Architecture, l'esprit du lieu

L’agence Oslo vous ouvre ses portes

Par Nat Lecuppre, le 10 novembre 2025.
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© Estelle Hoffert

L’agence d’architecture Oslo inaugure son nouveau siège social à Strasbourg. Elle a réalisé ses propres bureaux en mettant en application son savoir-faire et sa vision du travail d’aujourd’hui.

Oslo est une agence pluridisciplinaire et engagée pour l’environnement dans chacun de ses projets. Son équipe est en pleine croissance. Fondée en 2011 par trois architectes, elle compte trois architectes associés fondateurs et six associés supplémentaires depuis cette année (4 en 2022 et 2 en 2025) et un effectif de 63 personnes. 

Une nouvelle adresse écoconçue

Pour leurs nouveaux bureaux, Oslo s’installe dans une friche en centre-ville. Elle prend ses quartiers dans un bâtiment industriel du XXe siècle, situé au 21a, rue des Carmes, à Neudorf. Le site est chargé de multiples vies antérieures (ancienne teinturerie, centre de formation de coiffure, fabrique de stores, garage, salle de boxe). Les lieux deviennent une agence d’architecture qui s’implante dans un espace résidentiel et populaire.  

Les enjeux d’Oslo avec cette réhabilitation étaient de concevoir un siège social exemplaire alliant confort, performance, convivialité et l’engagement environnemental de l’agence. L’existant a donc été préservé au maximum (la structure, la charpente et le plancher). Les matériaux écologiques sont privilégiés (bois pour les menuiseries, bardages, parquets, isolation et plafonds, tuiles, moquettes et panneaux acoustiques recyclés), ainsi que le réemploi (mobilier reconditionné, matériaux recyclés pour les finitions). La qualité de vie des usagers est mise au centre du projet tout en mettant en avant la biodiversité. Les sols sont désimperméabilisés (520 m² libérés, dont 172 m² rendus à la nature et à la biodiversité) et des arbres sont plantés. La végétalisation améliore le cadre de vie et permet de réduire le réchauffement climatique urbain. Pour une meilleure performance énergétique, on trouve une pompe à chaleur sur nappe, une ventilation double flux et des panneaux photovoltaïques pour l’autoconsommation électrique.

Les mobilités douces sont encouragées (garage à vélo, bornes de recharge pour voitures électriques, proximité des transports en commun), 80 % de l’équipe OSLO se rend au travail à vélo. La démarche d’Oslo vise à réduire l’empreinte écologique, préserver les ressources et favoriser un cadre de vie durable et responsable. 

Des espaces de bureaux adaptés

Les espaces de bureaux sont à l’image des nouveaux modes et rythmes de travail actuels. Diverses ambiances sont créées avec des bureaux individuels et des espaces collectifs. La concentration et la coopération sont mis au cœur du projet d’aménagement des espaces. De nombreuses salles de réunion équipées permettent un travail collaboratif. Des espaces de téléphonie préservent la confidentialité et le confort acoustique. Une attention particulière est portée au confort thermique et acoustique. Il est assuré par des systèmes adaptés (plancher chauffant/rafraîchissant, ventilation double flux, plafonds absorbants, moquettes et mobilier acoustique). Chaque poste de travail est équipé de plateaux réglables et de fauteuils ergonomiques. Un travail sur la lumière est effectué. La lumière naturelle est optimisée par de larges ouvertures et une orientation nord. Les apports naturels sont accentués par la création de puits de lumière. 

Afin de favoriser la convivialité et les échanges informels, des espaces de vie partagés sont réalisés. Une grande salle de pause avec une cuisine partagée invite à la détente. Pour les échanges, une grande table typique des winstub alsaciennes appelée Stammtisch favorise les rassemblements pour communiquer. Une salle de détente est créée. Un jardin est planté et des végétaux en pot sont disséminés dans tous les espaces. Les bureaux sont conviviaux et chaleureux. Ils invitent les collaborateurs à la créativité dans un contexte qui valorise leur confort et leur bien-être.

