Architecture un lieu

Le Platine pour Post Luxembourg

Par Nat Lecuppre, le 28 février 2024.
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Post Luxembourg a obtenu avec son nouveau siège social la certification la plus prestigieuse du DGNB (Deutsche Gesellschaft für Nachhaltiges Bauen), Elle garantit son niveau de qualité de tous les facteurs environnementaux, économiques et socioculturels.

Un projet d’envergure

Cette réalisation exemplaire est signée Metaform Architects. Le siège social est implanté sur la place de la gare de Luxembourg. Il est devenu un repère emblématique dans la ville.

La façade historique du bâtiment voisin Accinauto de 1948 est conservée sur le côté nord-est. Les architectes l’ont conjuguée avec l’enveloppe du nouveau bâtiment en jouant avec l’inclinaison et la profondeur de lamelles posées au droit de la façade. Ces dernières donnent une véritable identité au bâtiment Helix. Le site est tout en transparence et lumière. Les 27 000 m2 de surface accueillent 850 collaborateurs.

Une visite des lieux

En pénétrant dans l’enceinte de Helix, on découvre un atrium baigné de lumière naturelle. La pièce maîtresse est le majestueux et sculptural escalier en métal blanc dont la forme hélicoïdale a donné le nom au bâtiment. Il relie les 8 étages et symbolise la communication, la créativité, l’échange de savoirs des équipes.

Un mur végétalisé de 84 m2 recouvre un mur du rez-de-chaussée et du premier étage. Un lustre architectural de 16 mètres de long avec ses diverses photos, QR codes, lettres… retrace l’histoire de la Post.

Au rez-de-chaussée se trouve l’espace Post pour l’accueil des clients. Les autres étages sont les bureaux. Au huitième et dernier étage, un restaurant d’entreprise et une salle de conférence de 400 places bénéficient d’une vue panoramique sur la ville.

Lors de l’aménagement des lieux, une attention particulière est portée au confort et au bien-être. L’acoustique est exceptionnelle. Le mobilier de bureaux est de Bene Autriche, une marque de qualité et de confort optimal.

On trouve également des Polder Sofas de Hella Jongerius, des chaises de conférence Chair de Eames, des Softshell des frères Bouroullec de chez Vitra, des fauteuils Poul Kjaerholm de Fritz Hansen…

Les espaces tertiaires sont multiples et variés. Ils offrent une grande flexibilité de travail selon les besoins et les évolutions. On a des zones de travail individuel, des espaces collaboratifs, des coffee corners, des zones de silence, une creative workspace, un relax room pour se ressourcer… Les cloisons sont modulables et font évoluer les espaces selon les besoins.

Les matériaux sont le béton et le bois. La couleur noire est prédominante. Une moquette est posée dans les espaces de travail et un parquet dans les zones communes. La lumière naturelle inonde les lieux et les dynamise.

Un bâtiment zéro carbone

Helix est un exemple de construction durable. Il a reçu le label le plus rigoureux en matière d’écologie et d’économie (DGNB Platine).

Le fait de conserver le bâtiment historique, de construire un nouveau bâtiment sur des fondations et des structures de sous-sol existantes ont fait économiser plus de 8 600 m3 de béton. Il a permis aussi d’économiser 2 600 tonnes d’émission de dioxyde de carbone.

Toutes les innovations énergétiques sont mises en place. On trouve par exemple des récupérateurs d’eau de pluie de 270 m3 pour alimenter les toilettes et arroser les végétaux. Des matériaux naturels et d’origine locale, des tuiles actives de refroidissement nocturne sont favorisés. L’éclairage est automatisé. Des panneaux photovoltaïques sur les toits produisent une énergie utilisée à 100 % pour le fonctionnement du bâtiment. Un bac à glace en sous-sol et des pompes à chaleur rafraîchissent ou réchauffent le bâtiment.

La priorité a été donnée à l’économie circulaire et la durabilité.

Cette réalisation a également les certifications suivantes : classe d’efficacité énergétique A, classe d’isolation thermique A, consommation d’énergie de 118,9 kWh / m2 / an.

Helix incarne les réalisations tertiaires d’aujourd’hui et de demain. Metaform Architects peut être fier de ce projet couronné de succès et exemplaire.

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    Post Luxembourg

    38, place de la Gare

    L-1616 Luxembourg

    Metaform Architects

    8, rue des Girondins

    L-1626 Luxembourg

    Tél. +352 26 45 86 25

    www.metaform.lu

    www.v2com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 54
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    Une étoile scintille dans les cieux architecturaux

