Architecture, l'esprit du lieu

Un nouveau repaire design à Paris

Par Nat Lecuppre, le 18 avril 2025.
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Marco Reggi

Lema, éditeur de mobilier italien contemporain, ouvre avec son partenaire exclusif MY Design, distributeur de meuble haut de gamme, un lieu qui célèbre le savoir-faire italien.

Cette nouvelle adresse dédiée au mobilier contemporain donne sur la Seine et s’inspire des maisons parisiennes. Elle est située au 75, quai de la Gare, dans le 13e arrondissement de Paris. Sa superficie est de 128 m2. La devanture est composée de cinq grandes vitrines qui laissent entrevoir le parcours intérieur et invitent à franchir le pas et de pénétrer dans l’univers des collections Lema.

En entrant, les clients découvrent un parcours rythmé par les principales pièces de la maison : l’espace salle à manger, le salon, le bureau, la chambre principale et le dressing. Les murs sont laissés blancs et le parquet en chêne tabac est conservé. Ces finitions renforcent l’esprit d’habitat résidentiel parisien. Les hauts plafonds font des lieux un espace fluide, aéré, spacieux et chaleureux.

L’aménagement est pensé pour allier minimalisme et le côté cosy de la maison. Ainsi chacun peut découvrir les créations sur mesure présentées et se projeter. Les lieux sont ponctués par les systèmes modulaires de Lema. Ils servent de structures de soutien mais aussi permettent de scénariser les espaces.

La boutique invite à une expérience design immersive au cœur du « Made in Italy », afin de découvrir le savoir-faire et la philosophie Lema, conjuguant tradition et innovation. Les férus de design sont comblés. Pour les moins avertis, le parcours proposé est une initiation aux créations de designers italiens et internationaux réputés ainsi que la signature de nouveaux talents.

On y trouve par exemple le fauteuil Hasu et la table de nuit Lullaby de Ludovica Serafini et Roberto Palomba, le bureau Ortis, le lit Mynight, et la table Gullwing de Gabriele et Oscar Buratti, les fauteuils Blanca, Bice, Bea et la table Flower de Roberto Lazzeroni, des miroirs Oculus d’Andrea Mancuso, un canapé Yard et des tables Oydo de Francesco Rota, le fauteuil Claire et les chaises Fred de Norm Architects…

Adresse donc incontournable à visiter sans plus attendre.

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    Architecture, l'esprit du lieu

    Une belle vitrine pour l’économie circulaire

    Par Nat Lecuppre, le 10 janvier 2025
    Le groupe Tisserin est un acteur engagé de l’économie sociale et solidaire depuis 1908. Il s’adapte aux évolutions des territoires, des modes de vie et aux nouveaux enjeux de société. Il s’engage pour un immobilier juste et durable. Le groupe est depuis 2022 une Entreprise à Mission. Ce « bâtisseur de vie » a choisi pour son nouveau siège social l’immeuble Shake à Lille. Ce dernier, situé dans le quartier d’affaires Euralille, est construit par Nacarat et signé par l’architecte Philippe Chiambaretta de PCA-STREAM. JLL et sa filiale Tétris ont accompagné le Groupe Tisserin pour la conception et l’aménagement intérieur. La demande du groupe était de concevoir un siège social à son image, à savoir un site reprenant tout son ADN et ses valeurs. Il s’agissait donc de faire des bureaux un modèle immobilier vertueux et durable. Un engagement fort. Le Groupe Tisserin a retenu l’immeuble Shake qui est certifié Breeam Excellent. L’équipe Consulting de JLL a recueilli les besoins des collaborateurs et de la direction pour la définition de la programmation. Les 4 000 m2 du site se répartissent sur trois étages et accueillent 240 postes de travail. Les équipes Tétris ont, elles, accompagné le Groupe sur le cadrage de ses ambitions et la vision du projet, qui a permis de développer un concept design fort, inspiré de l’oiseau tisserin réputé pour être un bâtisseur de nids. S’en sont suivis six mois de travaux pour aboutir à un aménagement qui intègre une démarche de réemploi. Les évolutions futures d’effectifs et de méthodes de travail ont été prises en compte. L’anticipation, l’intégration, l’innovation, le bien-être des utilisateurs, les échanges, les rencontres, la stimulation collective sont les mots d’ordre. Les collaborateurs du Groupe Tisserin ont participé à la co-création de leurs espaces afin de mieux s’approprier les lieux. Tétris a créé des zones de collaboration. Ainsi les échanges et la transmission des informations entre collaborateurs sont encouragés. Un projet vertueux et exemplaire. Une attention particulière est portée aux choix des matériaux et du mobilier. L’environnement passe au premier plan. Une logique d’économie circulaire et d’upcycling est mise en place. Pour les nouveaux espaces, plus de 2 000 m2 de moquette sont issus du réemploi. 2 000 m2 de sol vinyle sont fabriqués à moins de 30 min de Lille, permettant ainsi de réduire les émissions de CO2 liées au transport. 95 % des revêtements de sol qui ont été déposés ont été réemployés sur un des sites accueillant les Jeux Olympiques cet été, soit une économie estimée de 27 tonnes de nouvelles matières. Le mobilier sur mesure (postes de travail et tables de réunion), imaginé par Tétris, est conçu à partir de matériaux recyclés et biosourcés. Soit 1 400 palettes transformées et 19 m3 de bois provenant de forêts gérées durablement. Seules les assises sont neuves Les tissus pour rideaux et certains luminaires ont été fabriqués en grande majorité à partir de déchets plastiques recyclés. Les peintures et isolants sont choisis selon leurs critères environnementaux. Les peintures sont certifiées Ecolabel et « produit biosourcé ». Leur taux d’émission carbone est dix fois moins élevé que ce qu’imposent les normes les plus strictes. Elles sont fabriquées avec plus de 80 % de composants d’origine naturelle et à
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    Architecture remarquable