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    Oslo Architectes

    21a, rue des Carmes

    67100 Strasbourg

    Tél.: +33 (0)3 88 60 16 00

    www.oslo-architectes.fr

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 62
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    Hexadone, une plateforme au service des territoires

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    La Banque des Territoires et Orange s’associent pour créer HEXADONE, une co-entreprise destinée à proposer une plateforme numérique pour gérer et valoriser les données territoriales. Transformation énergétique et environnementale, attractivité, amélioration du bien-être des citoyens, mutualisation et optimisation des coûts d’infrastructures sont autant d’enjeux majeurs auxquels les collectivités de toutes tailles doivent faire face. Avec l’accélération de la numérisation de l’économie et de la société, les territoires doivent gérer des flux d’information de plus en plus riches. Or, ces données constituent tout autant un levier essentiel et incontournable pour améliorer la connaissance des territoires et le pilotage des politiques publiques locales qu’un enjeu majeur de souveraineté et de sécurité. Toutefois, la grande complexité technique, la quantité infinie de données provenant d’acteurs divers, les évolutions technologiques permanentes, les risques liés à la cybersécurité et à la fuite de données personnelles peuvent constituer des freins majeurs à la mise en œuvre efficiente d’une politique de gestion de la donnée territoriale. Simple d’utilisation et adaptée aux outils existants des collectivités, la plateforme pourra s’appuyer sur un hébergement « sur site » ou un hébergement dans un cloud de confiance. Le haut niveau de cybersécurité de la solution offrira un gage de confiance et de souveraineté, indispensable aux collectivités et aux citoyens. La solution Hexadone prendra en compte la protection des données personnelles. Christel Heydemann, directrice générale du groupe Orange, déclare : « La maîtrise et l’exploitation en toute confiance des données territoriales sont cruciales pour les collectivités locales, déjà engagées dans une profonde transformation numérique. En effet, la richesse de ces informations est essentielle pour renforcer l’action publique et accompagner l’ensemble des parties prenantes, des agents publics aux entreprises, des commerces aux citoyens. » Olivier Sichel, directeur de la Banque des Territoires, déclare : « Acteur de proximité et de confiance des collectivités territoriales, la Banque des Territoires s’associe à l’expertise et l’expérience d’un grand groupe français pour répondre au besoin complexe et critique des différentes collectivités locales de maîtriser et d’exploiter les données de leurs territoires. »
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    Delas Frères investit dans la pierre

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    Le chai et le caveau de vente du négociant producteur de Côtes du Rhône ouverts en 2019 au cœur de Tain-l’Hermitage offrent de belles façades contemporaines en pierre de taille signées de l’architecte Carl Fredrik Svenstedt. En contrebas des pentes rudes et abruptes des vignobles de l’appellation d’origine contrôlée et traversé par la Nationale 7, le village de 6 500 âmes compte nombre de cavistes, mais Delas Frères est le seul à y avoir installé – à proximité de la belle demeure achetée en 2015 – les installations de production et d’élevage de ses grands crus. L’exception architecturale s’y imposait donc ! (Non-)architecture agricole ? Quelles que soient les régions – outremer compris –, on s’extasie encore devant les fermes d’antan à l’architecture vernaculaire, dépendances comprises. Mais l’agriculture intensive de ces dernières décennies a hélas engendré bien des verrues dans nos campagnes. Reconnaissons que l’exonération de permis de construire pour les bâtiments agricoles a grandement concouru à ce laisser-faire dévastateur, tant architectural que paysager. Branche plutôt noble du secteur, la viniculture a su mettre l’architecture au profit de la notoriété des domaines, où les amateurs de bons vins – professionnels ou particuliers – se déplacent de plus en plus pour acquérir (après les avoir dégustés sur place) leurs meilleures bouteilles en devenir. Mais au-delà de l’image, c’est surtout l’évolution de la fabrication du vin suivant un process gravitaire qui est à l’origine de la rénovation des chais que les grands propriétaires n’hésitent plus à confier à des architectes de renom. Faire d’une pierre trois coups Forte de son adossement au Champagne Deutz1, la maison Delas Frères a fait d’une pierre trois coups pour son 180e anniversaire. En effet, elle se rend acquéreur d’un hôtel particulier (1 400 m2 transformés en maison d’hôtes et salles de dégustation et réception) au cœur de Tain-l’Hermitage dans le jardin duquel (alors à l’abandon) elle projette de construire un chai (cuverie et élevage en barriques de 3 200 m2) et un caveau de vente (400 m2) où produire et commercialiser ses AOC Tain-l’Hermitage et Crozes-Hermitage issus de ses 30 ha de vignobles. Les façades imaginées par l’architecte franco-suédois sont construites en épais blocs de 50 cm, de pierre d’Estaillade (Lubéron) et de Fontvielle (Alpilles) dont les calcaires tendres sont idéaux pour un emploi massif et structurel. Le mur ondulant du chai est réalisé en blocs taillés par robot dont la découpe maîtrisée limite les chutes, réutilisées comme gravier pour le jardin. Les blocs sont post-contraints par des câbles en acier, qui les ancrent aux fondations en béton. Les câbles inox du chaînage sont pris dans des rainures à chaque lit de pierre. Malgré l’extrême technicité de l’ouvrage, les blocs ont été posés par une équipe de seulement deux compagnons, père et fils. De forme géométrique stable, le mur (80 ml x 7 m de haut) ne touche pas le reste de la structure pour des raisons sismiques. Une verrière continue éclaire le déambulatoire public à l’arrière du mur et, par réflexion indirecte, la cuverie et les chais à barriques où la lumière directe serait
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    Beefbar prend ses quartiers à New York

