Architecture un lieu

Travailler dans les airs

Par Nat Lecuppre, le 26 juin 2024.
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© Ana Paula Carvalho

Avec le Studio Joana Aranha, il est envisa­geable de s’envoler et de travailler dans les airs mais aussi de s’y reposer. Joana et Marta Aranha signent l’aménagement intérieur d’un jet privé, un Falcon 7X Dassault Aviation.

À l’intérieur, douze passagers peuvent prendre place. Une suite est imaginée pour le repos de ses convives la nuit. L’architecte s’est inspirée du monde des affaires pour l’agencement. Les matériaux rappellent les blazers à rayures.

Pour une ambiance cosy, les matériaux sélectionnés, tout en respectant les contraintes de poids et de composition imposés pour un avion, sont le cuir, le chrome et le placage bois.

L’atmosphère chaleureuse est renforcée par des touches de noir et blanc ainsi que le choix des matériaux.

Rêver le temps d’un vol

Joana et Marta Aranha ont souhaité créer un espace poétique. Un ciel étoilé de fibres optiques apparaît au plafond. Les moindres détails sont pensés et de haute qualité. On retrouve brodé le logo de l’avion couleur argent sur les cachemires.

Afin de faire oublier le côté exigu d’un avion et de procurer une sensation de grandeur, les créatrices optent pour des couleurs neutres et la mise en place de miroirs. Ainsi l’espace semble plus spacieux.

Elles précisent que la plus grande difficulté du projet a été d’offrir un maximum de confort sans compromettre la sécurité. Il s’agissait de pouvoir conjuguer fonctionnalité et bien-être tout en tenant compte des contraintes.

Pari tenu, le Studio Joana Aranha vous donne avec brio des ailes pour voler.

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    Studio Joana Aranha

    R. José Domingos Barreiros 2C

    1950-161 Lisbonne

    Portugal

    Tél. : +351 210 960 670

    www.joanaaranha.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 55
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    Philippe Madec, (a)ménageur de territoires

    Par Lionel Blaisse, le 24 novembre 2023
    Depuis des décennies, l’architecte et urbaniste veille à « ménager » des territoires, plutôt qu’à les aménager, à commencer par ceux de sa Bretagne natale. À ce titre, il n’a eu de cesse de faire le ménage parmi toutes ces idées reçues et diagnostics « foireux » – hérités du modernisme – qui pervertissent depuis trop longtemps notre politique, jacobine et urbano-centrée, du développement des territoires. Au sein du mouvement pour une frugalité heureuse et créative qu’il a co-initié avec l’ingénieur Alain Bornarel et l’architecte auteure Dominique Gauzin-Müller, il fait confiance en la capacité de chaque commune à valoriser ses atouts spécifiques pour faire (re)vivre durablement tous nos territoires, quelle que soit leur densité, à l’aune d’une équité citoyenne retrouvée et du respect de l’environnement. NDA. Depuis des années, vous combattez le prisme urbano-centré régissant la politique française d’aménagement du territoire, notamment au travers de la définition même de l’urbain, au détriment de tout ce qui ne le serait pas. Pouvez-vous nous préciser votre point de vue ? Philippe Madec : Tout début 2015, AMC avait publié un article qui était la transcription d’une conférence donnée pour eux « Le territoire français ne se résume pas à quatorze métropoles ». J’y remettais en cause la vision urbano-centrée de l’aménagement du territoire. Ma longue expérience d’urbaniste, d’architecte ou de « ménageur » du territoire m’avait éclairé sur la grande diversité des établissements humains. J’ai toujours aimé et cherché à travailler à toutes les échelles du territoire français. Notamment mon premier travail reconnu a été dans le bourg de Plourin-les-Morlaix – 900 habitants – pendant… quinze ans ! En fait, je sais, parce que je le pratique, que le territoire français n’est pas majoritairement urbain ! Et les statistiques de l’INSEE – totalement urbano-centrées pour le coup – étaient foireuses, à un point tel que la politique de l’État en France était faussée. Vous me direz que c’était aussi lié à l’histoire des Ponts & Chaussées dans l’aménagement du territoire ! La statistique de l’INSEE était que 77,5 % de la population française était urbaine ! Quand vous faites des statistiques, c’est la définition de ce que vous cherchez qui donne le résultat et comme la définition de l’urbain par l’INSEE à l’époque c’était « est urbain ce qui n’est pas rural et est urbain ce qui compte 2 000 habitants agglomérés sans coupure de 200 mètres », ils arrivaient à ce pourcentage aberrant. Si je ne suis pas d’accord avec les moyens des Gilets jaunes, je dois reconnaître que leur critique de l’aménagement du territoire était d’une puissance réelle et qu’ils ont contribué à changer la politique nationale en permettant de faire la bascule vers les politiques concernant les plus petites entités agglomérées, les centres bourgs et les villes moyennes, auxquelles on assiste actuellement. NDA. Dans un nouveau texte publié récemment toujours dans AMC, vous revenez sur une nouvelle définition des différents états de l’établissement humain et sa genèse… P.M. : Je rencontre grâce à Hélène Peskine – la secrétaire permanente du PUCA qui connaissait mes colères envers cette vision moderniste urbano-centrée, Aziza Akhmouch qui travaille à l’OCDE et m’explique ce que je
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    Urbanisme

