Architecture, l'esprit du lieu

Dans l’antre d’une star de la coiffure

Par Nat Lecuppre, le 26 juillet 2024.
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© Didier Delmas

Christophe-Nicolas Biot est le coiffeur de la high society. Ses talents sont multiples. Il est entrepreneur, directeur artistique, artiste et ambassadeur international pour Wella et pour sa propre ligne de produits.

Un précurseur talentueux.

Son audace le révèle comme un coiffeur visionnaire. En 2010, il crée le Bar à chignon minute, puis le Bar des coloristes permettant à chacun de réaliser soi-même sa coloration professionnelle. Ma Visio Color est une initiative innovante, le premier service de diagnostic de couleur en visioconférence avec une livraison des produits à domicile.

Tout récemment, il a lancé Rep’Hair Color, le concept de la réparation de la couleur.

Avec toujours une longueur d’avance, son expertise est reconnue dans la coloration végétale. Son Atelier BioT est dédié au soin naturel du cheveu et à la coloration végétale.

Christophe-Nicolas Biot est aussi un showman. Il donne des shows dans le monde entier. Ce sont de véritables spectacles avec musique, stylisme et mannequins. Il inspecte chaque détail, rien n’est laissé au hasard pour atteindre la perfection.

Concernant l’aménagement de ses salons, il en est de même. Pour ce passionné aux goûts éclectiques, la vie se doit d’être croquée à pleines dents. Parmi ses passions : l’art, le design, la photographie… L’art de coiffer se conjugue avec l’art de vivre.

Les salons Biot.

En 1993, Christophe-­Nicolas Biot ouvre son premier salon à Mulhouse. Il s’établit ensuite à Paris, rue Saint-André-des-Arts, dans le VIe arrondissement. À ce jour, le coiffeur possède plusieurs salons dans la capitale et en région (Mulhouse, Val-d’Isère et Saint-Tropez).

Une adresse mythique.

Le salon de la Galerie Vivienne, dans le IIe arrondissement de la capitale, est un lieu plein de charme. C’était l’ancienne boutique de Jean-Paul Gaultier. La maison de 180 m2 se répartit sur trois niveaux. La lumière naturelle inonde les lieux, dotés d’une immense verrière et d’une mezzanine. Les espaces sont majestueux avec une hauteur sous plafond de plus de 10 mètres.

Le rez-de-chaussée est pensé comme un showroom, tandis que le premier étage est conçu comme un loft new-yorkais.

Les matériaux utilisés pour l’aménagement intérieur sont le bois, de la ferronnerie et du parquet. Afin de garder un côté authentique, excepté les espaces « shampoing », le mobilier a été chiné ou créé sur mesure. Pour renforcer le côté « comme à la maison », des meubles sans aucun lien avec la coiffure prennent place.

À la Galerie Vivienne, tout est imaginé pour sublimer les couleurs, les modèles et les textures. Le salon est semblable à l’atelier d’un peintre. Il est plein de surprises et suscite l’émerveillement.

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    Christophe-Nicolas Biot

    51, galerie Vivienne

    75002 Paris

    Tél. : +33 (0)1 40 28 09 50

    www.christophenicolasbiot.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 56
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    Invitation à une pause chez Rose Bakery

