Talents

Clémence Fleytoux, l’esthétisme durable

Abonnés
Par Sipane Hoh, le 12 juillet 2024.
Image
© En Aparté Paris

Clémence Fleytoux est architecte, elle est spécialisée en réhabilitation d’appartements et de maisons basés à Paris. Ses réalisations, empreintes d’une élégante sensibilité et d’un esthétisme durable, se caractérisent par la sobriété de leurs formes ainsi que le charme suranné de leurs textures.

Elle a fondé son agence en 2021, après avoir travaillé dans de grandes agences d’architecture basées à Londres et à Paris pendant plus de dix ans. L’architecte établie à Paris développe ses activités dans les domaines de l’architecture, de l’architecture d’intérieur et du design, ainsi elle prend à cœur d’engendrer un projet complet. En effet, de la conception à la réalisation, Clémence Fleytoux suit avec bienveillance chaque étape et veille à générer des espaces singuliers, confortables, qui répondent avec brio aux diverses exigences des usagers. De même, elle accorde beaucoup d’importance à la fonction et apporte son approche plastique à chaque lieu. Ses réalisations témoignent de sa vision sensible et durable. La jeune architecte considère que chaque projet est unique, il est étudié selon son histoire, sa culture et sa situation afin de réécrire un nouveau chapitre sans oublier le passé. C’est pourquoi, dans la plupart de ses projets, l’architecte privilégie, autant que possible, la conservation de l’identité du lieu en effectuant une réhabilitation raisonnée avec des matériaux de qualité. Depuis sa création, l’Atelier Clémence Fleytoux a réalisé plusieurs maisons, à Paris mais aussi sur l’île de Ré. Cependant, son vœu serait de concevoir un hôtel parisien où l’architecte peut croiser l’architecture et l’architecture d’intérieur.

Maison Gros-Caillou.

Dans le 7e arrondissement parisien, au sein du prestigieux quartier du Gros-Caillou, Clémence Fleytoux vient de terminer la surélévation ainsi que l’extension d’une maison individuelle. C’est un projet qui a nécessité une grande adresse car l’ensemble immobilier existant est constitué de deux bâtiments organisés autour d’une cour centrale qui avait été en partie couverte.

Galerie d'images (26)
    Partagez cet article autour de vous
    Facebook
    Twitter / X
    LinkedIn
    Pinterest
    E-mail

    Clémence Fleytoux

    Architecte DESA

    Tél. : +33 (0)6 12 07 33 99

    www.clemencefleytoux.fr

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 55
    Image

    Je Vœux…

    Commander

    À découvrir
    Image
    Urbanisme

    SAINT-OUEN, sur la route des JO 24

    Par Anne-Marie Fèvre, le 5 octobre 2023
    Docks reconvertis, quartier tertiaire, gare Pleyel toute proche, grand hôpital à venir, et surtout le sud du Village Olympique. Cette ancienne banlieue rouge rebondit, bien placée dans le Grand Paris. À Saint-Ouen on ne sait plus où donner de la tête, des yeux et des pieds. Construction, rénovation, embellissement, végétalisation sont les mots-clés mis en avant à grande échelle par les pouvoirs publics. Dont le maire Karim Bouamrane (PS), élu en 2020, et par les nombreux architectes qui œuvrent sur ce territoire urbain. Cette commune de la Seine-Saint-Denis (93), étendue sur 4,31 km2, est peuplée de 51 547 Audoniens et Audoniennes, une population en augmentation de 8,68 % par rapport à 2014. Aujourd’hui, on gagne aisément Saint-Ouen par la ligne 14. De cette bouche toute contemporaine, le contraste est saisissant quand on sort à la station mairie. Se déploie autour de la Place de la République un patchwork de bâtis : l’Hôtel de ville (1868) signée Paul-Eugène Lequeux, des HBM et un centre administratif et social en briques, la médiathèque Persépolis (2009) de Jean Pierre Lott. Cette place et ses abords attendent leur embellissement. Des vignes aux usines Un peu décalée, la patinoire (1979) de Paul Chemetov, fermée et sinistrée, doit être métamorphisée pour d’autres usages. Classée « patrimoine remarquable », elle rappelle que cette ville de banlieue a été un des fleurons de la ceinture rouge, où nombre de maires communistes ont enrichi cette cité ouvrière de logements et d’équipements sociaux. Devenue industrielle au XIXe siècle, elle a connu un siècle de dynamisme, avec la stratégique gare d’eau en 1830, l’usine de construction mécanique Farcot, qui deviendra Citroën en 1924 puis groupe PSA, fermée en mars 2021. Et Ziegler, Lesieur, Thomson, Alstom… Ou encore Wonder, célèbre grâce au film La Reprise du travail aux usines Wonder 1. À partir des années 1965-1975, l’industrie audonienne décline, c’est la désindustrialisation et l’apparition de friches industrielles. Si on fait un grand bond en arrière, il faut imaginer Saint-Ouen au Moyen Âge tel un petit village blotti contre un méandre de la Seine, un paysage de bois, prés, champs de blé, oseraies et surtout de vignes. Difficile à imaginer aujourd’hui. De même qu’il reste peu de traces des anciens châteaux et demeures de quelques nobles et bourgeois, attirés par ce site champêtre proche de la capitale ! 2. Et n’oublions pas qu’en 1750, Saint-Ouen était située sur la route de la Révolte ou des Rois, reliant Versailles à Saint-Denis et Compiègne pour éviter les émeutes de Paris. Des fortifs aux Puces Autre histoire, plus récente, celle de la Zone des fortifs, où après la guerre de 1870, les pauvres ont été relégués hors de Paris. Les « chiftires » ou « biffins » bâtissent les premières baraques d’une sorte de bidonville. Cela conduira à nos vieilles Puces, officialisées en 1885. Cet immense marché – 2 000 marchands et 7 hectares – est toujours prisé, il a été agrandi, rénové depuis 2014. Voisinent antiquaires design chics, déballeurs de rue, le vieux resto Chez Louisette, l’Hôtel MOB hype. Cet immense bazar fait partie du quartier Puces-Gambetta. Y est
    Image
    Créateur

