Architecture, l'esprit du lieu

Voir la vie en jaune

Par Nat Lecuppre, le 2 octobre 2024.
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La société Mata Capital s’est installée comme beaucoup d’entreprises à Massy, ville qui fait partie du pôle de compétitivité Paris-Saclay.

Mata Capital a ses locaux dans un immeuble renommé Yellow et anciennement appelé EFG, au 1-5 avenue Carnot à Massy. Il s’agissait de faire un travail de rebranding et de repositionnement de ses bureaux. Pour cela, Mata Capital a fait appel à l’architecte designer Émilie Bongard et à son agence èmM Architectures.

Le concept du projet.

Le défi pour l’architecte était de proposer un nouvel hall d’accueil et de nouveaux espaces communs. L’immeuble est en plein cœur d’un quartier d’affaires où bien souvent tout est uniformisé voire grisâtre.

Pour son concept architectural, Émilie Bongard a choisi de dynamiser les lieux. Pour stimuler le regard dès le seuil de porte franchi, l’architecte prend le parti de jouer avec la couleur et plus particulièrement avec le jaune.

Vitaminer en Jaune.

En colométrie, le jaune est une couleur qui revitalise, qui représente le soleil, qui apporte du peps, de l’énergie, de la joie… Cette teinte est reconnue pour être un bon remède contre la déprime et la morosité.

Une couleur vive comme le jaune permet dans un espace de renforcer l’identité de celui-ci. Selon la superficie, elle permet de délimiter une zone et de la rendre plus chaleureuse voire cosy.

Pour mener à bien sa mission, Émilie Bongard a fait appel à Balsan pour mettre à nu la structure, conserver une écriture brute des volumes, en sublimant par la couleur et le confort.

Matériaux sélectionnés.

Les collections Balsan mises en place sont Symbiance et Pilote2 Sonic Confort coloris jaune.

Les qualités des matériaux permettent de renforcer la sensation de bien-être dans les espaces. La collection LVT Symbiance est un revêtement nouvelle génération. Une solution acoustique intégrée est proposée : LVT Rigid Clic Acoustic. La sous-couche sous les lames et dalles vinyles Symbiance attenue les bruits d’impacts (18dB). Les aspects pierre et bois se conjuguent au textile et permettent de jouer avec les matières. Un système clipsable « Unipush » est adapté aux établissements à trafic intense.

Pour se marier avec les dalles LVT Rigid Clic de coloris Ciment (45 x 90 cm), l’architecte a choisi une collection de revêtements textiles aux couleurs acidulées : Pilote2 Sonic Confort. 100 % polyamide teinté masse, le matériau est facile d’entretien et résistant à la décoloration.

Une fois de plus, on s’aperçoit que les dessous d’un projet sont essentiels. Il s’agit pour un architecte de bien choisir ses partenaires et prestataires afin de concrétiser un projet parfaitement imaginé.

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    Des séjours responsables au Cap-Ferret

    Par Nat Lecuppre, le 12 mars 2025
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    CAB ou l’art de vivre… l’art

    Par Lionel Blaisse, le 2 décembre 2024
    La fondation CAB de Saint-Paul-de-Vence héberge une vingtaine d’œuvres d’art minimal et conceptuel du collectionneur flamand Hubert Bonnet, des artistes en résidence, des expositions temporaires et… quelques amateurs d’art(s) de vivre. À mi-chemin entre La Colombe d’or et la Fondation Maeght, ce satellite de la fondation CAB bruxelloise synthétise leur vocation respective : promouvoir l’art tout en sustentant et logeant ses visiteurs. Rénové par Charles Zana, le superbe bâtiment des années 1950 offre désormais plusieurs espaces d’exposition, une librairie-boutique, un restaurant, cinq chambres d’hôtes dont une investissant une maison démontable de Jean Prouvé. De la finance à l’art. Spécialisé dans la rénovation de l’immobilier de luxe, Hubert Bonnet n’est pas le premier homme d’affaires collectionneur. Vivant depuis deux décennies à Verbier, en Suisse, pour mieux assumer son amour de la montagne, ce quinquagénaire passionné de mathématiques et d’architecture des années 1930 aux seventies s’est ainsi laissé séduire par la radicalité du courant minimal et conceptuel belge et international. Lorsqu’il a décidé de montrer sa collection, il a imaginé une fondation à but non lucratif conçue comme une plateforme d’échanges autour de ce courant artistique. Pour ce faire, il a investi en 2012 un ancien entrepôt de 800 m2 de style Art déco, construit dans les années 1930 pour l’industrie minière non loin du cadre idyllique des étangs d’Ixelles. Sous l’étonnante voûte en charpente métallique, il organise également chaque année deux expositions majeures dont les œuvres proviennent d’autres institutions (collections privées, musées et galeries) ou ont été créées in situ par des artistes invités. Neuf ans plus tard, il se rend acquéreur de la très belle maison à l’architecture moderniste très fifties ayant abrité à Saint-Paul-de-Vence la galerie d’art contemporain figuratif de son compatriote belge Guy Pieters. Ouverte à l’été 2021, cette antenne méditerranéenne est venue logiquement s’inscrire dans le réseau Plein Sud fédérant 71 musées 1, centres d’art 2 et fondations 3 implantés entre Sérignan et Monaco. Il vient d’achever la restauration de la Villa Paquebot érigée à Knokke-le-Zoute par Louis-Herman de Koninck, meublée de mobilier d’Alvar Aalto, abritant des œuvres de Donald Judd, Robert Mangold et du maître du Land Art Richard Long (dans le jardin). Ainsi amorce-t-il son futur fond durable d’architectures de collection des années 1930 à 1970. Cette passion architecturale ne s’était-elle pas déjà manifestée au travers de sa société Bibihome qui « bien plus qu’une plateforme de location de vacances met à disposition – de Paris à Genève – des résidences de villégiature d’un prestige inouï, rénovées et mises en scène par la fine fleur des architectes et architectes d’intérieur belges et français ». Saint-Paul devance. La fondation CAB devance sur la route son illustre ainée ouverte en 1964 par les galeristes Marguerite et Aimé Maeght dans un bâtiment dessiné par Josep Lluis Sert, dont l’agrandissement en sous-œuvre mené par Silvio d’Ascia sera inauguré pour l’été. Impossible de rater depuis la chaussée en pente – en arrière-plan d’un jardin méditerranéen en restanques – sa façade immaculée en redans arrondis où s’enchâsse une alternance de meurtrières et de larges baies vitrées à menuiserie métallique anthracite. Une œuvre
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    L’Astrolabe la nouvelle figure de proue rennaise

