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Mixité joyeuse à Gentilly

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Par Sipane Hoh, le 1 juillet 2024.
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© Charly Broyez

À Gentilly, l’agence d’architecture ALTA Architectes-Urbanistes (Le Trionnaire- Le Chapelain) vient de terminer la réalisation d’un projet mixte qui se distingue par ses intérieurs confortables et ses façades mordorées. Un ensemble où cohabitent avec tact des bureaux et des logements, et qui se soucie des gens qui y vivent et y travaillent.

Situé dans le quartier de la Reine-Blanche, à l’extrémité est de la ville de Gentilly et faisant face à un arrêt de métro de la ligne 14 prochainement en service (gare du Grand Paris par l’architecte Edouard François), la parcelle est censée abriter 61 logements collectifs ainsi que des bureaux.

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    ALTA Architectes-Urbanistes

    Le Trionnaire-Le Chapelain

    22, avenue Henri-Fréville

    35200 Rennes

    Tél : +33 (0)2 99 26 33 26

    www.a-lta.fr

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 55
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Son Blanc, entre poésie et écologie

    Par Sipane Hoh, le 19 février 2024
    C’est dans un petit bout de paradis, sur une parcelle préservée située à Minorque que l’agence d’architecture parisienne Atelier du Pont (Anne-Cécile Comar & Philippe Croisier) a été mandatée pour mener à bien le projet. Il s’agit de la reconversion d’une ancienne ferme en un hôtel accueillant les amoureux de la vie authentique. Une réalisation sensible, recherchée et esthétique. L’Atelier du Pont, habitué à créer des lieux uniques à l’architecture remarquable, vient de terminer, en collaboration avec l’agence d’architecture Aru Arquitectura, la réalisation d’un hôtel qui croise en un seul lieu durabilité, matériaux naturels et de nobles textures. Baptisée Son Blanc, la demeure qui était auparavant une ferme traditionnelle vient d’être rénovée dans les règles de l’art et avec la plus grande délicatesse. Il en résulte un lieu où le visiteur entame une expérience immersive singulière dont il se rappellera très longtemps. C’est une plongée dans la ruralité, la renaissance d’un établissement de quatorze chambres, situé sur un domaine de 130 hectares, élaboré dans le respect des traditions locales avec une exploitation agricole nouvelle génération, qui peut s’apparenter en un véritable exemple de luxe vertueux. Un tel lieu a demandé, selon Atelier du Pont, une architecture délicate, capable de lier le savoir-faire local à l’exigence formelle et environnementale. La réhabilitation a commencé par la finca, le corps de ferme principal, malmené à travers les âges, délabré et en état de ruine. L’attention des architectes est portée sur la préservation de la structure originelle qu’il fallait, selon ces derniers, révéler, car elle comportait plusieurs éléments remarquables de l’architecture locale classique, comme les voutes et les arches. De même, les quelques trésors cachés découverts, comme le jardin paysager, les authentiques plafonds voûtés et les carreaux artisanaux cubains, ont été combinés avec une palette de couleurs douces. Simplicité, ingéniosité et durabilité Une certaine générosité se dégage du volume de la boyera, dans lequel s’illustre à merveille l’identité de Son Blanc, c’est un ensemble harmonieux où les poutres s’entrelacent dans la nouvelle charpente à l’allure graphique. À l’intérieur, plusieurs traits fluides et des cloisonnements courbes délimitent les divers espaces. Certaines touches contemporaines se croisent à l’existant pour entamer un dialogue des plus subtils. Donnons l’exemple de l’escalier principal qui dessert les chambres, dont la rampe organique toute en pierre est le fruit d’une collaboration étroite et réussie entre l’ingéniosité des maçons minorquins et les architectes. De même, tous les aménagements, la décoration, le mobilier ainsi que les différents accessoires sont conçus sur mesure jusque dans les moindres détails et sont principalement réalisés en collaboration avec des artisans locaux. La nature de l’île a inspiré le projet. Nous nous trouvons en présence d’intérieurs aux teintes claires où les matériaux sont laissés majoritairement bruts, en cohérence avec les couleurs voisines. La pierre de Marès découpée à même le sol, extraite des carrières voisines, le bois d’olivier sauvage et l’argile sont ainsi les principaux matériaux locaux utilisés et travaillés sur place, ils marquent chacune des quatorze chambres de Son Blanc. Soulignons par ailleurs que le textile occupe un rôle
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    Urbanisme

