Architecture, l'esprit du lieu

Des séjours responsables au Cap-Ferret

Par Nat Lecuppre, le 12 mars 2025.
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Le premier groupe hôtelier coopératif et 3e marque hôtelière en France, The Originals, Human Hotels & Resorts, a inauguré sa nouvelle résidence écoresponsable au Cap-Ferret (33) : Kaze Ocean, The Originals Relais.

Les 350 hôteliers indépendants du cette coopérative partagent la vision d’une hôtellerie plus authentique et plus humaine et ont un positionnement très marqué pour la préservation de l’environnement.

Située en plein cœur du Cap-Ferret, la résidence Kaze Ocean permet par sa localisation de se déplacer à pied ou en vélo. Treize logements sont proposés, du studio au 4 pièces avec jardin, terrasse ou balcon. Tous donnent sur le patio végétalisé qui s’organise autour d’un bassin de nage naturel. Chaque appartement dispose d’une chambre, d’un séjour et d’une cuisine.

Afin de renforcer l’esprit de partage, La Guinguette des Copains, située à l’entrée de la résidence, permet de découvrir les spécialités locales et réunionnaises. L’ambiance y est conviviale comme celle du village du Cap-Ferret.

À l’origine, le projet a été imaginé par la famille Talvy, qui souhaitait préserver et valoriser la biodiversité avec une terrasse végétalisée semi-extensive et des essences mellifères pour attirer les insectes pollinisateurs sauvages et les différentes espèces d’oiseaux locales et migratrices. Mais avec les architectes, le concept a pris une forme plus précise. Ce travail en totale collaboration avec les propriétaires a donné le résultat d’un hôtel engagé.

Cet engagement se traduit par exemple par le choix de matériaux de construction et de fournisseurs locaux. Tout a été pensé dans un circuit court et une démarche environnementale. Les bardages, le bois des terrasses, les menuiseries extérieures sont réalisés avec du pin des forêts des Landes. Les eaux de pluie sont récupérées et alimentent les jardins, les sanitaires. Les plats cuisinés à la Guinguette sont élaborés à partir de produits locaux récoltés chez les pêcheurs ou achetés au marché à proximité.

Kaze Ocean est une belle vitrine pour les hôtels responsables qui vous feront vivre des séjours inoubliables et vous feront découvrir une région autrement… plus verte !

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    Urbanisme

    NONTRON, les étudiants aux champs

    Par Anne-Marie Fèvre, le 8 décembre 2023
    Avec le programme « Design des mondes ruraux » né en 2021, l’Ensad de Paris enquête dans cette ville campagnarde du Périgord. Exploration du patrimoine, des savoir-faire et des difficultés, dans une démarche éco-sociale. Depuis septembre 2021, des étudiants de l’École des arts décoratifs de Paris (Ensad) arpentent et s’immergent à Nontron, dans le cadre du programme Design des mondes ruraux ». Cette petite ville du Périgord vert (Dordogne) est bien repérée dans le monde du design, grâce à ses célèbres couteaux en buis pyrogravé réinterprétés par quelques designers célèbres. Son Pôle expérimental des métiers d’art, qui regroupe artisans d’art et artistes locaux, dont des ateliers Hermès, a attiré d’autres créateurs en résidence de 2000 à 20161. Nontron, 3 000 habitants, en dépit de sa richesse de savoir-faire, est confrontée aux difficultés des communes rurales. C’est « en misant sur la capacité du design à redynamiser les territoires » que l’Ensad a mis en place ce projet de niveau post-master, en relation avec la mairie, la Communauté de communes du Périgord nontronnais, le Pôle expérimental des métiers d’art et les acteurs locaux. « Sensibiliser aux pratiques du Design, former une génération d’artistes et de designers soucieux de réinventer nos façons de vivre et engagés en faveur d’une transition durable qui nous concerne tou·te·s », tel est l’objectif de cette délocalisation de l’Ensad. Ce programme s’adresse à des étudiants âgés de moins 31 ans, titulaires d’un Master 2 ou justifiant de trois ans au moins d’expérience professionnelle. Ils bénéficient d’un lieu de travail et d’hébergement, d’une bourse et d’un encadrement dédié. Ainsi, l’année 2021-2022, huit étudiants ont tenté de répondre à trois questions. Ségolène Gaillon et Victor Bassigny se sont demandé : « Que faire pour les adolescents qui s’ennuient ? ». Kelly Eng, Marie Piplard et Marguerita Saïd se sont mobilisées pour « aider les aînés isolés ». Certains se sont tournés vers le Pôle expérimental des métiers d’art. D’autres projets ont fleuri. Antoine Bachmann a traqué la biodiversité, Andrea Gaidano et Simon Geneste ont listé les lavoirs. La maire, Nadine Ermann-Bancaud a très bien accueilli cette démarche, elle qui est engagée dans le programme national Petites villes de demain ! Dans Télérama, Xavier de Jarcy a bien suivi cette aventure. Pour lui, « les étudiants ont appris à créer des formes relationnelles, à dialoguer avec les élus, à construire des projets collectifs… Pour la maire, un premier pas est franchi ». Et lui de conclure : « Ce qui a été réalisé à Nontron peut l’être partout »2. Florence Doléac, enseignante qui encadre cette mission, tire un premier bilan. « Il s’agit ici d’un design social, tourné vers les sciences humaines et sociales. C’est une investigation à fond, pour repérer, travailler avec les associations, trouver des réponses transversales. On a mis du temps. Avec les métiers d’arts, cela n’a pas vraiment débouché. L’important ce sont les études d’impact des projets menées avec un géographe. » Ariane Brioiste, chargée de mission à l’Ensad, poursuit : « C’est à la fois une résidence, un laboratoire, un bureau d’études et un incubateur. Il s’agit de poser un cadre méthodologique avec des restitutions des actions.
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    Architecture un lieu

