Architecture, l'esprit du lieu

Janu Tokyo quand le raffinement croise le bien-être

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Par Sipane Hoh, le 28 mars 2025.
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Lors de son ouverture au printemps 2024, Janu Tokyo, l’emblématique hôtel de la marque Janu, a dévoilé son remarquable intérieur. Celui-ci porte la prestigieuse signature de Jean-Michel Gathy, l’architecte belge vivant en Asie et reconnu pour ses réalisations spécialisées dans l’hôtellerie de luxe.

Dans la capitale japonaise, le très attendu établissement hôtelier a ouvert ses portes au public. Situé sur les collines d’Azabudai, le nouveau quartier vivant où abondent les bars et les restaurants, le nouvel hôtel conçu par Jean-Michel Gathy offre aux visiteurs de nouveaux espaces dotés de confort et de bien-être. Avec ses chambres et ses suites baignées dans la lumière, ses divers espaces dynamiques favorisant les rencontres, son vaste centre de bien-être qui abrite l’une des plus grandes salles de sport de la ville, Janu Tokyo a tout pour plaire. À quelques pas des quartiers de Roppongi et Toranomon, dans un établissement haut de gamme, prennent place 122 chambres et suites réparties sur huit étages. En contrastant avec la ville énergique et sa cohue constante, l’architecte a souhaité octroyer aux intérieurs une certaine sérénité à partir d’un design qui apporte une sensation de grâce et de calme. Les divers espaces de l’établissement montrent une attention particulière aux détails. Partout le mobilier a été choisi pour offrir confort et bien-être à tous. Les matériaux sont soigneusement sélectionnés de sorte que les invités soient entourés d’un monde luxueux et sophistiqué. Janu, qui veut dire « âme » en sanskrit, n’est que le miroir de l’abondance culturelle de Tokyo, la mégapole florissante par sa cuisine, son art ainsi que son architecture.

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    Janu Tokyo

    Azabudai Hills Residence A

    1 Chome-2-2 Azabudai, Minato City

    Tokyo 106-0041, Japon

    Tél. : +81 3-6731-2333

    www.janu.com/janu-tokyo

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 59
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    Studio Castille, la complémentarité en mot d’ordre

    Par Sipane Hoh, le 1 août 2023
    France Lepoutre, Coline de Rivoyre et Mathilde Abeel sont à la tête du Studio Castille, la structure basée à Paris et composée d’une équipe de dix collaborateurs, dont six architectes d’intérieur. Au sein de l’agence, tous ensemble mettent leurs connaissances et leurs efforts en commun pour engendrer des intérieurs de qualité qui oscillent entre élégance et sobriété. L’équipe du Studio Castille est passionnée par les intérieurs qui ont une histoire. En effet, avant même de commencer leur intervention, les trois amies se soucient de redonner vie à un projet en apportant une touche de finesse à l’ensemble des espaces, réutilisant certains éléments et maniant des matériaux durables. Un mode de travail responsable qui nécessite des recherches poussées mais aussi une bonne écoute de leur clientèle. Depuis 2019, le Studio Castille est parvenu à un rythme de travail de 80 à 100 chantiers par an. Une charge colossale qui, malgré tout, ne néglige aucun détail. Les champs d’intervention de l’agence sont nombreux, nous pouvons citer les espaces résidentiels, les bureaux, le retail, les cabinets médicaux et même un complexe sportif. Qu’il s’agisse d’un projet de petite taille ou d’une grande réalisation, les créatrices s’investissent avec le même entrain pour répondre favorablement aux diverses exigences de leurs commanditaires. « Nous offrons un accompagnement entièrement personnalisé et sur mesure. Même si notre méthode est très carrée, nous mettons un point d’honneur à redoubler de créativité à chaque nouveau projet, afin de rendre chaque espace unique et à l’image de nos clients » déclare le trio. Les projets de l’agence sont variés, ils abordent d’importants changements intérieurs comme la distribution des espaces qui est souvent retravaillée, la circulation de la lumière qui doit toujours être sublimée, l’intégration de couleurs et des matériaux choisis selon chaque contexte, le tout avec soin et méticulosité. France Lepoutre, Coline de Rivoyre et Mathilde Abeel forment une équipe qui se complète, se soude et crée des projets mariant créativité, budget et exigences, avec une pointe de nouveauté et beaucoup de complicité. Le nom du Studio « Castille » fait référence à la couleur brun castille, une teinte intemporelle qui sait s’accommoder à de nombreux intérieurs, une marque de fabrique pour ces trois jeunes femmes dynamiques et sensibles qui regardent vers l’avenir. Dans les confins d’un appartement parisien C’est un appartement de 55 m² situé dans le 18e arrondissement de Paris qui a été confié au Studio Castille. Un ensemble qui nécessite un coup de jeune et qui a besoin d’un espace de couchage supplémentaire. Un cahier des charges simple mais exigeant qui requiert une grande attention. France, Coline et Mathilde, après avoir étudié l’ensemble des critères avec soin, ont décidé de garder les éléments décoratifs d’origine comme le parquet et les cheminées qui rappellent le caractère haussmannien de cet appartement qui avait besoin d’un aménagement complet et de mise en valeur de quelques-uns de ses éléments vieillissants. Le Studio Castille a remodelé l’entrée de l’appartement en se servant d’un miroir rond et d’une console, deux éléments aux lignes minimalistes qui ont apporté la
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    Le Visionnaire, saisir ce qui commence

