Architecture, l'esprit du lieu

Stéphanie Bertina Minel l’architecture de A à Z

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Par Sipane Hoh, le 22 janvier 2025.
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© Agathe Tissier

Du gros œuvre structurel jusqu’à la poignée de la porte, Stéphanie Bertina Minel revendique une architecture globale. À la fois architecte et architecte d’intérieur, la femme de l’art conçoit et réalise des projets uniquement pour des particuliers. Une voie qu’elle affectionne et qu’elle compte garder.

L’agence Bertina Minel Architecture, établie dans le 6e arrondissement parisien, compte quatre collaborateurs et intervient depuis une quinzaine d’années sur des projets variés. Qu’il s’agisse de bureaux ou des espaces pour habiter, le souci du détail et le sur-mesure sont privilégiés. L’agence accompagne avec bienveillance les particuliers et privés dans leurs projets de rénovations et d’aménagements. Intervenir sur l’existant, agrandir une construction, agencer un intérieur, décorer un espace, des gestes devenus aisés mais néanmoins complexes, car il s’agit de cerner une demande, étudier le potentiel d’un lieu, retracer une histoire, se projeter vers l’avenir et apporter satisfaction aux différentes intentions. Un large éventail de missions que l’agence exécute avec attention.

« Au démarrage de chaque projet, l’agence travaille en premier lieu la répartition des espaces et des volumes avant de passer au côté esthétique et décoratif. Afin de répondre aux enjeux écologiques actuels, sur l’ensemble des projets, une attention particulière est portée sur les économies d’énergie et l’amélioration énergétique du bâti existant », souligne l’architecte.

Toujours souriante et de bonne humeur, la fondatrice de l’agence à qui on confie des projets de toute taille relève les défis et ne s’arrête jamais devant les obstacles, bien au contraire, à chaque difficulté sa réponse adéquate et à chaque contrainte son lot de solutions. Une chose est sûre, l’agence Bertina Minel considère que chaque intervention constitue une aventure humaine qu’il faut bichonner. Ses réalisations attestent d’une approche perfectionniste qui met en accord matériaux naturels, couleurs joyeuses et textures, le tout avec beaucoup de sensibilité. Rappelons que cette dynamique architecte est la présidente d’Architectes & Particuliers, un collectif qui rassemble plus de 180 architectes spécialisés dans l’habitat des particuliers, neuf ou à rénover, dont les membres disséminés dans toute la France se réunissent chaque mois pour partager leur expérience et échanger sur leurs méthodes de travail.

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    Architecture, l'esprit du lieu

    Ode à l’art contemporain

    Par Nat Lecuppre, le 18 septembre 2025
    Si vous êtes passionné d’art et amoureux de Paris, vous pourrez pleinement apprécier les offres d’Ambroise Collection. Ambroise Collection propose des maisons de collectionneurs à la location. Ces dernières sont meublées d’objets rares, de mobilier d’exception et d’œuvres d’art. Ambroise Collection reprend les valeurs du collectionneur et marchand Ambroise Vollard (1866-1939), à savoir l’excellence à la française, la promotion d’artistes, l’audace et l’innovation. Cet illustre visionnaire avait découvert Gauguin, Cézanne et Picasso. Il les a soutenus toute sa vie pour laisser libre cours à leur créativité. À l’instar d’Ambroise Vollard, Amélie du Chalard, femme d’affaires, de finance et galeriste, a laissé une grande place dans sa vie à sa passion : l’art. Elle a créé Ambroise Collection pour permettre aux personnes de vivre une expérience unique, sensorielle et artistique. Conjuguer art contemporain et patrimoine. Tout récemment, la troisième adresse d’Ambroise Collection vient d’être inaugurée dans le Marais, à Paris. L’art contemporain s’installe dans un lieu historique construit en 1702-1704 par l’architecte Pierre Bullet : l’Hôtel de Tallard. L’établissement conjugue le patrimoine et l’histoire moderne. Il est imaginé comme un refuge de collectionneur. Le duplex est rénové par Amélie du Chalard et l’architecte franco-américaine Tess Walraven. La galériste s’associe au trio Pierre Augustin Rose pour la sélection du mobilier. Amélie du Chalard a choisi chaque œuvre afin de faire des lieux un havre de paix arty et contemporain. Parmi les créations exposées, on peut citer entre autres un ouvrage en céramique d’Héloïse Rival, un drapé peint sur un miroir géant de Sophie de Garam, des pièces de Catherine Danou, Gabriele Herzog et Delphine Brabant. Un séjour sur mesure. Dans cet écrin, on y vit un séjour d’exception. Les hôtes sont invités à découvrir les œuvres – chacune est à vendre – en totale immersion. Une conciergerie facilite leur séjour et peut même leur concevoir un parcours sur mesure dans la capitale. Ils pourront ainsi découvrir un atelier d’artiste accompagné d’un critique d’art, visiter des galeries, des musées… Les professionnels peuvent y organiser des événements singuliers. Ambroise, le Marais a une superficie de 130 m2. Les lieux disposent de deux chambres, deux salles de bains, une salle à manger, un grand salon, une cuisine ouverte et une entrée. Cette adresse est un petit écrin artistique qui ravira tous les voyageurs adeptes de séjours singuliers et uniques à vivre. C’est une véritable ode à l’art.
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    Architecture un lieu

