Architecture un lieu

Un nouveau TIP architectural angevin

Par Nat Lecuppre, le 31 mai 2024.
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DR

La tour TIP est une œuvre architecturale qui marque l’entrée de ville d’Angers et qui la fait entrer dans une ère plus contemporaine.

Les promoteurs Open Partners et Atao sont à l’initiative de ce projet. De ses 48 mètres de haut et ses 13 étages, tel un phare, elle devient un repère dans le ciel angevin. Ce projet est signé de l’agence d’architecture Frédéric Rolland & Associés.

Un repère dans la ville.

À l’entrée du plateau des Capucins, tous les regards sont attirés par l’exosquelette de la tour TIP en béton autonettoyant éco-responsable. Ce dernier lutte contre la pollution par des réactions oxydo-réductrices qui décomposent les polluants. Cette solution permet de réduire de 80 % les oxydes d’azote nocifs pour la santé.

La tour semble légère avec cette forme architecturale en dentelle blanche. Pour Jean-Marc Verchère, maire d’Angers, TIP rappelle un arbre en mangrove aux racines entrelacées de lumière.

L’ensemble est constitué de trois immeubles avec une résidence services pour étudiants et jeunes actifs, un Hyper Lieu® exploité par Digital Village, comprenant une salle événementielle et un Café du Village, des lieux de vie et de restauration ainsi qu’une résidence d’hébergement pour les jeunes familles, chercheurs et enseignants.

Cette dernière dispose de 42 appartements (2 500 m2) et la résidence services de 183 logements (5 000 m2). L’hyper lieu (comprenant l’espace événementiel et le Café) fait 1 500 m2 et sur 900 m2 se répartissent des commerces et un bar-restaurant.

Le travail au sein de TIP.

L’hyper lieu de TIP est pensé pour favoriser les rencontres, les échanges, la formation et le travail collectif… Cet écosystème permet à chacun de développer ses réseaux professionnels. Le Digital Village est un modèle de coworking dédié au numérique. Tous les occupants, indépendants ou entreprises, ont pour point commun le digital. On trouve dans le même espace toutes les compétences pour former, accompagner l’emploi et aider dans la transformation digitale. Tous les occupants sont tournés vers l’innovation, la recherche et le développement. Ce lieu hybride mixe travail et services. Un espace événementiel dédié à diverses manifestations favorise le lien social.

La nature prend place dans ce projet avec une terrasse paysagère sous forme de jardin suspendu (291 m2 + 140 m2 de terrasse). La végétation retenue est celle des maquis hauts occidentaux méditerranéens.

Le projet de la tour Tip est novateur. Il a été primé avec le Grand Prix National des Pyramides d’Or.

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    Tour Tip

    12, boulevard Jean-Moulin

    49100 Angers

    www.digital-village.com

    Open Partners

    27, avenue Pierre-Premier-de-Serbie

    75016 Paris

    Tél. : +33 (0)1 42 67 85 30

    www.openpartners.fr

    Groupe Atao

    33, rue du Départ

    75014 Paris

    et

    7 bis, allée des Pétrels
    44500 La Baule

    Tél : +33 (0)2 40 23 34 72

    www.groupe-atao.fr

    Rolland & Associés

    53, rue Toussaint

    BP 22431
    49 024 Angers cedex 02
    Tél. : +33 (0)2 41 88 15 34

    www.frederic-rolland.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 55
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    L’Ensci Bis, le diplorama de la vie