    Le Visionnaire, saisir ce qui commence

    Par Lionel Blaisse, le 9 décembre 2024
    Mise en œuvre par Alain Moatti, la rénovation de la légendaire adresse de L’Oréal du 14 rue Royale devait offrir une plongée dans l’âme de la Maison et une exploration profonde du monde pour permettre à ses collaborateurs d’y inventer ensemble le futur de la beauté. À l’abri des regards derrière ses historiques façades classiques, une pièce d’architecture contemporaine connecte un véritable incubateur de créativité dont chacun des 21 espaces spécifiques fait appel au meilleur de la technologie – intelligence artificielle comprise. Réunissant le passé, le présent et l’avenir, Le Visionnaire symbolise par sa forme ovoïde le lieu où tout commence. Une marque auréolée de gloire. Tout débute en 1907 lorsqu’un jeune chimiste de 26 ans d’origine alsacienne, Eugène Schueller, invente un procédé de teinture capillaire de synthèse pour cheveux blancs dont il dépose le brevet baptisé l’Auréale, coiffure crantée fort prisée à l’époque. La Société française de teinture inoffensive pour cheveux est créée deux ans plus tard. Jusqu’au décès de son associé Pierre Spéry en 1936, ils vont développer et diversifier leurs activités (savon, shampoing, ambre solaire, édition de magazines de beauté et coiffure…). Devenue en 1939 la SA L’Oréal, l’entreprise s’installe au 14 rue Royale dans un immeuble à l’angle de la rue Saint-Honoré dessiné par Ange-Jacques Gabriel dans le prolongement de la place Louis-XV érigée en 1772 — aujourd’hui de la Concorde — dont il était l’architecte. Les façades et toitures sont d’ailleurs classées Monument historique en 1949. Eugène Schueller y installe immédiatement une académie de coiffure au troisième étage où près de 1,2 million de coiffeurs auront été formés depuis. Recruté en 1942 à la suite d’une petite annonce par Monsavon, François Dalle – juriste de 24 ans – va révéler ses qualités d’entrepreneur qui vont le conduire à la direction de L’Oréal en six ans. Quand le fondateur décède en 1957, il devient le patron de la grosse PME dont Liliane Bettencourt née Schueller hérite. À son départ en retraite vingt-sept ans plus tard, il a fait de L’Oréal le premier groupe mondial de cosmétiques qu’il est resté depuis. « Travailleur infatigable, sensible, exigeant avec lui-même et les autres, François Dalle aimait faire confiance, responsabiliser, entrainer avec lui, bousculer les limites qu’on se met à soi-même. Il était d’une intelligence hors du commun tout en étant charismatique », déclarait en septembre dernier ­Françoise Bettencourt-Meyers lors de l’inauguration du Visionnaire- Espace François Dalle. Architecture et symbole. « Au 14 rue Royale, la beauté est la rencontre avec l’inconnu. Au cœur de la ville, enveloppé dans une cour historique, nous avons édifié ce lieu inconnu. Il est protégé par une verrière en forme de spirale dont la dynamique conditionne sa stabilité dans l’espace. Cette verrière abrite une pièce-monument qui donne son nom au projet et le symbolise tout entier. Lieu emblème, lieu d’événement et de travail, cette œuvre est le point de départ de toutes les inspirations : un accélérateur de l’esprit de création. Ici on pense, ici on cherche, ici on trouve », décrypte Alain Moatti. Et Fabio Bezzecchi, son associé en charge du projet, de poursuivre : « Centrale, cette verrière est le fruit d’un travail mathématique des plus pointus, dont le développement numérique est basé sur
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    Urbanisme

