Architecture remarquable

Le doux MurMure d’une boite à musique

Abonnés
Par Nat Lecuppre, le 31 mars 2025.
Image
DR

Le projet MurMure va faire beaucoup faire parler de lui et être le repaire de tous les passionnés de musique et du son. Il est l’initiative du groupe familial d’investissement Batipart.

Allier passé et modernité.

C’est au cœur du 11e arrondissement de Paris, au 69, boulevard de Charonne, dans un quartier branché que MurMure va prendre vie. Le bâtiment historique appartenait à la Compagnie parisienne de distribution (CPDE). C’était un poste de transformation électrique (Nation 1) de 1929.

Les architectes en charge de cette réhabilitation d’envergure sont & Givry. Leur parti pris architectural est de conserver une majorité de la structure existante (les verticalités et les planchers en béton armé). Une attention particulière est portée pour préserver tous les éléments patrimoniaux comme la serrurerie et la verrière en acier. Un travail sur la façade est effectué pour faire réapparaître les matériaux d’origine. L’architecture industrielle du site est préservée et revalorisée afin de devenir la vitrine du premier cluster pour les professionnels du son.

Visite des lieux.

Le site est constitué de deux sous-sols, d’un rez-de-chaussée, de cinq étages et d’une toiture-terrasse. Les deux sous-sols sont constitués de studios d’enregistrement, de bruitage et surtout d’un grand studio A pour un orchestre symphonique d’une centaine de musiciens. Le rez-de-chaussée, ouvert au public, dispose de commerces, artisans, bar et restaurant déclinés sur le thème de la musique, On y trouve par exemple des disquaires et des luthiers. Les étages (du R+1 au R+5) accueillent des espaces de coworking et des bureaux. Ils abritent des entreprises et des start-up de création sonore et audiovisuelle telles que des sociétés événementielles, des graphistes, des juristes en propriété intellectuelle. La toiture végétalisée devient un jardin, le Jardin des Silences.

L’artère névralgique : la nef.

Une rue intérieure coiffée d’une verrière constitue une nef centrale de 24 mètres de hauteur. Telle une faille, elle laisse entrer la lumière naturelle qui illumine les lieux. Les matériaux au sol accentuent la luminosité jusqu’aux sous-sols. Tous les espaces s’articulent autour de cette nef centrale.

Galerie d'images (5)
    Partagez cet article autour de vous
    Facebook
    Twitter / X
    LinkedIn
    Pinterest
    E-mail