    So Pop, So Beau, So Bien

    Par Nat Lecuppre, le 20 mars 2024
    Depuis la pandémie, les fondamentaux de la vie ont été revus. Les modes de travail entre autres ont changé voire évolué. Le télétravail a pris une place prépondérante. Il a donc amené des changements dans le tertiaire. Un repositionnement incontournable Beaucoup d’architectes ont dû tenir compte de l’architecture comportementale. Selon les comportements, l’architecte s’adapte, anticipe les évolutions futures et répond à toutes les nouvelles attentes des utilisateurs. Le travail s’effectue dans tous les lieux (espaces informels comme jardins, terrasses, espaces publics, chez-soi…). Il est donc désormais axé sur le social et l’humain. Si un bâtiment tertiaire veut une dynamique et une fréquentation, il s’agit de séduire, d’attirer les talents tout en étant cohérent avec les valeurs portées par l’entreprise, précise l’agence LBBA-Architecture. Pour l’immeuble que les architectes ont réalisé pour le compte de Covivio à Saint-Ouen, So Pop, ils ont créé le modèle type des bureaux d’aujourd’hui et de demain. Le site créé est un lieu de rassemblement, d’interaction avec des usages, des expériences et des activités mixtes. L’immeuble est décloisonné. On crée des espaces flexibles et modulables. Le bâtiment répond à toutes les mutations de la société. On travaille où l’on veut, quand on veut, comme on veut et avec qui on veut, précise LBBA. Le travail doit être synonyme de bien-être. So Pop, un hub social So Pop a reçu le grand prix Simi 2022 dans la catégorie Immeuble de bureaux de plus de 10 000 m2. Découvrons ce projet. Le bâtiment est implanté au cœur d’un jardin. Il est un lieu de destination que l’on repère par ses formes, textures, design, espaces extérieurs… Le site est l’ancien siège de Citroën. Il est passé avec ce projet d’une superficie de 20 000 m2 à 32 000 m2 sur 7 étages. Covivio a fait appel à l’agence LBBA-Architecture (Lobjoy-Bouvier-Boisseau) pour cette architecture emblématique. Tout en courbes et sobriété, le design s’est inspiré du mouvement streamline. On a un rooftop panoramique qui permet de contempler le Sacré-Cœur et la Tour Eiffel. Les escaliers sont de véritables promenades architecturales ainsi que les jardins. Un hub social pour les échanges et rencontres est formé par les deux niveaux de socle. Les ambiances sont multiples, ainsi chacun réinvente chaque jour son lieu de travail et sa manière de travailler. Les architectes souhaitaient qu’on puisse vivre et habiter le lieu. Invitation à déambuler au sein du bâtiment Les halls, au nombre de deux, sont courbés et à double hauteur. Ils laissent entrevoir aux visiteurs les escaliers Chambord et le jardin. Les formes arrondies au rez-de-chaussée invitent à découvrir le bar, les salles de réunion et de conférence, les jardins et la grande terrasse. On y accède par la Grande Galerie qui borde les façades côté rue. Tous les espaces communiquent entre eux et proposent avec ses multiples parcours une expérience singulière. La Grande Galerie est une circulation large baignée de lumière naturelle qui pénètre par les ouvertures en façade. Elle dessert les espaces du rez-de-chaussée. Entre les deux halls, deux immenses escaliers scindent en deux la Grande Galerie et permettent l’accès au rez-de-patio. La double
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    Urbanisme