    Par Anne-Marie Fèvre, le 19 janvier 2024
    À son annexe place de la Bastille, l’école a présenté 36 diplômes de design industriel et textile. Une occasion de saisir les engagements des jeunes élèves : féminisme, social, coopératif et… poésie. C’est grâce à une exposition des diplômes que l’on peut comprendre les préoccupations des jeunes, et la spécificité de l’Ensci-les Ateliers, École nationale supérieure de création industrielle. En avril, elle présentait Diplorama. Pour la première fois, ce huitième rendez-vous était présenté à l’Ensci Bis, place de la Bastille, à travers 36 propositions scénographiées par Andréa Racca et Tom garçon. Côté industrie, c’est Gilles Belley, designer, enseignant et commissaire qui fait le guide. Il met l’accent sur certains thèmes abordés. Le corps des femmes, leurs maladies spécifiques avec Projet Specul…s, décrypté par Mathilde Nguyen. Ou encore Nez à soi-Olfacto Gyneco, où Jeanne Chiche fait humer sans tabou les odeurs de vulve et de vagin, comme des messages du corps à sentir pour la prévention médicale. Il insiste aussi sur les démarches collectives, de Société coopérative du cycle, proposée par Romain Thouin, à Grève-cœur de Lou Garcia & Juliette printemps qui offrent des outils au service des manifestations syndicales. Audrey Pety décrypte son travail, Welcome to wonderful web archives, soit rendre présentables les innombrables archives du Web, avec un protocole de curation mené avec la BNF. Pour les textiles, sans la commissaire et enseignante Hélène Lemaire, on ne comprendrait pas la présence d’un petit pull Ready to telwear. Shin-Hye Lee imagine des vêtements pour le télétravail, entre confort et représentation à l’écran. Lucie Brudy, elle, s’intéresse à la poétique des couleurs neutres. Comme toutes ces 36 intentions sont intéressantes, on peut mieux les appréhender au sous-sol, où les créateurs et créatrices les expliquent en images, grâce aux vidéos conçues par Oscar Clermont. Et on y listera différents intérêts pour le sport, le corps, la biodiversité, l’écologie, la pénurie, le collectif, le féminisme, la basse résolution, la dyslexie, le Mistral, les terrils, le feu de bois, le soleil, la poésie… C’est réjouissant et bien mieux que les sondages pour cerner la jeunesse. Après le tremplin du Festival 100 % à la Villette, Diplorama a été le dernier événement de la célébration des 40 ans de l’Ensci. Elle s’est achevée le 7 avril avec Sans Parade ni Trompette, fête au Pavillon Villette qui a réuni joyeusement la communauté ENSCienne élargie. La 41e année ne sera pas pour autant moins riche en partenariats. L’école va développer ses deux chaires de recherche, l’Innovation publique1 et « S’entendre » (lire encadré). Côté formation continue, elle s’est associée à l’Eclozr de Rennes pour y développer un programme de son mastère spécialisé : Sustainable innovation by design. Pour Oriane Joucla, directrice adjointe de l’Eclozr, « cette première implantation de l’Ensci en région est une vraie chance pour la Bretagne ». Emmanuel Thouan et Nathanaël Delahaye, les codirecteurs pédagogiques de ce nouveau programme, valoriseront les compétences de la région : innovation territoriale, transition écologique, questions agricoles et industrielles. En mai, le Bis a aussi accueilli une recherche avancée sur les textiles archéologiques, 10 projets d’élèves-designers menés en partenariat avec le Design
    Le restaurant Jigi Poke à Berlin
    Architecture, l'esprit du lieu

    Archaïsme et brutalisme sur la cène berlinoise

    Par Lionel Blaisse, le 2 septembre 2024
    Conçue en pleine pandémie, la « cénographie » imaginée par le Studio Vaust pour le Jigi Poke – « faste-food » hawaïen en plein Mitte berlinois – fait preuve d’un dépouillement semblant invoquer « l’essence des choses » si chère à Brancusi ! Le studio créé en 2018 par David Kosock et Jœrn Scheipers embrasse sans hiérarchie l’architecture intérieure, le design d’objet et la direction artistique. Ils défendent une esthétique vibrante et brutaliste dont les juxtapositions inattendues font la part belle aux matériaux naturels ou industriels peu onéreux. Faim du monde ? Imaginer un lieu de partage culinaire exotique en plein confinement urbain, à l’heure où certains envisageaient déjà la fin de notre monde, tenait du paradoxe. Alors pourquoi ne pas étendre la distanciation physique, alors de mise, à l’imaginaire indigène ? Seule une très belle photographie noir et blanc d’un pêcheur polynésien assis sur un rocher « épuise » le cliché ! Si les plats proposés font l’éloge du nomadisme, le mobilier se l’interdit. Investissant la proue de ce pas de porte laissée brute de décoffrage, deux longues et larges tables en béton toutes aussi inamovibles que les blocs de pierre brute juste dégrossis faisant office de tabourets constituent un cénacle sanitaire. Quelques plots de bois à peine équarris ou sommairement taillés complètent les assises. Même les grands rideaux de lin immaculés suspendus à leurs tringles cintrées partitionnant l’espace, l’enduit ton pierre des murs ou le béton ciré du sol confèrent au lieu des allures de l’atelier de Constantin Brancusi dont les socles auraient été dépouillés de leur sculpture, à l’exception de l’étrange roche pivotant en lévitation dans la vitrine à l’angle de Rosenthaler et Linien Strasse ! C’est d’ailleurs elle qui constitue l’identité visuelle du restaurant. La dérive des condiments. Deux parallélépipèdes d’inox, dont la dérive semble être contenue par une angulaire cale en béton coulé comme en partie dévorée par les assauts climatiques, tiennent lieux de pôles commande et préparation des bowls et autres mets figurant sur la carte imprimée sur la paroi derrière la caisse. Juste un vitrage sépare le cuisinier de la clientèle. Le dais du faux-plafond intégrant l’éclairage et dissimulant partiellement l’enchevêtrement des gaines d’extraction théâtralise son aire de travail. Né de peurs ancestrales, de la hantise de l’invisible, ce décor de paradis perdu et aride suscite paradoxalement un sensuel et gourmand frisson mystique !
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    Architecture, l'esprit du lieu