    MurMure

    69, boulevard de Charonne

    75011 Paris

    Batipart Invest

    4-6, rue du Fort-Rheinsheim

    L2419 Luxembourg

    Luxembourg

    Tél. : +352 27 35 13 1001

    www.batipart.com

    & GIVRY architectes

    15, rue de la Fontaine-au-Roi

    75011 Paris

    Tél. : +33 (0)1 83 81 87 21

    www.andgivry.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 59
    Image

    Hôtellerie

    Commander

    À découvrir
    Image
    Talents

    Studio Castille, la complémentarité en mot d’ordre

    Par Sipane Hoh, le 1 août 2023
    France Lepoutre, Coline de Rivoyre et Mathilde Abeel sont à la tête du Studio Castille, la structure basée à Paris et composée d’une équipe de dix collaborateurs, dont six architectes d’intérieur. Au sein de l’agence, tous ensemble mettent leurs connaissances et leurs efforts en commun pour engendrer des intérieurs de qualité qui oscillent entre élégance et sobriété. L’équipe du Studio Castille est passionnée par les intérieurs qui ont une histoire. En effet, avant même de commencer leur intervention, les trois amies se soucient de redonner vie à un projet en apportant une touche de finesse à l’ensemble des espaces, réutilisant certains éléments et maniant des matériaux durables. Un mode de travail responsable qui nécessite des recherches poussées mais aussi une bonne écoute de leur clientèle. Depuis 2019, le Studio Castille est parvenu à un rythme de travail de 80 à 100 chantiers par an. Une charge colossale qui, malgré tout, ne néglige aucun détail. Les champs d’intervention de l’agence sont nombreux, nous pouvons citer les espaces résidentiels, les bureaux, le retail, les cabinets médicaux et même un complexe sportif. Qu’il s’agisse d’un projet de petite taille ou d’une grande réalisation, les créatrices s’investissent avec le même entrain pour répondre favorablement aux diverses exigences de leurs commanditaires. « Nous offrons un accompagnement entièrement personnalisé et sur mesure. Même si notre méthode est très carrée, nous mettons un point d’honneur à redoubler de créativité à chaque nouveau projet, afin de rendre chaque espace unique et à l’image de nos clients » déclare le trio. Les projets de l’agence sont variés, ils abordent d’importants changements intérieurs comme la distribution des espaces qui est souvent retravaillée, la circulation de la lumière qui doit toujours être sublimée, l’intégration de couleurs et des matériaux choisis selon chaque contexte, le tout avec soin et méticulosité. France Lepoutre, Coline de Rivoyre et Mathilde Abeel forment une équipe qui se complète, se soude et crée des projets mariant créativité, budget et exigences, avec une pointe de nouveauté et beaucoup de complicité. Le nom du Studio « Castille » fait référence à la couleur brun castille, une teinte intemporelle qui sait s’accommoder à de nombreux intérieurs, une marque de fabrique pour ces trois jeunes femmes dynamiques et sensibles qui regardent vers l’avenir. Dans les confins d’un appartement parisien C’est un appartement de 55 m² situé dans le 18e arrondissement de Paris qui a été confié au Studio Castille. Un ensemble qui nécessite un coup de jeune et qui a besoin d’un espace de couchage supplémentaire. Un cahier des charges simple mais exigeant qui requiert une grande attention. France, Coline et Mathilde, après avoir étudié l’ensemble des critères avec soin, ont décidé de garder les éléments décoratifs d’origine comme le parquet et les cheminées qui rappellent le caractère haussmannien de cet appartement qui avait besoin d’un aménagement complet et de mise en valeur de quelques-uns de ses éléments vieillissants. Le Studio Castille a remodelé l’entrée de l’appartement en se servant d’un miroir rond et d’une console, deux éléments aux lignes minimalistes qui ont apporté la
    Image
    Talents

    L’Ensci Bis, le diplorama de la vie

    Par Anne-Marie Fèvre, le 19 janvier 2024
    À son annexe place de la Bastille, l’école a présenté 36 diplômes de design industriel et textile. Une occasion de saisir les engagements des jeunes élèves : féminisme, social, coopératif et… poésie. C’est grâce à une exposition des diplômes que l’on peut comprendre les préoccupations des jeunes, et la spécificité de l’Ensci-les Ateliers, École nationale supérieure de création industrielle. En avril, elle présentait Diplorama. Pour la première fois, ce huitième rendez-vous était présenté à l’Ensci Bis, place de la Bastille, à travers 36 propositions scénographiées par Andréa Racca et Tom garçon. Côté industrie, c’est Gilles Belley, designer, enseignant et commissaire qui fait le guide. Il met l’accent sur certains thèmes abordés. Le corps des femmes, leurs maladies spécifiques avec Projet Specul…s, décrypté par Mathilde Nguyen. Ou encore Nez à soi-Olfacto Gyneco, où Jeanne Chiche fait humer sans tabou les odeurs de vulve et de vagin, comme des messages du corps à sentir pour la prévention médicale. Il insiste aussi sur les démarches collectives, de Société coopérative du cycle, proposée par Romain Thouin, à Grève-cœur de Lou Garcia & Juliette printemps qui offrent des outils au service des manifestations syndicales. Audrey Pety décrypte son travail, Welcome to wonderful web archives, soit rendre présentables les innombrables archives du Web, avec un protocole de curation mené avec la BNF. Pour les textiles, sans la commissaire et enseignante Hélène Lemaire, on ne comprendrait pas la présence d’un petit pull Ready to telwear. Shin-Hye Lee imagine des vêtements pour le télétravail, entre confort et représentation à l’écran. Lucie Brudy, elle, s’intéresse à la poétique des couleurs neutres. Comme toutes ces 36 intentions sont intéressantes, on peut mieux les appréhender au sous-sol, où les créateurs et créatrices les expliquent en images, grâce aux vidéos conçues par Oscar Clermont. Et on y listera différents intérêts pour le sport, le corps, la biodiversité, l’écologie, la pénurie, le collectif, le féminisme, la basse résolution, la dyslexie, le Mistral, les terrils, le feu de bois, le soleil, la poésie… C’est réjouissant et bien mieux que les sondages pour cerner la jeunesse. Après le tremplin du Festival 100 % à la Villette, Diplorama a été le dernier événement de la célébration des 40 ans de l’Ensci. Elle s’est achevée le 7 avril avec Sans Parade ni Trompette, fête au Pavillon Villette qui a réuni joyeusement la communauté ENSCienne élargie. La 41e année ne sera pas pour autant moins riche en partenariats. L’école va développer ses deux chaires de recherche, l’Innovation publique1 et « S’entendre » (lire encadré). Côté formation continue, elle s’est associée à l’Eclozr de Rennes pour y développer un programme de son mastère spécialisé : Sustainable innovation by design. Pour Oriane Joucla, directrice adjointe de l’Eclozr, « cette première implantation de l’Ensci en région est une vraie chance pour la Bretagne ». Emmanuel Thouan et Nathanaël Delahaye, les codirecteurs pédagogiques de ce nouveau programme, valoriseront les compétences de la région : innovation territoriale, transition écologique, questions agricoles et industrielles. En mai, le Bis a aussi accueilli une recherche avancée sur les textiles archéologiques, 10 projets d’élèves-designers menés en partenariat avec le Design
    Sivera Bordeaux
    Architecture, l'esprit du lieu

