Architecture, l'esprit du lieu

Un nouveau lifting pour Le Burdigala l’emblématique hôtel bordelais

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Par Sipane Hoh, le 6 septembre 2024.
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© Groupe Inwood Hotels

Il vient d’écrire un nouveau chapitre de son existence. Le Burdigala, situé dans le quartier du Mériadeck, à Bordeaux, ouvre ses portes, après une rénovation intérieure menée par un spécialiste en la matière, Fabien Roque. Luxe, grâce et charme sont au rendez-vous.

Fabien Roque, fondateur de l’agence d’architecture intérieure établie à Issy-les-Moulineaux Roque Intérieurs, a apporté sa valeureuse signature à la rénovation de l’icône bordelaise, Le  ­Burdigala. Après une période de latence et des travaux qui ont duré deux ans, l’hôtel cinq étoiles appartenant au Groupe Inwood Hotels entame ainsi sa mue. Si l’édifice a gardé son allure d’autrefois, la métamorphose interne est évidente. Grâce à l’intervention de Fabien Roque, reconnu pour ses réalisations d’intérieurs à Paris, l’ensemble embelli, rajeuni et complètement rafraîchi est prêt pour entamer une nouvelle histoire. C’est un nouveau lieu de vie, de loisirs mais aussi de rencontre, qui dans son nouvel écrin accueille désormais les Bordelais comme les touristes venant du monde entier. S’y arrêter pour prendre un verre, échanger mais aussi travailler, se divertir ou passer une nuit dans ses chambres minutieusement modernisées font partie d’un plaisir partagé qu’offrent les diverses ambiances étudiées à l’occasion. Néanmoins, le chantier a été colossal et le programme tout aussi complexe : il s’agit de moderniser un établissement vieillissant mais de grande renommée en y intégrant un restaurant accessible également de l’extérieur baptisé Madame B et un bar, une game room, un cinéma de vingt-deux places, un shop, un espace de coworking ainsi qu’un espace de bien-être fitness et spa. Fabien Roque a eu du pain sur la planche, mais l’architecte d’intérieur a l’habitude malgré tout de manier les espaces, créer l’imprévu, trouver les bonnes astuces, introduire les meilleures matières pour engendrer des lieux uniques, de caractère à la fois chics et élégants. Qu’il est bon de se balader au rez-de-chaussée de l’hôtel, d’un espace à un autre où, à l’instar de chez soi, le visiteur évolue dans un monde feutré, agréable et surtout confortable. Ici une bibliothèque, là une vitrine mettant en avant une multitude de sculptures, une table basse, des assises ou encore des alcôves agrémentées de meubles, de tableaux, des livres à parcourir, des objets du quotidien, des espaces qui peuvent s’isoler à travers de lourds rideaux de teintes chaudes, bref, un agencement savant qui incite au cocooning, hors du tumulte de la ville.

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    Roque Intérieurs

    36, rue Henri-Tariel

    92130 Issy-les-Moulineaux

    Tél. : +33 (0)1 46 42 63 41

    www.roqueinterieurs.com

    Le Burdigala

    115, rue Georges-Bonnac

    33000 Bordeaux

    Tél. : +33 (0)5 56 90 16 16

    www.burdigala.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 56
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    Un nouveau Mirador à Paris

