Architecture, l'esprit du lieu

Un coin de paradis turc

Par Nat Lecuppre, le 10 mars 2025.
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© Ibrahim Ozbunar

L’architecte turque Yeşim Kozanlı, fondatrice de l’agence du même nom, est connue pour ses projets dans le monde entier. Dans chacun d’entre eux, on retrouve sa griffe, à savoir des réalisations haut de gamme où les œuvres d’art et les pièces de mobilier pointues et intemporelles tiennent une place prédominante.

L’agence Yeşim Kozanli a signé le Radisson Blu Hotel Kas. Situé dans la belle région d’Antalaya connue pour ses eaux turquoise et ses vestiges anciens. Yeşim Kozanli a imaginé un havre de paix qui se fond dans son environnement. Son parti pris architectural donne la primeur aux matières authentiques et aux teintes pastel. Les façades en pierre valorisent le savoir-faire artisanal. Les sols sont en pierre naturelle.

Pour les espaces communs, une attention particulière est portée à l’éclairage et à l’acoustique. Le mobilier est choisi pour créer un cadre paisible et chaleureux. La réception, le hall et les salons sont des espaces où le bien-être des hôtes est pris en compte. Ils invitent à la détente et aux échanges. De nombreuses façades vitrées et des panneaux coulissants favorisent le lien entre l’intérieur et l’extérieur. 

L’établissement propose des chambres standards avec vue sur la mer ou sur la nature mais aussi des suites avec des piscines privées. Les chambres sont spacieuses, conviviales et invitent à la quiétude. Afin de profiter des extérieurs (piscine, bar à sushis, bains de soleil…), des arbres et plantes locales sont plantés. Le spa en matériaux naturels renforce l’ambiance sereine. Il est une invitation à se ressourcer. Des systèmes spécifiques sont installés pour réduire la consommation d’énergie et préserver l’eau.

Le Radisson Blu Hotel Kas est un havre de paix qui allie nature et architecture. Il est une magnifique vitrine pour Yeşim Kozanli.

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    Yeşim Kozanli Architecture

    Piripaşa Mah. Hamursuz

    Sok. No :13 Beyoğlu

    İstanbul, Turquie

    Tél. : +90 212 243 97 25-26

    Unité 6 Hill View Studios 160 Eltham Hill

    Londres SE9 5EA, Angleterre

    Tél. : +44 7587 323 585

    www.yesimkozanli.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 59
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    Spécial Hôtellerie

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    Architecture un lieu

    Café Nuances : le café sous toutes ses formes et… nuances

    Par Nat Lecuppre, le 19 juin 2023
    Après sa première boutique, rue Daniel Casanova dans le premier arrondissement, le Café Nuances inaugure sa seconde adresse à Saint-Germain-des-Prés. Le concept de l’architecture intérieure est signé par le collectif pluridisciplinaire Uchronia. Lieu dédié aux aficionados de caféine Les architectes designers ont imaginé un lieu dynamique, festif, aux allures de boule à facette. Le coffee-shop est ouvert sur la rue afin de favoriser un take-away. On peut y savourer le café sous diverses formes (expresso, latte, flat white…) mais aussi avec des recettes originales (à la rose, au miel de châtaignier…). Des pâtisseries aux influences américano-nippones sont proposées (cookies matcha-chocolat blanc, banana bread ou cake au citron et pavot). Dans l’espace boutique, on peut acheter du café mais aussi des mugs, des goodies Café Nuances, comme des briquets au logo de la maison. Six types de cafés sont présentés, dont la torréfaction se fait à Paris pour une meilleure qualité des arômes. Une signature architecturale Comme toujours, on retrouve les ambiances adorées par Uchronia. À savoir un mobilier coloré et une scénographie singulière voire psychédélique. Les murs sont revêtus de mosaïque miroir et de laque couleur mandarine où se reflète le plafond aux couleurs de l’arc-en-ciel. Une boule disco rythme l’espace en faisant rayonner la lumière. Les architectes ont joué avec la configuration des lieux, des matières et des coloris. L’architecte d’intérieur Julien Sebban d’Uchronia précise que la mosaïque en dégradé à l’entrée fait écho aux murs, tout en reflétant l’histoire du quartier. Les couleurs saturées, le comptoir en acier inoxydable et le plafond rayé propulsent les visiteurs de la rue dans l’espace grâce à sa perspective exagérée. Uchronia réinvente les lieux avec de nouveaux codes d’architecture intérieure et Café Nuances sublime l’art du café. À visiter sans plus attendre pour déguster une des recettes originales.
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Ode à la joie au plaisir et à l’art à Nice

