Architecture, l'esprit du lieu

Luxe et modernité pour Legacy Store

Par Sipane Hoh, le 14 février 2025.
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À Paris, au cœur du triangle d’or, se trouve la nouvelle adresse de Legacy Store. L’écrin, habilement conçu par l’agence d’architecture intérieure Atelier HA reprend les codes du marble design et se démarque par ses traits élégants.

C’est une nouvelle adresse parisienne située au 19, avenue Georges-V, Legacy Store propose une immersion dans l’univers de création contemporaine. Réparti sur deux étages, le concept fondé par le groupe Bow et piloté par Sébastien Chapelle présente une sélection diversifiée allant de l’horlogerie à la joaillerie, en passant par la tech et l’art de vivre. Dans ce magasin très caractéristique, le visiteur découvre des objets allant de quelques euros jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros pour les pièces les plus exceptionnelles. Mais l’offre ne s’arrête pas à la vente, le lieu comprend également un département dédié aux parfums de créateurs ainsi qu’une galerie pour accueillir divers événements. L’agence d’architecture d’intérieure Atelier HA, fondée par Adèle Nourry et Hugo Vince, mandatée pour mener à bien le projet, a proposé un agencement qui croise les matériaux nobles, le design raffiné et le mobilier sur mesure. Il en résulte un espace remarquable qui puise ses principes dans le « marble design » et entame un dialogue constant avec les produits exposés. Les architectes d’intérieur, reconnus pour plusieurs réalisations dont l’emblématique restaurant Mistinguett et ses couleurs chatoyantes, optent ici pour un univers particulier qui favorise une expérience immersive à chaque parcours client. Le duo qui s’est rencontré à l’École Camondo prouve une fois de plus sa grande sensibilité aux détails et sa maîtrise dans l’aménagement de l’espace. Et Legacy Store en est la preuve !

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    Legacy Store

    19, avenue George-V

    75008 Paris

    Tél. : +33 (0)1 49 53 99 29

    www.store-legacy.com

    Atelier HA

    116, rue Legendre

    75017 Paris

    atelierha.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 59
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    SAX, l’écrin du Lifestyle 7e

    Par Nat Lecuppre, le 26 septembre 2025
    En avril, après plusieurs années d’attente, le tout-Paris a pu assister, lors d’une soirée de festivités dans la continuité de celles des JO, à l’inauguration du SAX Hôtel. Avec cet établissement, après Soho House et Iconic à Nice, la Compagnie de Phalsbourg poursuit son développement dans l’hôtellerie luxury lifestyle. L’hôtel SAX Paris. Situé au 55, avenue de Saxe (Paris 7e), ce 5 étoiles est indéniablement d’ores et déjà parmi les dix lieux à voir et à vivre à Paris. Il est exploité sous la marque LXR Hotels & Resorts de la collection luxury et lifestyle du groupe Hilton. C’est sa première implantation en Europe. Le SAX reprend les valeurs chères à la Compagnie de Phalsbourg en alliant ses codes du luxe et sa vision plus lifestyle de l’hospitalité de très haute qualité. Avec son offre premium d’hébergement, de restauration, de fitness, spa et soins, il signe le renouveau de l’arrondissement chic et parisien. Un patrimoine chargé d’histoire. À proximité de la Dame de Fer, des invalides, de la Seine… le SAX est idéalement situé. Avant les travaux et depuis près d’un siècle, l’adresse emblématique du 55 avenue de Saxe était celle du central téléphonique Ségur, où des standardistes appelées les « demoiselles du téléphone » opéraient. Dès l’extérieur, l’établissement est ancré dans son identité et l’histoire de notre pays. L’immeuble en pierre de taille et briques rouges de 1899 a une architecture marquée. Sa façade néo-gothique avec ses frontons, trumeaux et bas-reliefs est habillée de cariatides au milieu d’arcades voûtées, de têtes de lion et du monogramme républicain. La Compagnie de Phalsbourg a su, avec des artistes, des designers, des décorateurs et ses équipes pluridisciplinaires, sous la direction artistique de Karine Journo du Studio de Compagnie de Phalsbourg, concevoir un véritable joyau dans un écrin au luxe discret. Visitons les lieux sans plus attendre ! Place aux artistes et décorateurs. Dans la vie, Philippe et Karine Journo soutiennent l’art. Rien de surprenant de découvrir des pièces d’artistes dans chaque recoin de l’établissement. En entrant dans l’hôtel et en traversant le hall, les hôtes sont happés par un jardin qui les transporte loin du bruit citadin. Une majestueuse œuvre sculpturale en cristal Lalique, Rockstone, signée Arik Levy et de son studio Art & Design Studio, les accueille, inspirée de la forme organique des rochers. Elle apporte une touche design au lieu inspiré des jardins à la française et créé par Claudia Ravnbo, directrice artistique de la Maison Ladurée et fondatrice du Studio Ravn. Claudia Ravnbo a créé les paysages du jardin qui invite les clients à une pause déjeuner ou à prendre un verre. L’ambiance chic est un clin d’œil à la Riviera. Les lieux sont dotés d’un bassin chauffé à 29° et d’un jacuzzi. Un véritable havre de paix. L’artiste de street art STO a eu pour mission de créer l’atmosphère du restaurant Le SAX, situé au rez-de-chaussée. STO rend hommage à l’histoire et reprend dans son œuvre l’emblème national ornant la façade. Il conçoit l’habillage du plafond avec une fresque La Liberté ainsi que la customisation des fauteuils. Pièce maîtresse des lieux. Effet wouah avec l’Iconic Galerie qui se situe à gauche
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Et si on passait une nuit dans une Ancienne prison ?