    Par Nat Lecuppre, le 2 juin 2025
    Maud Caubet est une architecte incontournable d’aujourd’hui. L’architecte a fondé son agence Maud Caubet Architectes en 2006. Elle est chevalier des Arts et des Lettres (2023) et membre de l’Académie d’architecture (2022). Une architecture durable. Son écriture architecturale traduit l’art de vivre ensemble en alliant dans chacun de ses projets l’existant, l’environnement géographique, urbanistique, social et le côté intemporel. Ses réalisations permettent d’envisager plusieurs usages dans le temps. Pour elle, l’architecture est un moyen au service de l’humain, de la société, de son évolution. Tour Racine. En novembre dernier, Maud Caubet a livré la tour Racine dans le 12e arrondissement. Le maître d’ouvrage Alderan (SCI Ewok) lui a confié la réhabilitation d’une tour de 35 mètres qui était l’ancien siège de l’ONF. La tour Racine est juxtaposée à Sorbonne Nouvelle et trône dans un quartier résidentiel. Cet édifice construit en 1970 par les architectes Deschler, Thieulin et de Vigan était devenu obsolète. Avec Maud Caubet, il retrouve une nouvelle jeunesse. Sa superficie est de 6 081 m2. L’architecte a revu son architecture en lui apportant une nouvelle cime et des extensions. La tour était construite sur dalles et sans végétation. Le fil rouge du concept de Maud Caubet, qui aspire à toujours tisser des liens entre architecture, design et paysage, a été de redonner un sol fertile au site. Le jardin imaginé à l’origine est revisité en un palier terrassé. Les courbes des extensions du sous-sol au premier étage s’étendent dans une logique où la nature reprend place. Une toiture nourricière de 175 m2 chapote le bâtiment. Revisiter les sous-sols. Deux niveaux du parking sur cinq sont transformés pour devenir des espaces habitables lumineux. Un patio courbé de 12 mètres de profondeur a été créé. Il permet d’ouvrir de nouveaux espaces sur le jardin. La rampe du parking est réutilisée pour devenir un lieu atypique ouvrant sur le patio. La forme originelle du bâtiment est conservée. L’extension de Maud Caubet fait écho à celle-ci. Elle donne une note contemporaine en encerclant la tour et en contournant les arbres du jardin. Flexibilité des espaces. La conception de l’architecte a pris en compte l’évolution du site dans le temps. La programmation prévoit de multiples usages par la suite. En prévoyant de futurs usages possibles en amont, le coût des adaptations est minimisé. La configuration de la tour Racine se prête à de futures transformations. La trame des poteaux dalles est répétitive. Les circulations verticales favorisent une réversibilité des espaces. La tour peut offrir des services hôteliers, du coliving, des logements étudiants mais également des activités sportives et de services. Les extensions sur une double hauteur et la création d’une serre bioclimatique renforcent les déclinaisons d’usages divers. Ce nouveau mirador est un lieu de vie. On peut y vivre, y travailler, y étudier et s’y divertir tout en cultivant un jardin. Une signature architecturale. Maud Caubet a remplacé l’ancien attique du 10e étage par une charpente en bois pour créer une serre telle une couronne en verre. Celle-ci marque l’architecture de la tour et l’intègre dans son environnement. Elle abrite un café et une agriculture urbaine. Elle est accessible à tous les
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    La Casa Franca le pisé en plein Paris

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    C’est une première ­parisienne, une maison en pisé nichée sur une parcelle entourée de plusieurs maisons de ville et située dans une rue caractéristique du 18e arrondissement. La Casa Franca, habilement réalisée, porte la signature de Déchelette Architecture, l’agence parisienne fondée par Philibert Déchelette et sa sœur Emmanuelle. C’est un lieu d’exception dont l’élaboration découle d’une rencontre et sert à véhiculer de bonnes intentions. En effet, le terrain a été acheté par Sarah Valente, l’artiste plasticienne fondatrice de la Greenline Foundation, amoureuse de la nature et travaillant avec les pigments, la terre et le bois. Celle-ci a souhaité y créer un lieu de partage et de rencontre conçu comme un manifeste politique et poétique. Dès l’acquisition de la parcelle, la femme de l’art lance une consultation auprès d’un petit comité d’architectes, mais le nom de Déchelette Architecture lui a été soufflé par une connaissance commune. Celle qui a été lauréate en 2010 du Prix international de la photographie de la Foire Internationale de Bièvres et affectionne le sens du collectif et de l’engagement a été séduite par la proposition des jeunes architectes qui abordent leur discipline via la matière. Est né ainsi le projet de la Casa Franca (dont le nom reprend celui de la grand-mère de l’artiste), il vient croiser avec talent art et architecture et dévoile un ouvrage immersif qui croise de multiples omnisciences. La maison est conçue telle une œuvre d’art complète où les niveaux ont un point commun, ils sont agrémentés d’interventions d’artistes, visuelles et sonores, évoluant en une ascension sensorielle au fil des étages. Néanmoins, plus on monte, plus les espaces deviennent privatifs. Le sous-sol, accessible à part, est conçu comme un lieu de réception et de création sonore équipé d’un bar et d’un système d’enregistrement. Tandis qu’au rez-de-chaussée prend place l’atelier de l’artiste ainsi que le bureau de Greenline Foundation, le premier étage comprend deux chambres et salles de bains individuelles, destinées à l’accueil des futurs artistes résidents. Une cuisine et une grande pièce de séjour se prolongeant vers une terrasse occupent le deuxième étage. Quant au troisième niveau, il comprend la chambre de la propriétaire qui s’ouvre, à son tour, sur une seconde terrasse. La toiture végétalisée où pousse un petit écosystème pensé par Nysa Paysage est conçue comme un solarium, elle est accessible indépendamment par l’extérieur depuis la terrasse du troisième étage. Matières et durabilité. En accord avec ses principes, Déchelette Architecture a conçu le projet en matériaux biosourcés comme par exemple la terre crue épaisse de 50 centimètres. Utilisée sans aucun revêtement, cette matière ancestrale fait profiter les espaces intérieurs de ses qualités hygrothermiques, acoustiques et esthétiques. Mis à part le sous-sol, le soubassement du rez-de-chaussée et de la cage d’ascenseur qui sont en béton, l’ensemble de la structure est en bois. Les architectes ont soigné également l’orientation de chaque espace. Le chauffage hydraulique qui complète une ventilation double flux placée en toiture permettant, grâce à un échangeur, de récupérer la chaleur produite quotidiennement par les usagers, ils ont aussi opté pour la mise en place d’un circuit de ventilation, d’un isolant naturel
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Korus Group emménage à Bordeaux

