Architecture un lieu

Vivre dans un cocon au travail et en voyage

Par Nat Lecuppre, le 21 juin 2024.
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© Ana Paula Carvalho

Le Studio Joana Aranha, basé à Lisbonne, excelle dans la réalisation de projets d’architecture et de design d’intérieur haut de gamme quel que soit le domaine (résidentiel, tertiaire, retail, hôtellerie, restauration, yachts ou jets privés).

Le Studio Joana Aranha est une expertise de famille au sein duquel Joana collabore avec sa fille Marta. Joana œuvre davantage sur la partie décoration intérieure, et Marta sur la partie architecture.

La créativité du studio Joana Aranha est sans limite. Joana Aranha aime mixer les matériaux, les couleurs, les textures et les objets. Récemment, elle et sa fille Marta ont eu pour mission de concevoir une partie des espaces des bureaux de la société Deloitte, situés dans le centre de Lisbonne. La société Deloitte est un acteur mondial en Audit & Assurance, Consulting, Juridique et Fiscal.

La mission confiée était d’imaginer le hall d’accueil, les salles de réunion au premier étage ainsi que les espaces communs et les sanitaires. Pour ce projet, Joana Aranha souhaitait des espaces semblables à ceux de l’hôtellerie. Le client quant à lui désirait un lieu qui favoriserait les échanges, la communication, tout en conservant le côté sérieux qu’impose son activité.

Pour son concept architectural, le duo mère-fille a trouvé sa source d’inspiration dans le monde du commerce et retail. Elles se sont inspirées des marchés où les personnes commercent tout en dialoguant.

La configuration du hall était propice à cet aménagement. Sa superficie est de 350 m2 avec une hauteur de 15 mètres. Le tandem a imaginé un hall tel le lobby d’un hôtel cinq étoiles. Les créatrices utilisent pour cela des matériaux de haute qualité (la pierre, le bois massif, des finitions en métal…). Il s’agissait d’offrir un cadre au luxe discret qui invite au confort et au calme.

Pour renforcer l’ambiance chaleureuse, un mur végétal est créé. La nature renforce le bien-être d’un lieu.

Les coloris retenus sont sobres. Le blanc se marie avec le bois, le cuir naturel et les quelques touches de noir.

Le Studio Joana Aranha a su trouver dans ce projet l’équilibre entre le lieu de travail et le confort résidentiel. On peut donc conclure que le talent des créatrices contribue à mettre dès les premiers moments les collaborateurs et les visiteurs en totale confiance et les faire se sentir comme chez eux.

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    Studio Joana Aranha

    R. José Domingos Barreiros 2C

    1950-161 Lisbonne

    Portugal

    Tél. : +351 210 960 670

    www.joanaaranha.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 55
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    Dans le labyrinthe du design 80

