Urbanisme

Arles, des racines et des ailes

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Par Lionel Blaisse, le 27 avril 2023.
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Commune la plus étendue de métropole, Arles s’est vu pousser des ailes il y a 2 500 ans. Haut lieu de tourisme et de culture, elle aspire à se régénérer pour ne pas se muséifier ni se gentrifier.

Avec trois espaces naturels remarquables1 à leur porte et un patrimoine architectural exceptionnel et varié ayant valu son inscription au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, les Arlésiens disposent d’un cadre de vie et d’une qualité urbaine qu’il s’agit de valoriser. Cette revitalisation indispensable nécessite de diversifier l’activité économique et de pérenniser son développement.

Une ville d’histoire(s)

C’est au premier siècle avant Jésus-Christ, sous les empereurs Auguste et César, que la petite colonie installée par les Grecs dans le delta du Rhône prit son essor de cité romaine sous le nom d’Arelate (avant les marais). En témoignent plusieurs vestiges, presque tous classés Monuments historiques dès 1840 par Prosper Mérimée2 : l’amphithéâtre bâti en 90 av. J-C qui contenait plus de 20 000 spectateurs fut bien plus tard converti en arènes ; le théâtre antique – érigé concomitamment au sommet de la colline de l’Hauture mais achevé 78 ans plus tard – a hélas été dépecé en partie au XIXe ; la nécropole des Alyscamps3 le long de la Via Aurelia transformée en cimetière paléochrétien et, enfin, les thermes de Constantin du IVe dont ne subsistent que quelques ruines.

Halte vénérable sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, la capitale de la Camargue et ses 20 000 habitants connurent la prospérité économique et géographique au XIIe, époque à laquelle fut construite la primatiale Saint-Trophime et son fameux cloître, chefs-d’œuvre de l’art roman provençal. La Renaissance y fut prospère, et ce jusqu’à la Révolution, la plupart des hôtels particuliers du secteur sauvegardé actuel datent d’alors.

Ville de pêcheurs et de bateleurs, la révolution industrielle y fit croître sa population ouvrière tant dans ses papeteries le long du fleuve que dans sa périphérie immédiate, où la compagnie de chemins de fer PLM installa au milieu du XIXe ses ateliers méditerranéens de maintenance.

Cet article est paru dans le nda #52.
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    Hôtel L’Arlatan

    20, rue du Sauvage

    13200 Arles

    Tél. : +33 (0)4 65 88 20 20

    www.arlatan.com

    Musée départemental Arles Antique

    Presqu’île du Cirque Romain

    13200 Arles

    Tél. : +33 (0)4 13 31 51 03

    www.arlesantique.fr

    Museon Arlaten

    29, rue de la République

    13200 Arles

    Tél. : +33 (0)4 13 31 51 99

    www.museonarlaten.fr

    Musée Réattu

    10, rue du Grand Prieuré

    13200 Arles

    Tél. : +33 (0)4 90 49 37 58

    www.museereattu-arles.fr

    Hôtel de Ville d’Arles

    Place de la République

    13200 Arles

    Tél. : +33 (0)4 90 49 36 36

    www.ville-arles.fr

    École nationale supérieure de la photographie

    30, avenue Victor Hugo

    13200 Arles

    Tél. : +33 (0)4 90 99 33 33

    www.ensp-arles.fr

    Luma Arles, Parc des Ateliers

    35, avenue Victor Hugo

    13200 Arles

    Tél. : +33 (0)4 65 88 10 00

    www.luma.org

    Fondation Vincent Van Gogh Arles

    35, rue du Docteur Fanton

    13200 Arles

    Tél. : +33 (0)4 90 93 08 08

    www.fondation-vincentvangogh-arles.org

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 52
    Couverture du Numéro 52 de NDA

    Quartiers revisités, le renouveau

    À découvrir
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    Architecture un lieu

