, la construction de l’Hôtel-Dieu à l’architecte Antoine d’Alleman, qui accueillera ses premiers malades en 1762, cinq ans après le décès de son bienfaiteur qui a légué ses biens à la ville. « Ses libérales mains ont laissé dans le Vaucluse le pauvre sans besoin, l’ignorant sans excuse », lit-on encore aujourd’hui sur le socle de sa statue érigée dans la cour d’honneur en 1858. Hospice, hôpital puis maison de retraite, l’Hôtel-Dieu restera en activité jusqu’en 2002, date à laquelle la municipalité le rachète. Autre particularité d’exception, Carpentras a échappé à la Terreur révolutionnaire, bien que les représentants de l’ensemble des communes comtadines aient voté en 1791 leur rattachement à la France. La Maison des Muses. Avec ses 10 000 m2 de surface, l’Hôtel-Dieu de Carpentras est un monument – classé dès 1862 – hors norme pour une ville d’à peine 31 500 âmes. Néanmoins, sa
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    Le promoteur gestionnaire le groupe Cardinal et le Cluster Lumière sont à l’origine de l’initiative du bâtiment Lumen à Lyon Confluence, inauguré en mai dernier lors de la Journée internationale de la lumière. Les 6 000 m2 permettent d’offrir des espaces de travail partagés, d’accueillir la Cité de la lumière qui est destinée aux métiers de l’éclairage. La Cité est animée par le Cluster Lumière, l’ENTPE (École de l’aménagement durable des territoires) et le Campus Lumière pour les professionnels et les étudiants du secteur. Le groupe Cardinal, un acteur urbain Ce projet renforce le positionnement du groupe Cardinal qui depuis 2003 restructure la Confluence et propose des lieux adaptés aux nouveaux modes de travail et au bien-être des collaborateurs. Lumen est conçu par l’agence a+ samuel delmas architectes urbanistes et Wonderfulight, concepteur lumière. Les architectes ont conçu le bâtiment sur le principe d’un HUB européen axé sur trois fondements : l’humain, les usages et le business. Un site pour tous les illuminés Lumen est imaginé pour stimuler la créativité et l’efficacité. Les espaces sont flexibles. Il est possible de louer un jour ou des années. Le choix de bureaux est proposé clés en mains ou à aménager. Une attention particulière est portée au confort et au bien-être des collaborateurs. L’acoustique a fait l’objet d’un véritable sujet d’étude, la lumière naturelle est omniprésente et les prestations de services sont nombreuses (conciergerie, gestion des frais généraux, prestations informatiques, accès aux espaces partagés et animations diverses (petits-déjeuners, massages, conférences, afterworks, pétanque…). Une ruche lumineuse Au rez-de-chaussée, on trouve l’accueil, un café comptoir et un espace de coworking pour se rencontrer. Au R+1, des espaces de formation du Campus Lumière et des lieux d’expérimentation animés par le Cluster Lumière. Au R+2, une plateforme d’exposition des innovations et des savoir-faire appelée Innovation Trail. Du R+3 au R+7, des espaces partagés avec des bureaux aménagés de 2 à 8 personnes et des plateaux de 350 à 700 m2 à personnaliser. Le R+8 accueille un espace événementiel, un bar, 6 salles de réunion et une salle de conférence / séminaire (capacité 80 personnes). Au dernier étage, au R+9, un rooftop végétalisé permet de profiter d’une vue panoramique sur le Rhône. La Cité Lumière Premier lieu en Europe, Lumen regroupe toutes les synergies et les compétences du métier (scientifiques, techniques, culturelles et sociétales). Cet espace de recherche et d’expérimentation avec des équipements de pointe a pour objectif de mieux faire connaître la lumière. Les professionnels et les étudiants peuvent s’épanouir dans un laboratoire de couleur avec des plaques LED 32 canaux, un hall d’essai de 72 m2, une salle de projection haute luminance multiprojecteurs et une salle de photométrie. À la Cité, on exerce tous les métiers de la lumière. Lumen est un écosystème qui pousse à l’extrême les innovations. On s’initie et on découvre des parcours de sensibilisation à la lumière, mais aussi une salle de formation « immersive lumière ». Ce lieu répond aux multiples attentes des professionnels mais aussi de ceux qui ne demandent qu’à mieux appréhender la lumière. Depuis des
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