    À Gothenburg le monde boisé de Volvo

    Par Sipane Hoh, le 27 décembre 2024
    Le monde de Volvo allie de manière significative l’architecture, le paysage et les traditions scandinaves. La forme ronde du bâtiment qui s’étend sur 22 000 m² symbolise un univers sans frontières, une plateforme où la nature occupe la place centrale. Tandis qu’à l’extérieur, le concept « allemansrätt suédois » (droit d’accès à la nature) prend tout son sens, à l’intérieur les formes et matériaux organiques ouvrent le bal. World of Volvo a ouvert ses portes à Gothenburg. Les visiteurs sont entrés pour la première fois sous le majestueux auvent en bois créé par l’agence d’architecture internationale Henning Larsen le dimanche 14 avril 2024, date qui coïncidait avec les célébrations annuelles de l’anniversaire de l’enseigne. Ce jour-là, la fête était au rendez-vous d’autant plus que le nouvel équipement qui réunit les marques de Volvo Cars et Volvo Group est supposé devenir un point de repère voire une icône centrée sur l’humain. Dans ce lieu qui combine expositions, conférences, nouveautés et shopping, le visiteur est libre de frayer son chemin, d’aller à la découverte et de braver l’inconnu. Conçu autour des valeurs scandinaves de liberté de mouvement, d’accès à la nature, d’ouverture et d’inclusion, la structure principale en bois, qui s’élève sur une fondation en béton écologique, est composée de bois lamellé-collé et lamellé-croisé. L’ensemble forme trois impressionnantes colonnes ressemblant à des troncs d’arbre, se déployant pour supporter toute la charge du toit, enveloppant ainsi les visiteurs dans une aire accueillante semblable à une forêt. Situé au cœur de Gothenburg, un quartier connu pour ses manifestations de tout genre, de vastes pièces polyvalentes sont conçues pour accueillir des événements culturels, des discussions et des conférences, pouvant accueillir jusqu’à 1 100 participants. L’espace d’exposition de 4 500 m² propose un voyage complet à travers l’histoire de Volvo, ses innovations actuelles et ses visions futures, mis en valeur par la présence des véhicules emblématiques, des histoires immersives et des affichages interactifs, tous mettant en avant la philosophie centrée sur l’humain et tournée vers l’avenir de la marque.  À la croisée de la nature et l’architecture. La vaste structure ronde encourage les visiteurs à créer leur propre parcours à l’intérieur comme à l’extérieur, qu’ils détiennent ou non des billets pour l’exposition. Cette dernière se déploie dans les quelques pièces qui lui sont dédiées parmi les murs en bois à l’intérieur de l’équipement. Entouré d’une végétation luxuriante qui s’étend sur un toit accessible, le bâtiment embrasse le paysage, que ce soit dans sa forme, son apparence et sa culture, il s’apparente à un élément indigène de la nature délicatement posé au cœur de la ville. En Suède comme dans d’autres pays nordiques, il existe un droit d’accès à la nature. Connu comme « l’allemansrätt suédois », il s’agit d’un concept qui, tout en connaissant certaines limites légales, donne la possibilité de pénétrer dans des propriétés publiques mais aussi privées, permettant à chacun de jouir de la nature et des paysages environnants. Le projet de Henning Larsen adopte ce concept et s’ouvre à tous les habitants et visiteurs. La façade vitrée laisse pénétrer la lumière du soleil, économisant l’énergie tout en procurant une sensation de bien-être. Au sein de cet imposant écrin, il n’y a pas

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