    Par Sipane Hoh, le 21 mars 2025
    Métamorphoser une prison en hôtel ? L’idée est surprenante mais la réalité est tout autre. Désaffectée depuis 2009, l’ancienne geôle de Béziers s’est transformée grâce à l’équipe Mando Hospitality et l’agence A+Architecture. La mémoire du bâtiment est conservée et l’ensemble est devenu un espace multifonctionnel. L’Hôtel La Prison a ainsi vu le jour. C’est une première française, ça se passe dans le sud de la France : à Béziers, une ancienne prison devient un établissement hôtelier. Les exemples dans le monde ne sont pas nombreux, mais l’idée avait déjà séduit d’autres localités comme Boston et son The Liberty Hotel, Oxford et l’Hotel Malmaison, Helsinki et l’Hotel Katajanokka, ou encore Berlin et le fameux Wilmina Hotel. À chacun son histoire, sa situation dans la ville mais aussi son devenir. En France, c’est à Béziers que la nouveauté a fait son chemin. Il s’agit de la réhabilitation et la transformation de l’ancienne maison d’arrêt, surnommée « Le Château », qui a fonctionné de 1867 à 2009. La prison d’autrefois surplombait un environnement exceptionnel, désormais perceptible grâce à de nouvelles percées et une agréable promenade. Idéalement situé en plein centre-ville, sur le parvis de la cathédrale Saint-Nazaire, l’ensemble est proche du cloître et du jardin des Évêques qui peuvent être mis à disposition pour divers évènements privés. Cet exploit est dû au groupe Mando Hospitality, spécialisé dans la transformation de bâtiments en lieux de vie uniques où le lien social est essentiel, qui a relevé pour la première fois le défi de la reconversion d’un bâtiment historique. L’Hôtel La Prison raconte une épopée et revalorise le patrimoine architectural sans oublier d’offrir une expérience de séjour inhabituelle aux visiteurs. Menée avec la plus grande précaution, la réhabilitation conserve l’authenticité du bâti, agrémentant le lieu de divers éléments afin d’assurer le confort et le bien-être des usagers. « Quand nous avons visité les lieux, il n’y avait rien, à part un seul livre qui trainait, il y avait une bibliothèque crayonnée au mur avec des titres extrêmement drôles dessinée certainement par un détenu. Malheureusement, nous n’avons pas pu la garder car elle était sur des murs en parpaings », raconte Philippe Bonon, architecte fondateur de l’agence A+Architecture.   Des chambres… Dans une pareille rénovation on peut toujours se poser une importante question : Faut-il gommer le passé carcéral du lieu ou bien rappeler l’origine de l’établissement tout en le dotant d’une nouvelle vie. A+Architecture a choisi la deuxième solution. Dès l’entrée, le ton est donné, les visiteurs sont introduits dans un univers atypique à la sobriété monacale rehaussé par quelques touches d’originalité. L’atrium et les passerelles métalliques reliant les cellules ont été conservées tout comme les voûtes néo-romanes. Divers espaces communs mais aussi le hall d’entrée et le bar ont été aménagés de façon à garder l’esprit ancestral, tandis que la disposition des cellules a été remaniée dans le but de les transformer en chambres de différentes tailles. Les cinquante unités sont équipées méticuleusement. Tandis que toutes les trois cellules, deux chambres ont été formées, la cellule du centre est divisée en deux pour offrir à chacune une grande salle d’eau. Les anciennes portes
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    Un spa pour devenir enfin palace ?

