Architecture un lieu

Un institut de beauté pour le textile

Par Nat Lecuppre, le 27 octobre 2025.
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L’agence de branding et d’architecture MV Design repense l’enseigne 5 à Sec, leader du pressing avec 1 500 magasins dans le monde dont 200 en France. 5 à Sec s’adapte aux nouveaux modes de vie et tendances en revoyant entièrement son image et son concept magasin.

Une nouvelle identité

MV Design revoit l’identité visuelle de 5 à Sec. Un nouveau logo est créé apportant élégance et modernité à l’enseigne. La typographie est plus légère. Trois couleurs sont retenues (violet, orange et blanc). Un symbole graphique original sert de signature et de repère visuel. La source d’inspiration est le fil et la maille.

Le concept de MV Design

5 à Sec souhaitait continuer à recruter et à fidéliser ses clients tout en prenant en compte le bien-être de ses collaborateurs avec un environnement plus fonctionnel et agréable. MV Design imagine un institut de beauté de tous les textiles. Les espaces sont chaleureux par le choix des matériaux (bois naturel), le travail de l’éclairage (doux), le choix d’un blanc lumineux et une signalétique claire qui valorise la gamme des soins proposés.

Une multitude de services

Une offre premium devait être imaginée pour renforcer sa réputation en mettant le soin et la réparation (care and repair) et la qualité encore plus au cœur du projet. Le service est développé avec la digitalisation. Une notification SMS ou push est activée lorsque les articles sont prêts. Ainsi le client retire ses vêtements nettoyés et repassés à une borne de retrait. Le comptoir reste la pièce maîtresse, il est le lieu de proximité et d’échange. Des services supplémentaires sont proposés et enrichissent l’expérience. La prise de rendez-vous à domicile pour les pièces d’ameublement et la livraison à domicile ensuite est une nouveauté.

Un engagement responsable

Le nouveau concept est fondé sur la durabilité et la préservation des textiles. Des services et des offres de soins permettent de prolonger la durée de vie des vêtements. Le nettoyage Maxima est un procédé exclusif. Il permet de traiter 90 % des textiles nettoyés à sec, tout en éliminant efficacement les odeurs et en les parfumant comme à la maison. D’autres soins sont proposés comme l’imperméabilisation, le traitement antimites ou le soin White+.

À l’ère des secondes vies et secondes mains, la réparation textile est l’alternative au rachat. Pour l’incarner, un mannequin est installé à l’extérieur, illustrant cette démarche d’entretien responsable. Des vêtements réparés avec soin sont mis en scène. Cette démarche s’inscrit dans le Bonus Réparation mis en place par l’État pour encourager les consommateurs à prolonger la vie de leurs vêtements plutôt que de les remplacer.

Une approche responsable

MV Design est un acteur engagé. Il est certifié B Corp. Cette transformation s’inscrit dans son expertise de démarche responsable. Les matériaux retenus comme les sols sont éco-conçus. L’éclairage est optimisé. Les façades existantes sont réemployées. Dans ce projet, performance et durabilité ne font qu’une.

Le magasin pilote est situé au 14, rue de Châteaudun à Paris (9e). Le concept est couronné de succès. Il va être décliné dans quinze magasins d’ici 2026.

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    MV Design

    89, rue de Monceau

    75008 Paris

    Tél. : +33 (0)1 47 61 87 02

    www.mv-design.fr

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 62
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    Quand Toulouse brûle sa dernière cartouche

    Par Nat Lecuppre, le 19 avril 2024
    Afin de préserver son patrimoine historique, industriel et architectural, la région toulousaine a soutenu un projet d’envergure de réhabilitation urbaine, appelé Les Halles de la Cartoucherie. À l’initiative de ce projet, le promoteur immobilier Redman, qui a été le premier promoteur français certifié B Corp. Pour cette réhabilitation, ce dernier s’est associé des talents de deux agences d’architecture : Compagnie d’architecture et Oeco Architectes. La Cartoucherie est un quartier emblématique de la ville. Depuis 1802, il est le quartier des activités militaires et industrielles. Un passé chargé d’histoire. En 1802, la ville met le terrain à la disposition de l’Arsenal afin de faire des essais de tir aux canons. En 1876, un atelier de chargement de cartouches métalliques est créé. En 1885, la Cartoucherie emploie 1 250 personnes et produit 500 000 cartouches par journée de 10 heures. 1918, 14 730 personnes y travaillent. En 1966, le site est constitué de 290 bâtiments et ateliers sur 82 hectares. À partir de 1990, suite à l’intégration au groupe GIAT Industries, la fabrication des cartouches ne se fait plus à Toulouse. L’activité est davantage axée sur l’électronique (boîtiers et câbles pour les chars Leclerc). En 2005, c’est la fin. Deux bâtiments sont conservés, les Ateliers M1 et M2, qui vont devenir les Halles 121 et 128. Une association des anciennes employées et des amies de la Cartoucherie est créée au sein de l’Association des Anciens de la Cartoucherie de Toulouse (AACT). Les 240 adhérentes réalisent un gros travail d’archives et de témoignages qui sera en partie repris par Les Halles de la Cartoucherie afin de perpétuer l’histoire. Programme hybride. Les Halles de la Cartoucherie est avant tout un projet urbain. Il a pour objectif d’offrir un nouveau modèle de transmission, de vie durable et participative. Cet éco-quartier est un exemple d’engagement environnemental. Les énergies 100 % renouvelables alimenteront les modes de chaud et froid, il n’y a aucun rejet d’eaux pluviales aux réseaux d’assainissement et les stationnements sont mutualisés en parkings silos… Les Halles de la Cartoucherie, c’est avant tout : 33 hectares de superficie, 3 600 logements, 6 000 habitants, 78 000 m2 de bureaux, 12 000 m2 dédiés à l’enseignement supérieur, 6 000 étudiants, 5 000 m2 de commerces et 15 000 m2 d’équipements publics. Le projet hybride se développe dans l’un des deux bâtiments conservés (anciennement Atelier M2) sur 13 500 m2. On y propose une multitude d’activités culturelles, gourmandes et sportives. Long de 190 mètres, le bâtiment est scindé en trois parties : la halle nord (7 500 m2), la halle verte (1 200 m2) et la halle sud (2 000 m2). La halle nord regroupe la restauration, les espaces tertiaires, les activités sportives, un espace pour des activités socioculturelles, une salle de danse, une école de formation audiovisuelle et une librairie. La halle verte avec son jardin suspendu couvert est le poumon du site. La halle sud dispose d’une salle d’escalade et des espaces de bien-être. Une réflexion est menée en amont afin d’imaginer au mieux le concept architectural qui saurait juxtaposer tous ces espaces et activités et les faire cohabiter en totale cohérence. Avec brio, les architectes ont su conjuguer l’histoire avec la modernité. Les volumes et les matériaux existants sont préservés. La charpente
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    Par Nat Lecuppre, le 3 mars 2025
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    Un écrin qui valorise le savoir-faire français

