Talents

Véronique Cotrel et François Mille, le binôme complémentaire

Abonnés
Par Sipane Hoh, le 16 juin 2025.
Image
Véronique Cotrel & Francois Mille © Julie Ansiau

L’une a étudié l’architecture d’intérieur, l’autre est diplômé d’école de commerce. Ensemble, ils fondent en 2010 l’agence qui intervient dans tous les secteurs du bâtiment et qui depuis a bien grandi. Installée à Paris, au Touquet et à New York, la structure gérée par les deux passionnés compte à ce jour une quinzaine de collaborateurs.

Après sa formation à la Chelsea School of Art en Angleterre, où elle obtient son bachelor en « Fine Art New Media », Véronique Cotrel se spécialise en architecture d’intérieur à LISAA Paris, (L’Institut supérieur des arts appliqués). Tandis que François Mille, après ses études commerciales, décroche un poste de directeur d’hôtel, l’architecte d’intérieur, qui a déjà à son actif plusieurs appartements et maisons réhabilités, décide de se lancer à son compte. Très vite, ils s’associent, car la réalité les rattrape et les projets sont de plus en plus nombreux et réguliers. Le savoir-faire de l’un épaule la créativité de l’autre. Aujourd’hui, le couple vit et travaille dans un environnement qui leur ressemble. Un hôtel particulier parisien que l’architecte a réhabilité avec une grande subtilité. Le garage attenant au rez-de-chaussée n’existe plus, à la place une entrée lumineuse conduit les clients vers les différents espaces de travail apposés en enfilades, et débouche sur un grand salon qui a gardé son esprit d’autrefois, donnant sur une terrasse discrète et avenante. Cette dernière occupe le cœur d’îlot. Il s’agit d’un havre de paix où le duo et leurs employés mais aussi leurs enfants peuvent se retrouver. Car les lieux d’habitation jouxtent les bureaux. Outre l’entrée principale de la maison qui se trouve à part, il existe plusieurs porosités entre les deux entités, un panneau en verre par ici, une porte dérobée par là, un accès indirect plus loin. Malgré le fait que travailler et vivre au sein d’un même écrin n’a jamais été une tâche facile, Véronique Cotrel et François Mille y sont arrivés. Le siège de l’agence se trouve ainsi en plein cœur du 9e arrondissement. Dans ses réalisations, Véronique Cotrel met tout en œuvre pour ressusciter le passé, étudier le présent et garantir aux divers usagers un environnement en phase avec les exigences des modes de vie actuels.

Galerie d'images (21)
    Partagez cet article autour de vous
    Facebook
    Twitter / X
    LinkedIn
    Pinterest
    E-mail

