Architecture, l'esprit du lieu

Morning, un acteur très engagé

Par Nat Lecuppre, le 2 septembre 2025.
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© Benoît Drouet

Morning, le spécialiste des espaces de travail, de l’aménagement et de l’événementiel d’entreprise, a transformé son espace Morning Sentier pour accueillir la Climate House, la maison dédiée à la transition écologique et sociale.

Morning propose des espaces de travail, des aménagements clef en main et du mobilier sur mesure tout en organisant des événements pour les sociétés qui le désirent. Clément Alteresco, fondateur de Morning, porte un engagement fort pour la préservation de la planète. Avec le concept de la Climate House, dont Clément Alteresco est co-fondateur, son positionnement et ses valeurs d’écoresponsabilité sont repris. La Climate House est pensée pour développer la transition écologique et sociale.

Pour servir d’espace témoin, les bureaux situés au 39, rue du Caire, à Paris (2e arrondissement), sont choisis. Les 2 000 m2 de bureaux se répartissent sur 8 niveaux. Ils sont composés d’une terrasse en rez-de-chaussée, d’un balcon au R+4, de 15 salles de réunion et de 16 phone-boxes.

Morning Sentier, un centre de ralliement.

Le concept favorise les synergies et l’émergence d’une communauté en faveur de la transition. Au rez-de-chaussée, on trouve une entrée, un espace salon, une cuisine et un jardin d’hiver. Les lieux sont modulables pour changer selon les besoins et accueillir des visiteurs de passage. Les rencontres y sont privilégiées. Des événements peuvent y être organisés. Aux étages supérieurs, les espaces de travail sont de grands plateaux ouverts meublés de grandes tables de travail. Quelques espaces plus intimistes sont mis à disposition. Tous les travaux ont été effectués par les équipes Morning. Son équipe de design & build compte 80 personnes (architectes d’intérieur, designers, ébénistes, responsables techniques…).

Priorité à l’écologie.

Le concept donne la primeur au réemploi, à la seconde main et aux matériaux responsables. Les espaces conçus sont sobres. Une grande partie des meubles de la gamme Morning sur les lieux sont réutilisés : les bureaux, casiers, tables-tréteaux, tables communes… Le mobilier complémentaire est issu d’une seconde vie ou sont fabriqués par des sociétés françaises responsables.

Beaucoup d’innovations prennent place avec les mobiliers et les matériaux retenus. On trouve par exemple des tabourets réalisés avec de la levure de bière et des luminaires issus de flotteurs de pêche recyclés. Les papiers peints sont réemployés ou écoresponsables. La signalétique a été réalisée à partir de marc de café. Quant au comptoir d’accueil, il est retravaillé par les ébénistes et designers de Morning avec un matériau à base de sédiments marins. La réduction d’énergie est prise en compte. L’électricité verte alimente le site. Les consommations du bâtiment sont optimisées et contrôlées. Les fenêtres sont progressivement remplacées et la végétalisation est de plus en plus omniprésente dans les espaces.

Morning Sentier avec la Climate House se veut un modèle d’exemplarité pour inspirer les autres. Il est une belle vitrine du savoir-faire et de l’expertise de Morning au service d’un collectif d’occupants résolument engagés.

