Urbanisme

Les Genettes, extension éclairée

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Par Anne-Marie Fèvre, le 27 novembre 2023.
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© Java Architecture.

Dans une clairière percheronne, l’agence Java a agrandi un pavillon 70, en jouant avec une ossature bois et d’autres subtilités. Le voici transformé en séduisante longère contemporaine, ouverte sur le paysage.

Il était une fois dans le pays de l’Aigle, à la limite nord du Perche, une prairie entourée de forêts, un ruisseau, et le pavillon 70 d’un papy bricolo. À sa mort, sa petite-fille souhaite garder cette maison, riche de ses souvenirs d’enfance. Le site est enchanteur comme dans un conte, proche du village des Genettes où ont fleuri nombre de légendes. Mais cette petite demeure n’a guère de qualité architecturale. Que faire ? La détruire, pour reconstruire ? Les nouveaux propriétaires, un couple avec trois enfants, rêvent d’une bâtisse plus vaste, mieux isolée, plus complice du paysage, lumineuse et surtout très accueillante pour les invités.

C’est la demande qui a été exprimée à l’agence Java Architecture, créée en 2014, regroupant Florian Levy, Alma Bali, et Laurent Sanz. « Cette commande altruiste, se réjouit Florian Lévy, qui privilégie des espaces communs, pour transmettre une histoire familiale, nous a intéressés. La démolition n’était pas nécessaire, nuisible même d’un point de vue écologique. Le bâtiment était sain et solide pour supporter une extension, vivre une seconde vie ». Pour satisfaire les attentes de ces clients, il fallait donc ajouter des chambres, créer un plus grand salon, des espaces extérieurs et faire entrer la lumière. « Nous avons démoli la serre, poursuit Florian Lévy, détruit le toit du garage inutilisable mais gardé l’escalier extérieur. Et nous avons recouvert le bâtiment d’une ossature en bois qui en relie les différentes parties ».

© Java Architecture.

À l’ouest, le séjour trop étroit est élargi grâce à une extension dont la nouvelle façade en verre et bois laisse entrer le paysage. Cet agrandissement a permis de créer la chambre des parents au premier étage.

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    Java Architectures

    79, rue de Ménilmontant

    75020 Paris

    Tél. : + 33 (0)9 83 01 05 20

    javarchitecture.fr

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 53
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Est-éthique du réemploi

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    Depuis vingt-cinq ans, Thierry Grundman parcourt l’Inde et l’Asie du Sud-Est afin de sourcer ces objets du quotidien – façonnés par la main de l’homme il y a des décennies, voire des siècles – conjuguant chacun l’utile et le beau. Acheté en 2004, le Domaine de Quincampoix héberge Atmosphère d’Ailleurs, sa société d’import-export d’antiquités du monde. Les beaux volumes rénovés de cet ancien relais de chasse XVIIe de la vallée de Chevreuse se prêtent à merveille pour restituer l’esprit Wabi-Sabi de cette collecte sans cesse renouvelée de pièces architecturales ou vernaculaires dont les « matières ont des rides de voyage, de nature, de lumière… de vie ». “Sauvegarder” le patrimoine ethnoculturel De son premier voyage en Inde en 1998, Thierry Grundman rapporte du Kerala un container de mobilier colonial en bois de rose et en teck et un second du Rajasthan rempli de coffres, portes, colonnes et autres éléments d’architecture issus de démolitions, alors voués au feu, la faute à la pénurie de bois et à l’inexistence d’un marché. Les acheteurs français sont par contre au rendez-vous à son retour. Il prend ainsi conscience que sa prospection – bien loin d’un quelconque pillage – permet de pérenniser des savoir-faire en voie de perdition, de prolonger leur intemporalité tout en « comblant notre désir d’ailleurs et d’émotions ». Il découvre, en effet, la beauté de l’imperfection qui peut émaner simultanément de la simplicité d’une forme modeste (Wabi) et de son usure naturelle (Sabi). Ainsi s’intéresse-t-il « aussi bien » à des plats indiens en pierre, à des tables basses en bois brulés d’Indonésie, à des céramiques thaïlandaises, à des gourdes de Mongolie, à des pièces d’archéologie sous-marine. Ses clients architectes, architectes d’intérieur, décorateurs, hôteliers et restaurateurs viennent ainsi y chercher un indispensable supplément d’âme à donner à leur projet. Aux côtés de terres cuites primitives, de mobilier en provenance des campagnes du Shanxi, d’éléments décoratifs d’un palais de maharadja ou de porcelaines de la dynastie Ming, ils peuvent aussi y découvrir des parquets massifs en bois de fer recyclant d’anciens quais maritimes ainsi que des pièces créées à partir de bois séculaires et précieux, parfois brulés, à commencer par l’orme désormais quasiment introuvable en France à cause d’un champignon. Au-delà d’un showroom. Lieu de vie et de partage, le Domaine de Quincampoix offre également 620 m2 de salles de réception pouvant être privatisées pour des séminaires et événements d’entreprises ou des mariages. Cinq chambres doubles (bien sûr meublées dans l’esprit du lieu) permettaient d’héberger invités et mariés. Depuis peu, Au bout du Verger – un gîte singulier situé juste en face du domaine – propose un espace de co-working, une cuisine partagée, une salle de jeux et sept chambres afin d’expérimenter la philosophie du Wabi-Sabi. « Ici, c’est autre chose que loin, c’est ailleurs. » 1 Jean Giono – L’iris de Suse
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Quai 108, brasserie au style industriel chic