    Régénérescence urbaine et sportive à Gerland

    Par Lionel Blaisse, le 10 avril 2025
    Cent dix ans après les premiers coups de crayon de Tony Garnier, son projet de  Cité des sports autour d’un stade d’athlétisme s’est enfin concrétisé à Gerland sous une forme réactualisée. Une décennie aura suffi pour métamorphoser le stade originel et ses abords en morceau de ville dédié aux sports et à la santé. Pour ce faire, LOU Rugby / GL Events – le maître d’ouvrage concessionnaire – s’est entouré d’une équipe d’architectes lyonnais pilotée par Albert Constantin comprenant AIA Life Designers, Didier Repellin et 4_32 architecte. La ville n’est pas un long fleuve tranquille. Lyon Confluence est loin d’être le premier morceau de bravoure urbaine lyonnais. Mais il est vrai que la capitale des Gaules a été plusieurs fois gouvernée par des édiles visionnaires en la matière. Édouard Herriot 1 y promeut dès 1905 une vision hygiéniste et idéaliste qu’il va partager avec Tony Garnier – un architecte local, Grand Prix de Rome 1899 – dont le projet (romain) de Cité industrielle nourrira la carrière. La ville décroche l’Exposition internationale urbaine devant se dérouler du 1er mai au 1er novembre 1914 dans le quartier de Gerland. Dans l’optique d’une candidature pour les Jeux Olympiques de 1920 ou de 1924 (que remportera finalement Paris), il commande en 1913 à Tony Garnier un stade des sports athlétiques. Pour le maire, « construire un hôpital, c’est de l’assistance ; construire un stade c’est de la prévoyance » ! Le concepteur imagine tout un ensemble d’équipements sportifs au sein d’un grand parc paysagé. Une fois franchie l’entrée principale où trônent deux… lions, une vaste allée, encadrée par le quartier des athlètes et celui des cyclistes, conduit au stade. S’inspirant de la tradition des stades olympiques antiques, sa grande galerie posée sur un talus végétal est couronnée d’une très architectonique enceinte en béton de mâchefer dont quatre portes monumentales commandent l’accès à un vélodrome, une piste d’athlétisme et une vaste pelouse centrale. Une piscine, des terrains de tennis et d’entrainement ainsi que des vestiaires sont prévus alentour. Mais le début de la Grande Guerre en interrompt le chantier ; seuls le stade, les vestiaires et les fondations des deux quartiers seront achevés en 1926 quand le reste du projet est abandonné. Pourtant, une piscine olympique extérieure avec plongeoir et gradins périphériques est finalement construite en urgence en 1932 – par le même binôme de bâtisseurs – afin de pallier les trop nombreuses noyades dans le Rhône et la Saône. Affecté en 1950 au club de football l’Olympique lyonnais, le stade de Gerland va dès lors subir plusieurs transformations majeures. Pour la Coupe du monde de 1998, Albert Constantin le modernise : disparition de la piste d’athlétisme, reconstruction des virages nord et sud recouverts à cette occasion d’une structure métallo-textile, surélévation des autres tribunes avec création de loges, remplacement des bancs par des assises individuelles. Sa capacité passe ainsi à 41 000 places et permet l’organisation de concerts et autres grands événements. Mais à l’occasion de la Coupe du monde 2018, l’agence américaine Populous réalise le futur Groupama Stadium à Décines-Charpieu où emménage le fameux club de football. (Vieilles) Pierres et le LOU. Propriétaire de l’équipement sportif,

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