Architecture, l'esprit du lieu

Un point de rencontre fédérateur dans le 17e

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Par Nat Lecuppre, le 17 septembre 2025.
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© Salem Mostefaoui

Au 42, rue Legendre à Paris (17e), a été inauguré La Fondation, un lieu hybride où se retrouvent travailleurs, voyageurs, gourmets, passionnés d’art et sportifs. À l’initiative du Groupe Galia et avec des collaborations d’architectes, paysagistes, designers, ce lieu est un lieu de vie adapté aux nouveaux modes urbains.

La Fondation.

Galia est un groupe immobilier familial qui opère depuis plus de quarante ans. Ses projets sont variés (boutiques-hôtels, bureaux contemporains, opérations mixtes). Ses équipes pluridisciplinaires conçoivent des lieux ancrés dans leur environnement et au service des utilisateurs. La dernière réalisation est La Fondation. Ce projet de plus de 10 000 m2 a été imaginé pour répondre aux attentes des nouveaux modes de vie urbains. Constitué de trois bâtiments d’époques et de styles différents dont un ancien garage, La Fondation reprend toutes les valeurs de Galia dans ses rénovations. À savoir : son positionnement durable et ses critères esthétiques architecturaux respectueux du patrimoine.

« La Fondation est un projet qui incarne notre vision d’une ville moderne plus ouverte et belle. Ce lieu est l’aboutissement de plus de dix ans de travail, et il témoigne de notre expertise en réhabilitation urbaine et en mixité d’usages. » Brice Errera, président du groupe Galia.

La Fondation est gérée par Terlia, qui accompagne les investisseurs et propriétaires hôteliers indépendants pour leur proposer des stratégies sur mesure de l’acquisition à l’optimisation de l’exploitation de l’établissement. Spécialisée en hôtellerie et restauration, son expertise s’étend de plus en plus aux nouveaux concepts de bureaux, le fitness et les auberges de jeunesse.

Un projet singulier.

Pour cette architecture, Galia a fait appel à Philippe Chiambaretta et à son agence PCA-STREAM mais aussi au studio de design new-yorkais Roman and Williams, fondé par Robin Standefer et Stephen Alesch.

Progressivement, au fil des années, le projet a évolué au rythme des nouveaux modes de vie et ceux qui s’entrevoient. En 2012, Galia rachète un ancien parking, rue Legendre, pour répondre aux besoins de l’arrondissement.

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    La Fondation

    40-42, rue Legendre

    75017 Paris

    www.lafondationhotel.com

    Groupe Galia

    40-42, rue Legendre

    75017 Paris

    www.groupegalia.com

    PCA-STREAM

    56-58, rue Vieille-du-Temple

    75003 Paris

    Tél. : +33 (0)1 44 93 90 00

    www.pca-stream.com

    Roman & Williams

    296 Canal Street, 3rd Floor

    New York, NY 10013

    États-Unis

    Tél. : +(212) 625 3808

    www.romanandwilliams.com

    MKD

    3, rue Debrousse
75116 Paris

    Tél. : +33 (0)1 44 61 70 44

    www.ateliermkd.com

    Fréquence Architecture

    105, boulevard Chanzy

    93100 Montreuil

    www.frequence-architecture.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 61
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Quand le lieu de travail devient un terrain de jeu

