Architecture, l'esprit du lieu

Un petit nid douillet à Montmartre

Par Nat Lecuppre, le 29 janvier 2025.
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© Photos Julien Pepy

L’architecte d’intérieur Mélodie Violet, fondatrice du Studio Imagine, a réalisé un petit appartement de 35 m2, au dernier étage d’un immeuble montmartrois à Paris.

Elle a transformé les lieux en un petit cocon alliant l’ancien et la modernité. L’extension des combles permet aux lieux de bénéficier d’une vue imprenable sur le ciel de la capitale et de laisser entrer la lumière naturelle. La décoration choisie est tout en douceur et élégance voire sensualité. Tous les détails soulignent l’ambiance raffinée et singulière souhaitée.

Mélodie Violet a conjugué l’art et le design pour le salon. Le mobilier contemporain souligne le côté confortable désiré. Un canapé sculptural de couleur crème, des tables basses en noyer et des poufs fabriqués sur mesure renforcent le bien-être des occupants.

Un papier peint représentant les terres toscanes sert de fond théâtral pour la bibliothèque créée autour de la cheminée. Le salon incarne l’art de vivre avec sobriété.

La cuisine en bois clair est épurée et fonctionnelle. La salle à manger avec un mur en noyer et un miroir doré chiné invite au confort. La chambre est en mezzanine. Les poutres d’origine marquent le passé des lieux. Une moquette pourpre accentue le côté chaleureux.

Dans un projet de si petite superficie, tous les détails comptent et les m2 sont optimisés. Des rangements sont dissimulés pour ne pas encombrer visuellement l’espace. La salle de bains de teinte rose poudré est féminine et apaisante.

Ce petit appartement est un écrin subtil, douillet et singulier.

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    Architecture, l'esprit du lieu

    Les clés des bureaux d’aujourd’hui et de demain

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    Urbanisme

    Philippe Chiambaretta, la pensée vive

    Par Anne-Marie Fèvre, le 10 juin 2024
    Cet architecte-entrepreneur, au parcours riche et insolite, nourrit ses réalisations des recherches effectuées dans son agence pluridisciplinaire, PCA-Stream. Du #cloud-paris aux Champs-Élysées, de la tour The Link au Pompidou Massy, il articule le « faire » et le « penser », pour mieux habiter l’avenir ; et le vivant. Rue Vieille-du-Temple à Paris, l’agence PCA-Stream, ruche très contemporaine, rassemble une équipe pluridisciplinaire de 100 collaborateurs – architectes, urbanistes, designers, ingénieurs, chercheurs, éditeurs. Tel un prototype vivant, elle illustre la vision des espaces de travail de Philippe Chiambaratta. Et pas seulement. Car dès qu’il s’installe comme architecte – assez tard, il a 37 ans – il adopte déjà un positionnement. La production qu’il envisage est portée par une vision large de l’archi­tecture, où la ville se situe au centre, comme un fait culturel. C’est son parcours insolite fait de ruptures qui explique cette attitude, et l’élaboration d’une méthode en marche ! Né le 15 juillet 1963 à Carcassonne, il vit enfant avec ses grands-parents, il prend goût au dessin, à la peinture, la photo, l’écriture. Mais il est aussi séduit par les mathématiques. Ses parents, eux, pousseront « ce bon élève » vers les sciences. On le retrouvera tour à tour à l’École des ponts et chaussées de Paris, au MIT (Massachusetts Institute of Technology) de Boston, puis dans une entreprise américaine de conseil. Saut dans le vide, il devient artiste. Bifurcation brutale, il rencontre Ricardo Boffil et travaille avec lui pendant dix ans. Il décide finalement de devenir architecte, sort diplômé de l’École nationale supérieure d’architecture Paris Belleville en 2000 et crée l’agence PCA en 2001. S’est consolidée sa vision de l’architecture comme « une rencontre entre les sciences et les arts. » Au départ, il ne craint pas les petits projets, comme l’aménagement des Starbucks, où il y observera ce que font les gens dans ce type de lieu. « L’architecture, c’est abriter une fonction humaine, c’est résoudre une équation latente, répondre à une question, questionner cette question. Un client n’achète pas un bâtiment mais une réponse à ses besoins », affirme ce matheux, qui se voit aussi médecin : « La ville est un système vivant sur lequel on doit porter le regard d’un médecin. » Ce qui l’anime, c’est sa volonté d’articuler le penser et le faire. En 2008, il crée la revue Stream, pluridisciplinaire, à l’intersection de l’architecture, de l’art, de l’économie, de la sociologie, des sciences. Pour explorer l’impact des grandes mutations contemporaines sur l’avenir des villes. Ont été prospectés le Bureau de demain, Habiter l’Anthropocène, les Paradoxes du Vivant, et les Nouvelles Intelligences 1. Cette élaboration collective inspirera ses projets. « Il faut penser avant de faire, affirme-t-il, puis penser en avançant. Créer la matière prête à devenir forme et architecture. C’est un travail de l’architecture en soi. » Vont fusionner la recherche et la production dans son agence-entreprise, qui devient PCA-Stream en 2014. Ainsi, chaque projet retentit en effet de la richesse de ce réservoir de réflexions. Comme le CCC11 en 2007, la création de la façade du Centre d’art contemporain de Tours (Indre-et-Loire). « J’aime ce projet. C’est d’abord une idée, une architecture de recherche, sans commande, nous
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    L'événement

