Architecture, l'esprit du lieu

Lab 157 le bureau revisité et 100% durable

Par Nat Lecuppre, le 22 novembre 2024.
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© Yves Duronsoy

Lab 157 est le nouveau siège de Sanofi CHC (Sanofi Consumer Healthcare), filiale du groupe pharmaceutique. C’est également un laboratoire d’idées nouvelles où il fait bon revenir au bureau.

L’agence Saguez & Partners repense les fondamentaux de l’entreprise et imagine un univers où l’humain et le collectif reprennent tout leur sens. En ligne de mire de ce projet : la santé, le bien-être et le développement durable.

L’immeuble situé au 157, avenue Charles-de-Gaulle à Neuilly-sur-Seine (92), propose 6 680 m2 de bureaux et accueille 680 collaborateurs.

Les usages et les espaces sont multiples. Chacun peut trouver un espace qui lui convient tout au long de sa journée selon ses besoins, ses activités et ses envies. Sont répartis dans tout le site des alcôves, des phoneboxes, des tables hautes collaboratives, des salles de réunion ouvertes ou fermées… Une diversité de postures de travail est proposée. Une attention particulière a été portée à l’ergonomie pour renforcer le bien-être au travail. Un tiers des postes sont réglable en hauteur. Les escaliers sont mis en valeur pour inciter les utilisateurs à les emprunter. La marche est un bienfait, donc encourageons-la.

L’environnement de travail influence la créativité et la productivité. Il était important de fluidifier le parcours des collaborateurs. Différentes atmosphères sont créées. Pour ceux qui souhaitent le calme, on a la Quiet Zone. Des espaces y sont dédiés pour la concentration. Et pour ceux qui aiment les lieux plus animés, on a l’Active Zone. Celle-ci permet d’échanger, de communiquer.

Pour tous ces espaces, l’acoustique a été étudiée avec soin. Des bulles acoustiques ont été dessinées sur mesure pour se réunir à deux ou quatre sans déranger le reste des collaborateurs.

On connaît les bienfaits de la lumière pour le comportement, le physique et le mental. Des études de Fabrique Spinoza en 2022 ont révélé que la lumière naturelle permettrait de diminuer de 6 % l’absentéisme au bureau. Au Lab 157, les postes sont tous positionnés en premier jour et les vues sur l’extérieur sont multipliées.

Un showroom expérimental.

80 m2 sont dédiés à la cocréation et à l’expérimentation. Un showroom est situé au troisième étage. Il met en immersion totale les visiteurs et les collaborateurs. Une creative room avec des gradins, des poufs et des tableaux Lintex devient une salle de réalité virtuelle où l’on peut réfléchir et brainstormer. L’aménagement est judicieux. Les lieux sont modulables et interchangeables. On peut toucher les produits, les voir et les tester.

Design biophilique.

Les espaces extérieurs végétalisés et les coloris retenus soulignent le confort et le côté chaleureux du site. Les couleurs des espaces (beige sable, marron chaud, bleu marine, vert olive, anthracite, rose poudré) et les matières (chêne, bois, liège, raphia) sont douces et naturelles.

Un workcafé au cinquième étage de 115 m2 et une terrasse végétalisée de 320 m2 est le point de rendez-vous de tous les collaborateurs.

Un positionnement durable fort.

Lab 157 est certifié Leed Gold et Well Platinium. L’économie circulaire a été le fil conducteur du projet. La consommation a été maîtrisée et les gaspillages restreints. Les moquettes sont issues du réemploi (plus de 22 % de la surface de revêtements au sol équivalent à 1 211 m2).

Saguez & Partners a collaboré avec Chaise2 pour le mobilier à réutiliser. Un siège alternatif sur deux est réemployé (soit 47 % de la totalité des assises hors bench).

Pour les aménagements, les architectes ont opté pour des matériaux biosourcés ou recyclés. Cela a permis de faire 32 % d’économie carbone d’après l’ACV réalisée par le BET environnement. On trouve les matériaux suivants : chêne massif, placage bois MDF Next, plexy PMMA 100 % recyclé.

