Architecture, l'esprit du lieu

Tétris gravit les cieux

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Par Nat Lecuppre, le 9 septembre 2025.
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© Florian Wattier

La filiale de JLL, Tétris, quitte le 39e étage de Cœur Défense pour emménager aux 29e et 30e étages de la Tour Aurore à la Défense.

Tétris spécialisée dans la conception, le design et la réalisation d’espaces tertiaires a imaginé ses propres espaces. Ses nouveaux bureaux sont le reflet de son expertise et de son savoir-faire. Ils sont conçus comme un lieu de vie, un lieu de travail et un showroom. Le fil rouge pour l’aménagement a été de reprendre les valeurs de durabilité, d’éco-conception et de réemploi qui sont chères à Tétris, qui a réalisé en quelques mois la conception, les travaux et le pilotage du déménagement. Mathias Grossman, président de Tétris, précise : « Il s’agissait d’offrir aux collaborateurs des bureaux qui leur ressemblent mais qui les rassemblent également. » Les 210 salariés (parisiens) ont pris possession des 1 500 m2 répartis sur deux niveaux.

Le parti pris architectural.

La réalisation des espaces a été une opportunité de concevoir une véritable vitrine. Le parti pris architectural se déploie autour du concept du bureau miroir. Ce dernier souligne le métier de Tétris. Une attention particulière est portée au bien-être et à l’optimisation. Les espaces sont fluides, variés et évolutifs. Valéry Guesné, directeur du design studio de Tétris précise que les lieux présentent différentes idées pratiques, solutions techniques et ambiances esthétiques, pour eux-mêmes comme pour leurs clients. La configuration des espaces suit une scénographie qui révèle des solutions d’aménagement, des styles différents (haussmannien, éco-friendly, urbain…).

Quant aux postes de travail des collaborateurs, l’option retenue est l’Activity-Based Working (ABW). Aucun poste n’est attribué, chacun selon la tâche à accomplir choisit son espace. Un collaborateur choisit sa place selon son activité.

Trois ambiances distinctes.

Trois catégories d’espaces sont proposées avec une vocation et des matériaux différents. En premier lieu, les espaces immuables sont conçus avec des matériaux nobles et des pièces sur mesure (accueil, espaces de convivialité, matériauthèque).

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    Tétris

    Tour Aurore

    18-19, place des Reflets

    92400 Courbevoie – La Défense

    Tél. : +33 (0)1 49 00 32 50

    www.tetris-db.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 61
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    De nouveaux lieux de coworking : Hej!Workshop

    Par Nat Lecuppre, le 21 mai 2025
    Le premier site de Hej!Workshop implanté en France a été inauguré à la fin de l’année 2024 à Paris. Les lieux de coworking de 3 100 m2 sont situés dans le centre commercial Italie 2, dans le 13e arrondissement. Le lieu hybride est le fruit de l’alliance de l’investisseur promoteur Ingka Centres et d’un des leaders du coworking français, Morning. L’art de vivre scandinave se marie à l’art de travailler français. Ingka Centres est un acteur suédois qui facilite les rencontres avec la création de ses espaces en centres commerciaux. Il appartient au groupe Ingka dont fait partie également IKEA Retail et Ingka Investissements. Pour la réalisation du premier Hej!Workshop en France, Morning a eu en charge les travaux, l’aménagement et l’exploitation du site. Le concept Hej !Workshop existe depuis 2022 en Suède. Hej!Workshop Paris. Les lieux répartis sur trois étages disposent de postes de travail individuels, de 9 salles de réunion, de 14 phone boxes et de 4 espaces de rencontres informelles. Le fil rouge du concept d’aménagement est l’hospitality et le côté communautaire. Les espaces sont pensés pour encourager les échanges et la collaboration. Ils sont dédiés aux entreprises locales, aux entrepreneurs, aux indépendants et particuliers. L’adresse reprend les valeurs de Hej!Workshop, à savoir l’accessibilité, la durabilité et le bien-être. Le partage d’expériences en est la philosophie. L’avantage d’un lieu de travail comme celui-ci est une grande flexibilité côté contrat de location, et la présence d’un manager dédié à l’espace qui centralise les demandes et coordonne les services : salles de réunion, nettoyage, internet, organisation d’ateliers… Hej!Workshop et Morning s’occupent de tout pour que vous n’ayez que vos affaires comme préoccupation. Une large offre de services. Au sein du réseau d’espaces Morning, une multitude de services sont proposés (événementiel, coworking nomade, sport et bien-être, application smartphone, mobilier, domiciliation). Des contenus (conférences, webinars) et des animations culturelles mais aussi sportives sont organisés chaque semaine. Chacun peut accéder à des postes de travail et salles de réunion au gré de ses envies ou besoins. 60 sessions de sport sont dirigées par des coachs certifiés. Avec l’application Morning, la réservation des salles de réunion et l’inscription à des événements sont facilités. La domiciliation est possible pour transférer vos bureaux chez Morning. IKEA France a participé à ce projet et a meublé les espaces. Une ambiance « comme à la maison » est créée tout en répondant aux besoins des coworkers. Morning vous permet de personnaliser votre environnement de travail (aménagements spécifiques, location de mobilier supplémentaire, organisation d’événements…). Hej!Workshop et Morning ont pour ambition de faire de cet espace l’adresse de travail incontournable de la Rive gauche. Pour ceux qui se posent la question, Hej (prononciation « hey ») signifie bonjour en suédois. Désormais, le voile est levé sur ce nouvel acteur de coworking. À vous de le découvrir sans plus attendre !
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Sur les traces d’un précurseur