    Agence Véronique Cotrel

    9 bis, rue Turgot

    75009 Paris

    Tél. : +33 (0)1 88 32 64 80

    www.verocotrel.fr

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 60
    Image

    Agilité, Flexibilité, Réversibilité

    Commander

    À découvrir
    Image
    Architecture un lieu

    La Grande Arche de Franklin Azzi

    Par Nat Lecuppre, le 1 mars 2024
    Inaugurée en 1989, l’Arche de la Défense est devenue au fil des années désuète, inadaptée au monde du travail d’aujourd’hui. Pour Weinberg Capital Partners, il s’agissait de faire de ce mythique bâtiment un immeuble de bureaux contemporain. Franklin Azzi Architecture Pour cela, WCP a fait appel à Franklin Azzi Architecture, agence reconnue pour son approche transversale interdisciplinaire. Les architectes conjuguent avec un véritable savoir-faire architecture, architecture d’intérieur, design et art contemporain. Ils ont un positionnement très marqué dans le réemploi avec une capacité de création et d’innovation. L’agence détient son propre laboratoire de recherche et d’innovation afin de pouvoir trouver de nouvelles solutions et procédés. Dans tout projet, l’humain est placé dans l’environnement. Les contextes, méthodes de fabrication et matériaux sont étudiés en amont. L’évolution des usages est intégrée dès la conception. Le concept architectural Avant toute chose, le fonctionnement du site devait être repensé. Ce bâtiment considéré comme un monument contemporain devait retrouver toutes ses lettres de noblesse. Il s’agissait de conjuguer le passé et l’histoire de la Grande Arche avec le XXIe siècle. Le projet de Franklin Azzi révèle l’architecture originelle et anticipe ses différentes évolutions possibles ainsi que les enjeux environnementaux. Configuration du site L’édifice est un cube vide et emblématique du XXe siècle. Ses 110 mètres sont valorisés par le marbre de Carrare blanc qui le recouvre. Pour rendre plus lisible et attractif le site, les espaces existants sont repensés avec en plus de nouveaux usages. Franklin Azzi a eu en charge la rénovation du socle de cet IGH, le R+3 et les accès au rez-de-chaussée. Parmi les nombreux défis à relever dans cette réalisation, il fallut agir en site occupé. Révèler le squelette de l’Arche Le travail sur le socle a été de le rendre actif et de l’ouvrir sur la Défense. Afin de le dynamiser et d’en faire une destination à part entière, des programmes et des services sont imaginés. Tout d’abord, l’architecte a souhaité libérer les couches additionnelles qui se sont rajoutées au fil des années. Ainsi, on peut retrouver une lisibilité du squelette en béton de l’œuvre architecturale. La trame initiale est reprise et des espaces réversibles sont dessinés. Les contraintes techniques et le confort d’usage ainsi que l’histoire des lieux sont pris en compte. Vivre et habiter Afin de donner une dimension humaine au bâtiment (paroi Nord), des kiosques sont implantés. Du mobilier créé sur mesure par les architectes prend place dans différents espaces qui deviennent ainsi des lieux de vie flexibles. Le confort des utilisateurs est le fil conducteur du projet. Des espaces existants sont requalifiés. Les problématiques des lieux étaient le manque d’ouverture, de lumière et de transparence. Les architectes ont ouvert la perspective et créé des situations traversantes. Ainsi le bâtiment devient compréhensif. Pour plus de lisibilité, les flux ont été analysés, hiérarchisés et clarifiés. Ils sont rendus plus intuitifs pour les utilisateurs. Une attention particulière est portée à la signalétique. Elle est réalisée par Yorgo Tloupas. Visite des lieux L’entrée principale s’effectue sur le parvis de la Grande Arche en haut des escaliers, au R+3. Les faux-plafonds et les cloisonnements
    Image
    Architecture, l'esprit du lieu

    Camille Aryeh

    Par Nat Lecuppre, le 30 janvier 2025
    L’architecte Camille Aryeh, d’origine italo-iranienne, née aux États-Unis où elle a vécu jusqu’à ses 8 ans pour ensuite s’installer à Monaco puis en Suisse, a une éducation multiculturelle. Cette éducation se retrouve dans son savoir-faire et ses projets. Camille Aryeh est passionnée par l’art sous toutes ses formes. Un temps, elle se vouera au piano, à la peinture, avant de découvrir l’architecture d’intérieur. En suivant le chantier d’un de ses proches, elle se passionnera pour le design, la créativité et l’approche artistique. L’architecte adore chiner, visiter les antiquaires et assister aux ventes aux enchères. Elle associe toujours du vintage dans ses réalisations pour mélanger le côté naturel, passé et contemporain. En 2018, elle ouvre, en même temps que son agence, une boutique de décoration au cœur de la vieille-ville à Genève. On y trouve des pièces exclusives de mobilier, luminaires, papiers peints, art de la table, accessoires… signés de designers et éditeurs de renom. Camille Aryeh réalise de très beaux projets résidentiels mais aussi des bars et boutiques-cafés. Découverte d’une villa en Suisse. Tout récemment, elle a livré une maison familiale dans la région de Genève. Elle a imaginé des lieux à la fois sophistiqués, élégants et sobres. Les espaces sont pensés pour les vivre en famille ou pour y recevoir les amis. Tout est décliné dans des teintes douces et harmonieuses qui soulignent l’atmosphère apaisante. La cuisine devient le cœur de la maison. Elle est en bois clair et en laiton. Le coin repas est constitué d’une table de couleur gris béton. La couleur aubergine procure de la chaleur aux espaces. On la retrouve avec la banquette cosy qui entoure la salle à manger et les chaises hautes de l’ilot central. Le salon se voit attribué des coloris et motifs plus marqués en clin d’œil aux différentes villes du monde visitées par les propriétaires. Le salon s’ouvre sur la salle à manger. On y trouve un lustre de Lindsey Adelman qui apporte une touche ludique au lieu. Un escalier mène aux chambres. Ce dernier est doté d’un lustre qui souligne la belle hauteur sous plafond avec une cascade lumineuse. Un papier peint fleuri accentue le côté cocooning et doux de l’espace. Les chambres sont dans les tonalités pastel et poudrées. L’ambiance est à la détente et au repos. La chambre du bébé avec son papier peint décoré de montgolfières survolant le monde invite à l’éveil et la découverte. La salle de bains principale est le travail de quatre mains. Elle a été conçue avec Brigitte Diserens de l’agence DVK Architectes. Tout en marbre vert, la salle de bains est épurée, reposante et invite au bien-être. La villa étant un lieu à vivre, le sous-sol offre de multiples possibilités pour partager des moments de convivialité. Il dispose d’une salle de sport, d’un sauna, d’une cave à vins et d’un home cinéma. Les extérieurs sont aussi pensés pour l’hospitalité avec une piscine, un salon, une cuisine-salle à manger. Avec ce projet on découvre le talent de l’architecte Camille Aryeh. Ce havre de paix est une adresse qui répond à toutes les attentes de ses propriétaires et de ses convives.
    Image
    Architecture un lieu