Dès la phase création, l’éco-conception était au cœur du projet. Les agencements ont été dessinés sur-mesure et éco-designés. Les concepts d’ébénisterie sont repris. À savoir, des assemblages mécaniques (de type tenon-mortaise) sans colle ni vis. Avec un système modulable et adaptable, ils assurent une durée de vie plus longue tout en restant qualitatifs.

Lab 157 est à l’image des attentes des collaborateurs d’aujourd’hui. Il dispose d’espaces de bureaux bons pour le corps et l’esprit.

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    Architecture, l'esprit du lieu

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    Architecture, l'esprit du lieu

    Revisiter les codes de l’american diner chez PNY Burger

    Par Lionel Blaisse, le 26 août 2024
    Depuis 2012, Graffi Rathamohan et Rudy Guénaire développent l’enseigne de restauration PNY1 Burger qui revisite les codes du diner américain pour offrir le meilleur du burger à la française. Leurs douze adresses actuelles, dont quatre en régions2, n’ont rien du copier-coller. Les deux anciens élèves d’HEC veillent, en effet, à faire aussi voyager leurs clients – plutôt hipsters – dans un autre monde. « Alors on cherche des architectes géniaux, et on les drogue jusqu’à ce que leur vienne une idée simple, jolie, forte mais pas trop chère ! », plaisantent-ils. Après CUT Architectures, le jeune Belge Bernard Dubois a conçu leurs trois derniers spots parisiens. Faste-good. Le succès de l’enseigne repose sur son concept de burgers gourmets et créatifs : « un bun brioché à peine grillé, une viande de bœuf 3 maturée trois semaines, hachée et cuite minute à la flamme, un cheddar fermier produit dans le Somerset ». Travaillant avec les Nouveaux Fermiers, PNY Burger c’est aussi « ingrédients de qualité + fournisseurs bien payés + staff bien rémunéré 4 = tout le monde heureux ». Garantir de trouver partout les mêmes plats à la qualité irréprochable n’impose aucunement pour autant un unique décor. Chaque adresse doit avoir son âme en osmose avec son quartier, sa taille et sa morphologie. Et l’imaginaire hérité des diners US est non seulement infini – depuis ceux des Art déco jusqu’au film culte American Graffiti en passant par l’univers de la Grande Dépression dépeint par Edward Hopper – mais encore porteur de créations. Si, au PNY de Pigalle, CUT a misé sur le son, au Faubourg Saint-Antoine Bernard Dubois revisite le wagon restaurant originel influencé par Hans Hollein, Mario Botta et Kazuo Shinohara. Arches d’alliance. N’allez pas y voir un exercice de styles brouillant les frontières mais, en féru d’architectures, Bernard Dubois aime à nourrir la sienne de celles éclectiques qui l’ont construit. Pour son troisième PNY, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie5, il convoque l’esprit de son regretté compatriote André Jacqmain. Son agencement tout de bois sombre transpose avec classe les arches interrompues de la bibliothèque des Sciences érigée en 1975 à l’université catholique de Louvain-la-Neuve. Muée depuis en musée, elle constitue une des œuvres maîtresse de la période brutaliste et postmoderniste de son illustre confrère. Le recours tout aussi obsessionnel à ce motif « arch’aïque » confère à l’intérieur de cet ancien bistrot du Marais – à la belle hauteur sous plafond et à la devanture d’angle conservée et repeinte couleur sable – des allures tronquées de cloître roman ceint de sa galerie. Ce dispositif ménage ainsi deux espaces, davantage intimiste en périphérie, plus animé au cœur, autour du bar. Une série de cannelures « votives » menuisées dédouble le comptoir inox – celui inférieur permettant à quelques hôtes supplémentaires de s’y restaurer in extremis. Également servie par les enduits ton pierre des maçonneries existantes, l’ambiance monacale est ravivée par l’essence de bois clair et le jaune paille des revêtements du mobilier sur mesure. Un jeu de miroirs au dessus des cimaises dilate astucieusement la taille réduite du lieu. L’homme jeune « m’arche » plus vite que l’ancien quand l’ancien connaît

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