    Par Lionel Blaisse, le 9 décembre 2024
    Mise en œuvre par Alain Moatti, la rénovation de la légendaire adresse de L’Oréal du 14 rue Royale devait offrir une plongée dans l’âme de la Maison et une exploration profonde du monde pour permettre à ses collaborateurs d’y inventer ensemble le futur de la beauté. À l’abri des regards derrière ses historiques façades classiques, une pièce d’architecture contemporaine connecte un véritable incubateur de créativité dont chacun des 21 espaces spécifiques fait appel au meilleur de la technologie – intelligence artificielle comprise. Réunissant le passé, le présent et l’avenir, Le Visionnaire symbolise par sa forme ovoïde le lieu où tout commence. Une marque auréolée de gloire. Tout débute en 1907 lorsqu’un jeune chimiste de 26 ans d’origine alsacienne, Eugène Schueller, invente un procédé de teinture capillaire de synthèse pour cheveux blancs dont il dépose le brevet baptisé l’Auréale, coiffure crantée fort prisée à l’époque. La Société française de teinture inoffensive pour cheveux est créée deux ans plus tard. Jusqu’au décès de son associé Pierre Spéry en 1936, ils vont développer et diversifier leurs activités (savon, shampoing, ambre solaire, édition de magazines de beauté et coiffure…). Devenue en 1939 la SA L’Oréal, l’entreprise s’installe au 14 rue Royale dans un immeuble à l’angle de la rue Saint-Honoré dessiné par Ange-Jacques Gabriel dans le prolongement de la place Louis-XV érigée en 1772 — aujourd’hui de la Concorde — dont il était l’architecte. Les façades et toitures sont d’ailleurs classées Monument historique en 1949. Eugène Schueller y installe immédiatement une académie de coiffure au troisième étage où près de 1,2 million de coiffeurs auront été formés depuis. Recruté en 1942 à la suite d’une petite annonce par Monsavon, François Dalle – juriste de 24 ans – va révéler ses qualités d’entrepreneur qui vont le conduire à la direction de L’Oréal en six ans. Quand le fondateur décède en 1957, il devient le patron de la grosse PME dont Liliane Bettencourt née Schueller hérite. À son départ en retraite vingt-sept ans plus tard, il a fait de L’Oréal le premier groupe mondial de cosmétiques qu’il est resté depuis. « Travailleur infatigable, sensible, exigeant avec lui-même et les autres, François Dalle aimait faire confiance, responsabiliser, entrainer avec lui, bousculer les limites qu’on se met à soi-même. Il était d’une intelligence hors du commun tout en étant charismatique », déclarait en septembre dernier ­Françoise Bettencourt-Meyers lors de l’inauguration du Visionnaire- Espace François Dalle. Architecture et symbole. « Au 14 rue Royale, la beauté est la rencontre avec l’inconnu. Au cœur de la ville, enveloppé dans une cour historique, nous avons édifié ce lieu inconnu. Il est protégé par une verrière en forme de spirale dont la dynamique conditionne sa stabilité dans l’espace. Cette verrière abrite une pièce-monument qui donne son nom au projet et le symbolise tout entier. Lieu emblème, lieu d’événement et de travail, cette œuvre est le point de départ de toutes les inspirations : un accélérateur de l’esprit de création. Ici on pense, ici on cherche, ici on trouve », décrypte Alain Moatti. Et Fabio Bezzecchi, son associé en charge du projet, de poursuivre : « Centrale, cette verrière est le fruit d’un travail mathématique des plus pointus, dont le développement numérique est basé sur
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    L’Hymne à la Beauté de REV Architecture

