Architecture un lieu

L’entrée Emblem…atique de Régis Botta

Par Nat Lecuppre, le 19 juin 2024.
Image
© Luc Boegly

L’architecte Régis Botta a été missionné par JLL pour imaginer un nouveau hall d’accueil et la mezzanine de la tour Emblem à la Défense.

Après le résidentiel haut de gamme, la restauration et le retail de luxe, Régis Botta vient exercer avec tout son savoir-faire dans le tertiaire. L’épure fonctionnelle, la géométrisation de la lumière, le travail des nuances et des tonalités ainsi que l’utilisation de matériaux naturels et authentiques sont les quatre fondamentaux de son expertise.

La tour Emblem est la première tour construite du quartier du Faubourg de l’Arche (1998). Renommée au fil du temps, vous l’avez probablement connue sous le nom de tour T4, tour Cegetel ou tour Cèdre. Elle dispose de 28 niveaux.

L’architecte a eu en charge la conception et la réalisation du hall de 300 m2 et de la mezzanine de 150 m2. Il a imaginé un grand salon de conservation doté de plusieurs sous-espaces aux multiples ambiances. Pour son concept, l’architecte souhaitait créer un lieu où l’on pouvait prendre une pause seul ou à plusieurs mais aussi y faire ses rendez-vous.

Le rez-de-chaussée est un espace pour des moments plus furtifs constitué de quatre alcôves : accueil, attente, espace café et salon. Pour passer plus de temps, on se rend à la mezzanine qui relie la bibliothèque. L’ambiance est plus cosy. Le revêtement au sol est constitué d’une moquette designée par RB-A. Celle-ci renforce, comme les matériaux et les teintes préconisés, l’ambiance feutrée.

Les espaces sont lumineux et spacieux. La sensation de bien-être vient du choix des coloris clairs mais aussi du travail réalisé sur la lumière. Une attention particulière est portée à l’éclairage.

Des lignes lumineuses de la grande trame structurent l’espace. Les alcôves sont mises en valeur par le rétroéclairage des lames qui est en perpétuel mouvement ; celui-ci oscille entre le blanc chaud et le blanc froid. Dans les salons, le côté chaleureux et confortable est souligné par des lampadaires et des lampes de la collection « Les Parisiennes » Édition Ozone et designés par RB-A.

Le mobilier est réalisé sur mesure pour ce projet. Régis Botta a designé de larges banquettes et une gamme d’assises.

Avec ce projet, la tour Emblem retrouve une nouvelle jeunesse. Elle entre par le biais d’ingéniosité et de luxe discret dans la contemporanéité.

Galerie d'images (20)
    Partagez cet article autour de vous
    Facebook
    Twitter / X
    LinkedIn
    Pinterest
    E-mail

    RB-A

    1, rue d’Hauteville

    75010 Paris

    Tél. : +33 (0) 1 71 24 86 64

    www.regisbotta.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 55
    Image