    À la halle solaire, le vélo est roi

    Par Sipane Hoh, le 26 mars 2025
    À Paris, la nouvelle halle à vélos solaire est opérationnelle. Faisant partie du projet Horizon 2024, l’ensemble réalisé par le groupe AREP, qui a été inauguré juste avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, prouve non seulement un excellent savoir-faire mais se caractérise par son indéniable aspect esthétique. C’est une réalisation remarquable en faveur de l’intermodalité. Accessible grâce à un escalier mécanique et un autre fixe, la nouvelle sortie de la gare du Nord a été révélée dans le but d’améliorer le flux ainsi que la qualité du parcours voyageur. Elle amène désormais vers le parvis haut, où se trouvent la gare routière et la halle à vélos. L’ensemble, qui s’est doté au passage d’une place sobrement aménagée, s’ouvre aussi sur la rue du Faubourg-Saint-Denis. On y trouve le plus grand parking à vélos d’Île-de-France, faisant partie d’un projet beaucoup plus large, celui de la rénovation de la gare du Nord porté par Île-de-France mobilités. Avec son allure, sa forme et sa toiture en double pente, l’équipement qui couvre presque 2 000 m² fait un joli clin d’œil aux halles de marchés, sauf qu’ici il n’y a rien à vendre, encore moins à exposer, pas de foule ni de marchandises, les étals cèdent la place à des structures en acier rythmées et parfaitement millimétrées servant d’assises pour y accrocher les vélos. Qu’ils soient classiques, électriques ou vélos-cargos, ces derniers peuvent s’y garer en toute sécurité et sous la vigilance des caméras, dans l’espace qui leur est dédié. D’une capacité de 1 200 places, cette halle des temps modernes, qui s’insère avec tact dans les 12 ha de la gare du Nord, témoigne d’un engagement assuré pour la décarbonation. Cependant, sa construction ne fut pas une mince affaire. Sous ses airs de facilité, l’ouvrage tient d’une gageure. En effet, la dalle qui lui sert de point d’ancrage se trouve être le toit de la gare RER et date du début des années 1970. C’est en quelque sorte un terrain miné pour y ériger quoique ce soit. Mais l’ingénierie et le savoir-faire ont été au rendez-vous. La solution la plus légère est privilégiée, la descente de charge étant minime, une structure mixte qui croise l’acier et le bois a été envisagée. Une hybridation bienvenue au vu du résultat. L’architecture de cette gare à vélos est simple et éthérée. Sous une fine couverture qui protège des intempéries, recouverte de panneaux photovoltaïques, se déploie un grand nombre de poutres croisées de bois en lamellé-collé, posées sur un paneton d’acier galvanisé. Chapeau bas au travail de précision pour la poutre posée délicatement sur la crinoline d’acier. Un effet esthétique très appréciable pour tout mordu de petits détails. Le volume est néanmoins non hermétique, ventilé naturellement, il est éclairé par un semblant de claustra composé de cellules solaires et par d’anciens lanterneaux datant de 1977, qui ont pris leur envol au Centre Pompidou et ont voyagé pour se poser sur la halle aux vélos et entamer leur seconde vie. Une démarche qui rend heureux les nostalgiques, enthousiastes les créateurs et vifs les inventeurs. Au sein du groupe AREP qui a coordonné

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