Architecture, l'esprit du lieu

Sur les traces d’une pionnière de l’architecture intérieure

Par Nat Lecuppre, le 16 août 2024.
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archimage est l’une des plus belles agences d’architecture intérieure de Paris, créée en 1990 par l’architecte Alexandra Corric. À l’époque, elle fut l’une des seules femmes à s’imposer sur le marché de l’immobilier tertiaire.

Une agence qui fait des émules.

Au fil des années, l’agence a gagné en maturité et a affuté son expertise dans de multiples domaines. Elle est passée du métier de space planneur conseil à l’architecture intérieure tous corps d’état.

Pour beaucoup de jeunes architectes, l’agence est un modèle à suivre. Ses expertises sont multiples tout comme ses réalisations. Beaucoup de collaborateurs de l’équipe pluridisciplinaire sont dédiés aux sujets qui préoccupent les propriétaires, asset manager, développeurs d’immeubles tertiaires. À savoir : le repositionnement d’immeubles libérés, la rénovation et le design des halls et des plateaux…

Parmi ses clients, archimage compte SFR pour son 1er site de 130 000 m2 à Saint-Denis, les plus grands cabinets d’avocats parisiens (Gide, Bredin Prat, Allen&Overy, LRT, Mayer Brown…). Parmi les sièges sociaux réalisés, on trouve Pernod Ricard, Mitsubishi, Loxam, Groupe Bertrand, Galeries Lafayette, OVH, et de belles marques de luxe (Mœt Hennessy…).

Tout au long de son parcours et de ses projets, on reconnaît la griffe de sa dirigeante qui s’est toujours battue pour fournir un travail parfait et minutieux de haute couture, comme elle aime le préciser. Toujours à l’écoute de ses clients, Alexandra Corric conçoit des projets sur mesure où l’humain est au cœur, avec pour mots d’ordre un maximum d’efficacité et de bien-être.

Au lancement, ils étaient deux puis trois… Et à ce jour, l’équipe pluridisciplinaire compte 47 collaborateurs sur trois sites (Paris, Bordeaux, Marseille).

archimage a la particularité de voir ses clients revenir vers elle à chaque nouveau projet. Telle la société Onepoint qui, après son siège historique rue des Sablons, a de nouveau sollicité l’expertise d’Alexandra Corric pour ses sites de Nantes et de l’avenue d’Eylau à Paris.

Du physique pour du digital.

Onepoint est un acteur qui utilise la technologie digitale et l’I.A. dans la transformation et les évolutions structurelles et numériques des entreprises et acteurs publics. David Layani, président de Onepoint, a pris pour adresse supplémentaire le 14, avenue Eylau à Paris. Il s’agit d’un hôtel particulier du XIXe transformé dans les années 1990 en bureaux. Les lieux ont connu une restructuration lourde pour une rénovation énergétique, fonctionnelle et esthétique, signée de l’agence YMA.

Mission d’archimage.

Onepoint souhaitait des espaces intérieurs évolutifs et adaptés aux nouveaux usages. Les lieux se devaient d’être innovants, singuliers voire surprenants.

Le concept d’archimage propose un mix de courants esthétiques et décoratifs (le wabi-sabi, le japandi minimaliste, le style 70’ rétro-bohème… associés aux codes de la pop culture). Une multitude de positions de travail est proposée aux collaborateurs. Les espaces formels et informels s’alternent. Chacun peut choisir son espace selon ses envies et besoins.

Le projet d’aménagement intérieur opte pour un concept « pas tout à fait au bureau, pas tout à fait comme à la maison ». C’est une proposition alternative qui renforce l’ADN et la philosophie de Onepoint. Les lieux sont des lieux d’ouverture et de destination. Incubateurs d’idées et d’innovation, ils sont chaleureux et inspirants.

Le travail en communauté est encouragé pour accroître l’intelligence collaborative. Des événements sont organisés pour se rencontrer, échanger, croiser les expertises…

Un lieu d’échanges.