    De Tours à Saint-Paterne, la Belle Équipe

    Par Anne-Marie Fèvre, le 8 novembre 2023
    Une résidence étudiante tourangelle est aménagée avec du mobilier recyclé dans les villages du Pays de Racan. Une manière collective et réjouissante de récréer du beau à partir de délaissés. Comment s’est inventé le projet Habiter Surcyclé qui relie la ville de Tours et des villages alentour du pays de Racan (Indre-et-Loire) ? Tout s’est cristallisé à Tours, berceau du compagnonnage. En 2021, se projette la transformation de la Poste Grammont – de style années cinquante, désaffectée depuis dix ans – en résidence étudiante de 21 logements. C’est une habitation « inclusive » qui comprendra aussi des logements pour 6 autistes, accompagnés par l’association ALVA. Il y aura deux entrées séparées, des espaces communs de vie et de travail partagés pour les étudiants, une laverie, un local vélo, un jardin, un parking. Cette réhabilitation (le budget avoisine les 3,5 millions d’euros) aimerait réanimer, telle un signal, un quartier plutôt délaissé. Livraison prévue en juillet et septembre 2023. L’opération est menée par le promoteur social Ligeris dirigé par Pierre Rochery, la maîtrise d’ouvrage est assurée par la mairie de Tours, la maîtrise d’œuvre est revenue après concours à l’agence tourangelle Architectes RVL. Tout le monde est d’accord pour valoriser ce beau vestige des années cinquante. « On ne voulait pas y créer du standard, explique l’architecte Jean-Charles Liddell (RVL), mais plutôt de l’hybride. En gardant des éléments du passé comme le bandeau des trois baies dans l’angle, les ferronneries, les verreries, les couleurs, en mettant en valeur la cage d’escalier existante. En les mariant avec des signes plus contemporains : une coursive, une petite maison sur le toit, des matériaux comme l’inox, une touche de bleu dans le hall ». 1,7 million de tonnes de mobilier sont jetées en France tous les ans. Le bois a pris 30 % en un an. Ne pas récupérer des pièces destinées à la destruction serait impensable Régine Charvet-Pello Mais une question s’est posée : comment meubler les logements dans le même esprit ? Avec de l’équipement générique sans âme ? Et si on utilisait des meubles de récupération ? Cette démarche est portée par l’élue verte Marie Quinton, le promoteur et l’architecte. La designeuse Régine Charvet-Pello (RCP Design Global) est très vite ralliée à la cause, elle qui a déjà assuré le design des tramways de Tours. En plus, elle a de l’expérience en matière de réemploi. L’association Valesens, Innovation, design, sensoriel qu’elle anime a organisé une résidence d’un jeune designer dans la recyclerie de Saint-Antoine-du-Rocher, gérée par TRI 37, dans la communauté de communes de Gatine Racan. Naît Habiter surcyclé, une collection de mobilier re-designé avec le personnel en réinsertion. Ils forment La Belle Équipe, leurs réalisations sont exposées et séduisent. Pour la résidence étudiante, il est donc décidé de créer de la même manière 200 meubles de récupération. Régine Charvet-Pello entend « innover, proposer une autre manière d’habiter moins standardisée aux étudiants, avec des meubles au style unique mais tous différents ». Elle ajoute : « 1,7 million de tonnes de mobilier sont jetées en France tous les ans. Le bois a pris 30 % en un an. Ne pas récupérer
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    Architecture un lieu

    Le chemin de l’Atelier Compostelle avec LHH

    Par Nat Lecuppre, le 16 mai 2025
    La société LHH a pour cœur de métier d’accompagner ses clients pour le recrutement de talents performants. Afin de mener à bien toutes ses missions de recherche de postes de direction à pourvoir, il fallait que ses nouveaux bureaux incarnent l’ADN du groupe. Cette filiale du groupe Adecco a fait appel à l’Atelier Compostelle, agence d’architecture d’intérieur fondée en 2014 par Amandine Maroteaux, qui a eu en charge la réhabilitation d’espaces qu’elle avait aménagés pour un précédent locataire cinq ans auparavant. LHH décide de s’installer dans un bâtiment historique au 41, avenue de la Liberté, à Luxembourg. La configuration est atypique en angle, sur deux rues, avec une façade arrière en demi-cercle intégralement vitrée. Ils devaient être pensés pour recevoir des clients, les candidats, les collaborateurs et le conseil d’administration. Cette typologie d’usage implique d’assurer une très forte confidentialité. De plus, ils devaient permettre de regrouper trois entités du groupe sur un seul site. Et bien sûr, les usages et l’esthétique se devaient de correspondre aux standards des agencements des entreprises qui confient leur recrutements et services à LHH. Les 750 m2 se répartissent sur deux plateaux sur un même niveau mais bénéficiant de la configuration d’un immeuble en angle. Cela entraîne par conséquent la création de plusieurs demi-niveaux d’usages sur un même plan. Le plateau est scindé en deux parties connectées par la cafétéria et un espace bibliothèque & accueil. Les bureaux et les espaces de travail sont implantés côté rue. Au fond, à l’arrière du bâtiment, se trouvent les lieux dédiés aux clients. Dans son concept, l’Atelier Compostelle reprend des matières et des couleurs qui s’inspirent de la charte du groupe. On les retrouve tout au long des aménagements intérieurs. Ils mettent en valeur les éléments architecturaux des lieux de cette adresse du XIXe siècle. Les nouveaux bureaux de LHH sont élégants, esthétiques et sobres. Le chêne naturel se conjugue avec le violet « graine de capucine » qui se décline dans la collection créée par Amandine Maroteaux pour l’éditeur de peinture français Perrot & Cie. En plus des coloris, une certaine intimité et une ambiance chaleureuse sont renforcées par la mise en place de velours, de décors graphiques, ou encore de très nombreux « espaces dans l’espace ». L’atelier a collaboré avec le fabricant et agenceur Bureau Moderne pour personnaliser des assises et tables. Ces dernières favorisent les conversations privilégiées confidentielles. Une attention particulière est portée à l’acoustique pour les bureaux cloisonnés. Ainsi la confidentialité est assurée pour le recrutement de dirigeants. On trouve beaucoup de salles de réunion, un lieu dédié aux candidats constitués de petits espaces pour 2 à 6 personnes, une board room et une cafétéria. Les espaces ouverts sont segmentés par des petites bibliothèques ou des claustras, laissant ainsi la lumière naturelle prendre place. Les nouveaux bureaux conçus par l’Atelier Compostelle répondent aux attentes de LHH. Ils viennent compléter la liste des beaux projets de l’architecte, spécialisée dans les réhabilitations résidentielles, tertiaires, retail et hôtelières haut de gamme, où s’expérimentent grâce au design de nouveaux modes de vie et de nouvelles histoires d’intérieur.

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