    Les nouveaux concepts retail fleurissent !

    Par Nat Lecuppre, le 2 mai 2024
    Depuis ces dernières années, nous sommes dans le tourbillon du progrès, des changements de vie… De nouveaux concepts tous différents révèlent que nous entamons une ère de mutations. Nous avons rencontré Philippe de Mareilhac, président de l’agence MV Design. L’agence d’architecture et de design aime travailler sur les espaces qui jalonnent notre vie quotidienne, afin de créer des relations durables entre une marque forte et ses clients, un lieu et ses utilisateurs. Elle intervient ainsi principalement dans le retail et l’hospitality. Après le concept de Pomme de Pain, elle a signé celui du concept store Marquette et des supermarchés Auchan. Les projets sont tous différents mais illustrent bien les transformations en cours dans le secteur du retail. Découvrons-les avant de dévoiler la vision de Philippe de Mareilhac sur le commerce d’aujourd’hui et celui de demain. Marquette Marquette est un concept store implanté en centre commercial, qui propose une sélection de marques pure players du Web et de produits inédits, de qualité, ingénieux et responsables. Après Toulouse et Calais, Marquette a décidé de faire évoluer son concept pour les nouvelles ouvertures de Dijon Toison d’Or et BAB 2. Cette évolution, confiée à MV Design, s’inscrit dans le décor ludique et créatif d’un Marché Pop, utilisant les codes du marché frais primeur et offrant une expérience client unique. On y retrouve ainsi les éléments typiques d’un primeur, tels que l’arrivage du jour, les étals colorés et les cagettes. L’enseigne Marquette et son logo sont mis en valeur de manière puissante, s’intégrant harmonieusement avec les marques et produits présentés. Une signalétique pop et colorée guide les clients à travers les différents espaces et sections du magasin, ajoutant une touche ludique à l’expérience d’achat. Le concept mise aussi sur un mobilier hyper modulable pour renouveler en permanence la sélection de marques et produits. Les étagères, présentoirs et supports sont conçus de manière flexible, pour réorganiser facilement l’espace selon les nouvelles tendances, saisons et marques, incitant les clients à revenir régulièrement pour découvrir les nouveautés. Le tout avec un coût au mètre carré maîtrisé afin de permettre à l’enseigne de continuer à se déployer. Auchan Mouvaux (59) Le supermarché de Mouvaux fait peau neuve avec un nouveau concept retail incarnant la plateforme de la marque : « Auchan, avec plaisir ». Pour ce projet, l’enseigne a été accompagnée par MV Design. Le plaisir selon Auchan, c’est d’abord la mise en avant des métiers de bouche. Ambassadeurs de la relation, du plaisir du repas et du goût, chaque métier a été travaillé selon des codes spécifiques plus authentiques. L’idée était de rompre avec l’image souvent trop standardisée de la grande distribution, en remettant en scène des codes métiers : couleurs, typo, matières, visuels. L’atelier de cuisson du pain devient visible par les clients, un mobilier « À Table » rassemble une offre traiteur revisitée, la fromagerie est traitée avec un nouveau merch plus ouvert et gourmand, et la préparation des sushis anime le cœur de la poissonnerie. Un grand geste « Cultivons Le Bon » règne au-dessus de la zone marché pour mettre en valeur les filières développées par Auchan, et contribuer ainsi à faire évoluer les comportements des consommateurs vers des choix plus durables. On retrouve le

    Laisser un commentaire

    2 × deux =