Un Livepoint, créé au R+2 / R+3, d’une superficie de 356 m2, est baigné de lumière naturelle. Il est constitué de deux salles de réunion, d’une mezzanine et d’un bar avec un service de restauration. 60 personnes peuvent s’y retrouver (équipes, clients, prospects…). Le design d’archimage en fait un véritable cocon plein de chaleur et de douceur. Les teintes sont claires, les revêtements « ouatés » (moquette irisée, revêtements laine ou bouclettes). La hauteur sous plafond et la mezzanine ont favorisé l’installation d’un escalier majestueux courbe qui relie les deux niveaux. Cette pièce maîtresse des lieux est une œuvre sculpturale.

Un mobilier modulable est mis en place, laissant libre cours aux différentes configurations des lieux selon les événements.

Un espace vert et ouvert.

Le patio de 356 m2 au rez-de-jardin donne sur un jardin extérieur aménagé. Un esprit « In-Out » lui est conféré par le choix des éléments architecturaux. On trouve un mélange de matériaux et matières raffinés, élégants mais aussi décontractés. On a un bar rétroéclairé composé de panneaux en contreplaqué chêne teinté et d’un cannage véritable. Au plafond, du raphia tressé se marie aux ventilateurs en bois de style rétro. Le mobilier rappelle les codes du jardin d’hiver et annonce l’extérieur.

Le patio est un espace pour organiser des cocktails, des événements, des conférences. Les lieux disposent d’une salle de réunion de 12 personnes à l’atmosphère « Jungle ». On trouve des espaces pour travailler de façon informelle avec des lounges équipés, des alcôves de type Diner et un espace ouvert avec sa zone de projection.

L’Amphi.

L’espace digital est pensé pour amener les clients de Onepoint à se projeter dans le monde de demain, qui sera digital. Les nouveaux outils y sont présentés. Accompagné d’un bureau d’études spécialisé dans les équipements de projection cinématographique haut de gamme, archimage a créé un espace vivant et immersif. Une régie pilote tous les équipements de dernière génération.

La superficie de l’amphi est de 125 m2. Il est situé en rez-de-jardin et peut accueillir jusqu’à 52 personnes. Un esprit exotique rétro mais chic et contemporain lui sont conférés. Des touches graphiques et de couleur le dynamisent. Pour l’espace, le mobilier résidentiel, canapés, fauteuils, est fixé aux gradins et détourné de son usage premier. L’ambiance est cosy et feutré, avec une attention particulière portée au confort pour une immersion totale.

La pépinière.

L’espace au R+1 accueillant 15 personnes est un lieu modulable. Incubateur d’idées et de créativité, il est dédié à la co-construction. Il est inondé de lumière naturelle et donne sur le jardin. Conçu dans un esprit de pergola suspendue, la pépinière sera pour les collaborateurs de Onepoint leur source d’inspiration.

Le 14, avenue d’Eylau est un véritable nid incubateur de talents et de créativité. Une fois de plus, archimage a répondu aux attentes de son client en lui offrant une magnifique vitrine de son savoir-faire et de son expertise.

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    Onepoint

    14, avenue d’Eylau

    75116 Paris

    Tél. : +33 (0)1 70 23 03 00

    www.groupeonepoint.com

    YMA

    88, avenue Kléber

    75116 Paris

    Tél. : +33 (0) 1 85 09 97 34

    www.ym-architecture.com

    archimage

    9, rue Georges-Ville

    75116 Paris

    Tél. : +33 (0)1 45 25 05 05

    www.archimage.fr

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 56
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    Quai 108, brasserie au style industriel chic