    La Grande Arche de Franklin Azzi

    Par Nat Lecuppre, le 1 mars 2024
    Inaugurée en 1989, l’Arche de la Défense est devenue au fil des années désuète, inadaptée au monde du travail d’aujourd’hui. Pour Weinberg Capital Partners, il s’agissait de faire de ce mythique bâtiment un immeuble de bureaux contemporain. Franklin Azzi Architecture Pour cela, WCP a fait appel à Franklin Azzi Architecture, agence reconnue pour son approche transversale interdisciplinaire. Les architectes conjuguent avec un véritable savoir-faire architecture, architecture d’intérieur, design et art contemporain. Ils ont un positionnement très marqué dans le réemploi avec une capacité de création et d’innovation. L’agence détient son propre laboratoire de recherche et d’innovation afin de pouvoir trouver de nouvelles solutions et procédés. Dans tout projet, l’humain est placé dans l’environnement. Les contextes, méthodes de fabrication et matériaux sont étudiés en amont. L’évolution des usages est intégrée dès la conception. Le concept architectural Avant toute chose, le fonctionnement du site devait être repensé. Ce bâtiment considéré comme un monument contemporain devait retrouver toutes ses lettres de noblesse. Il s’agissait de conjuguer le passé et l’histoire de la Grande Arche avec le XXIe siècle. Le projet de Franklin Azzi révèle l’architecture originelle et anticipe ses différentes évolutions possibles ainsi que les enjeux environnementaux. Configuration du site L’édifice est un cube vide et emblématique du XXe siècle. Ses 110 mètres sont valorisés par le marbre de Carrare blanc qui le recouvre. Pour rendre plus lisible et attractif le site, les espaces existants sont repensés avec en plus de nouveaux usages. Franklin Azzi a eu en charge la rénovation du socle de cet IGH, le R+3 et les accès au rez-de-chaussée. Parmi les nombreux défis à relever dans cette réalisation, il fallut agir en site occupé. Révèler le squelette de l’Arche Le travail sur le socle a été de le rendre actif et de l’ouvrir sur la Défense. Afin de le dynamiser et d’en faire une destination à part entière, des programmes et des services sont imaginés. Tout d’abord, l’architecte a souhaité libérer les couches additionnelles qui se sont rajoutées au fil des années. Ainsi, on peut retrouver une lisibilité du squelette en béton de l’œuvre architecturale. La trame initiale est reprise et des espaces réversibles sont dessinés. Les contraintes techniques et le confort d’usage ainsi que l’histoire des lieux sont pris en compte. Vivre et habiter Afin de donner une dimension humaine au bâtiment (paroi Nord), des kiosques sont implantés. Du mobilier créé sur mesure par les architectes prend place dans différents espaces qui deviennent ainsi des lieux de vie flexibles. Le confort des utilisateurs est le fil conducteur du projet. Des espaces existants sont requalifiés. Les problématiques des lieux étaient le manque d’ouverture, de lumière et de transparence. Les architectes ont ouvert la perspective et créé des situations traversantes. Ainsi le bâtiment devient compréhensif. Pour plus de lisibilité, les flux ont été analysés, hiérarchisés et clarifiés. Ils sont rendus plus intuitifs pour les utilisateurs. Une attention particulière est portée à la signalétique. Elle est réalisée par Yorgo Tloupas. Visite des lieux L’entrée principale s’effectue sur le parvis de la Grande Arche en haut des escaliers, au R+3. Les faux-plafonds et les cloisonnements
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    Urbanisme