    Par Nat Lecuppre, le 4 mars 2025
    Depuis 2008, l’agence Humbert & Poyet excelle dans le résidentiel haut de gamme, l’hôtellerie et la restauration. La griffe des architectes s’apparente à un classicisme revisité et inspiré de l’Art déco. Les deux architectes, Emil Humbert et Christophe Poyet, sont passionnés de mode et de design. Ils ont une soif inassouvie de découvrir sans cesse et d’innover. Ces traits de caractère se retrouvent dans leurs projets, qui ont tous en commun la mise en valeur des savoir-faire, des matériaux, les conjugaisons de formes et de volumes et la présence d’œuvres d’art. La saga Beefbar. Après leur premier Beefbar en 2008, à Monaco, l’agence Humbert & Poyet n’a cessé de collaborer avec le groupe pour implanter les restaurants aux quatre coins du monde. Ils ont signé les Beefbar de Mexico, Hong-Kong, Athènes, Malte, Paris, Mykonos, Milan, Dubaï… et tout récemment celui de New York. Beefbar New York. Le décor imaginé par Humbert & Poyet est à l’image de la ville, à savoir gigantesque. L’établissement de 600 m2 est situé dans le quartier branché de Tribeca, et plus exactement dans un building de style Art déco. Pour leur projet, les architectes vont prendre en compte la configuration des lieux, qui bénéficient d’une grande hauteur sous plafond et de hautes fenêtres en arches. En entrant, on découvre la première salle au parfum d’élégance. Les murs sont habillés en partie basse d’un calepinage en bois ponctué de cabochons en laiton et d’un bas-relief en staff aux motifs végétaux stylisés. Un parquet de Versailles épuré du motif originel est posé au sol. En clin d’œil à l’héritage industriel de Manhattan, un plafond à caissons de couleur sombre est installé. Il contraste avec la corniche de teinte claire et peinte d’éléments délicats et floraux. Pour renforcer cette ambiance sophistiquée, les tables sont en marbre Verde Alpi, les banquettes en velours assorties, des assises en tissus de Pierre Frey, des appliques en bronze et albâtre… Autant de détails qui confèrent au lieu son côté luxe et élégant. Des miroirs vieillis sont installés et rappellent la vie mondaine des années 1930. Pour plus de convivialité et d’animation, la cuisine est largement ouverte sur l’espace, et une cave à viandes encadrée de marbre plissé rouge et blanc est exposée. Le bar est tout aussi spectaculaire. Surplombé d’une canopée et d’un plafond réfléchissant, il est habillé de marbre grenat et de baguettes en laiton. Au sol, on a du terrazzo. L’ambiance est feutrée. Elle invite aux échanges. Sur les murs, on a du cuir tendu. Les sièges sont recouverts du tissu Rocher issu de la collection Villa Riviera by Humbert & Poyet édités par Nobilis. Le long comptoir aux tabourets hauts permet de déjeuner ou de dîner autrement. Une private room s’apparente à un écrin intimiste. Le plafond est volontairement plus bas pour souligner le côté confidentiel. Au sol, une moquette accentue le côté feutré du lieu. Au mur, un papier peint texturé est illuminé par des appliques en verre de Murano chinées à Milan. Avec le concept d’aménagement imaginé par Humbert & Poyet, il est aisé de se plonger dans l’univers de la Café Society des années

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