Architecture remarquable

Un diamant brille de 1 000 feux à Nice

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Par Nat Lecuppre, le 27 mars 2025.
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Ce joyau, dénommé Iconic, propriété de la Compagnie de Phalsbourg, est inéluctablement une réalisation d’envergure à l’architecture remarquable.

Ce projet est est le fruit d’un appel à projets lancé par la SNCF,la Métropole Nice Côte d’Azur et la Ville de Nice.

Iconic rayonne dans le quartier de la gare. Il est le trait d’union entre les quartiers sud et nord de la ville, séparés par un pont de chemin de fer de style Eiffel, trace d’un riche passé architectural, et la voie Pierre-Mathis qui le surplombe.

Un projet multidisciplinaire.

À l’initiative, on a Philippe Journo, fondateur de la Compagnie de Phalsbourg. Cet homme audacieux, avant-gardiste sait devancer, prévoir et promouvoir en mettant au cœur de ses réalisations l’homme et sa qualité de vie. Il a signé des centres commerciaux exceptionnels comme Atoll à Angers, Waves à Metz, The Village à Villefontaine… Ce visionnaire propose toujours une architecture adaptée à son environnement pour la dynamiser et la mettre en valeur.

Avec sa femme, Karine Journo, ils ont l’âme philanthrope, intimement persuadés que « donner rend meilleur ». Ensemble, ils ont lancé le Philanthro-Lab, le premier lieu dédié à l’essor de la philanthropie à Paris, où ils souhaitent inculquer cette philosophie à tous en offrant un espace hybride qui réunit des associations à impact, accompagne leur développement et célèbre de nombreuses causes d’intérêt général au sein de l’emblématique Hôtel de la Bûcherie qu’il a entièrement restauré.

Iconic est une œuvre exceptionnelle. Pour celle-ci, Philippe Journo a fait appel à l’illustre architecte Daniel Libeskind, père du master plan de Ground Zero à Manhattan, entre autres. Iconic est la première réalisation en France de l’architecte américain.

Redonner vie au quartier.

L’objectif premier de ce réaménagement urbain était de redonner vie à ce quartier délaissé par les Niçois car devenu désuet. La gare Thiers créée en 1864 était entourée d’architectures diverses et de plusieurs époques.

Construite par l’architecte Louis-Jules Bouchot, la gare réalisée en briques rouges et en pierres rappelait l’architecture parisienne.

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    Iconic

    Avenue Thiers

    06000 Nice

    Compagnie de Phalsbourg

    22, place Vendôme

    75001 Paris

    Tél. : +33 (0)1 53 96 50 50

    www.compagniedephalsbourg.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 59
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    MV Design chante la pomme de pain