    Par Anne-Marie Fèvre, le 22 juin 2023
    Expositions et livres se bousculent pour célébrer la décennie qui a redéfini le design, de Nestor Perkal, Philippe Stark à Martin Szekely… Retour sur des carambolages foisonnants. Il y a toujours eu de sempiternels engouements pour le passé ! La nostalgie cette fois s’empare des années quatre-vingt, temps revisités comme légers, démocratiques, libres. Elles ont certes marqué la fin des dogmes idéologiques, ouvrant à la «complexité» du monde théorisée par Edgar Morin. C’est vrai qu’elles ont été exubérantes et festives ! Cependant ces années furent aussi mal aimées : années fric, frime, clip, pub, look, coke… Années fastes aussi de l’État partenaire de la culture, mais apparition du relativisme culturel, de l’individualisme, du libéralisme, de l’ultra-starisation, de la communication. «On nous Claudia Schiffer» chantera plus tard Souchon en guise de bilan en 1993. Cet «âge d’or» fut en plus percuté par le Sida, les SDF, Tchernobyl… Mais en 2022, période de toutes les sobriétés et angoisses, ces eigthies sont revues comme une extravagante embellie qui fait envie, chantée par Chagrin d’amour : «Chacun fait, fait, fait, C’qui lui plaît, plaît, plaît…» C’est particulièrement du côté des musées, galeries de design et de l’édition que le design fait un grand retour. Car à l’époque, redéfini, il explose. Le mot est enfin utilisé en France. Il est représenté par une star populaire, Philippe Starck, l’objet aussi quotidien que sa brosse à dents s’arrache en 1989 1. Nestor Perkal, un éclaireur Passons d’abord à Bordeaux. Au Musée des Arts Décoratifs (Madd), Nestor Perkal a été présenté en « éclaireur » jusqu’au 8 janvier, lui qui a si bien saisi cette période 2. Et cela tombe à pic, une première biographie lui est consacrée chez Norma 3 (voir encadré). Sa naissance en 1951 en Argentine, sa formation d’architecte à Buenos Aires, sa passion pour l’art cinétique, ses voyages d’Amérique du Sud à l’Italie… ont esquissé l’identité de l’homme qui arrive à Paris en 1982. «Éclaireur» donc car dès son arrivée, il expose, dans ses galeries près de Beaubourg et puis du Marais, les meubles et objets du mouvement milanais Memphis, puis ceux de jeunes créateurs comme Javier Mariscal, Nathalie Du Pasquier, George Sowden… L’exposition est introduite par ce talent de découvreur. Se dressent ensuite quelques-uns de ses meubles noirs, dont le bureau Azul qui fera reconnaître son travail de designer. Avec les pièces réjouissantes d’Algorithme, maison d’édition créée en 1987 autour du métal argenté, c’est en directeur artistique qu’il convie d’autres designers à innover. L’exposition opère un choix rigoureux d’œuvres parlantes. À chaque fois, une nouvelle pièce confirme la passion de Perkal pour les techniques artisanales. Il se penche sur bien des matériaux – cuir, verre, bois, tissus, miroir. En 1992, il collabore avec Lou Fagotin pour la collection Les Rivières. Où il ravive la tradition des feuillardiers, de la Creuse au Périgord, en clouant entre elles de simples branches de châtaignier. Toujours passeur, à Limoges, il dirige le CRAFT (Centre de recherche sur les arts du feu et de la terre) de 1992 jusqu’en 2009. Avec lui, artistes et designers
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    Architecture un lieu

    Biome : un vaisseau amiral à Paris

    Par Nat Lecuppre, le 24 mai 2024
    Société Foncière Lyonnaise, la plus ancienne foncière française, leader de l’immobilier tertiaire parisien, est à l’origine du projet architectural d’envergure de l’immeuble de bureaux Biome. Pour cette réalisation de réhabilitation et d’extension, elle a fait appel à l’agence Jouin Manku et à l’agence YMA. L’architecte canadien Sanjit Manku, le designer Patrick Jouin et l’architecte Yrieix Martineau signent cet immeuble qui répond à toutes les attentes du monde du travail d’aujourd’hui. Le site est adapté aux nouveaux modes de travail. Tel un hub, il favorise les interactions sociales, l’intelligence collective et la proximité avec l’environnement avoisinant. Le site est au cœur du 15e arrondissement, dans un quartier animé et mixte (logements, commerces, services). Il est situé au 112-114, avenue Émile-Zola. Histoire d’un patrimoine. À l’origine, Biome est un immeuble des années 1960, des architectes Pottier et Lopez. Ancienne usine à la structure béton et métal reposant sur des poteaux-poutres, le site devient en 1966 le premier centre de congrès de Paris. Puis il accueille le siège de SMA (mutuelle des ouvriers du bâtiment). En 2017, SFL rachète le site et a pour ambition de le rénover, de créer plus de 24 000 m2 tout en conservant 80 % des planchers initiaux. Une architecture singulière. Le vaisseau amiral devient vite un repère dans la ville avec son extension sous forme de proue. L’exosquelette en béton incliné sur huit niveaux est une véritable prouesse architecturale. Beaucoup d’innovations techniques ont permis cette architecture. Le nouveau pavillon est relié à l’existant par cinq passerelles. Il semble se détacher tout en étant en parfaite continuité du site. Un poumon vert. Un parc de 1 300 m2 distribue l’ensemble du site. Il relie le hall d’accueil, le club, les bureaux, les niveaux inférieurs avec sa pente végétalisée. Il est l’œuvre du paysagiste Thierry Lavergne. Le parc se marie avec les jardins avoisinants et profite à tout l’écosystème du quartier. La nature est au cœur du concept architectural. À chaque étage, on trouve des terrasses plantées. L’objectif était de procurer un poumon vert au site. Les collaborateurs travaillent dans la nature. Mot d’ordre : rassembler. Une place centrale est créée. Elle anime les lieux tout au long de la journée. Elle dispose d’un restaurant, un club, un espace de coworking, un auditorium, une salle de fitness, entre autres. Un lieu post-covid. Le projet prend en compte tous les changements suite à la pandémie. Les espaces de travail sont adaptés aux nouveaux modes et attentes dans le monde du travail. Ils sont fluides et modulables. Tout favorise la créativité et les échanges. Les bureaux sont mis en premier jour (à 93 %) et bénéficient de terrasses végétalisées. Des rooftops prolongent ces espaces. Les surfaces extérieures sont des prolongements naturels des espaces de travail. Ils sont équipés en wifi, en connectique et en mobilier pour y travailler. Les R+9 et R+10, ouverts en duplex avec mezzanine, offrent une vue panoramique sur Paris et la Tour Eiffel L’architecture contemporaine de l’immeuble lui confère une note avant-gardiste. Tout en transparence, on voit à travers le bâtiment jusqu’au jardin central. Le bâtiment s’intègre dans le paysage environnant du 15e arrondissement. Un renouvellement urbain. Avec ce projet, un écosystème vivant tel un biome est
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Jeune pousse montante : Juliette Breton

