Architecture, l'esprit du lieu

Revisiter les codes de l’american diner chez PNY Burger

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Par Lionel Blaisse, le 26 août 2024.
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    PNY Burger

    10, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie

    75004 Paris

    Tél. : +33 (0)1 88 47 98 12

    www.pnyburger.com

    Bernard Dubois

    Avenue Albert, 2D

    1190 Bruxelles – Belgique

    www.bernarddubois.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 56
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    Bord'eau Village
    Urbanisme

    Bord’eau Village, une mutation qui a porté ses fruits

    Par Sipane Hoh, le 20 juillet 2023
    Classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, la ville de Bordeaux et ses célèbres quais entament une nouvelle aventure. Rachetés fin 2018 par la Société de la Tour Eiffel, plusieurs hangars ont fait l’objet d’un remaniement complet et d’un agencement intelligent afin d’accueillir des nouvelles activités. Aujourd’hui, le bilan semble positif. Initié fin 2018 par la Société de la Tour Eiffel (STE), propriétaire des lieux, Bord’eau Village inaugurait un travail de réflexion et de transformation. Une opération qui a porté sur la restructuration des surfaces ainsi que sur l’apport d’une offre nouvelle dans le but de créer un environnement de qualité où les visiteurs mais aussi les touristes peuvent se promener au sein d’un lieu rénové, végétalisé et accueillant. Comme l’objectif était d’améliorer l’offre commerciale, il fallait donc repositionner l’ensemble de manière à accueillir de nouvelles enseignes nationales et internationales, pour certaines inédites dans la région. C’est ainsi que 32 boutiques, 13 restaurants, plus de 9 000 m² de bureaux et plus de 8 000 m² de surfaces d’enseignement cœxistent au sein des cinq hangars classés au patrimoine de l’Unesco. Renommé Bord’eau Village, il s’agit d’un lieu hybride où sont réunis de multiples commerces, des bureaux, une école, un atelier de cuisine et des restaurants. C’est un emplacement original prisé non seulement des habitants de Bordeaux mais aussi des touristes. En s’appuyant sur la mixité, Bord’eau Village a renforcé le côté multimodal du lieu en accueillant des activités très variées, permettant d’apporter des propositions adéquates à tous les âges. Soucieuse d’associer la mémoire architecturale du lieu et la connaissance intime du projet qu’avait l’architecte Claude Marty puisqu’il l’avait déjà réalisé en 2004, la STE a souhaité suivre l’âme portuaire, à travers le renouvellement de l’identité du lieu et de la signalétique menée par l’agence Shops, le tout dans un dialogue constant avec les ABF. De nouvelles marques mais pas seulement La parcelle bénéficie d’une situation exceptionnelle, située sur les rives de la Garonne, à seulement 10 minutes du centre-ville de Bordeaux en tramway, au pied du Pont Chaban-Delmas et à quelques pas de la Cité du Vin, l’ensemble se trouve au cœur d’un quartier en développement, accessible à pied, en tramway, à vélo, en bus, en navette fluviale ou encore en voiture. Moultes possibilités qui engendrent une expérience shopping unique face à l’envol du commerce en ligne. L’offre de Bord’eau Village est attractive, séduisante et surtout très variée. Parmi les marques exclusives présentes citons le chocolat Bar Lindt, Arena, Deus ex Machina et Boardriders (qui rassemble toutes les marques du groupe dont Quiksilver), toutes uniques à Bordeaux. Par ailleurs, la stratégie de commercialisation pensée pour le site a permis d’accueillir récemment de nouvelles enseignes qui contribuent à façonner la richesse de l’offre de Bord’eau Village. Citons par exemple le café-restaurant solidaire Café Joyeux, le concept-store Concrete Raw (boutique éthique pour un shopping durable), le Club House de l’UBB et bientôt Le Vieux Campeur etc. D’importants travaux d’agencements ont été réalisés pour renforcer le côté hybride du contenu. Le résultat est un véritable village
    Un éclairage subtil, plus fidèle à celui de 1932.
    L'événement