    Par Nat Lecuppre, le 27 février 2025
    L’agence d’architecture Outsign a créé l’architecture d’intérieur et la nouvelle identité du restaurant de l’hôtel Hilton Paris Opéra, Quai 108. Situé au 108, rue Saint-Lazare à Paris (8e) dans un bâtiment historique, la superficie du restaurant est de 150 m2. Outsign a souhaité donner aux lieux une ambiance raffinée de brasserie parisienne dans une architecture de style industriel chic des gares du XIXe siècle. Les architectes jouent avec les contrastes bruts-raffinés. Les corniches en stuc haussmanniennes se marient aux murs en pierre de l’époque industrielle. Les matériaux retenus marquent la modernité et la sophistication. Ils sont nobles et riches. Le bois (parquet en chêne, tables en noyer…) et les tonalités chaudes renforcent les côtés convivial et chaleureux qui définissent les brasseries de la capitale. Les matériaux soulignent l’atmosphère élégante, durable, contemporaine des espaces. Ils permettent de revisiter un lieu historique avec contemporanéité. On trouve un parquet bâton rompu massif chêne foncé, des mosaïques hexagonales, de la brique rouge (Brikelia), du béton ciré, des peintures (brun de Mars, vert d’Égypte, noir antique), du papier peint vintage, des zelliges (vert et rouge), des moulures (faux plafonds et murs), du laiton, de l’acier inoxydable, du cuir (couleur cognac), du velours (Verpan), du stratifié bois (coloris noyer tabac), des miroirs (effet vieilli / antiques) et de la végétation. Les lieux sont intimistes et intemporels. Des touches modernes sont apportées avec par exemple un lustre signé 101 Copenhagen. Les couleurs retenues sont terracotta, orange, bleu… Elles se marient avec les matières naturelles et le décor. Pour ce projet, une partie du mobilier a été realisé sur mesure par l’Atelier Tachas (banquettes, bar, étagères, miroirs, dessertes, jardinières…). Au restaurant, le chef Mathieu Afonso propose une carte de street food revisitée. Elle appuie le côté singulier du Quai 108. Une fresque sur le mur du bar signée de l’artiste Claire Dognin rappelle la belle époque des gares et le charme des malles d’antan. C’est aussi un clin d’œil aux grandes destinations au départ de la gare Saint-Lazare, qui se trouve à proximité du Quai 108. Imaginant toujours un projet dans ses moindres détails, Outsign a réalisé la nouvelle identité du Quai 108. Le travail de typographie est souple mariant pleins et déliés dans un esprit Art déco. Avec ce projet, l’agence a su revisiter l’histoire du lieu et son côté parisien tout en les ­préservant. 

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