Architecture, l'esprit du lieu

Vitra la plus belle vitrine de Tiffany & Co

Par Nat Lecuppre, le 19 mars 2025.
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© Vitra, photographe Frédéric Baron-Morin

Vitra, l’éditeur de mobilier suisse, étend ses compétences à la conception de sièges sociaux. La marque vient de réaliser le nouveau siège social de la maison de haute joaillerie Tiffany & Co, propriété du groupe LVMH.

Tiffany & Co, en transférant son siège de Londres à Paris, souhaitait un écrin design et innovant. Elle élit domicile dans un immeuble haussmannien dans le 6e arrondissement de la capitale. C’est le service consulting et planning Studio de Vitra qui a aménagé l’intérieur de tous les espaces (réception, espaces de travail, cafétéria…). Le projet met en exergue les produits Vitra jusqu’à leur mise en place dans les bureaux. Vitra imagine des lieux élégants, contemporains et ergonomiques favorisant la flexibilité pour le bien-être des équipes.

Les lieux reflètent les nouveaux modes de travail et incarnent les valeurs et la culture d’entreprise de Tiffany & Co. Les espaces sont appropriés aux divers usages et conçus pour attirer les nouveaux talents. Les interactions entre équipes, les échanges et la communication sont favorisés par l’aménagement intérieur. Les collaborateurs peuvent choisir leur espace selon leurs envies et besoins (travail individuel ou collaboratif).

Vitra crée des produits durables, design et ergonomiques. Le mobilier est mis en scène dans les espaces et mis en valeur. On trouve du mobilier des marques Vitra et Artek dans la réception, les bureaux, les salles de réunion, la cafétéria, les salles de formation et les espaces de convivialité.

Pour dynamiser les lieux, différents produits se conjuguent. Dans les bureaux, les tables Joyn 2 et les Tyde 2 Workstations des frères Ronan & Erwan Bouroullec sont associées à la chaise ergonomique ID Trim d’Antonio Citterio. Les alcôves des designers français et la cabine insonorisée Talky crée un environnement pour s’isoler et se concentrer ou pour travailler en petit comité. Le sofa Abalon des frères Bouroullec et le Soft Work d’Edward Barber & Jay Osgerby invitent aux réunions informelles ou à se poser dans cette zone d’attente ainsi formée. Des accessoires complètent les aménagements pour un travail hybride et plus de flexibilité. On trouve la tablette NesTable de Jasper Morrison, la Toolbox RE en plastique recyclé d’Arik Levy, entre autres. Les coloris retenus pour ce projet créent une ambiance douce et esthétique. Les matières retenues sont nobles et écoresponsables.

Le site est une belle référence de mobilier. On trouve des pièces de design et classiques juxtaposées à du mobilier de bureau. Le tabouret en liège Cork de Jasper Morrison, le rayonnage mural de Jean Prouvé, la chaise Eames Plastic Side Chair de Charles & Ray Eames en plastique recyclé… sont autant de pièces emblématiques du design qui font des lieux une belle exposition.

Les espaces sont spacieux et mettent au cœur du projet le confort des utilisateurs. Le siège social de Tiffany & Co est à son image et répond à toutes ses attentes.

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    Une nouvelle jeunesse pour Nobilis