    Par Nat Lecuppre, le 4 décembre 2024
    Nice, berceau de la créativité et du talent artistique, accueille dans le quartier Riquier le onzième Mama Shelter de France. L’établissement est une invitation à la fête, à la gourmandise et à la surprise. Benjamin El Doghaïli, designer et responsable du studio de création des Mama Shelter, a trouvé son inspiration dans le passé artistique et l’histoire de la ville. « Je connaissais Nice surtout à travers les œuvres de nombreux peintres qui s’y sont installés, subjugués par sa lumière à nulle autre pareille, ses ciels marbrés de bleus, ses couleurs très italiennes. » Benjamin El Doghaïli L’établissement est situé à proximité du Vieux Port, du centre historique, du tramway qui dessert gare et aéroport. Le Mama Shelter de Nice se répartit sur trois immeubles. Un du début du XXe voit sa façade préservée. Il accueille les vacanciers, la clientèle d’affaires mais aussi les Niçois et les Niçoises. Les lieux se veulent comme tous les autres Mama Shelter, conviviaux, chaleureux, joyeux, des points de rencontres et d’échanges avec un cadre reprenant l’ADN de la ville où ils sont implantés, mais avec une touche de contemporanéité en plus. Le concept architectural. Pour ses décors, Benjamin El Doghaïli a été influencé par les palettes, les motifs, les sujets et les collages de Matisse. Il a repris aussi les oiseaux de Braque et les céramiques de Picasso (époque Vallauris). Pour renforcer l’ambiance méditerranéenne, le designer a pris en compte les décors du Sud avec le linge accroché aux fenêtres, les étals de marchés, les ruelles secrètes de la vieille ville… sans oublier les rires, les parfums, les cris. Il a joué avec les couleurs et est parti d’une toile blanche pour créer ses décors. Le blanc symbolisant les façades de la Méditerranée est devenu son fil conducteur dans ce projet. Le blanc est réhaussé de touches de couleur mais aussi de fresques peintes à la main. Le lobby est animé par de grandes glaces et ponctué d’immenses tentures de l’artiste Kate Mary. Benjamin El Doghaïli joue avec les matières, les matériaux et les coloris. Il marie le safran, l’ocre rouge, le bleu outremer, le vert olive niçois avec les palettes des impressionnistes. Il a fait appel à des artistes et des artisans pour agrémenter les lieux et surprendre. Avec Lola Mercier et Beniloys, il a parsemé les espaces de fruits, fleurs et légumes sur les colonnes réhaussées de chapiteaux en plâtre. Ces derniers sont fleuris selon les saisons avec des tournesols, de la lavande, du blé coquelicot… Ainsi, les lieux sont animés et changent au fil des mois de l’année. Ils sont semblables à une nature morte de Van Gogh. Au restaurant, un bar en bois d’olivier est posé sur des tommettes. Des sculptures lumineuses suspendues font un clin d’œil aux ruelles siciliennes lors des jours de processions religieuses. Pour la décoration des 102 chambres, on retrouve le blanc taloché aux murs. Les lieux ensoleillés par les rideaux ocre, un sol créé par l’artiste Laurelin Gaillot rappelant le pointillisme, les salles de bains en céramique rose poudré du sol au plafond… autant de détails pour renforcer le bien-être des hôtes. Benjamin, l’un des deux fils de Serge Trigano, a visité
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    Talents

    L’Ensci Bis, le diplorama de la vie

    Par Anne-Marie Fèvre, le 19 janvier 2024
    À son annexe place de la Bastille, l’école a présenté 36 diplômes de design industriel et textile. Une occasion de saisir les engagements des jeunes élèves : féminisme, social, coopératif et… poésie. C’est grâce à une exposition des diplômes que l’on peut comprendre les préoccupations des jeunes, et la spécificité de l’Ensci-les Ateliers, École nationale supérieure de création industrielle. En avril, elle présentait Diplorama. Pour la première fois, ce huitième rendez-vous était présenté à l’Ensci Bis, place de la Bastille, à travers 36 propositions scénographiées par Andréa Racca et Tom garçon. Côté industrie, c’est Gilles Belley, designer, enseignant et commissaire qui fait le guide. Il met l’accent sur certains thèmes abordés. Le corps des femmes, leurs maladies spécifiques avec Projet Specul…s, décrypté par Mathilde Nguyen. Ou encore Nez à soi-Olfacto Gyneco, où Jeanne Chiche fait humer sans tabou les odeurs de vulve et de vagin, comme des messages du corps à sentir pour la prévention médicale. Il insiste aussi sur les démarches collectives, de Société coopérative du cycle, proposée par Romain Thouin, à Grève-cœur de Lou Garcia & Juliette printemps qui offrent des outils au service des manifestations syndicales. Audrey Pety décrypte son travail, Welcome to wonderful web archives, soit rendre présentables les innombrables archives du Web, avec un protocole de curation mené avec la BNF. Pour les textiles, sans la commissaire et enseignante Hélène Lemaire, on ne comprendrait pas la présence d’un petit pull Ready to telwear. Shin-Hye Lee imagine des vêtements pour le télétravail, entre confort et représentation à l’écran. Lucie Brudy, elle, s’intéresse à la poétique des couleurs neutres. Comme toutes ces 36 intentions sont intéressantes, on peut mieux les appréhender au sous-sol, où les créateurs et créatrices les expliquent en images, grâce aux vidéos conçues par Oscar Clermont. Et on y listera différents intérêts pour le sport, le corps, la biodiversité, l’écologie, la pénurie, le collectif, le féminisme, la basse résolution, la dyslexie, le Mistral, les terrils, le feu de bois, le soleil, la poésie… C’est réjouissant et bien mieux que les sondages pour cerner la jeunesse. Après le tremplin du Festival 100 % à la Villette, Diplorama a été le dernier événement de la célébration des 40 ans de l’Ensci. Elle s’est achevée le 7 avril avec Sans Parade ni Trompette, fête au Pavillon Villette qui a réuni joyeusement la communauté ENSCienne élargie. La 41e année ne sera pas pour autant moins riche en partenariats. L’école va développer ses deux chaires de recherche, l’Innovation publique1 et « S’entendre » (lire encadré). Côté formation continue, elle s’est associée à l’Eclozr de Rennes pour y développer un programme de son mastère spécialisé : Sustainable innovation by design. Pour Oriane Joucla, directrice adjointe de l’Eclozr, « cette première implantation de l’Ensci en région est une vraie chance pour la Bretagne ». Emmanuel Thouan et Nathanaël Delahaye, les codirecteurs pédagogiques de ce nouveau programme, valoriseront les compétences de la région : innovation territoriale, transition écologique, questions agricoles et industrielles. En mai, le Bis a aussi accueilli une recherche avancée sur les textiles archéologiques, 10 projets d’élèves-designers menés en partenariat avec le Design

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