    Moi, canapé, diva des divans

    Par Anne-Marie Fèvre, le 29 avril 2024
    Depuis le Moyen Âge, j’en ai vu de toutes les matières, couleurs, et formes ! En 2024, riche de mon long passé, je veux bien être indémodable et écolo mais ni patapouf ni standard, je veux rester exceptionnel et inventif. Histoire. Moi, canapé, j’ai connu tellement de transformations, de savoir-faire, de modes – ou pire de tendances – depuis mes origines ! Dans quel état j’erre en 2024 ? Mon histoire est si longue. Mon nom de canapé viendrait de « kônôp », « moustique » selon les Grecs de l’Antiquité. Moustique ? Ils sont fous ces Grecs ! Mes vrais ancêtres seraient plutôt les bancs coffres du Moyen Âge en bois sculpté. Ce n’est qu’au XIXe siècle que se codifient mon histoire et styles successifs. Je serai roman, Renaissance, Louis XV… Au XVIIIe siècle, ouf, un certain messire Antoine Furetière me définit clairement : « Une sorte de chaise à dos, fort large, où il peut s’asseoir deux personnes à la fois » 1. Styles ! Avec les rois, Louis XIII et les suivants, je vais connaitre en France bien des fastes : le plaisir du capitonnage, des matériaux et tissus précieux, je vais être travaillé par des artisans réputés. Je représente et supporte les séants du pouvoir ! À la Révolution, je serai détruit ou réemployé, puis je redeviendrai Empire, Restauration… Mes synonymes se diversifient : causeuse, divan, méridienne, sofas, tête-à-tête, indiscret, duchesse brisée, ottomane, canapé à joues, confident… De style, je le suis encore aujourd’hui, sous forme de témoin de mes différentes périodes, j’habite dans les châteaux, chez les antiquaires et surtout dans les musées, dont le MAD de Paris 2… Je suis aussi réinterprété ou souvent copié. Au XXe siècle, j’ai particulièrement aimé le style Art Nouveau qui m’a paré d’ornementations végétales. Puis l’Art Déco, le Bauhaus allemand m’ont fait devenir moderne. Avec le « Less is more », mes lignes claires, machiniques et en métal auraient pu m’envoyer à l’hôpital. J’étais vexé ! J’ai résisté en L2 et L3 de Le Corbusier, encore réinventé chez Cassina. Je suis Immortel. Pop. Puis tout a changé après la Seconde Guerre mondiale. L’American Way of Life gagne l’Europe à la fin des années 1950. L’irruption de la télévision dans les intérieurs exige que je devienne très confortable pour regarder ce petit écran, on s’affale sur mes ressorts. Je règne sur des tables basses, des poufs… En mousse recouvert de jersey, en cuir, je suis à l’aise sur des moquettes (que l’on fume souvent). Avec le « Design pour tous », je suis popularisé par la société de consommation ! Organique support de l’hédonisme 69, je deviens pop ! Le si inventif Pierre Paulin m’a vu en Déclive ! Les Italiens, d’Ettore Sottsass à Gaetano Pesce, m’ont fait flirter avec des supports ovnis et narratifs. Même si Jacques Tati m’a caricaturé dans son film Mon oncle, j’ai aimé à la folie cette période si dingue. Sculpture. Avec les années 1980, le postmodernisme m’a vénéré tel une œuvre artistique. Je suis devenu barbare avec Garouste et Bonetti, sculpture avec Martin Szekely. Le mouvement Memphis m’a même orné de stratifié plastique ! Et me voilà mis dans la niche élitiste de la pièce unique ! Cela se calme un
    Image
    Architecture un lieu

    Quand architectes et clients partagent le même ADN

    Par Nat Lecuppre, le 20 octobre 2023
    La Maison Rouvenat a fait appel à l’agence d’architecture Atelier du Pont pour concevoir son showroom au 416, rue Saint-Honoré à Paris. Les architectes et la maison partagent les mêmes valeurs : la circularité, l’artisanat et le réemploi. Ces points communs font que les lieux réalisés sont uniques, en fond de cour de style Eiffel, derrière des vitrines d’époques. Les espaces intérieurs sont délimités par des tapis en soie végétale, fabriqués pour les lieux. Les choix de coloris et de matières sont chauds et naturels. On trouve du terracotta, du curry, du nude, se mariant parfaitement avec le bois, la laine et le laiton. Une mise en scène pour valoriser les lieux Les stèles exposent des bustes ou des vitrines réalisées sur-mesure. Les sculptures sont faites à la main. Moulées dans le plâtre, elles sont un clin d’œil à la renaissance de la marque. Les anciennes consoles et comptoirs d’exposition en chêne ont été rénovés et transformés pour présenter les bijoux. Une imposante porte vitrée sépare l’espace de vente et les bureaux. Pour la fabriquer, les architectes ont fait restaurer et assembler de vieilles portes-fenêtres de la Belle Époque en provenance du Sud-Ouest de la France. Le parti pris de l’Atelier du Pont est de laisser les murs blancs avec des cimaises d’accrochage. Il est à noter que les lieux peuvent accueillir des expositions et des événements.

    Laisser un commentaire

    1 × deux =