    Par Nat Lecuppre, le 15 juillet 2025
    En ce début d’année, lors de Paris Déco Off, les aficionados de tissus d’ameublement et de papiers peints ont pu découvrir le nouveau showroom de Nobilis. L’adresse mythique du 38, rue Bonaparte, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris, a bénéficié d’une rénovation totale. En 1928, Adolphe Halard a ouvert sa boutique de tissus d’ameublement, au numéro 29 de la rue Bonaparte. Très vite, en s’entourant d’artistes de renom, Nobilis est devenu éditeur de tissus et de papiers peints. La maison a ensuite développé la fabrication de tapis et de mobilier. L’entreprise familiale est l’un des ambassadeurs du savoir-faire français et de l’élégance. Une nouvelle vitrine d’un savoir-faire L’adresse reprend l’ADN et toutes les valeurs chères à Nobilis, à savoir l’excellence et le raffinement. Les lieux ont été revus par Coralie Halard, architecte d’intérieur, ancienne directrice de style de la maison et mère du président actuel, Norman Halard. Elle avait imaginé le showroom il y a trente ans. Aujourd’hui, elle les revoit avec harmonie en alliant la luminosité, les matériaux nobles et la courbe. La pièce maîtresse est un escalier central qui fluidifie l’espace et apporte une note contemporaine aux lieux. Au rez-de-chaussée, un travertin blond se retrouve jusqu’aux encadrements des portes. Les meubles de travail ainsi que la banque d’accueil sont en bois clairs. Cette tonalité confère douceur et un côté chaleureux. Une mezzanine est créée et permet d’exposer plus de créations. La lumière a été travaillée pour valoriser toutes les collections exposées. Les univers imaginés pour valoriser les produits de la maison sont signés Eric Valéro, directeur artistique de Nobilis. L’ambiance est élégante et intemporelle. Celle-ci est renforcée par des objets rares, les décors des vitrines, salons et étages. Les deux vitrines du 29, rue Bonaparte renforcent l’expérience immersive du showroom. Deux univers distincts sont créés. Le premier est celui d’un appartement d’un collectionneur, amateur d’art italien, où l’esprit seventies se marie au baroque. L’ambiance est éclectique et sophistiquée. Le second est un voyage avec le glamour et l’insouciance de la dolce vita, dans le Capri des années 1960. C’est un clin d’œil à l’élégance méditerranéenne et à l’art de vivre. Une nouvelle page vient de s’écrire et fait de ce lieu une adresse parisienne incontournable.
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    Le nouveau temple du WellworkingTM

    Par Nat Lecuppre, le 15 septembre 2025
    Kwerk, le leader des espaces de bureaux partagés premium, vient d’ouvrir les portes de son cinquième établissement parisien. Situés au 16, avenue de Messine, dans le 8e arrondissement, les 4 300 m2 sont signés de l’architecte-designer Albert Angel. Depuis leur rencontre et la création de Kwerk en 2015, Albert Angel et Lawrence Knights continuent de tracer leur route discrète mais certaine de leur développement avec des adresses toujours aussi prestigieuses. Les lieux qu’ils nous proposent sont majestueux et marqués par une architecture singulière qui marie le site à son histoire. Souvent, le patrimoine est revisité au travers d’une alliance de tradition et modernité. Les valeurs chères aux fondateurs se retrouvent toujours. À savoir, un subtil raffinement dans les moindres détails et l’artisanat d’art d’exception. Chaque site est pensé comme une pièce unique de collection qui provoque des émotions fortes et positives. Kwerk Messine. À Messine, les codes de l’hospitalité 5 étoiles sont repris pour concevoir des environnements de travail somptueux. Le site est un ancien bâtiment haussmannien de 1875. L’architecte joue avec la configuration et l’architecture du lieu en associant sa vision contemporaine et son audace. Sa source d’inspiration, il va la puiser auprès de l’artiste sud-coréen Do Ho Suh. Ce dernier défie avec ses œuvres la perception des échelles et les lois de l’attraction. Elles sont spectaculaires et poétiques, monumentales mais en même temps pleines de légèreté. Elles marient le réel et l’imaginaire. Il n’hésite pas à concevoir des sculptures architecturées colorées avec du tissu polyester. En s’en inspirant, Albert Angel va dessiner le décor des lieux et vous inviter dans un univers poétique et cinétique. Le lobby qui est la pièce maîtresse des lieux en est l’illustration. Une grande coupole telle une toile d’araignée suspendue dans l’espace. Immaculée, elle est lumineuse et semble être un mirage. Pour sa réalisation, il a fallu aux artisans français 7 000 heures de travail. L’architecte joue avec les proportions et réinterprète les codes classiques de l’architecture. Avec audace, sa réinterprétation interpelle. Les moulures sont revisitées et surdimensionnées. On voit également sa signature dans le mobilier sélectionné ou conçu par l’architecte. Les fauteuils du lobby sont fabriqués en céramique et en tissu bouclé. Ils se fondent dans le décor aux textures aériennes et à la lumière de la coupole. Les couleurs acidulées des chaises bistrot des collections Kartell habillées de tissus d’Emilio Pucci renforcent cet univers singulier et onirique. Place à l’art et à la poésie. À Kwerk Messine, l’expérience de travail est sublimée. Le Barista plonge les hôtes dans une ambiance apaisante et luxueuse. Elle est un clin d’œil aux old boys clubs avec des canapés Chesterfield fabriqués sur mesure. Dans cet espace, l’artisanat est mis en avant. Tel un édifice sacré, on trouve des vitraux retraçant les pages de l’histoire de Kwerk. Les jeux de lumière et de couleur soulignent cette atmosphère presque mythique. Les vitraux sont réalisés par Marie-Pierre Bouaziz et son atelier l’Âme du Vitrail. Repenser les lieux avec l’architecture. Comme dans le travail de Do Ho Suh, tous les espaces de Kwerk Messine sont un équilibre de
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    Pourquoi eux deux ?