    Un lieu de travail adapté aux évolutions de travail

    Par Nat Lecuppre, le 6 mars 2024
    URW (Unibail-Rodamco-Westfield) revoit la configuration et l’usage des espaces de son siège social, place du Chancelier-Adenauer, Paris XVIe arrondissement. Inauguré il y a quatorze ans, le siège social d’URW, réalisé par Saguez & Partners, devait être repensé. Le Covid-19 a fait évoluer les comportements, les modes de vie et les usages au travail. Il s’agissait donc d’adapter le site à ces nouveaux codes pour faire revenir les collaborateurs au bureau. Vite sans déménager La demande d’URW est de tout changer, vite et sans déménager. Saguez & Partners est donc sollicité pour réimaginer des lieux créant du lien, des rencontres, des échanges et des découvertes. Le siège social sans restructuration complète du bâtiment devait retrouver une nouvelle jeunesse. Les architectes ont privilégié dans leur philosophie éco-responsable de réemployer et d’optimiser les matériaux durables. La superficie du site est de 10 000 m2. Les travaux se sont effectués en site occupé durant sept mois. Le nouveau concept d’aménagement de Saguez & Partners double le nombre d’espaces collaboratifs. Chaque plateau dédie un tiers de sa surface à ces nouveaux espaces de collaboration. Flux et reflux, être en mouvement Chez URW, on travaille désormais autrement. En plus de travailler de son bureau, on y rencontre les autres, on peut aussi s’isoler, faire des micro-réunions, des visio-conférences… Les lieux sont plus informels mais favorisent le contact direct. L’ambiance est décontractée. Le design est ergonomique et favorise les différentes postures. Le fil rouge du concept d’aménagement est de bouger. On bouge mais les idées aussi. Comme précise Olivier Saguez : « Bouger, c’est bon pour la santé, et il est prouvé que changer d’air et d’espace c’est bon pour la concentration. » Un point de chute pour brasser les idées L’Adenauer Café est pensé pour réunir comme dans un café de quartier les usagers. Les différents mobiliers incitent à prendre des postures diverses. On trouve des fauteuils, canapés, banquettes, chaises duo, tabourets haut, tam-tam de secours… On échange autour d’un bon café. Un service grand hôtel est proposé tout au long de la journée. L’espace est comme l’agora du village. On s’y détend, on s’y croise, on y travaille, on s’entretient… Plus de confort Le confort est assuré par la très bonne acoustique. Un plafond isophonique avec un jeu de camaïeux de bleus valorise les espaces à L’Adenauer Café. Les ouvertures latérales sur les deux rues laissent entrer la lumière naturelle et permettent d’offrir une vue sur la ville. Une attention particulière est portée à la lumière et à l’acoustique qui sont les deux ingrédients incontournables pour le bien-être des utilisateurs et pour la garantie d’une pérennité des lieux. Tout est pensé pour laisser la lumière naturelle prendre place. Les vues sont dégagées. Pour une meilleure acoustique, on opte pour une moquette en fibres recyclées, des rideaux et des voilages mais aussi pour du mobilier approprié. Des phone-box aux briques de feutre colorées sont mises en place. Un projet éco-responsable Les mots d’ordre sont réemploi et recyclage. La totalité des postes de travail sont repris. Les matériaux éco-responsables et recyclables sont utilisés. On trouve des carreaux acoustiques Milleforma éco-sourcés, un revêtement de sol
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    Architecture un lieu

    Un ordi­nateur sur mesure

    Par Nat Lecuppre, le 14 février 2024
    L’ordinateur est devenu l’outil incontournable dans toutes les entreprises et tous les métiers. Il est important pour qu’il nous fournisse tous les atouts nécessaires qu’il soit adapté à nos attentes. Qui n’a pas rêvé d’avoir un ordinateur à son image avec ses propres préférences ? Configomatic by TopAchat vient d’ouvrir ses portes au 126, boulevard Voltaire à Paris, dans le XIe arrondissement. Cette boutique nous fournit une offre complète pour répondre à toutes nos attentes. Ce premier concept store de 130 m2 donne rendez-vous aux gameurs, youtubeurs, streameurs et créateurs de contenus. L’ambiance est décontractée. L’espace n’est pas en libre-service. Il expose 500 références en stock, et le site web l’ensemble des 10 000 références. Chaque client est accueilli par une équipe de quatre experts qui accompagne pour configurer l’ensemble des PC et les faire évoluer. Les lieux se répartissent en trois zones distinctes : un espace de vente pour découvrir les différentes configurations de PC, un espace (setup) avec ordinateurs, bureaux, fauteuils et décorations et un espace atelier ouvert sur les lieux afin d’améliorer les PC ou les réparer. La boutique permet à TopAchat de consolider ses liens avec sa communauté des réseaux sociaux. Elle favorise la proximité et permet de créer un lien physique. Le concept est unique et innovant. Ceux qui n’osaient pas configurer en ligne leur matériel informatique peuvent désormais passer le cap.
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    Architecture un lieu