    Je Vœux…

    Commander

    À découvrir
    Image
    Talents

    Rencontre avec le roi de la nature : Christophe Gautrand

    Par Nat Lecuppre, le 10 octobre 2025
    Si on a tendance à l’oublier, notre survie dépend de la nature, qui tient donc une place primordiale dans notre existence. Les architectes la placent de plus en plus au cœur de leurs concepts. Elle est inévitablement la première source d’inspiration dans l’architecture. Pour mieux l’appréhender et la comprendre, nous avons rencontré Christophe Gautrand, créateur de paysages, acteur incontournable des espaces verts et surtout intarissable sur sa passion : la nature. Architecte-paysagiste et horticulteur de formation, il explore le monde végétal avec une approche scientifique et artistique. En 2012, il a créé son agence, Christophe Gautrand & Associés, avec Benjamin Deshoulières. Découvrons-le plus en détail avec un petit entretien. Nda : Parlez-nous de votre métier et de vos sources d’inspiration. Christophe Gautrand : Mes inspirations viennent des voyages, des textures et des rencontres. Parcourir des forêts, visiter des pépinières européennes m’a permis de développer un regard sensible sur les arbres : toucher une écorce, sentir l’humus, observer la lumière filtrer dans le feuillage… Ce sont des expériences sensorielles que je retranscris autant dans mes projets paysagers que dans mes peintures, photographies et installations. Les arbres sont pour moi des personnages, des témoins silencieux du temps. À travers la rugosité de leurs écorces, l’ancrage de leurs racines, j’entretiens un dialogue tactile avec eux. Je cherche à renouveler notre regard sur les arbres, trop souvent perçus comme de simples éléments du décor urbain, pour les révéler comme des êtres sensibles et intelligents. Les forêts primaires, avec leurs géants ancestraux, et les jardins sauvages, où la nature s’exprime librement, nourrissent particulièrement mon imaginaire. Dans mes projets, je tente de restituer cet équilibre subtil entre maîtrise humaine et spontanéité végétale. Nda : Quelle place tient l’art dans votre travail ? CG : L’art est une dimension essentielle de ma démarche. À travers des collaborations avec des marques ou des institutions, je peux explorer de nouveaux formats, ouvrir des dialogues entre le végétal et d’autres univers artistiques. Avec la Maison Ruinart, nous avons travaillé à révéler les paysages cachés de son site historique de Reims, entre histoire, géologie, vignes et installations artistiques. Pour Jacques Selosse, figure iconique du champagne, j’ai conçu un jardin comestible sensible où les plantes évoquent les touches colorées d’un tableau impressionniste, cueillies chaque matin par les chefs du domaine. Ce jardin cache des oyats (jarres en terre cuite souterraines) qui sont reliées à une source naturelle pour l’alimenter en eau. Ainsi, aucun arrosage supplémentaire n’est nécessaire. À l’Hôtel Mandarin Oriental Paris, j’ai eu carte blanche pour suspendre un platane de 15 mètres de long au-dessus d’un miroir d’eau, à l’aide de la technique du Shibari (art japonais du bondage). Cette œuvre éphémère invitait à repenser le rapport au corps végétal. En 2024, pour Ruinart, j’ai conçu une série de 24 magnums personnalisés par mes dessins, et réalisé des œuvres monumentales pour habiller leurs espaces d’exposition dans les foires d’art internationales. Je développe également une collaboration avec la designer Marine Peyre autour de créations végétales inédites… Un projet à suivre ! Nda : Racontez-nous quelques-uns de vos projets marquants. CG : Le jardin du Mandarin Oriental Paris est sans doute un projet fondateur. J’y ai conçu des terrasses luxuriantes, pensées comme des
    Image
    Architecture, l'esprit du lieu