    Par Nat Lecuppre, le 1 novembre 2024
    Le psychologue américain Abraham Maslö a révolutionné dans les années 1960 le monde du travail lors de l’apparition des open spaces. Précurseur, il avait fait le lien entre les motivations du collaborateur et les besoins de l’entreprise. Son approche humaniste a hiérarchisé les motivations en cinq catégories qui ont été schématisées sous forme de pyramide. Les besoins physiologiques sont la base, et le sommet est l’accomplissement de soi en passant par la sécurité, l’appartenance et l’estime. La philosophie de Maslö n’a jamais été aussi adaptée qu’aujourd’hui au secteur tertiaire. Les espaces de travail conçus de nos jours tiennent compte des besoins identifiés par Maslö. Lors de l’aménagement des espaces Covivio, situés au 9, place Marie-Jeanne-Bassot à Levallois-Perret (92), on retrouve tous ces fondamentaux. Métamorphose d’un immeuble. Le projet appelé Maslö est une lourde restructuration d’un immeuble tertiaire des années 1970 devenu obsolète. La demande de Covivio était d’en faire un site moderne et représentatif des attentes actuelles des collaborateurs. Pour cette réhabilitation, l’agence DGM & Associés a signé l’architecture de l’immeuble. Quant à l’aménagement intérieur, Covivio a fait appel à l’architecte d’intérieur et designer Jean-Philippe Nuel. Le projet incarne la politique de développement de la foncière Covivio. Celle-ci réinvente son patrimoine suivant deux axes : la création de valeur et l’amélioration de sa performance environnementale. Maslö, c’est avant tout 20 000 m2 d’espaces de vie et de travail sur six étages mais aussi 1 100 m2 d’espaces extérieurs. Pour Covivio, propriétaire de l’immeuble, les objectifs étaient l’épanouissement et l’accomplissement de soi sur son lieu de travail. Une architecture intemporelle. DGM & Associés fonde son concept sur l’intemporalité et sur l’ouverture. De nombreuses surfaces vitrées permettent à la lumière naturelle d’inonder les lieux. Les ouvertures favorisent la connexion des utilisateurs avec l’extérieur. Un poumon vert est créé avec un îlot paysager. Des terrasses végétalisées soulignent la présence de la nature sur le site. Des codes hôteliers repris. Jean-Philippe Nuel, connu pour ses projets hôteliers haut de gamme, reprend les codes de l’hôtellerie et les applique dans ce projet tertiaire. Son concept est de procurer des espaces chaleureux, fonctionnels et de qualité. Les formes enveloppantes sont favorisées ainsi que les matériaux naturels. Le rez-de-chaussée se devait d’être un espace dynamique, fédérateur pour toutes les entreprises ayant pris leurs quartiers dans l’immeuble. Ces dernières ont agencé chacune leurs propres bureaux. Deux entrées opposées desservent le RDC et régulent les flux de circulation. Le restaurant d’entreprise est pensé pour être un lieu de vie animé tout au long de la journée. Il est convivial et relié au patio intérieur. On s’y retrouve pour une pause, lors d’un repos, pour du coworking… Art et nature. Le patio renforce le bien-être des utilisateurs. Les espaces verts se retrouvent également dans le hall, les espaces intérieurs, le restaurant… Les cloisons vitrées soulignent la présence de la nature dans les lieux. Une attention particulière est portée à la lumière. Mathieu Girard et Gauthier Pouillart de Cocorico Paris ont travaillé sur la double hauteur du hall et l’entrée de l’immeuble depuis la rue. L’art se retrouve également avec les créations graphiques de Musco et Lysanne Kollet d’Art Consult. L’art prend place et donne une identité forte à l’immeuble. Il adhère
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    Urbanisme

