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Urbanisme
Paris, au ban(c) du progrès ?
© Apur — Thomas Sindicas
150 ans après la révolution urbaine énergiquement opérée par le baron Haussmann qui me conforta comme l’une des plus belles villes du monde, suis-je encore désirable ?
Si des préoccupations sécuritaires et sanitaires furent à l’origine de cette chirurgie réparatrice, le préfet de la Seine de Napoléon III sut me transfigurer via un profond lifting. L’urbanité résultant de ce nouvel art de vivre en ville alors offerte aux 1,8 million de Parisiens sera-t-elle toujours à l’œuvre à l’issue du grand charcutage actuel de mon tissu, annoncée pour l’ouverture des Jeux Olympiques portant mon nom ?
Urbanité “Capital”.
Cet article est paru dans le nda #55 et sa consultation est réservée aux abonnés
À découvrir
Invitation à une pause chez Rose Bakery
Par Nat Lecuppre, le 7 mai 2024
Rose Bakery est une institution connue par tous les Parisiens. Cette maison anglo-française propose des espaces pour une pause thé ou une cuisine qui incarne l’amour du bon. Rose et Jean-Charles Carrarini ont fondé en 2002 leur premier salon de thé au 46, rue des Martyrs dans le 18e arrondissement de la capitale. Depuis, ils sont accueillis dans les lieux chargés d’histoire et prestigieux comme le Musée de la vie romantique, la Maison de Balzac, le Jeu de Paume aux Tuileries, au Bon Marché et à la BNF Richelieu. Philosophie de la maison Chez eux, le client est roi. Ils n’ont de cesse d’essayer de le contenter. Ils aiment les produits de qualité, purs et délicieux. Les recettes proposées peuvent convenir à tous les régimes alimentaires (des plats composés de légumes, des pâtisseries et gâteaux sans gluten ou lactose…). Le couple a fait appel à l’architecte d’intérieur Émilie Bonaventure du Studio be-attitude, pour concevoir leurs espaces. Les intérieurs sont épurés, authentiques et sobres. Ils se fondent dans le décor historique où ils sont abrités. La Maison de Balzac À la Maison de Balzac, l’architecte a créé un décor dans un esprit wabi sabi. L’ambiance est chaleureuse. À l’extérieur, un jardin bucolique dans lequel on peut s’installer offre une vue imprenable sur la Tour Eiffel. L’établissement dispose de 24 couverts à l’intérieur et autant en terrasse. Les clients peuvent se restaurer à l’intérieur sur une des tables en bois clair. La cuisine apporte des notes colorées aux espaces qui sont silencieux. Le Jeu de Paume Quant au décor du Jeu de Paume, Émilie Bonaventure opte pour le noir et blanc en reprenant l’esprit de la photographie. La salle est décloisonnée et ouverte sur des comptoirs en inox. Les banquettes rayées noir et blanc, le mobilier noir… On retrouve l’ambiance Rose Bakery qui prend place dans les sites en toute discrétion. Le salon de thé offre 20 places et la terrasse du jardin des Tuileries 60 places. Celle-ci n’est ouverte que de mars à octobre. Les couleurs arrivent par l’assiette. Chez Rose Bakery Jeu de Paume, on peut profiter d’un afterwork de 17h à 19h. Pour vivre un moment paisible dans un site somptueux et savourer un plat délicieux ou une pâtisserie, rendez-vous chez Rose Bakery.
Extime, une nouvelle offre d’hospitalité aéroportuaire
Par Nat Lecuppre, le 16 octobre 2023
Tel le phénix, le Groupe ADP renaît de ses cendres avec sa nouvelle marque et offre appelée Extime, une expérience qui cible l’excellence. Elle va transformer le temps d’attente en moment qualitatif de plaisir, de confort et de vie. Le temps de l’excellence Extime a pour objectif l’excellence dans le service, le design et l’offre commerciale à l’aéroport, pour les voyageurs après le passage des contrôles. Une offre commerciale et de restauration prestigieuse s’adapte à chaque terminal. Une offre salons est proposée selon le type de passagers et d’aéroports. Le design des salles d’embarquement se réinvente selon les usages et les standards de confort. Une marque retail et d’hospitalité Les passagers redeviennent des hôtes que l’on soigne et comble de petites attentions. Extime fait partie du programme stratégique 2025 Pioneers du Groupe ADP. Cette nouvelle marque inaugure un modèle qui assure une qualité d’hospitalité, de durabilité et de performance. Le terminal 1 à Paris-Charles de Gaulle est le premier lieu inauguré en tant que Boutique Terminal. La source d’inspiration de cet espace est le boutique hôtel. Les zones réservées vont devenir des Boutiques Terminaux avec l’excellence d’une multitude de services et d’hospitalité. Ces Boutiques Terminaux s’associeront avec des partenaires prestigieux du luxe. L’offre de restauration est placée sous l’égide de chefs de renom. En plus du confort et du bien-être des passagers, Extime a aussi pour ambition d’augmenter le chiffre d’affaires par passager. Les lieux sont repensés design, à taille humaine et même hybrides avec un mobilier permettant différentes postures (allongées, droites…). L’offre commerciale est aussi