    Par Nat Lecuppre, le 7 août 2024
    Vincent Eschalier est un architecte aux mille et un talents. Il est, au fond de lui, un véritable humaniste, et on le découvre toujours sous un autre jour dans chacun de ses projets. On trouve toujours Vincent Eschalier là où l’on ne l’attend pas. Il excelle avec art et transforme avec doigté tout ce qu’il touche. Il a fait ses armes chez Frank Gehry et Marc Newson avant de créer sa propre agence en 2009 à Paris, et depuis peu une nouvelle agence à Milan. Un architecte anticonformiste. Vincent Eschalier conçoit des projets intemporels qui conjuguent parfaitement l’architecture, l’architecture d’intérieur et le design. On ne peut pas caractériser le style Vincent Eschalier, car ce dernier aime casser les codes et ne pas être catalogué. Mais s’il fallait trouver des repères dans ses projets, on peut dire qu’ils se caractérisent tous par des lignes épurées, des matériaux éco-responsables (bois, etc.) et qu’ils réinterprètent le luxe discret d’aujourd’hui. Gustave-Collection. Tout récemment, il vient de dessiner des espaces de travail pour Gustave-Collection. Les espaces sont à l’image du créateur de la marque, à savoir modernes et audacieux. Les bureaux imaginés reprennent tous les codes de l’hôtellerie de luxe. Ce sont des bureaux palaces qui invitent à vivre le travail autrement… avec art et l’art ! Deux sites sont ouverts et signés de l’agence Vincent Eschalier. À savoir, le centre du 21, rue de la Paix et du 43, avenue de l’Opéra. Deux autres sont en projet dans le même secteur et ouvriront durant l’été et en fin d’année 2024. L’adage de Gustave-Collection est « de concevoir des écrins d’exception ouvrant sur tous les possibles ». Il s’agit de donner un nouveau sens au luxe. Gustave-Collection prône le bureau haute couture. Le concept d’aménagement. Le fil rouge dans chacune des adresses est le bien-être des clients. Les lieux devaient répondre aux clients les plus exigeants et attirer les meilleurs talents. Ils sont la vitrine de l’art de travailler et de vivre à la française. Ils allient élégance et performance. Une multitude de services sont proposés aux utilisateurs. On compte parmi eux : un accueil personnalisé, un restaurant gastronomique, des salles de sport, un spa-sauna-hammam, un room-service, une conciergerie… Le 21, rue de la Paix. Pour ce premier site, l’architecte a dû jouer avec l’architecture de l’immeuble récemment rénové et la marier avec son concept pour lui donner une identité singulière et soulignée. Vincent Eschalier a mis l’accent sur les menuiseries. Le bois est un élément qui l’anime. En fait, ce matériau apporte une note de chaleur et d’élégance. Les lieux sont avec lui plus intimistes. Avec le bois, on peut jouer avec la luminosité et l’obscurité dans les espaces comme les tisaneries, les salons ou la bibliothèque. La superficie totale du 21, rue de la Paix est de 1 600 m2 répartis sur sept étages. Les délais de réalisation furent courts (5 mois pour la conception et 6 mois pour les travaux). Au R-1, sont implantés la salle de sport et le spa. Au rez-de-chaussée, on a l’accueil, puis, répartis dans les étages, plusieurs dizaines de postes de travail. Les espaces sont de petits cocons intimistes
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    Prendre langue avec la France

    Par Lionel Blaisse, le 13 décembre 2024
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    La Casa Franca le pisé en plein Paris

    Par Sipane Hoh, le 27 janvier 2025
    C’est une première ­parisienne, une maison en pisé nichée sur une parcelle entourée de plusieurs maisons de ville et située dans une rue caractéristique du 18e arrondissement. La Casa Franca, habilement réalisée, porte la signature de Déchelette Architecture, l’agence parisienne fondée par Philibert Déchelette et sa sœur Emmanuelle. C’est un lieu d’exception dont l’élaboration découle d’une rencontre et sert à véhiculer de bonnes intentions. En effet, le terrain a été acheté par Sarah Valente, l’artiste plasticienne fondatrice de la Greenline Foundation, amoureuse de la nature et travaillant avec les pigments, la terre et le bois. Celle-ci a souhaité y créer un lieu de partage et de rencontre conçu comme un manifeste politique et poétique. Dès l’acquisition de la parcelle, la femme de l’art lance une consultation auprès d’un petit comité d’architectes, mais le nom de Déchelette Architecture lui a été soufflé par une connaissance commune. Celle qui a été lauréate en 2010 du Prix international de la photographie de la Foire Internationale de Bièvres et affectionne le sens du collectif et de l’engagement a été séduite par la proposition des jeunes architectes qui abordent leur discipline via la matière. Est né ainsi le projet de la Casa Franca (dont le nom reprend celui de la grand-mère de l’artiste), il vient croiser avec talent art et architecture et dévoile un ouvrage immersif qui croise de multiples omnisciences. La maison est conçue telle une œuvre d’art complète où les niveaux ont un point commun, ils sont agrémentés d’interventions d’artistes, visuelles et sonores, évoluant en une ascension sensorielle au fil des étages. Néanmoins, plus on monte, plus les espaces deviennent privatifs. Le sous-sol, accessible à part, est conçu comme un lieu de réception et de création sonore équipé d’un bar et d’un système d’enregistrement. Tandis qu’au rez-de-chaussée prend place l’atelier de l’artiste ainsi que le bureau de Greenline Foundation, le premier étage comprend deux chambres et salles de bains individuelles, destinées à l’accueil des futurs artistes résidents. Une cuisine et une grande pièce de séjour se prolongeant vers une terrasse occupent le deuxième étage. Quant au troisième niveau, il comprend la chambre de la propriétaire qui s’ouvre, à son tour, sur une seconde terrasse. La toiture végétalisée où pousse un petit écosystème pensé par Nysa Paysage est conçue comme un solarium, elle est accessible indépendamment par l’extérieur depuis la terrasse du troisième étage. Matières et durabilité. En accord avec ses principes, Déchelette Architecture a conçu le projet en matériaux biosourcés comme par exemple la terre crue épaisse de 50 centimètres. Utilisée sans aucun revêtement, cette matière ancestrale fait profiter les espaces intérieurs de ses qualités hygrothermiques, acoustiques et esthétiques. Mis à part le sous-sol, le soubassement du rez-de-chaussée et de la cage d’ascenseur qui sont en béton, l’ensemble de la structure est en bois. Les architectes ont soigné également l’orientation de chaque espace. Le chauffage hydraulique qui complète une ventilation double flux placée en toiture permettant, grâce à un échangeur, de récupérer la chaleur produite quotidiennement par les usagers, ils ont aussi opté pour la mise en place d’un circuit de ventilation, d’un isolant naturel

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