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    Morning

    39, rue du Caire

    75002 Paris

    Tél. : +33 (0)1 84 80 07 00

    www.morning.fr

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 61
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    L’architecte biarrote Delphine Carrère vient de signer la réhabilitation d’un hôtel particulier dans le vieux Bordeaux et de le transformer en un cabinet médical singulier. L’approche de Delphine Carrère est toujours sur-mesure alliant avec subtilité design, authenticité et fonctionnalité. Pour cette réalisation, elle a cassé les codes du secteur de la santé et repris des repères de l’hôtellerie. Anthèse La proximité des ruines du Palais Gallien a inspiré le nom : Anthèse, pour un centre esthétique et médical haut de gamme. Les lieux sont confortables, contemporains et discrets pour accueillir les patients. Les espaces imaginés sont chaleureux, intimistes, cosy et chic avec un air de « comme à la maison ». L’hôtel composé de trois niveaux a été entièrement métamorphosé. Dans son concept, Delphine Carrère a choisi de conserver le plus possible les éléments d’origine du rez-de-chaussée (moulures, parquets massifs, sols de l’entrée et de la cuisine). Un bloc ovale habillé de fragments de miroir teinté a créé une capsule entre les couloirs et les salons. Les codes classiques du médical ont été brisés et les lieux se fondent dans leur environnement. Les deux étages ont été revus pour répondre aux normes sanitaires et isophoniques. Le premier étage est dédié au docteur Emma Lavocat et le deuxième à son époux, le docteur Romain Lavocat. Les matériaux retenus soulignent une ambiance apaisante et cosy, du marbre Calacatta au métal cuivré, du bois sombre au bois peint, etc. L’architecte a choisi les couleurs et les matériaux pour obtenir une lecture simple des espaces. Chaque niveau révèle une uniformité monochrome. Au R+1, les teintes sont douces et feutrées quand au R+2, elles plongent les patients dans une ambiance épurée et minimaliste. Pour ce projet, le mobilier et les aménagements ont été créés sur-mesure (bar de la cuisine, bureaux des docteurs, chambres des patients…). Cette réalisation laisse entrevoir que les frontières entre les secteurs de l’hôtellerie, du retail, du tertiaire, du résidentiel… peuvent disparaître au profit de la création de lieux d’exception. Anthèse le prouve.
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    Le patrimoine offre d’inestimables décors aux chefs cuisiniers, encore faut-il que le concept culinaire associé entre en résonance avec comme au Fiera dont les cordons bleus vous servent dans l’ancienne Bourse du fret d’Anvers. Extension fin XIXe de la première Bourse du Commerce, le Schippersbeurs anversois vient de se réincarner en restaurant. Son impressionnant décor a été délicieusement remis en œuvre et en scène par Catherine Verbraeken et Alexis Biset pour le compte de Jan Jacobs, le leader du catering belge. Tout semble être aux rendez-vous pour satisfaire papilles et pupilles ! La Bourse et sa vie Au XVIe siècle, le port flamand devint « la fleur du monde ». Avec 10 000 marchands étrangers pour 100 000 habitants, la cité se revendiquait « la patrie commune de toutes les nations » grâce au commerce qui s’y opérait très librement. C’est en toute logique qu’y fut bâtie dès 1531 la première Bourse avec un marché permanent, plus de trois décennies avant celle de Londres. Ravagée par le feu un demi-siècle plus tard, elle fut reconstruite presque à l’identique, autour d’une grande cour carrée ceinte de colonnades. Mais l’année de siège d’Anvers par les troupes espagnoles entama le déclin de son port au profit de celui d’Amsterdam puis de celui de Londres. Un hôtel compléta l’édifice au XVIIIe, bientôt partagé avec l’Académie des arts, qui fit couvrir en 1853 sa cour d’une coupole en verre inspirée du Crystal Palace de Londres. L’ensemble fut la proie des flammes cinq ans plus tard. Reconstruite en 1872 dans le style néogothique brabançon, l’institution se dota d’une Bourse du fret maritime. Sa cour centrale aux allures de place Saint-Marc est depuis surmontée d’une verrière sur une charpente métallique des plus ouvragée. Suite au transfert en 1997 de la Bourse à Bruxelles, le bâtiment vivotera jusqu’à sa fermeture pour insécurité en 2003. Heureusement classé, la ville le rachète en 2012 et confie à l’agence d’architecture locale eld sa reconversion en espace événementiel, la réinstallation d’un hôtel 5* et la création de trois sous-sols de parking. Mise en (s)cène S’attabler chez Fiera se mérite. Une fois votre réservation obtenue et la double porte à vitraux en fond d’impasse franchie, un bienveillant cérémonial temporise l’arrivée au sein du saint lieu après avoir traversé une vaste antichambre magistralement lambrissée de bois sous verrière. La découverte de l’ancienne Schippersbeurs n’en est pas moins une surprise. Sous son longiligne tableau de cotations en ardoise conservé avec sa passerelle, ses boiseries latérales lui confèrent des allures de chœur de cathédrale médiévale. Elle a surtout retrouvé sa fabuleuse verrière, petit chef-d’œuvre de serrurerie, de menuiserie et de verrerie. Entièrement déposée pour intégrer un chauffage par le sol, la mosaïque originelle à caducées – symbole d’Hermès, dieu du commerce – a été reposée à l’identique. Tout au fond, la table du chef s’interpose entre la salle et la cuisine ouverte traitée comme une boîte (dorée) dans la boîte pour éviter tout nouvel… incendie. Banquettes en velours vert bouteille rehaussé de coussins violine, frangées d’écru et de rouge, appliques d’Ann Demeleumeester – l’une des six stylistes de
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