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Clément Conil, la création avant tout !

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Par Sipane Hoh, le 1 octobre 2025.
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© Charline Noir

Installée au 185 place de la Liberté à Toulon, l’agence Clément Conil Architecte a été fondée en 2018. Elle compte aujourd’hui une équipe de dix professionnels engagés pour créer des projets de toute échelle allant du tertiaire au logement collectif en passant par l’équipement public et la villa particulière.

Avant de s’installer à son compte et fonder sa propre agence, Clément Conil a fait ses armes au sein d’une agence à la renommée internationale. Ainsi, pendant onze ans, le jeune architecte y a conduit des réalisations d’une grande complexité à travers la France entière. Fort de cette expérience, Clément Conil, très attaché à sa région et à ses racines méditerranéennes, décide de s’installer au cœur de Toulon et de s’entourer d’une équipe talentueuse et pluridisciplinaire. L’architecte aux multiples talents réalise des projets sur mesure qui découlent de l’écoute attentive des besoins et des exigences de chaque client. L’architecture de Clément Conil est porteuse de sens, elle raconte une histoire, interpelle et procure des émotions. Les réalisations de l’agence sont nombreuses et variées mais ont toutes un point commun : la volonté de mettre la création et l’art de bâtir sur un piédestal.

Villa B.

La Villa B se trouve au cœur d’un lotissement situé sur la commune de La Garde, limitrophe de Toulon dans le département du Var. Composée de deux volumes distincts et empilés, la maison prend place au cœur de la parcelle. Néanmoins, un système de restanque permet de s’en protéger et de descendre doucement vers la piscine. Minimaliste et épuré, l’ensemble s’immisce avec habileté dans son environnement méditerranéen. L’architecte nous raconte que les partis pris retenus ont permis d’assurer l’insertion du projet dans son environnement et de valoriser les paysages tout en affirmant une identité moderne, tant dans les formes que dans les matériaux. Pour parfaire la réalisation, il a été décidé de croiser plusieurs matériaux dont la pierre et le bois, des matières naturelles et des teintes qui créent les contrastes, conjuguant modernité et ancrage régional. Un dialogue sensible entre l’intérieur et l’extérieur s’opère grâce aux généreuses ouvertures donnant sur la végétation alentour.

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    Clément Conil Architecte

