Architecture un lieu

Boffi | DePadova (re)groupe

Par Nat Lecuppre, le 24 avril 2023.
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Si l’art de vivre devait être domicilié, ça serait bien au 16, boulevard Raspail à Paris dans le 7e arrondissement. L’adresse a longtemps été celle de la célèbre marque de luxe Kenzo. Aujourd’hui elle est celle de Boffi|DePadova.

Un lieu contemporain et raffiné

L’ouverture de ce showroom traduit la volonté du groupe de regrouper ses différents points de vente et d’exposition – 3 au total dans Paris – en un seul lieu. L’espace de 850 m2 permet de présenter ses différentes marques et de répondre aux attentes de chacun pour un projet d’intérieur. Les équipes de Boffi|DePadova vous font bénéficier de leur expertise et vous conseillent, voire vous accompagnent.

5 marques en 1 seul lieu

Les cinq marques présentées sont Boffi (cuisines, salles de bains, dressing), De Padova avec le mobilier, MA / U et son système d’étagères et de mobilier modulable, ADL avec le cloisonnement, des systèmes d’ouvertures et de fermetures intérieurs et extérieurs. Sans oublier Time & Style Edition, avec une collection développée pour Boffi|DePadova dévoilant le côté contemporain de l’artisanat japonais du bois.

Les espaces sont répartis sur un rez-de-chaussée et un sous-sol. Une lumière naturelle sublime les lieux entre les colonnes et les voûtes via une verrière.

Le showroom est imaginé comme un appartement. On y trouve des espaces de vie chaleureux et élégants.

Au rez-de-chaussée sont mis en scène des salons et cuisines. Le sous-sol, quant à lui, accueille la collection Everyday Life de Paul Smith, face aux salles de bains et dressing Boffi, mais aussi un bureau technique pour les collections de système ADL qui est la marque italienne spécialisée dans la conception et la fabrication de systèmes d’ouverture et de connexion d’espaces.

Le showroom est semi-ouvert. Les espaces de cuisines, salles de bains, salons et bibliothèques se conjuguent avec harmonie. Quelques cloisons ADL délimitent les espaces lorsqu’elles sont fermées. Les tonalités de gris retenues renforcent l’atmosphère contemporaine.

Un hommage est rendu à l’architecte et designer, Vico Magistretti, avec ses canapés et fauteuils Raffles. Cette collection renforce la collaboration entre De Padova et l’éditeur textile Society Limonta et souligne également l’élégance classique du designer.

Les lieux sont dédiés au grand public mais aussi aux architectes, designers, prescripteurs. Ils sont une ode au beau et symbolisent l’offre de l’art de vivre du groupe. Pour Roberto Gavazzi, P.-D.G. de Boffi|DePadova, cette nouvelle adresse renforce leur positionnement sur le marché et sur la scène du design international.

À visiter sans plus attendre !

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    Engagé·es en faveur de la création contemporaine, nous souhaitons, chez Atelier Martel, nous inscrire dans la tradition millénaire des liens entretenus entre art et architecture, et ainsi proposer un accès à l’art contemporain à tous·tes les usager·es de nos bâtiments. En effet, le lien entre art et architecture est ancré au cœur de l’histoire de l’art et des techniques. Il est également marqué par une évolution du statut de l’artiste, par une fluctuation de la porosité disciplinaire entre arts et architecture au fil du temps, et par un changement progressif des destinataires de ces œuvres conçues en contexte architectural. De la haute antiquité à l’époque contemporaine, l’histoire de l’art atteste de la constance des compagnonnages entre artistes et architectes : statues, bas-reliefs ou fresques des âges antiques, médiévaux ou renaissants, explorations modernistes et post-modernistes de l’œuvre totale ou des panneaux monumentaux, jusqu’aux développements multiformes de l’art d’aujourd’hui. Ces œuvres font corps avec les bâtiments, séquencent les parcours, jouent avec la structure, se fondent dans les modénatures, exploitent les volumes. Si le mouvement moderne des années 1940 réinterroge cette fusion des arts et la place de l’ornementation, les expérimentations artistiques urbaines récentes reviennent sur le devant de la scène et s’inscrivent pleinement dans les questionnements relatifs à la place de l’art dans ces nouvelles urbanités, et de son lien avec les habitant·es, destinataires de ces œuvres. Au cours de cette histoire occidentale des relations entre art et architecture, les agencements et conventions qui régissent les relations entre artistes et architectes ont contribué à modifier la place des destinataires de ces œuvres. Après « l’art pour les Dieux » avec des œuvres commandées par et pour des dévot·es et institutions religieuses, et après « l’art pour les Princes » qui voit la commande d’œuvres par et pour des connaisseur·euses et des puissant·es, on assiste à l’avènement de « l’art pour le marché » qui réinterroge les destinataires des œuvres mais continue de se placer du côté de certaines élites, notamment économiques (Gilles Lipovetsky et Jean Serroy). ↑HABITER ET SOIGNER À DOMMARTIN-LES-TOUL L’artiste Mayanna von Ledebur est intervenue pour la maison d’accueil spécialisé (pour épileptiques) de Dommartin-lès-Toul (2015) pour en « adoucir » les parois de béton par une matrice de coffrage – libre interprétation des inscriptions de stèles mésopotamiennes, première mention de l’épilepsie dans l’histoire écrite – et tisser une longue fresque en tapisserie de laine découpée en panneaux concourant à la signalétique et à amortir les chocs éventuels des patients. Dès lors, quelle place peut-on, en tant qu’agence d’architecture, donner aux habitant·es et usager·es des bâtiments au sein desquels sont installées les œuvres pérennes que nous concevons ? En défendant une idée de l’art pour tous·tes, qui se traduit par la volonté de permettre un accès à l’art contemporain au plus grand nombre, nous avons fait le choix de considérer les habitant·es comme les premier·es destinataires de ces œuvres nourries par notre architecture et qui la nourrissent en retour. Les œuvres que nous soutenons et réalisons ont ainsi pour raison première d’exister le lien qu’elles entretiennent avec celles et ceux qui parcourent au quotidien

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