    Par Lionel Blaisse, le 18 novembre 2024
    N Le Spa conçu par ­Jean-Philippe Nuel pour Le Negresco va-t-il permettre au plus mythique cinq étoiles de la promenade des Anglais de rejoindre le club très select des palaces français ? Rien à voir avec les univers stéréotypés de ses confrères s’inspirant des bains de la Rome antique, des hammams du monde arabo-musulman ou des onsens nippons. Vous n’y entendrez pas davantage de flutes des Andes ni de sitars des Indes. Le Spa N s’est voulu tout aussi unique que le grand hôtel plus que centenaire qui l’accueille, joyeux mélange d’époques et de styles célébrant l’art de vivre à la française. Monstre sacré ou enfant terrible ? Commandité par Henri Negrescu – maître d’hôtel d’origine roumaine – et financé par un magnat français de l’automobile et de l’aviation, Le Negresco a été dessiné par Edouard-Jean Niermans, architecte du Moulin Rouge et du Casino de Paris ayant surtout rénové l’Hôtel du Palais à Biarritz et l’Hôtel de Paris à Monte-Carlo. De style plutôt néo-classique, ses toitures « rose Nina Ricci et Pierre Balmain » font alors sensation tout comme sa verrière éclairant le grand hall central appelé le Salon Royal. Il offre en revanche tout le confort de l’époque. Royalement inauguré le 8 juillet 1913, il devient hôpital militaire dix-huit mois plus tard pour soigner les blessés de la Grande Guerre. Quasiment ruiné à l’armistice, son propriétaire meurt en 1920 d’un cancer. Revendu à plusieurs reprises, le palace dépérit inexorablement jusqu’à son rachat en 1957 par Jean-Baptiste Mesnage – charcutier breton ayant fait fortune dans l’immobilier avec sa femme, alors en fauteuil roulant. Il en confie la gestion à sa fille Jeanne et son époux, Paul Augier, grand avocat et homme politique niçois. Contrairement à bon nombre d’hôtels niçois alors morcelés en appartements, Le Negresco choisit de s’embellir, Jeanne Augier l’enrichissant d’antiquités, de tableaux de maîtres et de sculptures parfois monumentales, d’œuvres d’art contemporain mais aussi de commandes spécifiques tels les sept tapis de Raymond Moretti qui côtoient dans le Salon Royal la Nana Jaune de Niki de Saint Phalle ou encore la moquette d’Yvaral. Le clou de cette collection de 6 000 pièces – couvrant cinq siècles d’histoire de l’art et généreusement dispersées dans le lobby, les salons et restaurants, les circulations, les 96 chambres et 21 suites – est sans nul doute l’emblématique portrait sur pied de Louis XIV peint par le peintre de cour Hyacinthe Rigaud dont les deux autres exemplaires sont exposés… à Versailles et au Louvre ! « Vous y vivrez l’accueil d’une très grande maison, expression d’un art de vivre à la française fait pour vous surprendre et vous ravir », aimait à dire la Dame du Negresco. Elle va le diriger jusqu’en 2013 après avoir mené deux ans durant une importante rénovation en vue de son centenaire. Après avoir été placé sous administration judiciaire dans un souci de protection de sa propriétaire, l’établissement est revenu, à son décès en 2019, au fonds de dotation Mesnage-Augier-Negresco qu’elle avait créé à cet effet dès 2009, appelé à devenir une fondation. Le 1er mars 2001, l’hôtel obtient le label Patrimoine du XXe siècle. Ses façades, ses toitures et son Salon Royal

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