    Par Nat Lecuppre, le 15 novembre 2024
    L’architecte d’intérieur Juliette Breton, diplômée de l’ESAM Design et de Sciences Po Paris et d’une maîtrise d’Économie, peut concevoir dans sa globalité un projet d’architecture d’intérieur, de décoration, d’aménagement paysager et de création de mobilier. Tout récemment, Juliette Breton a imaginé des bureaux sur-mesure situés à Paris, rue Lafayette, dans le IXe arrondissement. On peut déjà affirmer que l’architecte d’intérieur a une griffe. Tous ses projets sont harmonieux et renforcent le bien-être au travers la sélection de matériaux naturels, de fonctionnalité, des coloris, de l’éclairage et du mobilier. Après une écoute des besoins et des attentes de ses clients, Juliette Breton conçoit des espaces avec une âme qui leur correspondent. Chaque configuration des lieux est prise en compte. L’architecte conjugue esthétisme et le côté fonctionnel. J’attache une importance particulière à l’harmonie, les belles matières, les lignes apaisantes, les matériaux bruts et naturels, la sobriété, les couleurs douces et poudrées, le vert-bleu, l’indigo, la fonctionnalité et la fluidité des espaces. Juliette Breton Projet de bureaux Paris IX. Pour la conception des bureaux de ce projet, il fallait des lieux chaleureux, esthétiques, confortables et conviviaux. Ils sont destinés à des collaborateurs d’une agence de conseil et de communication qui ont des horaires hors normes. Les demandes du client étaient d’avoir de grands bureaux, une salle de réunion agréable, une zone salon lounge et un espace reprographie. Les difficultés, pour Juliette Breton, furent la superficie. En fait, les lieux ne font que 40 m2. Il a fallu jouer avec les configurations et de solutions ingénieuses pour répondre aux attentes du client. Un panneau par exemple masque la zone imprimerie reprographie, pour plus de fluidité et de fonctionnalité. Ce dernier est en Varian qui est un matériau composite biosourcé à base de lin et de résine naturelle. Juliette Breton a réalisé sur mesure deux bureaux en marbre vert du Guatemala et avec un piètement en fer effet canon de fusil. Quant à la bibliothèque, elle est en médium peint. Afin de procurer plus de singularité aux espaces, une attention particulière est portée au choix du mobilier. On trouve des chaises de bureaux, une table basse en marbre vert et métal de House Doctor, des étagères en métal doré de Musa, un canapé, un divan en velours et cinq miroirs muraux argentés de Broste Copenhagen, des poufs en velours de La Redoute, une console en métal noir, des rideaux en lin, deux tapis en laine, des chaises de AMPM, une table de réunion Menu et du papier peint dans la salle de réunion de chez Bien Fait. Pour le mobilier extérieur de jardin, on a une table et des chaises Fermob. Importance de l’éclairage. Afin de renforcer la luminosité des spots au plafond, Juliette Breton opte pour des suspensions en laiton de chez House Doctor qui apportent un éclairage plus chaud (2700K). Au-dessus des bureaux sont placés les modèles Bolle de Gallotti & Radice en verre soufflé et laiton bruni. Ces luminaires soulignent l’élégance des lieux et s’harmonisent avec les bureaux. Avec son concept et son savoir-faire grandissant, Juliette Breton a su répondre aux attentes de son client. Tirons notre révérence pour ce projet car il est

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