    Par Nat Lecuppre, le 7 mai 2024
    Rose Bakery est une institution connue par tous les Parisiens. Cette maison anglo-française propose des espaces pour une pause thé ou une cuisine qui incarne l’amour du bon. Rose et Jean-Charles Carrarini ont fondé en 2002 leur premier salon de thé au 46, rue des Martyrs dans le 18e arrondissement de la capitale. Depuis, ils sont accueillis dans les lieux chargés d’histoire et prestigieux comme le Musée de la vie romantique, la Maison de Balzac, le Jeu de Paume aux Tuileries, au Bon Marché et à la BNF Richelieu. Philosophie de la maison Chez eux, le client est roi. Ils n’ont de cesse d’essayer de le contenter. Ils aiment les produits de qualité, purs et délicieux. Les recettes proposées peuvent convenir à tous les régimes alimentaires (des plats composés de légumes, des pâtisseries et gâteaux sans gluten ou lactose…). Le couple a fait appel à l’architecte d’intérieur Émilie Bonaventure du Studio be-attitude, pour concevoir leurs espaces. Les intérieurs sont épurés, authentiques et sobres. Ils se fondent dans le décor historique où ils sont abrités. La Maison de Balzac À la Maison de Balzac, l’architecte a créé un décor dans un esprit wabi sabi. L’ambiance est chaleureuse. À l’extérieur, un jardin bucolique dans lequel on peut s’installer offre une vue imprenable sur la Tour Eiffel. L’établissement dispose de 24 couverts à l’intérieur et autant en terrasse. Les clients peuvent se restaurer à l’intérieur sur une des tables en bois clair. La cuisine apporte des notes colorées aux espaces qui sont silencieux. Le Jeu de Paume Quant au décor du Jeu de Paume, Émilie Bonaventure opte pour le noir et blanc en reprenant l’esprit de la photographie. La salle est décloisonnée et ouverte sur des comptoirs en inox. Les banquettes rayées noir et blanc, le mobilier noir… On retrouve l’ambiance Rose Bakery qui prend place dans les sites en toute discrétion. Le salon de thé offre 20 places et la terrasse du jardin des Tuileries 60 places. Celle-ci n’est ouverte que de mars à octobre. Les couleurs arrivent par l’assiette. Chez Rose Bakery Jeu de Paume, on peut profiter d’un afterwork de 17h à 19h. Pour vivre un moment paisible dans un site somptueux et savourer un plat délicieux ou une pâtisserie, rendez-vous chez Rose Bakery.
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    Un espace de travail hybride nouvelle génération

    Par Nat Lecuppre, le 29 mai 2024
    Le travail hybride a pris une place prépondérante dans notre vie. Mais on commence à arriver à ses limites. Steelcase, leader de l’espace de travail, a analysé et mené une réflexion pour proposer au sein de ses propres locaux l’espace hybride nouvelle génération. Analyse du travail hybride. Le travail hybride qui allie travail au bureau et à distance, présentiel et télétravail, a remis en question l’organisation des entreprises et les modes de fonctionnement de collaboration. Au bureau, les modes de travail sont multiples (flex office, coworking, smart office…). Les collaborateurs ont pris l’habitude de ne plus avoir de place attitrée ni d’horaires fixes. Des sondages révèlent que le télétravail est plus productif. Les salariés travailleraient un peu plus que dans un bureau physique. Mais les frontières entre vie privée et vie professionnelle se réduiraient. Le risque du télétravail est de voir mal circuler l’information. Le fait qu’elle soit mal diffusée, cela implique un risque de décisions malencontreuses, une perte de temps et des incompréhensions. Ce point est crucial dans la vie de l’entreprise. Il est indispensable de partager et d’accéder à toutes les informations. L’information passe par l’interaction et par des traces écrites pour une meilleure diffusion et une bonne compréhension. Le télétravail comporte un risque d’isolement. La proximité est un critère qu’il faut développer. Les équipes doivent communiquer, échanger pour préserver et même resserrer les liens. La problématique est de trouver le bon équilibre entre le physique et le virtuel. Fort de ce constat, Steelcase a revu la configuration de ses bureaux à Munich. Ce hub européen, appelé le LINC (Learning + Innovation Center), a vu comme toutes les entreprises son taux d’occupation diminuer. Pour cela, un projet dénommé Leading with the LINC est mis en place avec des designers, chercheurs, spécialistes produits et responsables RH. L’objectif étant de regrouper les collaborateurs non plus sur trois bâtiments contigus mais sur deux. Les trois fondements sont la densité d’occupation des lieux, la proximité et le sentiment d’appartenance.   Un nouveau LINC. Imaginé comme un projet d’urbanisme, le site est constitué de quartiers interconnectés. Chacun peut travailler comme il le souhaite toute la journée, d’un mode à l’autre. On y trouve ce que l’on souhaite à tel ou tel espace (équipements, outils, collègues…). Pour une meilleure adaptation des espaces aux attentes de chacun, il fallait répondre aux besoins collectifs et individuels, proposer des espaces ouverts et fermés, des espaces flexibles et encourager le travail sur place ou à distance. Les designers se sont basés sur l’encouragement de l’apprentissage et l’innovation, le développement du sentiment communautaire et le fait de vivre une expérience intuitive du travail hybride. Des espaces sont pensés pour favoriser l’apprentissage. Chacun doit pouvoir apprendre les uns des autres. Les espaces partagés offrent la possibilité de travailler partout dans le bâtiment selon ses besoins et ses activités. On trouve des zones de concentration ou de repos avec des espaces individuels, des lieux de coopération et de socialisation mais aussi des endroits d’apprentissage formel et informel. Les espaces comme les enclaves individuelles pour passer un appel vidéo, les lieux hyper collaboratifs sont plus fréquentés. Les espaces de transition et les
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    Né d’un terroir, le nouveau chai Bélair-Monange