    Par Sipane Hoh, le 9 décembre 2025
    Considéré comme l’un des chefs-d’œuvre d’Oscar Niemeyer, il s’agit du bâtiment qui abrite le siège social du groupe Mondadori à Milan que l’agence d’architecture italienne Carlo Ratti Associati (CRA) en collaboration avec le regretté Italo Rota vient de réhabiliter en un espace de travail ludique. Le projet propose une rénovation radicale du mobilier moderne, visant à créer un environnement de travail entièrement reconfigurable. C’est avec Italo Rota (1953-2024) et Maestro Technologies que l’agence d’architecture Carlo Ratti Associati a collaboré pour la réhabilitation du Palazzo Mondadori, leader italien de l’édition de livres et acteur incontournable du numérique et des médias sociaux, propriété de Generali Real Estate. L’intervention honore l’architecture existante tout en introduisant des stratégies innovantes pour l’avenir du lieu de travail. La première étape du projet porte sur plus de 20 000 m², suivie d’un programme de rénovation plus vaste du principal monument européen de Niemeyer. Le projet propose une approche radicale pour repenser le mobilier moderne. En collaboration avec Maestro Technologies, la dernière start-up issue du groupe, CRA a rénové plus de 1 300 unités du mobilier modulaire d’origine du bâtiment. Cet ameublement classique d’après-guerre, fabriqué par le fabricant suisse USM Haller, a été soigneusement démonté et remonté avec des composants nouveaux qui intègrent le bois et créent des modules reconfigurables supplémentaires. L’opération inclut l’aménagement d’espaces verts, incorporant harmonieusement la nature à l’environnement de bureau. « Pour sortir du confort de nos appels Zoom en pyjama, les espaces de bureau doivent devenir de véritables terrains de jeux », déclare Carlo Ratti, associé fondateur de CRA et commissaire de la Biennale d’architecture de Venise 2025. « Oubliez les anciens cubicules, qui freinent l’innovation et les rencontres, comme le montre le film Playtime du réalisateur français Jacques Tati. Les échanges dans l’espace physique sont essentiels et bénéficient d’un environnement constamment reconfigurable », précise l’architecte. Soulignons que l’intérieur a été réimaginé avec des bureaux favorisant les rencontres informelles sur les cinq étages du bâtiment. De nouvelles salles de réunion transparentes ont également été aménagées pour créer une plus grande continuité entre les espaces, permettant aux personnes de se déplacer tout en profitant de la nature environnante. L’agencement du mobilier a été pensé pour maximiser la lumière naturelle, accentuant la beauté du lieu en consonance avec le parc environnant.  Sur les pas d’Oscar Niemeyer Le Palazzo Mondadori a été conçu et construit entre 1968 et 1975, il reflète l’apogée de la poésie audacieuse de Niemeyer. La structure principale présente un design unique : une boîte de verre suspendue soutenue par des arches paraboliques, créant l’illusion d’un espace flottant dans les airs, émergeant d’un lac artificiel conçu par l’architecte paysagiste Pietro Porcinai. CRA a été chargé de repenser les espaces des bureaux avant-gardistes pour les années 1970, afin de leur insuffler un nouveau souffle. Les bureaux du groupe Mondadori sont nés des travaux de recherche continus de CRA sur la conception future des espaces de travail, savamment étudiés pour faciliter les interactions humaines. Ce projet s’inscrit dans la lignée des projets à usage mixte CapitaSpring à Singapour. Parmi les autres projets pionniers en matière d’innovation des espaces de travail, citons la Fondation Agnelli à
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    Ven(t)danges bretonnes

    Par Lionel Blaisse, le 11 août 2025
    En 1891, 2 000 hectares de vignes étaient alors cultivés en Bretagne. La mairie de Sarzeau et le Parc régional du Golfe du Morbihan prônent aujourd’hui leur renaissance à travers la création du vignoble de Rhuys et de son chai. Guillaume Hagnier et Marie De…vigne, un couple de viticulteurs champenois – jeunes mais expérimentés – a relevé le défi tout comme l’architecte Carmen Maurice mandatée pour ériger un chai autour du moulin de Poulhors. Le vin l’emportera… Comme un bout de terre qui s’aventure dans l’océan sur 25 km, la presqu’île de Rhuys préserve la « petite mer » du Golfe du Morbihan aux dix moulins à marée des fureurs océaniques. Connue pour ses belles plages de sable fin, ses marais salants, ses parcs à huitres et ses pointes rocheuses, les vignobles plantés dès le Ve siècle par des religieux y furent exploités jusqu’à leur disparition dans les années 1950. Avec ses 9 000 habitants, la commune de Sarzeau aspirant à poursuivre son développement économique a acquis, avec l’aide du Parc régional, du Département et de l’Europe, dix-sept hectares autour du moulin de Poulhors abandonné pour y réimplanter de la vigne. En 2017, un appel à projets est lancé pour sélectionner un exploitant. Ce sera finalement un couple de Champenois qui s’y installera en 2020. Bénéficiant d’un bail de 30 ans avec possibilité d’achat, il y plante 23 768 plants de chardonnay, de chenin et de cabernet -franc. La consultation organisée par la municipalité aux fins de bâtir les infrastructures nécessaires – un chai et un lieu de dégustation – est remportée par une jeune architecte de Vannes, Carmen Maurice, dont ce sera la première œuvre en Bretagne. « C’est toute la réussite de l’architecte d’avoir su s’inspirer d’un imaginaire vinicole universel pour créer un vocabulaire architectural qui magnifie l’esprit du lieu. » Une amarre en pierre au cœur des vignes. « Compact, le bâtiment annulaire propose une forme qui favorise un plan fluide, assurant le process cyclique de la vinification, des vendanges au nord jusqu’à la livraison des bouteilles au sud. Le décaissement permet de travailler en gravitaire lors du pressurage tout en faisant profiter la cave de l’inertie de la terre. Le bâtiment se veut évolutif : conçu pour une exploitation supérieure à 10 hectares (dont 6 hectares plantés à ce jour), la cuverie dispose d’un espace suffisant permettant d’accueillir cette évolution. Les visiteurs peuvent découvrir le process vinicole en circulant autour du moulin, sans perturber le travail des vignerons situé en R-1. » Passée par l’agence lyonnaise de Gilles Perraudin, la conceptrice a prescrit un enduit à la chaux sur les parois en briques alvéolaires et béton. Réalisé par un artisan du patrimoine, il confère à l’ouvrage « un sentiment mystique d’immanence. (…) Ce matériau aux capacités plastiques insoupçonnées a permis d’élever des murs vivants qui expriment leur terroir et dont l’aspect varie selon le temps et la lumière, à l’instar du vin. Constituée d’un enduit unique composé de sables locaux, cette peau rappelle la proximité de l’océan ». Occupant une place centrale, le moulin rénové agit comme un phare rayonnant au cœur des vignes. Il n’est pas sans évoquer la Mancha
    Image du Salon SIEC
    L'événement