    Par Nat Lecuppre, le 26 mars 2025
    Les équipes pluridisciplinaires de l’agence archimage permettent de répondre à toutes les demandes des clients. Elles peuvent aller de la conception, du conseil, à l’aide à la commercialisation, la décoration et design d’intérieur, à l’aménagement sur mesure de bureaux, au clé en main, en passant par le choix du mobilier. archimage donne toujours vie aux projets en suivant les axes suivants : dynamisme, innovation, ergonomie et singularité. Une mission de contractant général lui a été confiée par Altaroc. La société de gestion de Private Equity et de conseil en investissement s’est installée au 61, rue des Belles-Feuilles à Paris (16e). Elle a fait appel à archimage pour prendre en main les locaux loués, qui lui ont été livrés en blanc par le bailleur, et concevoir des espaces à son image. Maurice Tchenio, fondateur d’Altaroc, et son co-fondateur, Frédéric Stolar, attendaient de la part des architectes des espaces qui reflèteraient leurs valeurs d’exigence, d’élégance et d’innovation dans un esprit Fintech (finance & technologie). Le projet. La surface de 1 200 m2 se répartit sur deux demi-étages. Il s’agissait d’y héberger les 80 collaborateurs des trois sociétés du groupe (IVO, Altaroc et Amboise). Pour le concept, les principales lignes directrices ont été de créer des bureaux ponctués d’espaces clients, de concevoir un accueil très haut de gamme, des bureaux de directions fermés (B1 / B2), et pour l’ensemble des équipes des open spaces. La principale difficulté du projet a été la configuration du bâtiment. La trame des plafonds présentait des hauteurs sous plafond irrégulières. Des bacs rayonnants au plafond incitaient la mise en place de cloisons dans l’aménagement. archimage a joué d’ingéniosité pour proposer son concept. Afin de limiter les cloisonnements, des poteaux ont été ajoutés et intégrés dans les agencements de la zone centrale des plateaux. Visite des lieux. Au R+4, se situe l’accueil commun aux deux étages. On y trouve également les bureaux d’IVO, quelques bureaux supplémentaires d’Amboise et cinq salles de réunion. Au R+5, on a les bureaux d’Altaroc et d’Amboise, constitués de bureaux fermés et d’un open space. Une tisanerie et une salle projet viennent compléter les lieux. Créer des décors d’exception. À l’accueil, l’ambiance est chaleureuse voire cocooning. Les tonalités douces et claires la renforcent. Au sol, un parquet chêne est posé droit. Les murs et les poteaux sont habillés d’une maille métallique de couleur nacre. Celle-ci procure de la luminosité et offre une note de luxe discret. Cette maille fabriquée par tissages métalliques sur mesure par Sophie Mallebranche est une mise en œuvre complexe. Les fils d’une grande finesse doivent être parfaitement tendus pour le rendu désiré. Afin de mettre ce travail d’artisanat d’exception en valeur, des spots orientables sont installés. Outre la maison Sophie Mallebranche, archimage met en exergue le savoir-faire français et l’artisanat, avec Signature Murale pour les enduits décoratifs des autres murs, et Steaven Richard, ferronnier créateur pour des pièces uniques de grand format. Les lieux montrent le talent de notre artisanat. Les cinq salles de réunion en sont l’exemple même (trois salles sont en métal, une en bois et une autre en enduit décoratif). Une vision d’ensemble a été imaginée pour un rendu final harmonieux et subtil. Les

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