    Par Sipane Hoh, le 5 mai 2025
    En France, à Saint-Émilion, l’agence d’architecture suisse Herzog & de Meuron a réalisé une opération complexe et délicate qui, après sept ans de travaux méticuleux, a donné naissance à une véritable œuvre surgie de terre aussi secrète que discrète. C’est un hommage à la terre, à la commune de Saint-Émilion inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO depuis 1999, mais aussi au paysage spectaculaire et à la vigne, sans laquelle le lieu perdra une part de son identité. Le projet élaboré avec une grande sensibilité par Herzog & de Meuron est ainsi une célébration à part entière. La réalisation qui a mis sept années à se concrétiser a atteint sa maturité, le résultat est tout simplement remarquable. Pourtant rien n’a été aisé, car mis à part l’exercice architectural qui a nécessité une infinie pondération, il est question d’un héritage reconfiguré, modifié en profondeur, restructuré afin de répondre favorablement aux futures exigences de l’exploitation viticole. Le nouveau chai, remanié avec tact, prolonge l’histoire du lieu et s’adapte au futur. Après la Dominus Winery à Napa Valley en Californie, le chai Bélair-Monange est la cinquième réalisation commune et le second chai engendré d’une entente de longue date entre la famille Moueix et Herzog & de Meuron. Le site de Saint-Émilion n’a pas subi de changements majeurs depuis l’Antiquité. La vigne introduite par les Romains au 1er siècle de notre ère définit ce morceau de France très apprécié par tous. C’est donc ici, entouré d’un paysage typique que le concept devait se tisser. À la fois lieu de production et de promotion de l’un des meilleurs vins de France, le chai comprend quatre espaces principaux dédiés au travail vinicole comme la réception, la vendange, le cuvier et les chais à barriques. À cela s’ajoute une salle de dégustation dédiée à l’accueil des clients privés ainsi qu’une salle de réception pouvant recevoir une centaine de personnes. L’écriture architecturale de Herzog & de Meuron se caractérise par sa grande sobriété. Niché à flanc de colline, dans un contexte marqué par l’omniprésence des vignes, jouxtant le parc de la Magdelaine, véritable îlot de fraicheur dans un paysage saint-émilionnais peu arboré, et une maison en pierre datant de 1845, le nouveau chai Bélair-Monange sort de terre. Les architectes ont opté pour une forme évanescente qui habite le lieu, s’ancre dans le paysage et se dissimule dans le sol avec habileté. Pas de geste architectural gratuit ni de forme pompeuse, mais un exercice fin pour une architecture de circonstance. Les enjeux, esthétiques, budgétaires et environnementaux sont considérables. Les architectes, après avoir étudié minutieusement les lieux, ont procédé au renforcement de la maison existante en pierre en bouchant la majorité de ses baies, légèrement en retrait du nu extérieur de la façade. Cela permet la création d’un décalage par rapport aux anciennes ouvertures qui maintient la mémoire de l’existant. Par ailleurs, dans le but de répondre aux besoins du programme, trois nouvelles fenêtres ont été positionnées sur la façade principale à l’est. Une nouvelle toiture en béton vient couvrir la salle de réception prolongeant celle de l’aile sud

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