    Par Nat Lecuppre, le 27 février 2025
    L’agence d’architecture Outsign a créé l’architecture d’intérieur et la nouvelle identité du restaurant de l’hôtel Hilton Paris Opéra, Quai 108. Situé au 108, rue Saint-Lazare à Paris (8e) dans un bâtiment historique, la superficie du restaurant est de 150 m2. Outsign a souhaité donner aux lieux une ambiance raffinée de brasserie parisienne dans une architecture de style industriel chic des gares du XIXe siècle. Les architectes jouent avec les contrastes bruts-raffinés. Les corniches en stuc haussmanniennes se marient aux murs en pierre de l’époque industrielle. Les matériaux retenus marquent la modernité et la sophistication. Ils sont nobles et riches. Le bois (parquet en chêne, tables en noyer…) et les tonalités chaudes renforcent les côtés convivial et chaleureux qui définissent les brasseries de la capitale. Les matériaux soulignent l’atmosphère élégante, durable, contemporaine des espaces. Ils permettent de revisiter un lieu historique avec contemporanéité. On trouve un parquet bâton rompu massif chêne foncé, des mosaïques hexagonales, de la brique rouge (Brikelia), du béton ciré, des peintures (brun de Mars, vert d’Égypte, noir antique), du papier peint vintage, des zelliges (vert et rouge), des moulures (faux plafonds et murs), du laiton, de l’acier inoxydable, du cuir (couleur cognac), du velours (Verpan), du stratifié bois (coloris noyer tabac), des miroirs (effet vieilli / antiques) et de la végétation. Les lieux sont intimistes et intemporels. Des touches modernes sont apportées avec par exemple un lustre signé 101 Copenhagen. Les couleurs retenues sont terracotta, orange, bleu… Elles se marient avec les matières naturelles et le décor. Pour ce projet, une partie du mobilier a été realisé sur mesure par l’Atelier Tachas (banquettes, bar, étagères, miroirs, dessertes, jardinières…). Au restaurant, le chef Mathieu Afonso propose une carte de street food revisitée. Elle appuie le côté singulier du Quai 108. Une fresque sur le mur du bar signée de l’artiste Claire Dognin rappelle la belle époque des gares et le charme des malles d’antan. C’est aussi un clin d’œil aux grandes destinations au départ de la gare Saint-Lazare, qui se trouve à proximité du Quai 108. Imaginant toujours un projet dans ses moindres détails, Outsign a réalisé la nouvelle identité du Quai 108. Le travail de typographie est souple mariant pleins et déliés dans un esprit Art déco. Avec ce projet, l’agence a su revisiter l’histoire du lieu et son côté parisien tout en les ­préservant. 
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    Architecture un lieu

    Quand Delphine Carrère opère avec doigté

    Par Nat Lecuppre, le 30 octobre 2023
    L’architecte biarrote Delphine Carrère vient de signer la réhabilitation d’un hôtel particulier dans le vieux Bordeaux et de le transformer en un cabinet médical singulier. L’approche de Delphine Carrère est toujours sur-mesure alliant avec subtilité design, authenticité et fonctionnalité. Pour cette réalisation, elle a cassé les codes du secteur de la santé et repris des repères de l’hôtellerie. Anthèse La proximité des ruines du Palais Gallien a inspiré le nom : Anthèse, pour un centre esthétique et médical haut de gamme. Les lieux sont confortables, contemporains et discrets pour accueillir les patients. Les espaces imaginés sont chaleureux, intimistes, cosy et chic avec un air de « comme à la maison ». L’hôtel composé de trois niveaux a été entièrement métamorphosé. Dans son concept, Delphine Carrère a choisi de conserver le plus possible les éléments d’origine du rez-de-chaussée (moulures, parquets massifs, sols de l’entrée et de la cuisine). Un bloc ovale habillé de fragments de miroir teinté a créé une capsule entre les couloirs et les salons. Les codes classiques du médical ont été brisés et les lieux se fondent dans leur environnement. Les deux étages ont été revus pour répondre aux normes sanitaires et isophoniques. Le premier étage est dédié au docteur Emma Lavocat et le deuxième à son époux, le docteur Romain Lavocat. Les matériaux retenus soulignent une ambiance apaisante et cosy, du marbre Calacatta au métal cuivré, du bois sombre au bois peint, etc. L’architecte a choisi les couleurs et les matériaux pour obtenir une lecture simple des espaces. Chaque niveau révèle une uniformité monochrome. Au R+1, les teintes sont douces et feutrées quand au R+2, elles plongent les patients dans une ambiance épurée et minimaliste. Pour ce projet, le mobilier et les aménagements ont été créés sur-mesure (bar de la cuisine, bureaux des docteurs, chambres des patients…). Cette réalisation laisse entrevoir que les frontières entre les secteurs de l’hôtellerie, du retail, du tertiaire, du résidentiel… peuvent disparaître au profit de la création de lieux d’exception. Anthèse le prouve.
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    Urbanisme