    Son nom de Grand Rex en or

    Par Anne-Marie Fèvre, le 1 avril 2024
    Du blanc, du noir et du doré comme en 1932 ! Avec sa façade réinterprétée, le mythique cinéma Art déco parisien retrouve subtilité et luminosité. Visite éclairante avec l’architecte Grichka Martinetti. Pour les Parisiens de toutes générations, c’est une énorme madeleine en staff et étoiles où ils ont croqué films et spectacles enchanteurs. C’est le Grand Rex ! En flânant sur les Grands Boulevards, on a pu constater que ce palais du IIe arrondissement, tout dédié au cinéma depuis 1932, a été embelli en décembre 2022, il fêtait ses 90 ans. « Mon client, c’est le bâtiment », affirme l’architecte Grichka Martinetti 1, qui a été chargé avec Stéphane Thomasson 2 de la mue extérieure du temple Art déco. Bien sûr, il a œuvré pour Alexandre Hellmann, directeur général de ce complexe de cinéma-divertissement-culture et avec l’équipe du Rex. « Nous ne sommes intervenus que sur la façade, précise -t-il, et nous avons assuré l’étanchéité déficiente des toitures. » Au départ en 2020, il n’était question que d’un ravalement. Frustrant. Mais comme la façade a été inscrite aux Monuments historiques par Jack Lang en 1981, il a fallu jouer entre la Drac qui avait son petit mot à dire et un projet privé. Devant ce patrimoine du XXe siècle, un « syncrétisme » maintes fois retouché dans les années 50, 70, bien trahi dans les années 80, les architectes se sont d’abord interrogés. Est arrivé le Covid. « Nous avons profité de cet arrêt de notre travail pour faire un diagnostic, explique Grichka Martinetti, pour mener une étude patrimoniale. Nous avons consulté les nombreuses archives numériques des années 20 et 30, 50, en 70. Il y a beaucoup de photos du Rex, des documents noir et blanc, puis en couleur à partir de 1941. » Grichka, qui a vu là les films Disney dans son enfance, s’est plongé avec délectation dans une enquête. Dans l’histoire. Dans les Années folles de 1926, l’irrup­tion du cinéma sonore et parlant entraîne la construction ou la mutations de théâtres en cinémas, tel le Gaumont Palace à Paris (détruit en 1973). C’est alors que Jacques Haïk, ancien distributeur de Charlot dont il a inventé le nom, importateur de films américains, propriétaire du Colisée et de l’Olympia, envisage de créer l’un des cinémas les plus grands et les plus innovants d’Europe à Paris. Il en confie l’édification à l’architecte français Auguste Bluysen, un styliste Belle Époque, auteur des deux tours de la biscuiterie LU à Nantes en 1909 et du casino du Touquet. Et tourné vers l’Amérique, il fait aussi appel à l’Américain John Eberson, auteur du Majestic Theatre à Houston (1923) qui illustre en premier son concept de salle « atmosphérique ». Ils vont s’inspirer du Radio City Music Hall de New York. En construisant, ces deux bâtisseurs vont synthétiser une architecture à la fois rationnelle et très décorée, avec des éléments navals et médiévaux, en donnant une place prépondérante à la lumière. Structure en acier, charpente remplie de briques, éléments de béton coulé se mêlent aux fresques et aux ornementations. Ils inventent la modernité Art déco en France, le
    Le Grand Magic Hotel
    Architecture, l'esprit du lieu

    ONOmatopées digitales pour décor immersif

    Par Lionel Blaisse, le 29 janvier 2024
    Non loin de Disneyland Paris, Le Grand Magic Hotel est le premier établissement hôtelier européen à proposer à sa clientèle un décor immersif imaginé par Lucien Oscar Ono aux côtés de Moment Factory et de Tétris Design & Build. Pas facile de se « distinguer » aux abords du parc d’attractions. Architecturalement, la cause est perdue depuis longtemps, à commencer par le parc lui-même. Il ne restait donc que la décoration intérieure au quatre étoiles récemment racheté par Schroders Real Estate Hotels pour faire oublier l’ancien Grand Magic Circus. La technologie numérique a constitué une opportunité conceptuelle différenciatrice. Quatre étoiles pour (grands) enfants Peu d’hôtels de cette catégorie reçoivent autant de familles avec enfants. Héberger tout ce petit monde – d’autant plus turbulent qu’il a passé sa journée à enchaîner attractions et spectacles – est un vrai challenge. Si la bonne cohabitation dans la chambre reste du ressort parental… et d’une bonne insonorisation, celle dans les parties communes s’avère plus hasardeuse. Leur conception doit concourir à contenir les débordements de flux afin d’offrir d’inestimables espaces de pause à destination des adultes sans pour autant trop « contraindre » l’énergie de leur progéniture, déclinante pour certains après une telle journée ! Après avoir rénové les 350 chambres (en partie durant la pandémie), Tétris Design & Build – spécialiste international de la conception et de la réalisation clefs en main d’espaces professionnels – a été mandaté pour refaire le lobby, les salons et le restaurant du rez-de-chaussée. Pour ce faire, l’entreprise a fait appel à Maison Numéro 20, créée par l’architecte d’intérieur et designer Lucien Oscar Ono, et à Moment Factory, studio multimédia spécialisé dans la conception et la production d’environnements immersifs. Aux frontières du réel Lucien Oscar Ono a su séquencer à la façon d’un travelling ces trois vastes espaces qui déclinent un vocabulaire architectonique similaire à base d’arches, de cercles et de courbes, chaque séquence étant traitée dans un subtil monochrome dégradé : rouge pour le lobby et la réception, bleu pour les salons et ocre rouge pour le restaurant Chez Maurice. On ne peut s’empêcher d’y voir un hommage soutenu au décor grandiloquent du film de Wes Anderson The Grand Hotel Budapest. Mais sous ces allures de palace cinématographique, une spectaculaire surprise saisit tous les hôtes, quel que soit leur âge. Chacune équipée de trois écrans géants, les piles supportant les arches rythmant l’enfilade de salons (plongée dans la pénombre) s’animent d’images animées reconstituant quatre mondes fantastiques : le Palais aquatique, le Jardin à la française, la Forêt enchantée et la Balade poétique dans les nuages. L’hôtel n’étant plus partenaire du parc, pas de princesses ni de personnages issus de dessins animés, mais d’originales créations graphiques dans lesquels petits et grands pourront s’immerger le temps de le traverser ou encore mieux d’y voyager. Forcément plus fonctionnel, le décor du restaurant évoque tout à la fois les cafés viennois et les maisons romaines. Ses miroirs et oculus s’inscrivent dans des arches en aplats chromatiques décorés de fresques aux allures d’enluminures réalisées par le duo de fresquistes Oniriq. Croisons les doigts pour que

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