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    MV Design, l’agence d’architecture, de design des lieux, de marques et d’expériences vient de livrer le premier restaurant Pomme de Pain « nouvelle génération » à Boulogne-Billancourt (92). L’enseigne créée en 1980, leader de la restauration rapide, ne cesse d’évoluer au fil des années. Elle s’adapte aux modes de consommation et aux goûts de ses clients tout en préservant ses valeurs et son ADN. Après deux ans d’études et de tests avec MV Design, le magasin pilote à Boulogne-Billancourt incarne l’excellence de la restauration rapide d’aujourd’hui. Il est plus accueillant, plus technologique et plus responsable en étant certifié LEED. Les évolutions. Lors de sa création, Pomme de Pain dévoilait le concept de la première sandwicherie qui se développait autour du sandwich. Par la suite, son offre s’est déclinée tout au long de la journée avec une proposition de produits (viennoiseries, pâtisseries, salades, plats chauds…). Les nouvelles générations consomment autrement. Il s’agit d’aller encore plus vite mais de garantir toujours la qualité du service et des produits. Avec le nouveau concept de MV Design, la digitalisation prend place dans le parcours client. Désormais, en plus d’une commande au comptoir, les clients peuvent passer par une borne de commande sur un écran tactile, payer et retirer ensuite leurs commandes à emporter ou s’installer à table. Les clients disposant d’un peu plus de temps pour déjeuner, peuvent s’attabler et, en flashant le QR code, commander et payer avant d’être servis. Des changements mais pas que… Des modes de consommation plus adaptés sont proposés avec le nouveau concept mais également un nouveau logo, de nouvelles tenues, de nouveaux objets à collectionner, une nouvelle décoration intérieure, de nouvelles recettes. C’est aussi une nouvelle façon de vivre. Comme nous l’avons vu, les parcours clients proposent trois façons de passer commande. En gage de fraîcheur, le show cooking est mis en place avec le préparé à la commande. On voit les cuisines comme si nous y étions. Un nouveau logo est créé. Il est plus dynamique et plus léger. Il représente le côté rafraichissant de ce renouveau. L’aménagement intérieur présente la nouvelle identité graphique et des visuels grands formats évoquant la simplicité, la générosité et la gourmandise. De nouvelles recettes voient le jour. On vous propose désormais un hot-dog sauce chipotle, un bagel saumon, un pain avec mozzarella et crudités, un croque-monsieur classique ou décliné mozza-tomate. De nombreux desserts font leur apparition comme le pain brioché Nutella chantilly. Dans le magasin pilote, il est possible de choisir une boisson frappée ou un smoothie mixé à la commande. Un positionnement environnemental. Pomme de Pain est labellisé LEED. Elle certifie la construction et l’exploitation de bâtiments durables, respectueux de l’environnement, des ressources énergétiques et des hommes qui y travaillent. Les matériaux choisis sont recyclés et en priorité d’origine végétale. La réduction énergétique est mise au premier plan (contrôle des dépenses en eau et de la consommation d’énergie, respect des conditions de travail…). Avec ce nouveau concept de magasins, l’enseigne vise un doublement de ses restaurants à l’horizon 2027. À ce jour, on en compte 108 en France, au Maroc et en Tunisie. Le concept de MV Design
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    Urbanisme

    Quand Carpentras livre son histoire

    Par Lionel Blaisse, le 7 février 2025
    Décidément, Carpentras est une ville d’exception(s) qui se distingue à plus d’un titre. Tout récemment inaugurée, sa bibliothèque-musée L’Inguimbertine n’y déroge pas. C’est bien plus qu’un équipement culturel atypique, c’est un concentré d’histoire(s) de cette ancienne cité pontificale finalement plutôt méconnue mais qui mérite largement de ramener… sa fraise dans la période de doute actuelle. En effet, c’est également un exemple d’urbanité politique réaffirmant les vertus de l’humanisme au service du plus grand nombre ! Il était une foi(s). Sans remonter à l’avènement de la cité latine en 120 avant J.C., Carpentras est devenu en 982 un évêché du Comtat Venaissin, possession des comtes de Toulouse. Le traité de Paris de 1229 concluant la croisade victorieuse du roi de France contre les Albigeois obligea le comte de Toulouse Raymond VII, qui soutenait les hérétiques, à céder le Comtat Venaissin au Saint-Siège tandis que son comté serait annexé à la France. Il fallut attendre 1274 et 1271 pour que ces dispositions deviennent respectivement effectives. Dès lors, les évêques du Comtat – promus recteurs – administrent cet État pontifical dont le territoire s’étend entre le Rhône et la Durance, les monts du Vaucluse et le Ventoux. Carpentras en devient la capitale en 1320. Avignon s’y ajouta en 1348 à la suite de son rachat par le pape Clément VI à Jeanne 1ère, reine de Naples et comtesse de Provence, sa vassale. Paradoxalement plus clément… à leur égard que le royaume de France, le tout nouvel État pontifical vit les juifs s’y réfugier. Ils investirent un quartier de Carpentras où une première synagogue fut construite dès 1276. Plusieurs fois démolie et reconstruite, celle qui subsiste encore aujourd’hui (la plus ancienne de France en activité) date de 1741. Le trappiste Dom Malachie d’Inguimbert devient en 1735 archevêque de la cité comtale après avoir séjourné à Rome au service du très influent cardinal Laurent Corsini – futur pape Clément XII – dont il devint le confesseur et le bibliothécaire. De retour dans sa ville natale, il rapporte dans ses bagages sa propre bibliothèque et sa collection d’œuvres d’art. Dès 1745, il ouvre à ses paroissiens la bibliothèque-musée qu’il s’est fait construire. En humaniste adepte d’un esprit sain(t) dans un corps sain, il confie, cinq ans plus tard, la construction de l’Hôtel-Dieu à l’architecte Antoine d’Alleman, qui accueillera ses premiers malades en 1762, cinq ans après le décès de son bienfaiteur qui a légué ses biens à la ville. « Ses libérales mains ont laissé dans le Vaucluse le pauvre sans besoin, l’ignorant sans excuse », lit-on encore aujourd’hui sur le socle de sa statue érigée dans la cour d’honneur en 1858. Hospice, hôpital puis maison de retraite, l’Hôtel-Dieu restera en activité jusqu’en 2002, date à laquelle la municipalité le rachète. Autre particularité d’exception, Carpentras a échappé à la Terreur révolutionnaire, bien que les représentants de l’ensemble des communes comtadines aient voté en 1791 leur rattachement à la France. La Maison des Muses. Avec ses 10 000 m2 de surface, l’Hôtel-Dieu de Carpentras est un monument – classé dès 1862 – hors norme pour une ville d’à peine 31 500 âmes. Néanmoins, sa
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Lodges bien « charpentus » Dans le Piémont