    Par Nat Lecuppre, le 19 mai 2025
    Korus Group, créateur d’espaces professionnels, profite de son expertise pour concevoir ses nouveaux bureaux à Bordeaux pour sa direction régionale Sud-Ouest. Cet emménagement lui permet de mettre en application la méthodologie « Korus Group » qu’elle préconise lors de ses projets à ses clients. Une adresse historique. Les nouveaux espaces sont situés dans un immeuble emblématique de Bordeaux, l’hôtel Boyer-Fonfrède, situé au 1, place Jean-Jaurès, édifié par l’architecte Victor Louis en 1776. Il est inscrit aux Monuments historiques depuis 1963. Son majestueux escalier en spirale et sans appui a marqué son architecture. Il a suscité l’admiration de l’empereur germanique Joseph II lors de son passage dans la ville. Le légendaire escalier a marqué son époque. Du courrier pour Monsieur de Fonfrède était même libellé ainsi : « A M. de Fonfrède sur son bel escalier à Bordeaux ! ». Korus Group a imaginé ses bureaux avec sa filiale Lbc by Korus Group, spécialisée en mobilier. Les deux entités ont pu concevoir une vitrine sur mesure de leur savoir-faire en mettant en exergue les valeurs de Korus. À savoir : audace, engagement et partage. Le projet est le fruit d’un travail en atelier de co-conception. Les équipes ont participé à l’établissement du cahier des charges. Elles ont fait part de leurs besoins et souhaits, l’architecte de la Direction Régionale Sud-Ouest, Salvatore Costantino, les a ensuite retranscrits dans son concept d’aménagement. Une attention particulière est portée à la luminosité, au bien-être au travail et à l’accueil des visiteurs. Ces trois points étaient des impératifs. Acteur engagé. Korus Group a également œuvré pour minimiser son impact environnemental. Le réemploi in situ est privilégié. Des éléments architecturaux en bon état sont conservés (des revêtements muraux, des portes…). La mobilité douce est encouragée. Pour les cyclistes, des douches et des casiers sont mis à disposition. Mobilier éco-conçu Pour le mobilier, Lbc by Korus Group opte pour l’éco-conception. On trouve par exemple dans l’Agora, l’espace de convivialité, deux fauteuils de chez Waste&Hope, une marque qui recycle les déchets plastiques issus du Sénégal. Afin de minimiser les coûts, le stockage et le gaspillage sont réduits. Une majeure partie de l’ancien mobilier de la Direction Régionale a été donnée à des associations de réinsertion professionnelle. Dans une démarche zéro papier, beaucoup de fournitures de bureau sont offertes au CROUS de Bordeaux pour les étudiants en difficulté. Les nouveaux locaux constituent un espace immersif. Les lieux réalisés sont un showroom vivant, chaleureux et accueillant. Tous les jours, le mobilier et les solutions prescrites aux clients y sont testés. Le décloisonnement des espaces privilégie le travail collaboratif, la fluidité et les échanges. Avec cette nouvelle adresse, Korus Group a réalisé une très belle vitrine. Ces bureaux incarnent son savoir-faire et son engagement. En ce début d’année, la nouvelle agence Lyonnaise est inaugurée. Ces deux agences reprennent l’ADN du groupe et sont une marque de qualité, de praticité et de durabilité.

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