    Par Lionel Blaisse, le 9 septembre 2024
    Rencontrer Pauline Gaudry et Yann Follain – co-fondateurs du WY-TO Group, agence bicéphale basée à Paris et à Singapour –, c’est prendre une grande bouffée d’énergie positive pour envisager avec bienveillance le futur. La première réside dans le Perche et l’autre dans la cité-État la plus urbanisée de la planète. Mais que font-ils ensemble ? Explorer leur site Internet vous interpelle par le foisonnement de projets – proposés, gagnés et / ou réalisés – et leur diversité allant du simple branding au schéma de développement métropolitain, de la scénographie d’exposition à l’îlot multifonctionnel… Une sorte d’arche de Noé, car la notion de développement durable demeure une constante. Une arche d’alliances. En 2003, Pauline et Yann se (re)trouvent à Hong-Kong lors d’un colloque sur la métropolisation en Asie-Pacifique alors qu’ils suivent tous les deux le séminaire sur l’architecture en Asie du Sud-Est que dispense Pierre Clément1 aux élèves de 5e année de leur école d’architecture de Paris-Belleville. Diplômés deux ans plus tard, la première part à Goa d’où sa famille est originaire, tandis que le second s’envole pour l’Indonésie, mais ils maintiennent le contact. De retour en France, les deux architectes – faisant la place dans différentes agences – réalisent ensemble leur première maison individuelle dans les Yvelines. Yann repart à Singapour pour superviser le projet du futur musée d’art moderne gagné par le Studio Milou. En 2011, il y crée sa propre agence, WY-TO, suivie l’année suivante par celle homonyme de Pauline à Paris ; WY-TO Group verra le jour en 2021. Depuis plus d’une décennie, ils nourrissent un dialogue permanent entre leurs ports d’attache respectifs autour d’une approche méthodologique reposant sur un processus analytique de l’environnement humain, climatique, social et économique. Il en résulte une architecture raisonnée, pérenne et résiliente dont les projets innovants mais intemporels requalifient les usages. Dès lors, rien d’étonnant qu’ils concourent – à plusieurs reprises avec succès* – à Réinventer Paris 2*, … la Seine, … Montréal, à Inventons la métropole du Grand Paris 2, Devenir Tours ou encore Imagine Angers* ! Mais il en est de même à Singapour où le développement urbain est pourtant une affaire d’État avec des chantiers de dimensions exceptionnelles pour lesquels le développement durable est une des priorités depuis 2008, l’île étant menacée par la montée des eaux. Ils y sont (co-)lauréats de C40 Reinventing Cities prévoyant la reconversion d’une ancienne caserne de pompiers et de Runway for your imagination projetant l’urbanisation de la friche laissée par la base aérienne Paya Lebar. Yann y participe également à une vaste réflexion menée sur « Le bien-être pour tous » – objet d’un livre paru en 2023 –, le logement social représentant 80 % du parc immobilier et les transports en commun y étant particulièrement développés. WY-TO y milite également pour la préservation du patrimoine colonial et moderne, trop longtemps dénigré depuis l’indépendance en 1965. Au-delà de cette production urbaine, de nombreuses opérations tertiaires (bureaux, et commerces) et résidentielles (collectifs, maisons), l’agence singapourienne est également reconnue pour la conception d’expositions. Côté hexagonal, Pauline interroge l’intensité urbaine tout particulièrement dans les bourgs en recherche de développement. Dans quelques semaines, leur projet lauréat

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