    Par Lionel Blaisse, le 3 janvier 2024
    Le Little Leisure Lodge comprend quatre huttes subtilement implantées dans la pente d’une col­line embrassant les vignobles d’Asti. Leur architecture intégra­lement menuisée est signée Marco Lavit. Prônant l’éco-construction et la préfabrication bois depuis la création en 2014 de son agence parisienne, le jeune architecte designer franco-italien s’est beaucoup impliqué dans l’éco-tourisme en milieux naturels : tree-house avec spa dans la forêt du Château de Raray dans l’Oise, cabanes sur pilotis au bord du lac de la Lionne non loin de Châteauneuf-du-Pape et aujourd’hui huttes dans le Piémont. Archétype primitif revisité Particulièrement sensibilisé aux qualités environnementales et naturalistes des paysages agricole et viticole, Marco Lavit se veut respectueux des territoires et de leurs terroirs qui – en arrière-plan – révèlent la richesse historique et culturelle des (mi)lieux ruraux. L’implantation de quatre lodges – trois d’hébergement, le quatrième dédié à l’accueil mutualisé des hôtes – sur un coteau presque isolé de la commune de Grazzano Badoglio se devait de valoriser son environnement paysager. Pour ce faire, le concepteur a revisité un ancestral habitat vernaculaire, la hutte bâtie à partir de troncs d’arbres et de branchages. Indépendantes tout en restant interconnectées, ses quatre unités investissent la pente non loin de la crête à la façon d’un hameau faisant discrètement corps avec le grand paysage. Ce dialogue s’inspire du shakkei, le « paysage emprunté » du jardin zen japonais dont la dimension souvent modeste se dilate en s’ouvrant au lointain. Du bois, sinon presque rien Chaque hutte préfabriquée semble se résumer à une toiture à deux pentes reposant sur une série de fermes rapprochées équidistantes, en mélèze huilé, dont les arbalétriers ont été dédoublés pour moiser les poutres du plancher tout en contreventant l’ensemble de la charpente. Son ossature asymétrique lui permet de s’adapter aux nivellements différentiels tout en préservant l’intégrité du biotope. Les liteaux en couverture ménagent un intime brise-soleil pour la terrasse dans le parquet duquel est enchâssé un bain nordique. Un complexe isolant constitue le rampant d’un généreux habitacle (5,50 m au faîtage) au mobilier menuisé. Un savant jeu de claustras met les salles de bains à l’abri des regards indiscrets tandis que d’immenses voilages floutent – presque religieusement – les séjours. Un bien beau retour vers le futur !

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