Architecture, l'esprit du lieu

Janu Tokyo quand le raffinement croise le bien-être

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Par Sipane Hoh, le 28 mars 2025.
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Lors de son ouverture au printemps 2024, Janu Tokyo, l’emblématique hôtel de la marque Janu, a dévoilé son remarquable intérieur. Celui-ci porte la prestigieuse signature de Jean-Michel Gathy, l’architecte belge vivant en Asie et reconnu pour ses réalisations spécialisées dans l’hôtellerie de luxe.

Dans la capitale japonaise, le très attendu établissement hôtelier a ouvert ses portes au public. Situé sur les collines d’Azabudai, le nouveau quartier vivant où abondent les bars et les restaurants, le nouvel hôtel conçu par Jean-Michel Gathy offre aux visiteurs de nouveaux espaces dotés de confort et de bien-être. Avec ses chambres et ses suites baignées dans la lumière, ses divers espaces dynamiques favorisant les rencontres, son vaste centre de bien-être qui abrite l’une des plus grandes salles de sport de la ville, Janu Tokyo a tout pour plaire. À quelques pas des quartiers de Roppongi et Toranomon, dans un établissement haut de gamme, prennent place 122 chambres et suites réparties sur huit étages. En contrastant avec la ville énergique et sa cohue constante, l’architecte a souhaité octroyer aux intérieurs une certaine sérénité à partir d’un design qui apporte une sensation de grâce et de calme. Les divers espaces de l’établissement montrent une attention particulière aux détails. Partout le mobilier a été choisi pour offrir confort et bien-être à tous. Les matériaux sont soigneusement sélectionnés de sorte que les invités soient entourés d’un monde luxueux et sophistiqué. Janu, qui veut dire « âme » en sanskrit, n’est que le miroir de l’abondance culturelle de Tokyo, la mégapole florissante par sa cuisine, son art ainsi que son architecture.

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    Architecture, l'esprit du lieu

    Les belles demeures ont toujours le vent en poupe

    Par Nat Lecuppre, le 20 janvier 2025
    D’après une étude OpinionWay menée fin avril-début mai 2024 auprès de 421 répondants (Belles Demeures) ayant un projet d’acquisition ou de vente d’un bien de prestige d’ici deux ans, on peut confirmer que l’immobilier de luxe ou de l’ultra-luxe séduit toujours autant. Belles Demeures, filiale du Groupe SeLoger, est spécialiste de l’immobilier de prestige. Près de 500 000 annonces de biens d’exception sont mises sur leur site qui compte environ 700 000 visiteurs par mois. Malgré un contexte économique difficile, le luxe séduit toujours autant en France. Le marché immobilier du luxe français connaît une croissance de 2,3 % pour les maisons et 1,1 % pour les appartements en moyenne par an. A contrario du marché traditionnel où les maisons marquent une baisse de 1 % pour les maisons et 3 % pour les appartements. Ceci peut s’expliquer par le faible impact de la hausse des taux d’intérêt qui ne concerne pas véritablement la clientèle premium. À Paris, cette différence entre le marché traditionnel et le marché du luxe se ressent. En deux ans, les biens « classiques » ont vu baisser leurs prix de 12 % avec un tarif de 10 000 € / m2. Tandis que les appartements de luxe augmentent de 2,5 % pour un prix médian de 17 441 € / m2 soit environ 1,7 million d’euros, allant même jusqu’à 4,2 millions d’euros pour l’ultra-luxe. Rive gauche, des arrondissements comme dans le 7e enregistrent un prix médian de 3,9 millions d’euros soit + 5 % sur deux ans, + 2,1 % dans le 6e, + 1,9 % dans le 16e. Ce dernier détient 30 % des offres du marché de l’ultra-luxe parisien pour un prix médian de 4,7 millions d’euros. En 2023, Knight Franck réalise une année positive pour l’utra-luxe avec des transactions à Paris entre 50 M€ et 80 M€ (prix moyen 30 400 € / m2). 42 % des ventes concernent les hôtels particuliers, 75 % des ventes pour les biens avec espaces extérieurs, et 56 % des ventes pour les clés en main (« turnkey properties »). Les acheteurs sont majoritairement asiatiques et américains. Ces informations sont confirmées par Sébastien Kuperfis, président de Junot Fine Properties – Knight Frank. On pourrait se dire que tout va bien. Il n’en est pas de même pour les maisons luxueuses d’Île-de-France (Yvelines et Hauts-de-Seine). Leur prix médian de 1,3 ou 1,4 M€ notent une baisse de 5,1 % et 3,2 % sur un an. Seul Neuilly-sur-Seine avec ses hôtels particuliers propose un prix médian de 5,7 M€. Pourquoi cette dissonance avec la ville de Paris ? En fait, les acheteurs pour une maison de luxe en Île-de-France sont français, et souvent ils doivent demander un crédit pour acheter un bien. La multiplication par deux des taux d’intérêt en deux ans est donc le critère qui fait chuter les ventes. Confirmation de Thomas Lefebvre, vice-président Data chez Belles Demeures. L’immobilier de prestige a encore de beaux jours devant lui, surtout en région. Les territoires les plus dynamiques sont la Côte d’Azur (départements 06, 83, 13) avec les maisons luxueuses les plus chères de France, la côte ouest face à l’Atlantique (départements 64, 40, 33, 17, 85 et 44) et en Normandie (départements 14 et 76). La Provence a connu des prix de + 7,2 % en un an, et les Alpes (départements 73,
    Le restaurant Jigi Poke à Berlin
    Architecture, l'esprit du lieu