    Novaxia a du… Flow

    Par Nat Lecuppre, le 26 mai 2025
    Novaxia, acteur du recyclage urbain, a pour cœur de métier de métamorphoser un bâtiment vide en logements, hôtels, résidences étudiantes, programmations mixtes… Le leader de l’ immobilier durable, a fait appel à l’agence Atelier Flow pour la réalisation de son nouveau siège social situé dans le 15e arrondissement de Paris. Station45. L’adresse du 45, rue Saint-Charles, est un lieu chargé d’histoire avec une architecture atypique. Dans les années 1950, ce fut un garage (Garage Monroy), qui devint dans les années 1970 une station-service et un concessionnaire Volvo-Fiat. En 1990, le site se transforme en data center avant de rester vacant jusqu’en 2022, où Novaxia décide d’en faire son siège social et le nomme Station45 en hommage à son histoire. Pour ses nouveaux locaux, Novaxia s’étend sur 2 000 m2 répartis sur 3 niveaux constituant le socle d’une tour d’habitation de 14 étages. Un bâtiment à l’architecture singulière. Le défi pour Atelier Flow était de transformer les lieux en un espace de travail adapté aux nouveaux modes de vie et de les rendre conviviaux et harmonieux. Les demandes de leur client étaient d’imaginer un lieu unique avec des espaces identitaires en phase avec la culture d’entreprise et ses valeurs. Il fallait concevoir un lieu ouvert au public au rez-de-chaussée pour inventer un écosystème. Au vu de la configuration atypique sur plusieurs niveaux et des demi-niveaux issus du parking, les architectes ont dû jouer d’ingéniosité et de savoir-faire. Atelier Flow a mis l’accent sur la fluidité des circulations, travaillé le zoning et façonné une identité forte à Novaxia en conjuguant de l’existant récupéré et du sur-mesure. Ainsi les valeurs de l’entreprise seraient mises en exergue. Les enjeux. Il s’agissait de concevoir la plus belle vitrine du savoir-faire de leur client, valoriser ce patrimoine immobilier avec des notes d’engagements de recyclage urbain, ADN de Novaxia. Atelier Flow a collaboré avec l’agence Renaissance pour la restructuration lourde du bâtiment. Ainsi le lieu a pu être conçu à quatre mains en amont afin qu’il devienne un havre de paix où il fait bon vivre et travailler. Un accent est mis sur les flux, les interconnexions intérieur-extérieur et la luminosité. Il fallait amener de la lumière au centre des plateaux de 45 m de profondeur. Un immense escalier créé sur mesure mène à la place centrale du premier étage. Cette place centrale sous verrière est le cœur du bâtiment. Elle donne accès aux gradins et sert de hub pour accéder aux différents espaces de l’immeuble. Un patio paysagé donne, quant à lui, accès aux salles de réunion du rez-de-chaussée et à la terrasse par un escalier extérieur. Un espace hybride et ouvert sur la ville. Le site est un lieu d’expérimentation qui intensifie les usages. Novaxia souhaitait avec celui-ci répondre aux manquements actuels, à savoir encourager le partage, la solidarité, réduire les bureaux vacants et réponde aux enjeux de sobriété foncière. Au rez-de-chaussée, un tiers lieu de 300 m2 est mis à disposition à des associations et acteurs d’économie solidaire. En connexion avec le tiers lieu, la place du village est un lieu hybride et modulable, éclairée par un vaste puits de lumière, qui accueille
    Image
    Architecture, l'esprit du lieu

    Ça « shake » pas mal à Lille !

    Par Nat Lecuppre, le 11 mars 2025
    L’offre hôtelière se développe énormément à Lille. Dernièrement, un projet hybride d’envergure appelé Shake et signé de l’architecte Philippe Chiambaretta a vu le jour. ShAKe est un écosystème réparti sur 33 500 m2. Il comprend des immeubles de bureaux, des espaces verts, de coworking, des commerces, une salle de sport, une crèche, des restaurants, un rooftop, mais également une offre hôtelière avec Edgar Suites. Ce projet est adapté à la vie urbaine actuelle et aux nouveaux modes de travail. Edgar Suites est exploitant d’appart’hôtels haut de gamme. Mais en 2016, lors de sa création, c’est avant tout une histoire de trois amis, Xavier, Grégoire et Maxime. Ces derniers décident de réinventer l’offre de l’appart’hôtel vieillissante. Leur concept est de proposer des lieux urbains, engagés, conviviaux tout en favorisant le développement local. En juillet, Edgar Suites a ouvert sa deuxième résidence à Lille. C’est au sein du quartier d’Euralille, dans l’ancien hôtel Faidherbe qu’elle se situe. Installée au quatrième étage du bâtiment, la résidence bénéficie de la mutualisation des espaces et des services. Edgar Suites dispose d’appartements de 30 à 75 m2 équivalant à 21 chambres d’hôtel. La décoration intérieure des appartements est signée du co-fondateur et directeur artistique d’Edgar Suites, Maxime Benoît. Son choix décoratif est urbain, chaleureux et coloré. Il souhaitait retranscrire dans chaque détail les courbes et la dynamique du bâtiment. Des éléments comme les têtes de lits sont réalisés sur mesure et rappellent la forme arrondie du site. Des banquettes et des tables basses conçues par Ligne Roset complètent le décor. Les appartements sont peints par l’artiste Flavien de Marigny, qui a choisi une palette lumineuse et colorée composée de nuances d’orange et de jaune pour animer les espaces. L’atmosphère est lumineuse et conviviale. La façade entièrement vitrée laisse entrer la lumière naturelle qui renforce le bien-être des résidents. Le site est labellisé BREEAM Excellent et Label Effinergie+. Lille peut se réjouir d’une telle opportunité hôtelière, car elle est à l’image des attentes d’aujourd’hui et n’a pas fini de se développer.

    Laisser un commentaire

    16 + 2 =