Architecture, l'esprit du lieu

Art’chipel la nouvelle oasis urbaine de Marseille

Abonnés
Par Sipane Hoh, le 17 janvier 2025.
Image
© Sergio Grazia
Galerie d'images (9)
    Partagez cet article autour de vous
    Facebook
    Twitter / X
    LinkedIn
    Pinterest
    E-mail

    OXO Architectes

    50, rue Robespierre

    93100 Montreuil

    Tél. : +33 (0)1 43 62 78 80

    www.oxoarch.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 58
    Image

    Retail et Résidentiel

    Commander

    À découvrir
    Image
    Architecture, l'esprit du lieu

    L’Istituto Marangoni Paris enfin révélé

    Par Sipane Hoh, le 3 septembre 2025
    Aussi discret que réputé, l’Istituto Marangoni Paris se trouve pourtant dans l’un des quartiers les plus célèbres de la capitale française. Réhabilité avec tact par Clément Blanchet Architecture, l’ensemble aux traits géométriques qui compose avec des bâtiments des XVIIe, XIXe et XXIe siècle autour d’un jardin régénéré en cœur d’îlot s’avère être une architecture de précision ancrée dans son contexte. L’emplacement est stratégique, le programme complexe et l’intervention tout en finesse. Il s’agit de l’Istituto Marangoni Paris, l’école de design à renommée internationale qui vient d’avoir son campus au cœur de la Ville Lumière. Situé à l’intersection de la rue de Lubeck et de la rue Boissière, dans le 16e arrondissement parisien, le programme est composé de 3 000 m² de salles de classe, d’auditoriums, de salles de réunion mais aussi de bureaux. L’édifice entame un véritable dialogue entre les bâtiments historiques existants et les nouveaux. Il se distingue par ses divers espaces d’exploration et ses jeux de transparences. Il ne s’agit pas d’un simple lieu d’enseignement mais d’une remarquable vitrine mettant en avant la mode et les arts. Fort de son expérience, Clément Blanchet a transformé un bâtiment datant du XIXe siècle en un nouveau lieu d’échange et de créativité. Dans un contexte urbain très caractéristique, le projet en forme de « U » prend place de manière à engendrer une nouvelle cour fermée par un mur mitoyen existant côté nord, il répond avec brio aux différentes exigences respectant à la fois les largeurs et les profondeurs des vues et des espaces ouverts, et entretient les connexions visuelles avec les parties plantées extérieures. Que ce soient l’organisation programmatique ou les espaces architecturaux, tout a été pensé dans le but d’inciter à la création. L’écrin devient ainsi un lieu qui véhicule l’inspiration, l’audace et l’innovation. Donnons pour exemple l’escalier qui est projeté sur le jardin, il devient un espace de rencontre, de contemplation et de réflexion. De même, les passerelles externes peuvent être utilisées comme des espaces à part entière où les jeunes designers exposent leurs travaux. De ce fait, la cour intérieure devient une scène publique pour le travail de l’école. Désormais, l’hybridation des lieux constitue l’un des fils conducteurs que nous pouvons trouver à l’extérieur comme à l’intérieur. Le même principe est appliqué à la toiture, qui sera divisée en trois parties. Tandis que le toit vert est non accessible, les autres entités constituent une succession de toits en pente et des terrasses ouvertes à tous. Dans sa conception, Clément Blanchet a engendré des espaces avec des perspectives et des points de vue variés et diversifiés. À travers un jeu habile de pleins et de vides, le campus se révèle sous son plus bel atour. Par ailleurs, les différents programmes architecturaux, les dispositions des divers espaces ont été créés dans le but d’amplifier toutes les créations qui cohabitent sur la même parcelle. De même, les espaces d’apprentissage font partie prenante d’un ensemble exceptionnel situé dans un cadre parisien remarquable qui croise adroitement tradition et modernité. Grâce à une telle opération, la capitale mondiale de la mode vient de se doter d’un lieu majestueux à la hauteur
    Image
    Architecture, l'esprit du lieu