    Par Sipane Hoh, le 4 septembre 2025
    Àl’ouest de Rennes, dans un secteur en perpétuelle régénération, l’Astrolabe occupe une parcelle étroite, de forme triangulaire et considérée comme complexe. Néanmoins, les architectes de l’agence ALTA ont réussi une gageure, la réalisation d’un immeuble de bureaux aux allures minimalistes à la fois fonctionnel, confortable et innovant. L’ensemble, prend place en bordure de la rue Jules-Vallès, se pose délicatement sur un terrain en pente légère et propose des locaux généreux aux usagers. La construction est simple, elle adopte une structure composée d’un squelette poteaux / dalles en béton couplé à un dispositif de panneaux préfabriqués de béton blanc poli. Minimaliste et presque primitive dans sa forme, l’édifice propose néanmoins des espaces de travail imaginés avec tact pour répondre aux diverses exigences des utilisateurs des lieux, mais aussi pour offrir à ces derniers un environnement optimal marqué par le bien-être. « Notre objectif, était de tirer parti de cette parcelle très compliquée et triangulaire qui n’est pas facile au premier abord. Elle laisse peu de place à l’aménagement de plateaux de bureaux. Il fallait profiter de cette contrainte pour engendrer un bâtiment triangulaire qui épouse le terrain sur lequel il se trouve », précise Maxime Le Trionnaire, l’un des associés d’ALTA architectes urbanistes. L’édifice, élaboré avec soin, propose des intérieurs spacieux et lumineux. Une multitude de lieux de rencontres, de partage et de contemplation pour les collaborateurs. Par ailleurs, ces espaces informels mais très utiles et appréciés contribuent à la régulation des apports solaires. « Cet escalier qui est au départ un escalier de secours, on l’a un petit peu surdimensionné, il permet de faire le lien entre les différentes terrasses et entre les différentes entreprises. C’est comme une coursive qui permet de créer du lien et de l’émulation entre les services ou entre les professions », souligne l’architecte fondateur de l’agence rennaise qui, par pur hasard, a réalisé un autre immeuble de bureaux sur la parcelle voisine. Savamment composé, l’ensemble, qui se développe sur six niveaux de bureaux au-dessus du stationnement en sous-sol, répond avec brio aux diverses exigences de la vie actuelle. Avec ses airs monolithiques, sa forme géométrique, ses trames ordonnées et ses traits épurés, l’édifice est identifiable de loin. Le visiteur qui traverse la porte d’entrée est saisi par le volume en double hauteur qui semble avoir été créé pour amorcer la continuité entre extérieur et intérieur. Grâce à la présence des terrasses ouvertes, les étages supérieurs s’avancent en porte-à-faux. Quant aux diverses façades, elles procèdent d’un assemblage de panneaux massifs en béton poli blanc de grandes dimensions, pour mieux révéler la trame structurelle tout en créant de larges ouvertures qui dialoguent avec le voisinage. Dans cet univers teinté de blanc, un seul élément crée la surprise, il s’agit de l’escalier extérieur et sa rambarde orangée conçu en prolongement des façades et coursives, comme un ruban qui lie tous les niveaux. Grâce au jeu de plein et de vide tout comme la présence de la double façade qui enveloppe le bâti, les usagers profitent d’un écrin remarquable établi exprès selon les

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