    Quand Carpentras livre son histoire

    Par Lionel Blaisse, le 7 février 2025
    Décidément, Carpentras est une ville d’exception(s) qui se distingue à plus d’un titre. Tout récemment inaugurée, sa bibliothèque-musée L’Inguimbertine n’y déroge pas. C’est bien plus qu’un équipement culturel atypique, c’est un concentré d’histoire(s) de cette ancienne cité pontificale finalement plutôt méconnue mais qui mérite largement de ramener… sa fraise dans la période de doute actuelle. En effet, c’est également un exemple d’urbanité politique réaffirmant les vertus de l’humanisme au service du plus grand nombre ! Il était une foi(s). Sans remonter à l’avènement de la cité latine en 120 avant J.C., Carpentras est devenu en 982 un évêché du Comtat Venaissin, possession des comtes de Toulouse. Le traité de Paris de 1229 concluant la croisade victorieuse du roi de France contre les Albigeois obligea le comte de Toulouse Raymond VII, qui soutenait les hérétiques, à céder le Comtat Venaissin au Saint-Siège tandis que son comté serait annexé à la France. Il fallut attendre 1274 et 1271 pour que ces dispositions deviennent respectivement effectives. Dès lors, les évêques du Comtat – promus recteurs – administrent cet État pontifical dont le territoire s’étend entre le Rhône et la Durance, les monts du Vaucluse et le Ventoux. Carpentras en devient la capitale en 1320. Avignon s’y ajouta en 1348 à la suite de son rachat par le pape Clément VI à Jeanne 1ère, reine de Naples et comtesse de Provence, sa vassale. Paradoxalement plus clément… à leur égard que le royaume de France, le tout nouvel État pontifical vit les juifs s’y réfugier. Ils investirent un quartier de Carpentras où une première synagogue fut construite dès 1276. Plusieurs fois démolie et reconstruite, celle qui subsiste encore aujourd’hui (la plus ancienne de France en activité) date de 1741. Le trappiste Dom Malachie d’Inguimbert devient en 1735 archevêque de la cité comtale après avoir séjourné à Rome au service du très influent cardinal Laurent Corsini – futur pape Clément XII – dont il devint le confesseur et le bibliothécaire. De retour dans sa ville natale, il rapporte dans ses bagages sa propre bibliothèque et sa collection d’œuvres d’art. Dès 1745, il ouvre à ses paroissiens la bibliothèque-musée qu’il s’est fait construire. En humaniste adepte d’un esprit sain(t) dans un corps sain, il confie, cinq ans plus tard, la construction de l’Hôtel-Dieu à l’architecte Antoine d’Alleman, qui accueillera ses premiers malades en 1762, cinq ans après le décès de son bienfaiteur qui a légué ses biens à la ville. « Ses libérales mains ont laissé dans le Vaucluse le pauvre sans besoin, l’ignorant sans excuse », lit-on encore aujourd’hui sur le socle de sa statue érigée dans la cour d’honneur en 1858. Hospice, hôpital puis maison de retraite, l’Hôtel-Dieu restera en activité jusqu’en 2002, date à laquelle la municipalité le rachète. Autre particularité d’exception, Carpentras a échappé à la Terreur révolutionnaire, bien que les représentants de l’ensemble des communes comtadines aient voté en 1791 leur rattachement à la France. La Maison des Muses. Avec ses 10 000 m2 de surface, l’Hôtel-Dieu de Carpentras est un monument – classé dès 1862 – hors norme pour une ville d’à peine 31 500 âmes. Néanmoins, sa

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