Urbanisme

Maison de santé de Liffol-le-Grand, un équipement nécessaire

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Par Sipane Hoh, le 13 décembre 2023.
Maison de santé de Liffol-le-Grand, Collectif studiolada
© Olivier Mathiotte

Les architectes Éléonore Nicolas et Christophe Aubertin du Collectif Studiolada ont réalisé, à Liffol-le-Grand, un projet complexe qui
se déploie en trois parties. Il en résulte une archi­tecture ancrée dans son territoire, à la fois innovante et essentielle.

C’est un petit bourg français de grande renommée. En effet, la commune de Liffol-le-Grand, située dans le département des Vosges, est connue par son industrie du siège et du meuble de style. C’est donc dans un environnement rural et très caractéristique que les architectes Éléonore Nicolas et Christophe Aubertin avec Cécile Demilly comme chef de projet ont réalisé la Maison de santé. Afin de répondre à des besoins divers, cette dernière possède un programme conséquent qui regroupe quatre cabinets de médecins généralistes, un cabinet d’infirmier, un cabinet de dentiste, un autre d’ostéopathe, un cabinet de podologue, un local ADMR (réseau associatif pour service à la personne), un studio et une salle de réunion. La réalisation de la Maison de santé, souhaitée par la collectivité rurale, répond à la délicate problématique de la désertification des communes rurales, c’était donc un projet indispensable non seulement à la commune mais pour toute l’agglomération. D’ailleurs Christophe Aubertin nous raconte que le projet était lancé en 2015 car deux médecins partaient à la retraite, mais Studiolada ne pouvait pas commencer la réalisation avant de trouver les médecins volontaires, une tâche ardue qui montre la difficulté des localités rurales à attirer les emplois les plus essentiels. Aujourd’hui, la Maison de santé revit grâce à la volonté de tous les acteurs.

Un joli clin d’œil à l’artisanat

À Liffol-le-Grand, l’intervention du Studiolada est significative. L’ensemble, composé de trois parties vient d’entamer sa mue. Tandis que le premier bâtiment a subi une minutieuse réhabilitation, la nouvelle extension tranche avec l’existant et se pare, de la façade jusqu’au toit, d’une vêture en zinc. Les deux entités sont liées par une faille transparente où une petite allée en pierre fait le lien avec d’un côté la place d’Armes et de l’autre le parvis de l’hôtel de ville.

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    Architecture un lieu

    Brunner, une valeur sûre

    Par Nat Lecuppre, le 6 novembre 2023
    Brunner est un ambassadeur du Made in Germany. Par ses valeurs, son savoir-faire et sa vision de demain, il est un acteur incontournable de l’architecture et du design pour le mobilier à usage tertiaire et collectif. Dès ses origines, lors de sa création en 1977 par Rolf et Helena Brunner, la maison familiale a su démontrer et partager sa passion et sa volonté d’innover, de créer, de concevoir avec une véritable vision éco-responsable. Pour Brunner, le design, pensé en interne mais aussi avec différentes collaborations de designers de renom, doit être beau et fonctionnel, voire utile. La maison ne cesse d’étudier, d’analyser les évolutions du travail, des comportements, pour adapter ses produits aux nouveaux modes de vie. Il redéfinit le flux de travail pour encourager la méthode Agile (nouvelle méthodologie de gestion de projet et de performance). Un avenir durable Brunner ne fabrique pas seulement des meubles, c’est surtout un acteur qui accompagne ses clients en les conseillant et en leur proposant de véritables solutions sur-mesure. Le leitmotiv de la maison : relever le défi de son impact environnemental et concevoir dès aujourd’hui de manière durable des produits pour l’avenir. Depuis plus de trois décennies, Brunner est soucieux de son empreinte écologique et s’engage industriellement pour répondre aux plus hautes normes écologiques. Made in Germany La marque Brunner est une garantie de qualité, de longévité des produits et d’engagement responsable. Les collections design sont confortables et maniables, techniques et inventives et aussi éco-responsables. Certaines étapes de fabrication du mobilier se font encore à la main et relèvent d’un véritable artisanat. La conception des produits permet la maintenance et la réparabilité aujourd’hui indispensables pour l’environnement, et la majorité des composants des produits Brunner peuvent être triés et recyclés. Se faire accompagner et conseiller en France Les distributeurs spécialisés présentent les meubles Brunner. Mais pour découvrir les collections complètes et être conseillé pour un projet personnalisé, quatre showrooms en France sont mis à votre disposition : Paris, Strasbourg, Lyon et Nantes. Le showroom parisien Brunner vous accueille sur rendez-vous au 182, rue La Fayette dans le dixième arrondissement de la capitale, sur près de 300 m2 dans un espace entièrement réaménagé récemment. La configuration des lieux a été repensée pour présenter les gammes de produit mais surtout pour faire découvrir une réinterprétation des nouveaux modes de travail. Il s’agissait pour Anne-Sophie Ithier, Responsable Prescription, de réaliser la plus belle vitrine d’un savoir-faire singulier et de qualité inégalée sur le marché. Dès son arrivée chez Brunner, il y a deux ans, sa sensibilité design et architecturale lui donne cette impulsion pour revoir les espaces. Ils devaient être plus fonctionnels, attractifs mais surtout représentatifs des valeurs de la marque. Afin de créer du lien avec le visiteur, une expérience immersive est imaginée au sein du showroom. Le lieu doit permettre aux clients de se projeter dans les différents types d’espace, que ce soit un hôtel haut de gamme ou un accueil de coworking. Un parcours pensé dévoile différents concepts d’aménagements « future works », déclinés par l’agence de Design Hippolito Fleitz, autour de quatre thèmes :
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    Urbanisme

