Architecture un lieu

Isidore Leroy, le royaume du papier peint

Par Nat Lecuppre, le 27 octobre 2023.
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Le showroom de la maison Isidore Leroy ouvre ses portes dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés. Son architecture intérieure a été pensée par l’Atelier Germain.

L’adresse a été imaginée comme un parcours de rencontres et de découvertes pour répondre aux attentes des particuliers et des professionnels. Elle se veut source d’inspiration pour des projets singuliers. On y trouve du mobilier de marques partenaires, un mur est dédié aux nouveautés et des tables de drapiers permettent d’étaler les échantillons.

Pour mémo, la maison fondée en 1842 s’est refait une jeunesse en 2016 en collaborant avec des artistes pour concevoir des œuvres panoramiques. Depuis elle est devenue un acteur incontournable de la décoration.

Lieu d’inspiration

Les 200 m2 du lieu se répartissent sur plusieurs niveaux. Le rez-de-chaussée expose les décors panoramiques et les motifs Art déco qui caractérisent le savoir-faire de la maison, en ambiance et en grandeur réelle. Des peintures murales s’harmonisent avec les créations. En entrant, les visiteurs découvrent de grands cadres avec les nouveautés. Le décor mise sur l’authenticité et l’héritage de la maison ainsi que sur son expertise. Des pièces historiques de l’ancienne manufacture (rouleaux à impression, documentation sur l’histoire de la marque…) ont pris place dans le showroom.

À l’étage, des ambiances de maison permettent aux hôtes de se projeter plus aisément. Les atmosphères des chambres, salon et salle à manger sont chaleureuses et douces. Les architectes peuvent solliciter la collaboration des équipes d’Isidore Leroy pour travailler à l’entresol et inviter leurs clients à visualiser les différentes solutions pour leurs projets.

Adresse incontournable pour un projet de décoration.

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    Isidore Leroy

    29, rue Saint-Sulpice

    75006 Paris

    Tél. : + 33 (0)1 83 64 28 54

    www.isidoreleroy.com

    Atelier Germain

    28, rue du Sentier

    75002 Paris

    Tél. : +33 (0)1 84 17 10 50

    www.ateliergermain.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 53
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    Philippe Chiambaretta, la pensée vive

    Par Anne-Marie Fèvre, le 10 juin 2024
    Cet architecte-entrepreneur, au parcours riche et insolite, nourrit ses réalisations des recherches effectuées dans son agence pluridisciplinaire, PCA-Stream. Du #cloud-paris aux Champs-Élysées, de la tour The Link au Pompidou Massy, il articule le « faire » et le « penser », pour mieux habiter l’avenir ; et le vivant. Rue Vieille-du-Temple à Paris, l’agence PCA-Stream, ruche très contemporaine, rassemble une équipe pluridisciplinaire de 100 collaborateurs – architectes, urbanistes, designers, ingénieurs, chercheurs, éditeurs. Tel un prototype vivant, elle illustre la vision des espaces de travail de Philippe Chiambaratta. Et pas seulement. Car dès qu’il s’installe comme architecte – assez tard, il a 37 ans – il adopte déjà un positionnement. La production qu’il envisage est portée par une vision large de l’archi­tecture, où la ville se situe au centre, comme un fait culturel. C’est son parcours insolite fait de ruptures qui explique cette attitude, et l’élaboration d’une méthode en marche ! Né le 15 juillet 1963 à Carcassonne, il vit enfant avec ses grands-parents, il prend goût au dessin, à la peinture, la photo, l’écriture. Mais il est aussi séduit par les mathématiques. Ses parents, eux, pousseront « ce bon élève » vers les sciences. On le retrouvera tour à tour à l’École des ponts et chaussées de Paris, au MIT (Massachusetts Institute of Technology) de Boston, puis dans une entreprise américaine de conseil. Saut dans le vide, il devient artiste. Bifurcation brutale, il rencontre Ricardo Boffil et travaille avec lui pendant dix ans. Il décide finalement de devenir architecte, sort diplômé de l’École nationale supérieure d’architecture Paris Belleville en 2000 et crée l’agence PCA en 2001. S’est consolidée sa vision de l’architecture comme « une rencontre entre les sciences et les arts. » Au départ, il ne craint pas les petits projets, comme l’aménagement des Starbucks, où il y observera ce que font les gens dans ce type de lieu. « L’architecture, c’est abriter une fonction humaine, c’est résoudre une équation latente, répondre à une question, questionner cette question. Un client n’achète pas un bâtiment mais une réponse à ses besoins », affirme ce matheux, qui se voit aussi médecin : « La ville est un système vivant sur lequel on doit porter le regard d’un médecin. » Ce qui l’anime, c’est sa volonté d’articuler le penser et le faire. En 2008, il crée la revue Stream, pluridisciplinaire, à l’intersection de l’architecture, de l’art, de l’économie, de la sociologie, des sciences. Pour explorer l’impact des grandes mutations contemporaines sur l’avenir des villes. Ont été prospectés le Bureau de demain, Habiter l’Anthropocène, les Paradoxes du Vivant, et les Nouvelles Intelligences 1. Cette élaboration collective inspirera ses projets. « Il faut penser avant de faire, affirme-t-il, puis penser en avançant. Créer la matière prête à devenir forme et architecture. C’est un travail de l’architecture en soi. » Vont fusionner la recherche et la production dans son agence-entreprise, qui devient PCA-Stream en 2014. Ainsi, chaque projet retentit en effet de la richesse de ce réservoir de réflexions. Comme le CCC11 en 2007, la création de la façade du Centre d’art contemporain de Tours (Indre-et-Loire). « J’aime ce projet. C’est d’abord une idée, une architecture de recherche, sans commande, nous
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    Café Nuances : le café sous toutes ses formes et… nuances