    Siec, le commerce revient !

    Par Anne-Marie Fèvre, le 1 septembre 2023
    Le 18e Salon international des espaces commerciaux se tient les 19 et 20 se­ptembre 2023 à la Porte de Versailles. Rencontre entre les acteurs du retail et de l’immobilier commercial, dans un secteur en mutation. « Le Siec, c’est un salon pointu, du be to be, affirme Juana Moreno, organisatrice pour Comexposium de cette manifestation depuis 2018 1. Ce sont deux jours d’échanges entre les professionnels européens du secteur commercial : promoteurs, enseignes, investisseurs, conseils, prestataires, pouvoirs publics. » Ce Salon international des espaces commerciaux, de l’immobilier commercial et du retail français et européen a été créé en 2004 par le CNCC (Conseil national des centres commerciaux). Qui s’est rebaptisé Fact (Fédération des acteurs du commerce dans les territoires) en septembre 2022. L’association justifie ce changement d’identité : « C’est pour mieux englober les mutations du secteur. En quarante ans, les centres commerciaux ont formidablement évolué : les concepts ont essaimé – villages de marques, travel retail, retail parks –, les offres se sont diversifiées – santé, sport, bien-être, loisirs, restauration. » La 18e édition du Siec 2023, sur le thème « Le commerce est de retour », est le reflet de cette orientation élargie. Juana Moreno précise : « Le salon, c’est un état des lieux. Y sont présentés les projets en phase de commercialisation, il y en a assez peu. Et les nouvelles opérations en phase de développement. Le salon permet de faire aboutir des ventes. » Si l’on se réfère à l’édition du Siec 2022 – l’effet Covid était encore marquant, il y a eu un reflux depuis 2019 –, ce sont environ 120 exposants qui sont attendus, 1 600 représentants d’enseignes, pour 4 500 participants. Deux pavillons sont deux points forts : « Le premier est consacré aux start-up, aux grandes innovations, aux nouveaux logiciels, au networking, aux dernières tendances de la vente comme la seconde main… Le second pavillon illustre la période. Si le Covid a démultiplié le commerce en ligne, il a aussi créé du regain pour les espaces physiques du commerce, qu’il faut relancer. Pour attirer les clients, les retail parks doivent offrir autre chose que de la vente : créer des univers pluriels, avec des zones de loisirs pour les enfants. Ce serait fantastique si on pouvait y intégrer du social, des centres de soins, du sport, de la culture… Cela commence. » Depuis cinquante ans, le développement urbain des géants commerciaux a eu le grave préjudice de vider les centres des petites et moyennes villes (Nda n° 53). Le Siec n’est pas indifférent à ce constat et à l’opération « Cœurs de ville » menée avec les élus. Pour Juana Moreno, « il faut lutter contre les enseignes bas de gamme, pour de nouveaux commerces liés au changements climatiques, pour des halles marchandes… En ruralité, il y a des acteurs des collectivités locales qui se démènent pour rééquiper des villages de commerces diversifiés intégrant La Poste, des ressourceries, du numérique… Il faut recréer des liens sociaux et humains partout. » Ce rendez-vous est également étayé par des conférences animées par des experts. « Nous les avons augmentées, ajoute Juana

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