    Delas Frères investit dans la pierre

    Par Lionel Blaisse, le 25 décembre 2023
    Le chai et le caveau de vente du négociant producteur de Côtes du Rhône ouverts en 2019 au cœur de Tain-l’Hermitage offrent de belles façades contemporaines en pierre de taille signées de l’architecte Carl Fredrik Svenstedt. En contrebas des pentes rudes et abruptes des vignobles de l’appellation d’origine contrôlée et traversé par la Nationale 7, le village de 6 500 âmes compte nombre de cavistes, mais Delas Frères est le seul à y avoir installé – à proximité de la belle demeure achetée en 2015 – les installations de production et d’élevage de ses grands crus. L’exception architecturale s’y imposait donc ! (Non-)architecture agricole ? Quelles que soient les régions – outremer compris –, on s’extasie encore devant les fermes d’antan à l’architecture vernaculaire, dépendances comprises. Mais l’agriculture intensive de ces dernières décennies a hélas engendré bien des verrues dans nos campagnes. Reconnaissons que l’exonération de permis de construire pour les bâtiments agricoles a grandement concouru à ce laisser-faire dévastateur, tant architectural que paysager. Branche plutôt noble du secteur, la viniculture a su mettre l’architecture au profit de la notoriété des domaines, où les amateurs de bons vins – professionnels ou particuliers – se déplacent de plus en plus pour acquérir (après les avoir dégustés sur place) leurs meilleures bouteilles en devenir. Mais au-delà de l’image, c’est surtout l’évolution de la fabrication du vin suivant un process gravitaire qui est à l’origine de la rénovation des chais que les grands propriétaires n’hésitent plus à confier à des architectes de renom. Faire d’une pierre trois coups Forte de son adossement au Champagne Deutz1, la maison Delas Frères a fait d’une pierre trois coups pour son 180e anniversaire. En effet, elle se rend acquéreur d’un hôtel particulier (1 400 m2 transformés en maison d’hôtes et salles de dégustation et réception) au cœur de Tain-l’Hermitage dans le jardin duquel (alors à l’abandon) elle projette de construire un chai (cuverie et élevage en barriques de 3 200 m2) et un caveau de vente (400 m2) où produire et commercialiser ses AOC Tain-l’Hermitage et Crozes-Hermitage issus de ses 30 ha de vignobles. Les façades imaginées par l’architecte franco-suédois sont construites en épais blocs de 50 cm, de pierre d’Estaillade (Lubéron) et de Fontvielle (Alpilles) dont les calcaires tendres sont idéaux pour un emploi massif et structurel. Le mur ondulant du chai est réalisé en blocs taillés par robot dont la découpe maîtrisée limite les chutes, réutilisées comme gravier pour le jardin. Les blocs sont post-contraints par des câbles en acier, qui les ancrent aux fondations en béton. Les câbles inox du chaînage sont pris dans des rainures à chaque lit de pierre. Malgré l’extrême technicité de l’ouvrage, les blocs ont été posés par une équipe de seulement deux compagnons, père et fils. De forme géométrique stable, le mur (80 ml x 7 m de haut) ne touche pas le reste de la structure pour des raisons sismiques. Une verrière continue éclaire le déambulatoire public à l’arrière du mur et, par réflexion indirecte, la cuverie et les chais à barriques où la lumière directe serait
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Les belles demeures ont toujours le vent en poupe