    185, place de la Liberté

    83000 Toulon

    Tél. : +33 (0)4 28 70 88 70

    www.clementconil.fr

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 61
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    Aux Pays-Bas, l’agence d’architecture De Zwarte Hond signe à Groningue dans le quartier de Meerstad un bâtiment contemporain multifonctionnel. Le SuperHub est à la fois un marché et un centre commercial. Le contexte Le promoteur immobilier MWPO a confié aux architectes la mission de concevoir un lieu d’exception, innovant et « locomotive » pour le quartier de Meerstad en pleine expansion. Ce dernier est une zone verdoyante avec beaucoup d’espaces ouverts et un lac de loisirs (Woldmeer). Il va accueillir d’ici quelques années plus de 5 000 logements et deviendra un quartier urbain dynamique. Cela justifie la nécessité de l’existence du SuperHub. Une architecture évolutive pensée Il fallait un espace pour faire ses courses, manger et se réunir mais qui serait encore adapté aux modes de vie du quartier dans les années à venir. De Zwarte Hond a relevé le défi et revisité la conception traditionnelle des halles de marché. Le bâtiment est transparent avec une structure porteuse de colonnes et de poutres en bois laminé. Sa forme de croix réinterprète une cathédrale. L’espace offert est exceptionnel et lumineux avec une hauteur sous-plafond de 9 mètres. Le bois en fait une construction contemporaine et chaleureuse. Le bâtiment est modulable et pourra toujours s’adapter dans le futur aux fonctions souhaitées selon les besoins. Il pourra devenir un lieu résidentiel voire un musée et gardera toujours sa raison d’être à l’épreuve du temps. Un positionnement éco-responsable L’édifice avec ses colonnes et ses fermes en bois en forme de filet se fond dans son environnement verdoyant. Un auvent de 5 mètres protège du soleil, le toit est doté de panneaux solaires et de végétation pour les abeilles. Un travail sur le traitement de l’air a été effectué tandis que les économies d’énergie ont fait l’objet d’une réflexion. La température intérieure est gérée et régulée de telle manière que la chaleur et le froid sont stockés au sol. Quant à la structure mise en place, elle est anti-vibrations des tremblements de terre de la région. SuperHub est un lieu qui répond aux attentes des résidents. Il est attrayant et multifonctionnel. Il est le poumon du quartier !
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    Ville-État la plus dense au monde, Monaco ne doit pas vraiment sa renommée internationale à la qualité de son architecture, ses détracteurs y voyant plutôt une principauté d’opérette ! Les rares exceptions pouvant figurer à son tableau d’honneur sont dues à des architectes non monégasques et, en général, célèbres, à commencer par Charles Garnier pour l’opéra, Gio Ponti et sa tour Roccabella, Norman Foster et le Yacht Club ou encore Richard Rogers pour le One Monte-Carlo. Mais ce sont les œuvres du Français Jean-Pierre Lott qui y sont les plus nombreuses. La tour Honoria étant la plus récente. Quinze ans de complicité. Il y a une quinzaine d’années, Jean-Pierre Lott est abordé à l’issue d’une de ses conférences par Patrice Pastor. L’homme est à la tête de JB Pastor & Fils, une société de promotion immobilière créée sur le Rocher en 1920 s’étant depuis diversifiée comme entreprise générale locale du BTP. Il propose à l’architecte de réaliser ensemble un projet à Monaco. Il s’agit du complexe de loisirs pour jeunes Ni Box ouvert en 2010 face à la mer sur le boulevard Louis-II à sa sortie du tunnel passant sous l’Hôtel Fairmont. Lovée dans un lacet, son architecture balnéaire immaculée s’incurve. Un immense bouclier en forme d’aileron protège phoniquement l’édifice de la circulation, l’escalier glissé dans leur interstice relie le quai au parvis de l’hôtel. Tout le vocabulaire architectonique monégasque de l’architecte parisien y est déjà : blancheur monochrome, voiles béton cintrés, pare-soleils linéaires, oculi, résilles maçonnées, vues cadrées… L’accès à l’extension maritime Mareterra en cours – pilotée par Valode & Pistre mais dont Renzo Piano signe l’emblème architectural – a nécessité sa démolition. Va dès lors s’enchainer toute une série de réalisations résidentielles haut de gamme qu’inaugurent dès 2012 les tours siamoises Simona sur les hauteurs du boulevard du Jardin Exotique. Derrière sa très graphique résille de béton revêtue de mosaïque, une partie des 26 appartements investissant ses 27 niveaux dispose d’une piscine privative en terrasse. L’année suivante, il achève la sinueuse Villa Roccabella s’immisçant parmi les pins du parc de la tour éponyme bâtie par Gio Ponti en 1982. En 2017, la Résidence des Cigognes prend son envol. Sur un socle de 5 niveaux dont 4 de bureaux, un seul logement (de 443 à 511 m2) occupe chacun des 11 étages restants ceinturés de balcons et terrasses ondés. Un an plus tard, Le Stella déroule ses volutes asymétriques, tantôt loggias, tantôt brise-soleils, en surplomb d’une somptueuse villa tout en courbes. En 2019, la très photogénique Villa Troglodyte voit enfin le jour après plusieurs années d’études. Cette atypique maison de maître – durable et technologique – de 480 m2 fond ses trois étages dans un mythique éperon rocheux. Géo-logis. Nul doute que la topographie de la principauté inspire Jean-Pierre Lott depuis qu’il y a débarqué. Il en a immédiatement maîtrisé les escarpements et les méandres de son réseau viaire. Imposées par la densité urbaine et la rareté foncière, les résidences qu’il érige – tour à tour – sont autant de totems « distingués » ponctuant graphiquement le grand paysage. En ligne de crête et limitrophe de la commune
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