    Rémalard-en-Perche, un cœur plus vert

    Par Anne-Marie Fèvre, le 22 novembre 2023
    Ce bourg percheron réaménage sa place Charles de Gaulle. Redessinée, sécurisée, aplanie, végétalisée et bientôt embellie, elle regarde au loin le doux paysage de collines. Fin des travaux en juillet. Quand on arrive à Rémalard en venant des Aubées, s’offre une belle grimpette pour gagner la place Charles de Gaulle, très en pente elle-même. Situé à 160 km de Paris, ce bourg est niché au cœur de l’ancien comté du Perche, qui dura neuf siècles et fut supprimé à la Révolution. Son relief de collines ourlées de forêts, de bocages, de mottes féodales et de rivières unifie encore cette contrée si Douce France aux nombreux manoirs et fermes aux crépis ocre, devenue en partie Parc naturel régional. « Mais c’est où le Perche ? ». Car ce pays est à cheval sur 3 régions (Basse-Normandie, Centre, Pays-de-la-Loire) et 4 départements (Orne, Eure-et-Loir, Loir-et-Cher, Sarthe). Dans ce décor harmonieux, la place rémalardaise – un triangle de 3 793 m2 bitumés très dénivelé – détonait. Elle ressemblait à un parking, avec fleurs en potiches, sans arbres. Les usages étaient confus à ce carrefour mal délimité, entre les rues de l’Église, des Moulins, de Mortagne et Marcel Louvel. « Cela faisait des années que cette place devait être refaite, explique le maire Patrick Rodhin. Il y a eu bien des projets, tombés à l’eau. Nous sommes repartis du dernier plan, pour l’améliorer. Il fallait sécuriser cette zone de rencontres, l’aplanir, créer des circulations partagées entre piétons, voitures, vélos, la verdir, l’adapter au réchauffement climatique, et l’embellir. Pour redonner vie à ce cœur de bourg avec ses commerces essentiels. Deux bâtiments en ruine ont été détruits, on va reconstruire deux logements sociaux avec le bailleur Orne Habitat. Les travaux, qui ont commencé fin août 2022, se déroulent bien. On a de bons architectes et paysagistes. La nouvelle place devrait revivre lors du vide-grenier de juillet ». La maîtrise d’œuvre est assurée par l’IRPL du Mans (Ingénierie routière des pays de Loire), par BET VRD, bureau d’études techniques, et par Vert-Latitude, atelier créé en 1998 par le paysagiste concepteur Jean-Baptiste Flichy. « Il fallait inventer un récit, bien regarder Rémalard, explique-t-il. Ce village était traversé par l’ancien chemin royal Paris-le Mans. Il ne l’est plus. Il y avait une motte féodale. Disparue. Nous sommes loin de l’Église, de la mairie. Il fallait s’appuyer sur autre chose. L’atout de ce bourg, c’est le paysage percheron que l’on voit au loin. On a gardé son caractère rural, pour récréer une place connectée au grand paysage et y remettre la nature. Il y avait aussi une halle couverte jusqu’au XVIIIe siècle. Pour signifier sa mémoire, on a créé une partie haute bordée par un muret, délimitant 30 places de parking, et le marché. Dans la partie basse, on marque mieux la D920 qui traverse, la vitesse est réduite, la priorité est aux piétons. Chaque niveau est aplani. On a soigné les accès aux commerçants ». […] l’esplanade de Rémalard, qui compte une trentaine de pas-de-porte, est digne d’une carte postale. Sébastien Garnier Il a fallu aussi
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Une seconde vie pour les assises vintage

    Par Nat Lecuppre, le 25 mars 2025
    Clémence Miray et Manon Dessirier-Bourges incarnent les valeurs actuelles recherchées dans les projets d’intérieur. Elles ont créé leur jeune entreprise Chaise au Carré après le confinement. Chaise au Carré donne une seconde vie aux assises vintage qui sont chinées puis personnalisées. Dans une démarche d’économie circulaire, Chaise au Carré permet de réduire la surconsommation mais aussi l’empreinte carbone. Elle est une alternative à l’achat de mobilier neuf. Les garanties sont les mêmes et la durée de vie prolongée. Deux talents complémentaires. Clémence Miray est spécialiste en tapisserie et Manon Dessirier-Bourges en matériaux et bois. Elles rénovent chaque pièce avec minutie à tel point que les chaises semblent neuves lorsque vous les recevez. Les matières premières sont privilégiées (cuir déclassé de grandes maisons, fins de rouleaux de tissus…). Les assises procurent le même confort qu’elles soient destinées au bureau ou à la maison. Chaise au Carré fournit une réponse écoresponsable pour les espaces de travail. La start-up accompagne dans leurs projets les architectes, maîtres d’ouvrage, designers… en leur proposant jusqu’à 250 pièces chinées, restaurées voire transformées. Leur travail tient compte du bien-être au travail, du développement durable, de la flexibilité, de la modularité, de la qualité et de l’esthétisme. Chaise au Carré est partenaire d’Interface, Saguez & Partners, Bluedigo, Deskeo, Edgar Suites… L’entreprise a livré des assises pour AFP, AXA, la Caisse des Dépôts, Sanofi… Elle a aussi signé des projets d’hôtels, de restaurants et de résidences. Chaise au Carré accompagne également les particuliers dans leurs projets. L’entreprise les conseille pour leur sélection des assises et créer des intérieurs avec de la personnalité et élégance. Elle conjugue formes et matières. Une start-up engagée. L’engagement social tient à cœur Clémence et Manon. Elles collaborent avec des ESAT et avec PAM (Pantin Activités et Métiers) pour des travaux de couture. La réinsertion professionnelle est un enjeu de société. Il s’agit de valoriser le savoir-faire et d’intégrer dans leur projet professionnel les personnes de ces organismes. Un positionnement environnemental fort Chaise au Carré est labellisée Eco Impact. Elle obtient une note de A pour l’impact environnemental, et une note de B pour l’impact social avec une fabrication 100 % française, une démarche sociale engagée ainsi qu’une démarche RSE active. Chaise au Carré vous assure une expertise et un savoir-faire exceptionnels. À vos côtés, elle est un atout précieux pour tous vos projets.

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