    Par Nat Lecuppre, le 20 janvier 2025
    D’après une étude OpinionWay menée fin avril-début mai 2024 auprès de 421 répondants (Belles Demeures) ayant un projet d’acquisition ou de vente d’un bien de prestige d’ici deux ans, on peut confirmer que l’immobilier de luxe ou de l’ultra-luxe séduit toujours autant. Belles Demeures, filiale du Groupe SeLoger, est spécialiste de l’immobilier de prestige. Près de 500 000 annonces de biens d’exception sont mises sur leur site qui compte environ 700 000 visiteurs par mois. Malgré un contexte économique difficile, le luxe séduit toujours autant en France. Le marché immobilier du luxe français connaît une croissance de 2,3 % pour les maisons et 1,1 % pour les appartements en moyenne par an. A contrario du marché traditionnel où les maisons marquent une baisse de 1 % pour les maisons et 3 % pour les appartements. Ceci peut s’expliquer par le faible impact de la hausse des taux d’intérêt qui ne concerne pas véritablement la clientèle premium. À Paris, cette différence entre le marché traditionnel et le marché du luxe se ressent. En deux ans, les biens « classiques » ont vu baisser leurs prix de 12 % avec un tarif de 10 000 € / m2. Tandis que les appartements de luxe augmentent de 2,5 % pour un prix médian de 17 441 € / m2 soit environ 1,7 million d’euros, allant même jusqu’à 4,2 millions d’euros pour l’ultra-luxe. Rive gauche, des arrondissements comme dans le 7e enregistrent un prix médian de 3,9 millions d’euros soit + 5 % sur deux ans, + 2,1 % dans le 6e, + 1,9 % dans le 16e. Ce dernier détient 30 % des offres du marché de l’ultra-luxe parisien pour un prix médian de 4,7 millions d’euros. En 2023, Knight Franck réalise une année positive pour l’utra-luxe avec des transactions à Paris entre 50 M€ et 80 M€ (prix moyen 30 400 € / m2). 42 % des ventes concernent les hôtels particuliers, 75 % des ventes pour les biens avec espaces extérieurs, et 56 % des ventes pour les clés en main (« turnkey properties »). Les acheteurs sont majoritairement asiatiques et américains. Ces informations sont confirmées par Sébastien Kuperfis, président de Junot Fine Properties – Knight Frank. On pourrait se dire que tout va bien. Il n’en est pas de même pour les maisons luxueuses d’Île-de-France (Yvelines et Hauts-de-Seine). Leur prix médian de 1,3 ou 1,4 M€ notent une baisse de 5,1 % et 3,2 % sur un an. Seul Neuilly-sur-Seine avec ses hôtels particuliers propose un prix médian de 5,7 M€. Pourquoi cette dissonance avec la ville de Paris ? En fait, les acheteurs pour une maison de luxe en Île-de-France sont français, et souvent ils doivent demander un crédit pour acheter un bien. La multiplication par deux des taux d’intérêt en deux ans est donc le critère qui fait chuter les ventes. Confirmation de Thomas Lefebvre, vice-président Data chez Belles Demeures. L’immobilier de prestige a encore de beaux jours devant lui, surtout en région. Les territoires les plus dynamiques sont la Côte d’Azur (départements 06, 83, 13) avec les maisons luxueuses les plus chères de France, la côte ouest face à l’Atlantique (départements 64, 40, 33, 17, 85 et 44) et en Normandie (départements 14 et 76). La Provence a connu des prix de + 7,2 % en un an, et les Alpes (départements 73,

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