    Issy Cœur de Ville, quand le cœur d’Issy bat à nouveau

    Par Sipane Hoh, le 17 juillet 2023
    La Ville d’Issy-les-Moulineaux, Altarea, l’agence d’architecture Valode & Pistre Architectes avec le soutien et l’aide de leurs partenaires ont réussi à ­remanier un morceau de ville fermé sur lui-même pour en faire un nouveau quartier exemplaire. C’est sur le site de l’ancien Centre national d’études des télécommunications (CNET) de France Télécom, pourtant situé au cœur de la commune d’Issy-les-Moulineaux, que le nouveau quartier prend place. En effet, en 2016, la Ville d’Issy-les-Moulineaux a lancé une consultation pour repenser cette fraction de ville de trois hectares, proche des transports et de Paris. Le projet gagnant proposait un véritable renouvellement urbain intégrant des logements, des bureaux, des commerces et plusieurs équipements publics, un ensemble censé redynamiser toute une zone jusque-là dépourvue d’animation. Une gageure qui a fait l’objet de six ans de travaux et d’un investissement d’un milliard d’euros pour un résultat enchanteur. « Ce projet s’inscrit pleinement dans la dynamique urbaine innovante que nous menons depuis plusieurs années. Conçu par et pour les Isséens dans une démarche de concertation, il favorise leur bien-être et le développement économique et social de notre centre-ville » souligne André Santini, maire d’Issy-les-Moulineaux et vice-président de la Métropole du Grand Paris. Issy cœur de ville répond entièrement aux différentes attentes exprimées des habitants qui ont été largement consultés. Entièrement piétonnier, abondamment végétalisé et desservi par les mobilités douces, il favorise le lien social et réunit tous les services urbains à l’échelle d’un quartier. Tandis que l’espace public invite les usagers à se promener, la végétation ambiante et l’orientation des bâtiments assurent la régulation de la température. Tout a été pensé pour le bien-être des habitants. « Ce projet de nouveau quartier a été conçu pour répondre aux aspirations les plus ancrées dans notre société et en premier lieu celle d’une relation renouvelée avec la nature » déclare de son côté Denis Valode, l’un des fondateurs de l’agence d’architecture Valode & Pistre, aux références internationalement reconnues. Selon les exigences des habitants, la nature est donc de retour au sein du quartier tertiaire d’autrefois, à travers des constructions qui se pelotonnent autour d’un nouveau parc constitué d’un îlot piétonnier et végétalisé. L’ensemble entretient des liens étroits avec le reste de la ville via plusieurs portes urbaines. Comme une agora au milieu de la cité, le nouveau quartier respire dynamisme et vitalité. Le parc présente un cheminement savant et des sols minéraux et végétalisés. Soulignons le travail minutieux de l’agence de paysage Raphia gérée par le paysagiste Marc Littot. Les constructions, grâce à leur configuration et leurs articulations, nous font oublier toute notion de densité. Issy cœur de ville constitue un heureux retour vers la nature. Habiter, travailler et vivre à Issy Cœur de Ville Aujourd’hui, habiter dans le nouveau quartier d’Issy-les-Moulineaux, c’est habiter au cœur de la commune dans l’un des immeubles à l’orientation étudiée, aux grands balcons et aux généreuses terrasses végétalisées, aux espaces partagés réservables pour pratiquer du sport en salle ou accueillir famille ou amis. C’est aussi demeurer dans la résidence séniors aux nombreux atouts comme sa localisation, son environnement sécurisé, son

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