Architecture un lieu

Balzac : aussi désirable que durable

Par Nat Lecuppre, le 27 mars 2024.
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Balzac est une marque de prêt-à-porter engagée, elle a fait appel à Label Experience pour lui concevoir des bureaux à son image.

Créée en 2014, la marque a débuté sur le web avec une mode durable. C’est aussi une histoire de famille et d’amitié entre Chrysoline, Charles et Victorien. Sept ans après avoir fédéré un million de personnes sur les réseaux sociaux, Balzac ouvre sa première boutique au 82, rue d’Hauteville, à Paris.

Une démarche TPR (toujours plus responsable)

Aujourd’hui, les fondateurs souhaitaient des bureaux à leur image. Il fallait inéluctablement des espaces reflétant leur philosophie et leur univers. Leur raison d’être est d’écrire ensemble un monde où le désirable est durable et le durable désirable. Leur travail est axé sur l’éthique, la transmission et le respect de l’environnement.

Situés au 1, cité du Paradis dans le Xe arrondissement de la capitale, les 470 m2 sont répartis sur deux étages. Les bureaux sont dédiés au travail, à la création et au partage.

Le concept

Il s’agissait de créer du lien autour des équipes et de la chaîne de production des collections. Pour son concept architectural, Label Experience a opté pour un esprit familial et français. Tout en reprenant en continuité les éléments de la boutique. L’univers imaginé est coloré, avec un esprit de vacances. Il s’inspire aussi des collections.

La marque se retrouve dans tous les lieux. Les lieux sont représentatifs de l’identité de Balzac. On y retrouve même le léopard imprimé, un des motifs emblématiques de la maison.

Les deux étages sont scindés en six zones : stylisme, showroom, open-space, matériauthèque, salles de réunion et un grand espace de vie. Elles ont toutes une ambiance différente. L’open-space est épuré en bois clair et des matériaux blancs. Les salles de réunion sont dynamiques, colorées et avec une multitude de matières en clin d’œil à l’univers Balzac. L’espace de vie trouve sa source d’inspiration de la plage avec ses rayures et le rotin. Il est convivial et invite à la détente mais aussi aux échanges. Pour travailler de façon informelle, on trouve différents petits espaces, semblables à de petites scénettes, avec du mobilier inspiré des collections Balzac. Le lounge d’accueil a une empreinte forte avec sa signalétique et le manifeste qui attirent les premiers regards.

Dans une démarche RSE forte et ancrée dans l’ADN de Balzac, Label Experience a optimisé le recyclage et la réutilisation des matériaux préexistants et le mobilier des anciens bureaux.

Label Experience a su casser les codes des bureaux classiques pour renforcer le bien-être des utilisateurs et métamorphoser les lieux en showroom, en atelier et en maison de vacances. Les espaces imaginés sont en adéquation avec l’univers et la philosophie de Balzac. Ils répondent parfaitement aux attentes de ce dernier.

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    Balzac Paris

    1, cité Paradis

    75010 Paris

    www.balzac-paris.fr

    Label Experience

    29, rue des Petites Écuries

    75010 Paris

    Tél. : +33 (0)7 77 29 11 22

    www.labelexperience.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 54
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    Urbanisme

    Arles, des racines et des ailes

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    Commune la plus étendue de métropole, Arles s’est vu pousser des ailes il y a 2 500 ans. Haut lieu de tourisme et de culture, elle aspire à se régénérer pour ne pas se muséifier ni se gentrifier. Avec trois espaces naturels remarquables1 à leur porte et un patrimoine architectural exceptionnel et varié ayant valu son inscription au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, les Arlésiens disposent d’un cadre de vie et d’une qualité urbaine qu’il s’agit de valoriser. Cette revitalisation indispensable nécessite de diversifier l’activité économique et de pérenniser son développement. Une ville d’histoire(s) C’est au premier siècle avant Jésus-Christ, sous les empereurs Auguste et César, que la petite colonie installée par les Grecs dans le delta du Rhône prit son essor de cité romaine sous le nom d’Arelate (avant les marais). En témoignent plusieurs vestiges, presque tous classés Monuments historiques dès 1840 par Prosper Mérimée2 : l’amphithéâtre bâti en 90 av. J-C qui contenait plus de 20 000 spectateurs fut bien plus tard converti en arènes ; le théâtre antique – érigé concomitamment au sommet de la colline de l’Hauture mais achevé 78 ans plus tard – a hélas été dépecé en partie au XIXe ; la nécropole des Alyscamps3 le long de la Via Aurelia transformée en cimetière paléochrétien et, enfin, les thermes de Constantin du IVe dont ne subsistent que quelques ruines. Halte vénérable sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, la capitale de la Camargue et ses 20 000 habitants connurent la prospérité économique et géographique au XIIe, époque à laquelle fut construite la primatiale Saint-Trophime et son fameux cloître, chefs-d’œuvre de l’art roman provençal. La Renaissance y fut prospère, et ce jusqu’à la Révolution, la plupart des hôtels particuliers du secteur sauvegardé actuel datent d’alors. Ville de pêcheurs et de bateleurs, la révolution industrielle y fit croître sa population ouvrière tant dans ses papeteries le long du fleuve que dans sa périphérie immédiate, où la compagnie de chemins de fer PLM installa au milieu du XIXe ses ateliers méditerranéens de maintenance. Ignorée (épargnée diront les optimistes) par la « balnéarisation » des rivages languedociens et l’industrialisation de l’étang de Berre des sixties, elle perdit plus de 3 000 emplois au milieu des années 1980 avec les fermetures des Constructions métalliques de Provence, des ateliers SNCF et des papeteries. La municipalité resta un bastion communiste et socialiste jusqu’aux dernières élections, remportées par la liste menée par Patrick de Carolis, l’ancien producteur de l’émission Des racines et des ailes4 et président de France Télévisions. Les magiciens d’ose Depuis 1868, la capitale de la Camargue a bénéficié de la générosité de mécènes et artistes éclairés. Tout commence en 1863 lorsque la fille du peintre classique Jacques Réattu (1760-1833) fait don à la ville de la commanderie de Saliers et du Grand Prieuré de l’Ordre de Malte construits au XVe – devenus biens nationaux à la Révolution, rachetés par son père entre 1793 et 1822 –, de ses toiles et de sa collection de peinture. Le musée des Beaux-Arts et d’art contemporain d’Arles (Musée Réattu) y est toujours installé.

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