    Noura retrouve une nouvelle jeunesse

    Par Nat Lecuppre, le 31 janvier 2024
    La mythique adresse libanaise de Paris vient de retrouver toutes ses lettres de noblesse avec le concept de réhabilitation de Laura Gonzalez. L’architecte a imaginé un nouveau décor et une nouvelle identité pour Noura, place de Beyrouth. Le projet concerne les deux adresses historiques de la maison, à savoir la brasserie au 27, avenue Marceau, et le traiteur au numéro 29. Laura Gonzalez procure aux lieux de la chaleur. La Brasserie avec sa cuisine ouverte sur la salle se dote d’un nouveau bar à cocktails et mocktails. L’établissement peut accueillir 80 couverts à l’intérieur et 80 en terrasse. Cette dernière est délimitée par des jardinières carrelées de céramique colorée. Puiser dans l’histoire du Liban Pour son concept d’aménagement, Laura Gonzalez a trouvé son inspiration dans les racines libanaises. Elle a contemplé de vieux clichés en sépia représentant les cafés de Beyrouth de l’avant-guerre civile. Pour son projet, elle a réintroduit des portes et des niches en arc brisé, des corniches en stuc… autant d’éléments qui font la splendeur de l’architecture orientale. Un décor mural panoramique a été commandé à la plateforme artisanale libanaise, Bokia. Celle-ci travaille toujours dans la transmission mais aussi avec un renouveau des techniques de broderie traditionnelles. L’œuvre évoque les pins de la vallée de Bisri. Tout est clin d’œil à la culture levantine. On a des tables avec des plateaux en pierre de lave. Ils sont peints de motifs porte-bonheur (oiseaux, poissons). Les chaises sont décorées de billes de bois des bouliers orientaux. Avec des tonalités solaires et conviviales, elle a imaginé faire voyager au Liban les hôtes tout en restant à Paris. Le décor devait aussi pour elle révéler les saveurs de la gastronomie orientale. Une nouvelle identité visuelle Un jeu de vitrophanie avec des inscriptions telles que Ahla Wa Sahla – « Bienvenue », en arabe libanais–, Sahten – « Bon appétit » – renforce le sens de l’hospitalité de Noura. Pour représenter le côté accueillant oriental, les coloris choisis sont le vert pistache qui symbolise l’espoir, le cumin et des bleus « vivants », comme les désigne l’architecte. La décoratrice crée également un nouveau logo, tout en rondeur, des sacs et des boîtes d’emballages de couleur mais aussi les futures camionnettes de livraison. Nouveau décor, nouvelle cuisine En plus d’une ambiance, d’une décoration, les assiettes sont également revisitées. Désormais de petits plats à partager sont proposés. Ils soulignent les moments chaleureux et amicaux à vivre. Une vente à emporter et de restauration rapide est servie côté traiteur. Dans cet espace, on compte 20 couverts à l’intérieur et 60 en terrasse. On y trouve un bar à mezzés et salades mais également un comptoir à nougats et loukoums, des pâtisseries orientales maison, diverses épices, une cave à vins libanais et des coffrets cadeaux déjà prêts ou personnalisables selon ses envies. Lorsque l’établissement fut baptisé Noura en 1989, signifiant « Lumière » en arabe, cela fut très certainement un très bon présage. Puisqu’aujourd’hui la maison a retrouvé toute sa splendeur et elle illumine à nouveau la capitale. Le concept de Laura Gonzalez sera décliné dans les autres adresses de Noura.

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