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    En décembre dernier s’est tenu, à Paris Porte Maillot, le salon du SIMI. Ce rendez-vous professionnel est dédié à la filière immobilière et à l’ensemble de ses acteurs intervenant dans l’Hexagone. C’est l’occasion de se retrouver pour les promoteurs, développeurs, investisseurs, protech, territoires et conseils, architectes… Lors de cet événement, créé en 2002 et organisé par le Groupe Infopro Digital, sont décernés deux types de récompenses : les Grands Prix SIMI et les Grands Prix SIMI Habitat & Logement. Grand Prix SIMI Habitat & Logement Ce prix a été lancé en 2022. Il met à l’honneur les opérations immobilières d’habitat et de logement. L’habitat et le logement tiennent un rôle essentiel dans l’attractivité des territoires, la création de l’environnement urbain et par conséquent la qualité de vie. Trois lauréats sont primés. Le Grand Prix Habitat & Logement est attribué à Sky & Garden à Asnières-sur-Seine (92) présenté par Edouard François Maison. Le prix spécial pour « la transformation urbaine » récompense La Porte Bleue à Marseille (13) présenté par le Groupe Constructa. Quant au prix spécial « Innovation des usages », c’est le projet ECLA Paris Palaiseau à Palaiseau (91) présenté par Oceanis Promotion qui le remporte. Les Grands Prix SIMI 2023 Les Grands Prix SIMI récompensent les immeubles de bureaux, mixtes, logistiques et de services aux entreprises et aux personnes de l’année. 5 lauréats ont été primés. WoodE à Pantin (93) présenté par PRD Office reçoit le Grand Prix SIMI dans la catégorie « Immeuble de bureaux neuf de moins de 10 000 m² ». Pour la catégorie « Immeuble de bureaux neuf de plus de 10 000 m2 », c’est Centrium à Valbonne (06) par Courtin Promotion qui gagne. Terralumia à Champagne-au-Mont-d’Or (69) présenté par Crédit Agricole Immobilier Corporate Promotion est lauréat pour la catégorie « Immeuble restructuré ou réaménagement particulièrement innovant ». Pour « l’immobilier logistique », c’est Nanterre Hôtel Logistique Urbain à Nanterre (92) présenté par La Poste Immobilier qui remporte la victoire dans cette catégorie. Le coup de cœur du jury revient à In’Cube, centre de recherche et d’innovation de Danone Nutricia Research à Gif-sur-Yvette (91) présenté par Arte Charpentier Architectes. Cette année encore, la session du SIMI fut riche et innovante. Elle a récompensé de très beaux projets que vous pouvez découvrir plus en détail sur le site www.salonsimi.com

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