culturelle et servicielle. Le concept retail se développe autour de trois axes : Extime Duty Free Paris, Extime Lounge et Extime JC Decaux. Le premier étend son offre autour des grandes catégories du Duty Free (la parfumerie, le tabac, les vins et spiritueux, la gastronomie et la confiserie). Le second offre des salons haut de gamme et multicompagnies. Les premiers salons Extime Lounge sont au Terminal 1 et Terminal 2BD de Paris CDG. Quant à l’offre publicitaire Extime JC Decaux, selon la validation des Autorités de la Concurrence, elle sera gérée par Extime Media. Au cœur du Duty free, 1 300 m2 dédiés à la beauté permettent aux plus prestigieuses maisons de signer leurs enseignes et leurs intérieurs (Louis Vuitton, Dior, Chanel, Bulgari, Hermès, Cartier, Gucci, Rolex, Lacoste, Longchamps, etc.). Une des plus belles vitrines françaises Extime Duty Free met en avant le savoir-faire et l’Art de Vivre à la française. Suivant un concept de Halle Parisienne, on y trouve les produits gastronomiques de maisons comme Pierre Hermé, Caviar House, la Maison du Chocolat… Un espace, appelé Comptoir, permet de déguster une planche de fromages, de charcuterie ou de produits de la mer. On peut même y prendre une coupe de la maison Ruinart. Les grandes maisons de spiritueux proposent leurs éditions rares et limitées et la cave à vins des crus exceptionnels. Le digital est pris en compte dans ce renouveau avec une market place : Extime.com ainsi qu’un programme de fidélité (Extime Rewards) pour récompenser
Hôtel de Pourtalès, Paris
Par Nat Lecuppre, le 31 janvier 2025
Il existe dans Paris un lieu appelé Hôtel de Pourtalès dédié à une clientèle très haut de gamme qui souhaite séjourner dans l’anonymat total sans aller à l’hôtel et se sentir comme chez elle. Pour cette adresse secrète, située à proximité de la Madeleine au 7, rue Tronchet dans le 8e arrondissement, c’est le bouche-à-oreille qui fonctionne. Hôtel de Pourtalès. À l’origine, le comte James Alexander de Pourtalès, un diplomate et collectionneur d’art d’origine française, vit en Suisse. En 1815, il vient s’installer à Paris et demande à l’architecte Félix Duban de lui bâtir un écrin pour ses collections dans le style néo-Renaissance. C’est ainsi qu’est né l’Hôtel de Pourtalès avec son architecture caractérisée par ses arcades, pilastres, sa cour intérieure… rappelant les palais toscans. Depuis 2002, l’ensemble du site est classé aux Monuments Historiques. Les enjeux sont donc importants lorsqu’il s’agit de rénovation des lieux. En 2006, Anthony Béchy signe la première réhabilitation. Puis intervient le studio Labaye Sumi en 2019 et jusqu’à ce jour, en site occupé pour les réaménagements successifs et les évolutions des espaces (cuisines, salles de bains). Portrait du studio. Le Studio Labaye Sumi, avant tout un duo : Agathe Labaye, architecte, et Florian Sumi, artiste plasticien. Les deux trentenaires sont complémentaires. Ils ont une vision transversale. Ils trouvent un équilibre en alliant leurs expertises et savoir-faire et font de l’objet une architecture. À l’image de ses projets, le studio est discret mais multidisciplinaire et aux compétences sans limite. Il a signé depuis 2018 des pièces de collectible design représenté par la galerie Charles Burnand à Londres, le concept hôtelier pour la nouvelle marque du promoteur immobilier Réalité(s), l’architecture intérieure d’un ilot de sept immeubles à Juan-les-Pins, la création de la première boutique de la marque de joaillerie Statement ou encore BonParfumeur… et bien entendu l’Hôtel de Pourtalès. Le projet. Le client, représenté par Antoine Bidan, directeur général de l’établissement, et Kathlene Guerrache, sa directrice commerciale, avait juste donné comme impératif au Studio Labaye Sumi de concevoir des lieux empreints d’élégance, de clarté, de douceur où chacun peut se retrouver. Il fallait tout d’abord trouver un concept cohérent avec la configuration des lieux et leur attribuer une harmonie. Le site est constitué de deux bâtiments : un classé et un autre attenant, contemporain. Pour ce projet, le Studio Labaye Sumi a pris en compte l’ADN du site. Il a apporté une touche de design, de contemporanéité au côté classique et à l’histoire des lieux. Les volumes sont extraordinaires et les traces du passé sont conservées comme les voûtes et les charpentes pour créer des espaces mêlant luxe et sobriété. Les tonalités retenues sont chaudes, lumineuses, réhaussées de pointes de vert, de jaune, qui font écho à la végétation luxuriante des terrasses des suites. Les 1 200 m2 se répartissent sur sept étages. L’établissement dispose de deux chambres et 9 suites de 95 m2 à 367 m2. Le Studio Labaye Sumi joue sur l’intemporalité et choisit avec une attention particulière un mobilier sculptural. À savoir des pièces iconiques de Charlotte Perriand, Le Corbusier, Rietveld, Scarpa, mais aussi des œuvres de la nouvelle garde du design français comme Garnier