    Salomon à Paris sur la plus belle avenue du monde

    Par Nat Lecuppre, le 17 février 2025
    La marque de montagne annecienne Salomon, fondée en 1947 et propriété d’Amer Sport, a fait appel à l’agence retail3D pour son nouveau flagship parisien. Pour sa quatrième adresse parisienne, Salomon a rejoint les autres marques de sport (JD Sports, Citadium, Nike, Adidas, On, Lululemon, Lacoste) sur la plus belle avenue du monde. Elle s’est magistralement installée dans les starting-blocks avant les JO, au 42, avenue des Champs-Élysées, en lieu et place de l’ancien showroom Citroën. Demandes initiales de Salomon. Dans ce magasin flagship, la marque désirait donner l’opportunité aux clients de vivre l’expérience complète de Salomon. Il s’agissait donc de proposer un lieu qui exprime toutes les innovations de Salomon et incarne son positionnement de marque la plus authentique, premium et innovante au monde, avec des produits très techniques pour une pratique en montagne, mais aussi des produits très tendances & mode. Le challenge était défini. L’agence de retail design a donc imaginé un lieu qui allait devenir incontournable dans la capitale. Une architecture d’exception. L’adresse à l’architecture singulière a conservé sa haute façade à facettes. Les architectes ont pu tirer profit de cette forme atypique pour souligner l’identité de Salomon. L’agence retail3D s’en est servie pour réinterpréter la montagne grandeur nature : on y retrouve son relief accidenté et ses cîmes enneigées. Sa surface vibre tout au long de la journée, selon la lumière du jour. Cela est rendu possible par des jeux d’éclairage sur toute la façade, ainsi que des jeux de stickage parfois opaques, parfois transparents exprimant les reflets de la montagne pour lui donner vie. Le concept de retail3D. Le flagship s’étend sur deux niveaux (rez-de-chaussée et sous-sol), soit une surface de vente de 300 m2. L’ambiance créée est contemporaine et immaculée au service d’une parfaite mise en situation des produits de la marque. Les matériaux retenus renforcent le côté nature, montagne, mais aussi l’urbanité. Les murs sont crépis, rappelant les effets rugueux de la montagne, et le sol est en résine, reprenant les codes sportifs. Les finitions glossy et miroir se conjuguent avec l’inox brossé qui souligne le côté urbain, techno et innovant. Bancs en bois et blocs de pierre nous immergent dans la nature. Un travail est fait sur la lumière. L’éclairage accentue la luminosité des espaces et met en valeur les produits. retail3D a tiré parti de la configuration. La hauteur sous plafond permet de bénéficier d’une vitrine sur deux niveaux. En entrant, l’attention des clients est attirée par un lustre immense, qui monte dans la trémie. La grande spirale lumineuse surplombe l’escalier qui mène au sous-sol. Elle fait écho aux displays centraux. Les lieux sont dynamiques. Un écran immersif de 7 mètres de haut met en scène la marque et ses origines dans les Alpes françaises, ainsi que son nouvel environnement urbain. À gauche de l’écran, se déroule le storytelling de la marque et la valorisation des pièces iconiques. Un mural est dédié à la sustainability et fait découvrir le principe de recyclage des produits Salomon. Côté RSE, un maximum des éléments existants a été conservé. Les architectes ont travaillé avec les contraintes du bâtiment. Au rez-de-chaussée,
    Image
    Urbanisme

    Rémalard-en-Perche, un cœur plus vert

    Par Anne-Marie Fèvre, le 22 novembre 2023
    Ce bourg percheron réaménage sa place Charles de Gaulle. Redessinée, sécurisée, aplanie, végétalisée et bientôt embellie, elle regarde au loin le doux paysage de collines. Fin des travaux en juillet. Quand on arrive à Rémalard en venant des Aubées, s’offre une belle grimpette pour gagner la place Charles de Gaulle, très en pente elle-même. Situé à 160 km de Paris, ce bourg est niché au cœur de l’ancien comté du Perche, qui dura neuf siècles et fut supprimé à la Révolution. Son relief de collines ourlées de forêts, de bocages, de mottes féodales et de rivières unifie encore cette contrée si Douce France aux nombreux manoirs et fermes aux crépis ocre, devenue en partie Parc naturel régional. « Mais c’est où le Perche ? ». Car ce pays est à cheval sur 3 régions (Basse-Normandie, Centre, Pays-de-la-Loire) et 4 départements (Orne, Eure-et-Loir, Loir-et-Cher, Sarthe). Dans ce décor harmonieux, la place rémalardaise – un triangle de 3 793 m2 bitumés très dénivelé – détonait. Elle ressemblait à un parking, avec fleurs en potiches, sans arbres. Les usages étaient confus à ce carrefour mal délimité, entre les rues de l’Église, des Moulins, de Mortagne et Marcel Louvel. « Cela faisait des années que cette place devait être refaite, explique le maire Patrick Rodhin. Il y a eu bien des projets, tombés à l’eau. Nous sommes repartis du dernier plan, pour l’améliorer. Il fallait sécuriser cette zone de rencontres, l’aplanir, créer des circulations partagées entre piétons, voitures, vélos, la verdir, l’adapter au réchauffement climatique, et l’embellir. Pour redonner vie à ce cœur de bourg avec ses commerces essentiels. Deux bâtiments en ruine ont été détruits, on va reconstruire deux logements sociaux avec le bailleur Orne Habitat. Les travaux, qui ont commencé fin août 2022, se déroulent bien. On a de bons architectes et paysagistes. La nouvelle place devrait revivre lors du vide-grenier de juillet ». La maîtrise d’œuvre est assurée par l’IRPL du Mans (Ingénierie routière des pays de Loire), par BET VRD, bureau d’études techniques, et par Vert-Latitude, atelier créé en 1998 par le paysagiste concepteur Jean-Baptiste Flichy. « Il fallait inventer un récit, bien regarder Rémalard, explique-t-il. Ce village était traversé par l’ancien chemin royal Paris-le Mans. Il ne l’est plus. Il y avait une motte féodale. Disparue. Nous sommes loin de l’Église, de la mairie. Il fallait s’appuyer sur autre chose. L’atout de ce bourg, c’est le paysage percheron que l’on voit au loin. On a gardé son caractère rural, pour récréer une place connectée au grand paysage et y remettre la nature. Il y avait aussi une halle couverte jusqu’au XVIIIe siècle. Pour signifier sa mémoire, on a créé une partie haute bordée par un muret, délimitant 30 places de parking, et le marché. Dans la partie basse, on marque mieux la D920 qui traverse, la vitesse est réduite, la priorité est aux piétons. Chaque niveau est aplani. On a soigné les accès aux commerçants ». […] l’esplanade de Rémalard, qui compte une trentaine de pas-de-porte, est digne d’une carte postale. Sébastien Garnier Il a fallu aussi

    Laisser un commentaire

    huit + 1 =