    Par Nat Lecuppre, le 10 janvier 2024
    La maison de beauté Carita vient de réouvrir les portes de sa mythique adresse du 11, Faubourg Saint-Honoré à Paris. Son histoire continue de s’écrire dans le XXIe en beauté. L’hôtel particulier de 1 800 m2 a été confié à l’agence REV Architecture qui l’a métamorphosé en temple de la beauté et de la femme. Cette réhabilitation d’envergure avait de nombreuses contraintes. Elle a demandé trois ans d’études et 18 mois de travaux. Il s’agissait de donner vie aux lieux avec un côté contemporain tout en préservant une cohérence avec l’histoire de la maison. Un peu d’histoire La Maison Carita a été fondée par les deux sœurs Carita, Rosy et Maria, coiffeuses à Toulouse. Leur amie et cliente Joséphine Baker les pousse à monter à Paris. Dès lors, en 1952, la marche du succès est lancée. À l’inauguration, la Duchesse de Windsor et 3 000 personnalités du Tout-Paris étaient présentes. Avec leur vision d’avant-gardistes, les sœurs Carita inventent la beauté globale pour la mise en lumière de la femme. En 1962, elles dévoilent même la cosmétique instrumentale. L’écriture architecturale Pour cette restauration, les architectes Cristiano Benzoni et Sophie Thuillier ont décidé de démolir la boutique initiale en fond de cour pour utiliser toute la superficie. En rehaussant la verrière, ils ont pu concevoir un bel édifice immaculé avec une architecture ronde, poétique, simple voire sensuelle sur cinq étages. Pour Carita, il fallait allier passé, présent et futur tout en plongeant les hôtes dans un univers onirique. En fait, il fallait un écrin d’exception pour la maison qui fête ses 70 ans. Les architectes ont trouvé la source d’inspiration de leur concept architectural dans l’histoire des sœurs Carita mais aussi dans le plaisir du savoir-vivre parisien. Ils souhaitaient faire de l’adresse une destination de la capitale à part entière. L’expérience qu’ils ont imaginée met en lumière l’héritage de la maison. Logo et entrée ne font qu’un L’adresse n’a pas de vitrines ; les architectes lui ont donné une vision cinétique. Un porche créé d’arches noires décalées sur 12 m de long et de jeux de lumière attire les passants et devient le prolongement du trottoir. Une perspective qui les invite à entrer pour découvrir les lieux et se laisser impressionner. Un véritable sens est donné à l’espace, les textures et les matériaux nobles se marient au profit de lignes épurées. Destination ultime de la beauté professionnelle La nouvelle maison Carita propose une expérience sensorielle et des soins à la pointe de la recherche et de l’innovation. L’expertise est au service du bien-être des hôtes avec en bonus de multiples services. Invitation à la rêverie En entrant, le visiteur découvre un amphithéâtre carré blanc avec deux majestueux escaliers d’EeStairs qui semblent flotter dans l’air. Les décors sont féeriques. Ils plongent les clients dans une architecture singulière au luxe discret, avec des marbres blancs et noirs rehaussés d’onyx rose et de métal chromé. De ce point névralgique, tous les espaces sont reliés. Une pierre bleue du Hainaut et une finition adoucie ont été choisies en clin d’œil à l’ancienne cour parisienne couverte. De nombreuses

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