    Archaïsme et brutalisme sur la cène berlinoise

    Par Lionel Blaisse, le 2 septembre 2024
    Conçue en pleine pandémie, la « cénographie » imaginée par le Studio Vaust pour le Jigi Poke – « faste-food » hawaïen en plein Mitte berlinois – fait preuve d’un dépouillement semblant invoquer « l’essence des choses » si chère à Brancusi ! Le studio créé en 2018 par David Kosock et Jœrn Scheipers embrasse sans hiérarchie l’architecture intérieure, le design d’objet et la direction artistique. Ils défendent une esthétique vibrante et brutaliste dont les juxtapositions inattendues font la part belle aux matériaux naturels ou industriels peu onéreux. Faim du monde ? Imaginer un lieu de partage culinaire exotique en plein confinement urbain, à l’heure où certains envisageaient déjà la fin de notre monde, tenait du paradoxe. Alors pourquoi ne pas étendre la distanciation physique, alors de mise, à l’imaginaire indigène ? Seule une très belle photographie noir et blanc d’un pêcheur polynésien assis sur un rocher « épuise » le cliché ! Si les plats proposés font l’éloge du nomadisme, le mobilier se l’interdit. Investissant la proue de ce pas de porte laissée brute de décoffrage, deux longues et larges tables en béton toutes aussi inamovibles que les blocs de pierre brute juste dégrossis faisant office de tabourets constituent un cénacle sanitaire. Quelques plots de bois à peine équarris ou sommairement taillés complètent les assises. Même les grands rideaux de lin immaculés suspendus à leurs tringles cintrées partitionnant l’espace, l’enduit ton pierre des murs ou le béton ciré du sol confèrent au lieu des allures de l’atelier de Constantin Brancusi dont les socles auraient été dépouillés de leur sculpture, à l’exception de l’étrange roche pivotant en lévitation dans la vitrine à l’angle de Rosenthaler et Linien Strasse ! C’est d’ailleurs elle qui constitue l’identité visuelle du restaurant. La dérive des condiments. Deux parallélépipèdes d’inox, dont la dérive semble être contenue par une angulaire cale en béton coulé comme en partie dévorée par les assauts climatiques, tiennent lieux de pôles commande et préparation des bowls et autres mets figurant sur la carte imprimée sur la paroi derrière la caisse. Juste un vitrage sépare le cuisinier de la clientèle. Le dais du faux-plafond intégrant l’éclairage et dissimulant partiellement l’enchevêtrement des gaines d’extraction théâtralise son aire de travail. Né de peurs ancestrales, de la hantise de l’invisible, ce décor de paradis perdu et aride suscite paradoxalement un sensuel et gourmand frisson mystique !
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    Architecture un lieu

    KFC revu par Idoine

    Par Nat Lecuppre, le 24 avril 2024
    La chaîne de restauration KFC a fait appel à l’agence d’architecture et de design Idoine pour revoir son modèle d’aménagement de ses espaces et son identité. KFC souhaitait répondre aux nouvelles attentes des clients et mettre un point d’honneur à soigner la qualité de l’accueil. Sur la moitié des établissements KFC, le service à table est déployé d’ici la fin de l’année. L’accent est également mis sur la digitalisation du parcours client. Idoine a imaginé un concept architectural et graphique fort. Il fallait « donner du goût » dans les espaces. L’accompagnement, la recréation de l’identité, la signalétique intérieure et extérieure, le balisage, le menu-board, les bornes et les murs sont revus ainsi que la gestion du tri des déchets. Avec ce projet, l’ambiance des KFC est plus conviviale. Les espaces sont chaleureux et on les vit selon les envies. Pour une restauration rapide, des assises hautes sont mises à disposition. Pour passer un moment plus intimiste, des alcôves sont créées. Les enfants ont également un espace dédié avec une aire de jeu. Les connectés trouveront aussi leur place avec un Social Walls. Les lieux ont été imaginés pour être sur Instagram et surtout dupliqués dans tous les établissements. Le premier établissement avec ce concept est visible aux Halles à Paris. Un déploiement est prévu à Mont-de-Marsan (40), Paris Place de la République et Boulevard Saint-Michel, en attendant bien d’autres. Une nouvelle page est écrite pour KFC.

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