    Silvera née sous une bonne étoile

    Par Sipane Hoh, le 22 juillet 2024
    L’année 2023 a été pour Silvera une année riche en rebondissements. Après l’ouverture de son premier showroom à Bordeaux, son showroom à Marseille voit le jour. L’entreprise familiale soucieuse des défis environne­mentaux regarde toujours plus loin, vers l’avenir. Silvera a été créée en 1990 sous l’élan des deux entrepreneurs Paul et Fabienne Silvera. C’est avant tout une histoire de famille qui prend forme sous une griffe, une épopée qui a commencé avec l’ouverture du premier showroom rue du Cherche-Midi, à Paris. Silvera, c’est aussi une enseigne qui a participé à la reconnaissance du design et à l’émergence en France de plusieurs jeunes éditeurs, ainsi qu’un lieu de découvertes multiples qui crée l’événement et génère des rencontres entre les acteurs du secteur. Soulignons qu’en 2000, Brigitte Silvera, l’épouse de Paul Silvera, a rejoint la société et pris en charge la direction des showrooms Poliform, Silvera Bac Gribeauval et Silvera Saint-Germain. Quant au fils de Brigitte et Paul Silvera, Ugo Silvera, il a rejoint la société familiale en 2017 et gère, entre autres, le développement de l’e-shop, les relations fournisseurs, ainsi que plusieurs showrooms dont ceux de Lyon, Marseille, Bordeaux et Londres. L’entreprise, qui se concentrait au départ sur le mobilier de bureau, a très vite élargi son offre à l’habitat. Ainsi, en pleine croissance, la société ne cesse de bouger les lignes en cultivant sa propre conception du design, elle ouvre de nouveaux showrooms à intervalles réguliers et tente de satisfaire une clientèle à la recherche de meubles singuliers de grande qualité et respectueux de l’environnement. Responsable et engagée en matière de RSE, Silvera collabore avec les plus grands noms du design mondial et soutient les talents les plus prometteurs de leur génération. Elle défend depuis trente ans la même idée, celle d’un design encourageant non seulement l’esthétisme mais aussi le confort. Silvera Bordeaux, d’une ambiance l’autre. Silvera, qui accélère son développement dans la région Sud-Ouest, vient de s’amarrer à Bordeaux, au sein d’un hôtel particulier complètement rénové et un intérieur conçu par l’architecte bordelais Ludovic Cochet, qui a néanmoins conservé toute l’histoire du lieu comme les carrelages, les boiseries, les moulures. C’est donc dans un intérieur de 800 m² alliant luxe et élégance que le visiteur découvre les grandes marques de design et se projette dans une multitude d’espaces inspirants et très personnels. De ce fait, les différentes ambiances se succèdent sous nos yeux scrutateurs qui vont de la cuisine à la salle à manger, du salon à la chambre et du dressing au bureau ou la bibliothèque. Des univers qui suscitent l’émoi et font découvrir une marque riche dans son offre d’aménagement de chaque pièce de la maison dans les moindres détails (hors pièces d’eau). À Bordeaux, comme dans les quinze autres points de vente de la marque, Silvera accueille les plus belles pièces de design sélectionnées par ses équipes comme Cassina, Poliform, Minotti, Flexform, Gubi, Vitra, Framery et bien d’autres. L’hôtel particulier devenu showroom grâce à la collaboration étroite de l’architecte avec la société Silvera retrouve son souffle d’autrefois et entame une nouvelle histoire où chaque coin a été

    Laisser un commentaire

    vingt + 4 =