    Nancy, un cas d’école(s)

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    Bien qu’à peine millénaire, l’histoire de la cité ducale connut la renommée à plusieurs reprises et fit école à plus d’un titre tant dans les arts qu’en matière urbaine en étant le premier district de France dès 1959. Forte de son patrimoine architectural hérité de la Renaissance, du XVIIIe siècle, de la révolution industrielle et de l’Art nouveau – qui y naquit –, la capitale Lorraine – désormais Métropole et desservie par le TGV – est doublement labellisée au titre des métiers d’art mais aussi de la French tech (sciences et médecine). Plus de 20 % des 256 000 habitants du Grand Nancy sont des étudiants et des chercheurs. Une histoire sous influences Né au XIe siècle du démantèlement de l’empire carolingien, le duché établit alors sa capitale à Nancy. S’il ne reste que peu de témoins de la Ville Vieille médiévale, son patrimoine s’est considérablement enrichi, tout d’abord, à la fin de la Renaissance avec la construction d’une Ville Neuve – au plan orthonormé – décidée par le duc de Lorraine Charles III. On doit au dernier duc souverain 1, Stanislas Leszczynski, de relier les deux villes entre elles au travers d’une monumentale place royale encadrée par l’hôtel de ville, l’Opéra, le Grand hôtel de la Reine et le Musée des Beaux-Arts. Richement ornée de grilles enluminées d’or, elle porte désormais son prénom. Au lendemain de la défaite de la guerre de 1870, l’Alsace-Moselle est annexée au tout nouvel empire allemand. Restée française, Nancy voit alors arriver massivement des capitaux, des entreprises et leurs savoir-faire qui vont booster sa révolution industrielle en la parachevant. La manufacture des tabacs, les cristalleries Daum, la société de distribution d’éclairage public Fabius Henrion et Cie y voient le jour, cette dernière est rachetée dès 1898 par la Compagnie générale d’électricité2, tout comme la Manufacture nancéienne de chaussures devenue depuis les Chaussures André. Cette irrésistible montée en puissance s’accompagne d’une alliance provinciale inédite des industries des métiers d’art et des artistes afin de promouvoir la collaboration entre différentes disciplines, favoriser la recherche et l’innovation tout en prônant une politique sociale éclairée. Le maître verrier, ébéniste et céramiste (botaniste de formation) Émile Gallé et l’homme d’affaires et mécène Eugène Corbin les regroupent, en 1901, au sein de l’École de Nancy ayant pour devise « L’art dans tout, l’art pour tous ». Louis Majorelle, les frères Auguste et Antonin Daum, Jacques Gruber ou encore Victor Prouvé contribueront à sa renommée comme en atteste le musée homonyme qu’est venue récemment compléter la Maison Majorelle construite en 1902 par Henri Sauvage. L’École est à l’origine de l’Exposition internationale de l’Est de la France qui réunit en 1909 plus de deux millions de visiteurs à Nancy dans le secteur du Parc Sainte-Marie du nouveau quartier se développant à l’ouest de la voie ferrée. L’architecte Louis Lanternier y fait surgir une source thermale dont l’eau à 36°C va permettre de développer des thermes. Son essor se poursuit. L’homme phare de l’époque en sera Jean Prouvé, le fils du peintre Victor Prouvé. Ferronnier de formation, il

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