    Par Nat Lecuppre, le 19 juin 2023
    Après sa première boutique, rue Daniel Casanova dans le premier arrondissement, le Café Nuances inaugure sa seconde adresse à Saint-Germain-des-Prés. Le concept de l’architecture intérieure est signé par le collectif pluridisciplinaire Uchronia. Lieu dédié aux aficionados de caféine Les architectes designers ont imaginé un lieu dynamique, festif, aux allures de boule à facette. Le coffee-shop est ouvert sur la rue afin de favoriser un take-away. On peut y savourer le café sous diverses formes (expresso, latte, flat white…) mais aussi avec des recettes originales (à la rose, au miel de châtaignier…). Des pâtisseries aux influences américano-nippones sont proposées (cookies matcha-chocolat blanc, banana bread ou cake au citron et pavot). Dans l’espace boutique, on peut acheter du café mais aussi des mugs, des goodies Café Nuances, comme des briquets au logo de la maison. Six types de cafés sont présentés, dont la torréfaction se fait à Paris pour une meilleure qualité des arômes. Une signature architecturale Comme toujours, on retrouve les ambiances adorées par Uchronia. À savoir un mobilier coloré et une scénographie singulière voire psychédélique. Les murs sont revêtus de mosaïque miroir et de laque couleur mandarine où se reflète le plafond aux couleurs de l’arc-en-ciel. Une boule disco rythme l’espace en faisant rayonner la lumière. Les architectes ont joué avec la configuration des lieux, des matières et des coloris. L’architecte d’intérieur Julien Sebban d’Uchronia précise que la mosaïque en dégradé à l’entrée fait écho aux murs, tout en reflétant l’histoire du quartier. Les couleurs saturées, le comptoir en acier inoxydable et le plafond rayé propulsent les visiteurs de la rue dans l’espace grâce à sa perspective exagérée. Uchronia réinvente les lieux avec de nouveaux codes d’architecture intérieure et Café Nuances sublime l’art du café. À visiter sans plus attendre pour déguster une des recettes originales.
    Auberge Frankenbourg, par ParisBrooklyn
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    Le dynamisme et les couleurs de ParisBrooklyn

    Par Sipane Hoh, le 8 avril 2024
    Qui se cache derrière ce nom d’agence qui fait rêver ? La jeune et talentueuse Lucie Delamalmaison, qui, depuis ses années d’études, a parcouru la France, suivi plusieurs stages en agence d’architecture en Belgique, entamé un voyage à New York pour mieux s’inspirer et qui, aujourd’hui, dirige avec une grande adresse son agence de design et d’architecture intérieure établie à Strasbourg et à Paris. « Lorsque j’ai créé ParisBrooklyn en 2017, j’avais envie de raconter des histoires au travers de l’espace, de mettre en valeur le savoir-faire au travers de l’objet, de valoriser l’expérience singulière par rapport à la nécessité. Il me tenait à cœur que l’asymétrie trouve sa place, que les imperfections témoignent d’une histoire, que le contraste des matériaux valorise l’existant et amène à porter un nouveau regard sur le lieu. Cette agence, je l’ai imaginée à taille humaine, avec l’ambition d’être toujours au plus proche du client et de ses attentes » Déclare Lucie Delamalmaison avec entrain. En effet, elle a créé sa structure avec la volonté d’avoir une approche plus personnelle du design et avec l’envie de pouvoir gérer les projets dès la toute première discussion jusqu’aux derniers détails d’un chantier en passant par les diverses étapes intermédiaires. L’objectif ? Qu’il s’agisse d’une boutique, d’un hôtel ou d’un restaurant, chercher l’excellence. Malgré son jeune âge, Lucie Delamalmaison a créé plusieurs objets, elle est intervenue sur un grand nombre de projets variés comme des cafés, des boutiques, elle a même entamé une réflexion sur la chambre « idéale » d’un hôtel, car, oui, la femme de l’art a de l’énergie à revendre et essaye de tout mettre en œuvre pour satisfaire ses clients. Et finalement, quand nous lui demandons pourquoi avoir choisi le nom ParisBrooklyn pour son agence, la réponse est simple et sans gêne : « C’est un mélange de la ville qui m’a vue grandir (Paris) et de mon objectif à long terme (Brooklyn donc !) C’est beaucoup de souvenirs, et le témoin des mois incroyables passés à New York ! C’est aussi un nom assez évocateur pour moi parce que j’aime particulièrement travailler sur le Contraste. » Auberge Frankenbourg Après la rénovation se concentrant sur l’espace dédié à l’accueil, au bar et à la salle de petit déjeuner de l’auberge Frankenbourg à La Vancelle, établissement qui possède une belle histoire, acheté par M. et Mme Buecher en 1985 dont les deux fils, Sébastien et Guillaume, opèrent aujourd’hui en salle et en cuisine, Lucie Delamalmaison a remanié avec une grande grâce la salle de restaurant ainsi que la bibliothèque. C’est un travail guidé par le sur mesure du début jusqu’à la fin, car, selon la designer, le projet a été l’occasion de continuer l’histoire du lieu tout en préservant les souvenirs. Ainsi, à travers une recherche dans les archives de l’établissement mais aussi plusieurs clins d’œil au passé, chaque élément a été créé avec une grande précaution, citons par exemple le comptoir carrelé avec sa structure métallique et ses paravents, les consoles ondulées, tout comme les miroirs aux formes organiques, les étagères de la

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